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...ux qui respectent les règles de vie communes et les lois, et qui vivent ce nouveau texte comme une gifle, une véritable punition, presque une injure. Disons-le en effet sans faux-fuyants, ce qui menace notre société, notre façon de vivre, notre civilisation, porte un nom : l'islamisme. C'est lui, et lui seul, qui veut faire des femmes des citoyennes au rabais, les obligeant notamment à porter un voile. La grande réussite des islamistes est d'avoir fait croire que, pour reprendre les mots de Chantal de Rudder, ex-rédactrice en chef du Nouvel Observateur, peu sujette à caution selon les canons du prêt-à-penser, le port du voile n'est autre qu'une « obligation morale pour affirmer sa visibilité anti-occidentale ». C'est pourquoi il est surréaliste que vous refusiez de débattre de cette question. ...
Chers collègues du groupe Les Républicains, vous avez une obsession pour le voile.
Votre contre-projet : le voile. Votre réforme constitutionnelle : le voile. Votre solution pour la société : le voile.
Votre lutte contre le séparatisme : le voile. C'est à la fois grossier, stigmatisant et inutile. Tout compte fait, cela ne présente que peu d'intérêt. Cela vous a été dit en commission, les personnes que vous allez stigmatiser, que vous allez empêcher de collaborer avec le service public, sont principalement ses meilleurs élèves : ce sont les mamans accompagnatrices qui font la démarche d'accompagner les enfants lors des sorties ou des tra...
...ipent, à leurs côtés. C'est d'ailleurs la première chose que les enseignants leur demandent ; on leur reproche même assez souvent de ne pas le faire. Il faut donc impérativement que les femmes, même voilées, ou d'autres personnes arborant des signes religieux puissent participer aux sorties scolaires. Cela fait partie du service public de l'éducation. Tous ces amendements, comme ceux relatifs au voile à l'université, dévoient le débat relatif au principe de neutralité, dont le respect incombe aux seuls agents du service public. Vous exigez là des accompagnants scolaires le respect du principe de neutralité, alors qu'ils ne sont pas des agents du service public.
Il concerne le même sujet. Je comprends bien, cher collègue Houlié, que vous ne souhaitiez pas aborder la question du voile. Nous ne sommes pas à une incohérence près, me direz-vous, parce que lorsque vous avez rejeté nos amendements visant à interdire le port du voile à l'université, vous nous avez expliqué que c'était parce que la mesure s'appliquait à des majeurs, …
...ts lors des sorties scolaires, celles-ci ne peuvent avoir lieu. Est-ce le fait d'imposer une interdiction qui vous pose problème ? Mme la rapporteure considère qu'il faudrait laisser décider les établissements et expliquer aux parents qu'ils ne peuvent pas porter de signes ostensibles. Mais vous vous dérobez ! Vous ne voulez pas assumer le fait que vous refusez que des accompagnatrices portent le voile lors des sorties scolaires ! Dites-nous les choses, tout simplement ! Nous avons bien noté que M. le ministre de l'intérieur était parti au moment où nous abordions la question du port du voile à l'université.
...– nous avons gommé la référence aux signes politiques et philosophiques qui pouvait gêner certains. On pourra ainsi se rendre à une sortie scolaire en portant un t-shirt politique sur lequel est inscrit « Votez Nicolas Sarkozy ! » ou « Votez Macron ! ». Monsieur Houlié, vous vous livrez à une caricature des positions du groupe Les Républicains sur le projet de loi, qui se réduisent selon vous au voile encore et toujours. Cela ne saurait être considéré comme un argument. Vous affirmez que, d'un point de vue juridique, les bénévoles ou les collaborateurs occasionnels ne peuvent être soumis au principe de laïcité et de neutralité, alors même que nous leur avons accordé en commission la même protection que celle s'appliquant aux agents du service public victimes du délit de séparatisme. Je n'arriv...
...prendre la parole en proposant une solution en forme d'entonnoir. Notre débat est intéressant. Je peux comprendre que certains souhaitent éviter qu'il se poursuive ce soir, mais c'est une question qui interroge la société française, comme en témoignent d'ailleurs les différentes interventions que nous avons entendues, y compris parmi ceux qui sont opposés à toute réforme sur ce sujet. Le port du voile peut résulter de trois choix de natures différentes. Il peut s'agir d'un choix intime relevant de convictions personnelles – ou d'une prétendue foi religieuse pour avoir la paix, le voile n'étant plus un instrument d'expression de la foi religieuse. Quand on est élu d'un territoire où beaucoup de femmes portent le voile, y compris dans le cadre scolaire, on peut s'interroger et on n'a pas envie, ...
