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En tant qu'ancien président d'un service départemental d'incendie et de secours, celui de la Gironde, je ne méconnais par le constat que la proposition de loi établit : le nombre de sapeurs-pompiers volontaires ne cesse de diminuer avec une perte de plus de 11 000 volontaires en une décennie, dans un contexte d'augmentation significative du nombre des interventions. Je salue donc le choix du groupe Les Républicains d'inscrire un texte sur le sujet à l'ordre du jour de nos travaux.
La sécurité civile repose en France sur un modèle original, dont le volontariat constitue un des piliers : ce modèle est riche de la complémentarité entre sapeurs-pompiers professionnels et volontaires. Lorsqu'on est attaché à ce système, on ne peut contester la nécessité de valoriser l'engagement des sapeurs-pompiers. Devant un texte aussi consensuel, le groupe Socialistes et apparentés aurait simplement souhaité que soit explorée l'idée d'une garantie juridique au bénéfice des pompiers, en s'inspirant d'une proposition de Patrick Kanner adoptée par le Sénat. Elle permettrait notamment l'an...
Quel débat ? Il s'agit d'améliorer la situation des sapeurs-pompiers volontaires, qui sont les piliers opérationnels de nos SDIS.
La sécurité civile en France repose sur près de 250 000 pompiers, dont environ 196 800 volontaires – soit 79 % – , 40 000 professionnels, 12 000 militaires – soit 5 % – , mais également sur 28 000 jeunes sapeurs-pompiers – JSP – , et 11 200 personnels administratifs et techniques. Les sapeurs-pompiers volontaires constituent donc le socle du secours à la personne, qui représente, sur 4 600 000 interventions, plus de 3,9 millions des 4,6 millions d'interventions. Il y a environ 13 000 interven...
...e serviteur. J'ai signé cette proposition émanant d'Arnaud Viala et de ses collègues. Mais je dis très clairement à Arnaud qu'il faut faire attention, lorsque l'on dépose un texte, à ce que celui-ci ne vienne pas abîmer ce qui a été fait auparavant. Je ne donne pas de leçons : je fais simplement part de mon expérience. Attention à ne pas faire d'amalgame entre pompiers professionnels et pompiers volontaires, entre profession et engagement : en commission, nous avons corrigé le titre de cette proposition de loi, qui pouvait prêter à confusion.
...on publique mais aussi du code du travail. Le Conseil d'État a accepté de revenir sur son avis de 1993, qui qualifiait le SPV de collaborateur occasionnel du service public, le rattachant ainsi au statut de la fonction publique, en en faisant un salarié. Je tiens à citer l'article 1er de ma loi, devenu aujourd'hui l'article L723-5 du code de la sécurité intérieure : « L'activité de sapeur-pompier volontaire, qui repose sur le volontariat et le bénévolat, n'est pas exercée à titre professionnel mais dans des conditions qui lui sont propres. » C'est pourquoi cette définition, arrachée de longue lutte, permettait à la France de préserver le volontariat chez les pompiers. Nous savions déjà, à l'époque, qu'elle ne résisterait pas à la directive communautaire de 2003, que certains aujourd'hui découvrent....
...à son nouveau président, Grégory Allione, que nous sommes à sa disposition pour analyser et expertiser toute mesure utile, notamment au niveau communautaire. Il ne sert à rien de vouloir préempter un sujet qui reçoit l'assentiment de tous les groupes politiques. Nous sommes à la croisée des chemins. Il faut inventer une doctrine allant peut-être même jusqu'à définir un corpus juridique intégrant volontaires et bénévoles associatifs, pour contrecarrer la conception extensive de la notion de travailleur au sens communautaire du terme. Tous les textes votés sur les SPV il y a dix ans l'ont été à l'unanimité.
… mais je le dis parce que cela me semble plus essentiel que de parler de la droite et de la gauche. Ce texte est intéressant, car il permet de poursuivre le débat sur les services départementaux d'incendie et de secours, qu'il s'agisse des pompiers professionnels ou des pompiers volontaires. À mon tour, je tiens à leur rendre hommage, car ils exercent un métier difficile : ils sont souvent en dernière ligne, ceux qui restent quand il n'y a plus personne, ceux qu'on appelle quand tous les autres n'ont pas répondu ou ne sont pas arrivés. Or le texte ne fait pas mention du recul général des services publics, qui a pour conséquence un accroissement de l'activité des pompiers profession...
Et ce n'est pas évidemment pas exclusif aux Républicains ! Un autre amendement visait à faciliter l'accès aux concours pour les sapeurs-pompiers volontaires, plutôt que de leur ouvrir des emplois réservés. De fait, même si nous savons que, dans à peine deux mois, le concours de la fonction publique ne servira plus à grand-chose puisque tout le monde pourra être recruté comme contractuel – mais c'est une autre histoire, qui arrivera vite – , notre philosophie de l'organisation de la fonction publique nous faisait considérer ce dispositif comme plus j...