Sur la question des accompagnants scolaires, beaucoup de choses ont déjà été dites. Dans la mesure où il s'agit d'un point important du texte, j'aimerais cependant connaître votre avis, monsieur le ministre. Tout à l'heure, alors que nous avions longuement défendu des amendements relatifs au port du voile à l'université et que des expressions aussi tranchées que respectables s'étaient exprimées, Mme la ministre déléguée chargée de la citoyenneté, qui vous représentait – nous comprenons parfaitement vos obligations – n'a pas motivé son avis défavorable. À présent, nous aimerions vous entendre. J'ai rappelé qu'en 2016, dans des circonstances qui ont été rappelées, vous aviez affirmé que le voile ét...
...nseignants, qui n'ont pas le droit de manifester de lien ostensible avec une religion ; celle des accompagnateurs, qui en auraient la possibilité. Un tel double système est incompréhensible : on crée une confusion en revenant sur la règle que nous avons instaurée. Car comment expliquer à des élèves mineurs, en pleine construction intellectuelle – pour faire le lien avec notre débat sur le port du voile à l'université – , que le port de signes religieux ostensibles dans le cadre scolaire est interdit à certaines personnes et autorisé à d'autres ? Au nom de la valeur de l'exemple, nous tenons à l'adoption de ces amendements.
et rapporteur pour le chapitre Ier du titre II. Monsieur Hemedinger, nous sommes ici pour débattre, pour confronter nos points de vue. Nous le faisons ce soir avec sérénité – c'est important – et clarté. Madame Blin, vous avez cru déceler une contradiction dans notre position, parce qu'après avoir rejeté vos amendements tendant à interdire, à l'université, le port du voile par des majeurs, nous refusions cette fois des amendements concernant le port du voile par des personnes au contact de mineurs. Mais, si je les ai bien compris, les amendements en discussion tendent à interdire le port du voile à des accompagnants scolaires, qui sont eux-mêmes majeurs. Notre rejet de tous ces amendements reflète donc une continuité plutôt qu'une contradiction. Pour rester sur la ...
...», « neutralité du service public » ou « contrat d'engagement républicain ». Tout cela est très bien. Mais, par manque de courage et de lucidité, vous châtiez les Français comme s'ils étaient tous des islamistes. Ainsi, l'instruction à domicile serait soumise à autorisation alors que seuls 2 % des enfants concernés posent des problèmes. Par peur d'être confrontés à la réalité, vous préférez vous voiler la face. Certes, vous y mettez les formes, invoquant l'interdiction des cavaliers législatifs pour éviter les vrais sujets. Les amendements sur le port du voile par les femmes ou les fillettes, la nourriture halal, les horaires alternés dans les piscines, le burkini, l'aide médicale d'État – AME – , la nationalité française, l'immigration ou la mise en place de cellules municipales d'échanges su...
« Cachez ce voile que je ne saurais voir » : voilà ce que m'inspire la lecture de cet article. Comme plusieurs collègues de la majorité, je considère que si l'État est laïque, la société ne l'est pas. L'État n'a pas vocation à rendre invisible les signes religieux dans l'espace public ; cela me semblerait en contradiction avec l'esprit de la loi votée en 1905.
... réaffirmer le statut de la fonction publique avec ses vertus laïques et sa neutralité aient été rejetés au motif qu'ils auraient constitué des cavaliers. Ma seconde remarque s'adresse à nos collègues de la droite – qui peuvent aussi parfois être des amis. Certains d'entre eux profiteront de cet article pour se lancer dans des discours légèrement obsessionnels – reconnaissons-le – sur le port du voile dans l'espace public. Ce faisant, ils entretiendront savamment la confusion entre fonction publique, service public et espace public, notions que la législation française distingue nettement depuis des décennies. Avant qu'on ne discute de l'article 1er, je citerai donc une phrase prononcée par Aristide Briand lors de l'examen de la loi de 1905, période à laquelle, si le port du voile était moins...
Une telle phrase pourrait peut-être exonérer notre débat de tous les amendements obsessionnels sur le voile.
Cela fait maintenant quelques heures que nous débattons sur le voile. Ce qui m'étonne, c'est que s'il suffisait d'enlever le voile pour lutter contre le séparatisme islamique, nous l'aurions fait depuis longtemps. À vouloir stigmatiser les gens qui pratiquent leur religion de bonne foi dans le respect des valeurs de la République, vous risquez une seule chose, c'est de les voir disparaître – et ils seront alors plus difficiles à trouver. Cela me préoccupe. Je rapp...
Non, vous n'en avez pas parlé. Vous le mettez dans les textes, mais quand vous vous exprimez, vous ne parlez que du voile.
...tient à l'équipe pédagogique. Pourquoi ne faites-vous pas confiance aux enseignants ? Si jamais l'un des parents, lors d'une sortie, fait preuve de prosélytisme, croyez-vous vraiment que nos enseignants le laisseront accompagner de nouveau les enfants ? Moi qui suis fils de profs, je ne le pense pas ! Vous ne réglerez pas le problème du séparatisme islamique simplement en interdisant le port du voile aux femmes – ce ne sont pas elles, je pense, qui sont les plus dangereuses pour la République, …