...es missions peut paraître anodin, mais il me semblait important, tant pour en rappeler l'étendue que pour réaffirmer que le rôle des SDIS ne doit jamais être banalisé, en témoigne l'augmentation du nombre de leurs interventions annuelles, passé de 3 456 000 en 2004 à 4 605 000 fin 2017. Cette forte augmentation intervient dans un contexte difficile de baisse du volontariat, avec 195 800 pompiers volontaires fin 2017. Comment, avec une perte de plus de 11 000 volontaires sur cette période, nos services de secours peuvent-ils faire face à une telle augmentation d'activité, notamment en milieu rural, où 80 % des interventions sont assurées par des sapeurs-pompiers volontaires, contre 50 % au niveau national ? C'est là l'une des particularités des SDIS ruraux, qui fonctionnent grâce au volontariat et ...
...ns de la sécurité quotidienne de nos concitoyens, mais aussi le coeur qui bat dans chacun de nos territoires, dans nos villes et dans nos campagnes. Ils rassemblent des femmes et des hommes aux parcours différents mais unis par un même objectif : assurer notre sécurité. Ils incarnent les valeurs de la République à l'échelle de nos territoires. Nos sapeurs-pompiers, qu'ils soient professionnels ou volontaires, tiennent une place toute particulière dans le coeur des Français. Leur courage et leur dévouement sont des exemples pour une société souvent en perte de repères. Nous avons pour eux admiration, considération et même affection. Mais leur engagement est de plus en plus difficile à vivre, de plus en plus risqué, si bien qu'aujourd'hui, les sapeurs-pompiers sont partagés entre passion et déception...
...siques nécessaires à leur engagement. Par ailleurs, je souhaite revenir sur la directive européenne de 2003 relative au temps de travail, sujet précédemment abordé par un certain nombre de nos collègues. Vous proposez l'inscription des mots « engagement » et « altruistes et généreux » dans le code de la sécurité intérieure mais, vous le savez, cela ne suffira pas à préserver nos sapeurs-pompiers volontaires de l'application de cette directive. Avec la position de la Cour de justice de l'Union européenne, c'est toute la pérennité de notre système de secours qui est aujourd'hui en suspens. À quelques semaines des élections européennes, l'engagement des autorités européennes à consacrer le caractère spécifique des sapeurs-pompiers volontaires à travers la directive serait un signal formidable en dire...
Je souhaite tout d'abord saluer la présence des sapeurs-pompiers aujourd'hui. Il y a quelques années, j'aurais très certainement été à leurs côtés en tant que sapeur-pompier volontaire. Je ne doute pas qu'ils seront prochainement plus nombreux dans l'hémicycle !
...s concrets, mis en balance avec les contraintes administratives qu'elle représente, je crains que nous n'ayons pas suffisamment de recul pour connaître son gain pour un chef d'entreprise. La question de la disponibilité n'est abordée que sous l'angle des absences programmées, qui ne constituent pas un enjeu majeur pour les sapeurs-pompiers. L'article 3 relatif à la formation des sapeurs-pompiers volontaires est tout aussi peu convaincant. Il vise à permettre aux entreprises de demander que leurs contributions aux organismes paritaires soient directement reversées aux SDIS. D'autres solutions auraient été plus efficaces. En outre, les problèmes de formation ne se limitent pas à cette difficulté.
La question du numéro unique d'urgence est importante, mais il serait prématuré de nous prononcer ici alors qu'un travail interministériel est en cours, à la demande du Président de la République, et que nous pouvons attendre la position des professionnels concernés avant de nous engager dans cette voie. Par ailleurs, les mesures proposées ne prennent pas en compte les volontaires employés par les collectivités, alors que leur situation mérite d'être traitée. Autre difficulté : un récent rapport de la Cour des comptes appelle notre attention sur la situation des personnes ayant la double qualité de sapeur-pompier professionnel et de sapeur-pompier volontaire. Ce sujet n'est malheureusement pas abordé. Je tiens cependant à saluer le volontarisme de nos collègues du group...
Je tiens au préalable à saluer nos 248 000 sapeurs-pompiers, qu'ils soient professionnels ou volontaires, en particulier ceux qui se trouvent aujourd'hui dans les tribunes de l'hémicycle. Ces combattants du feu, comme les Français aiment à les appeler, sont devenus depuis bien longtemps des secouristes de toutes les situations, intervenant en cas d'accident de la circulation, d'incendie ou de feu de forêt, bien sûr, mais aussi en cas de risque industriel ou de plan d'urgence. Le revers de la méda...
La féminisation des SDIS est un objectif du plan d'action pour les sapeurs-pompiers volontaires 2019-2021, lequel prévoit des mesures simples telles que l'aménagement des vestiaires visant à permettre un habillement séparé.
Merci, monsieur le président, de ramener un peu de quiétude dans cette assemblée. Vous le voyez, la situation des sapeurs-pompiers volontaires et professionnels est une préoccupation forte de la majorité et du Gouvernement. Nous reviendrons prochainement, en commission des lois et dans cet hémicycle, avec de nouvelles propositions fortes et concrètes.
...use mission de nos pompiers qui, chaque jour, sont au service des Français, et dont la belle devise « courage et dévouement » inspire le respect. Ils représentent un idéal d'engagement pour toute la société, en particulier pour notre jeunesse. Je salue bien évidemment ceux qui sont présents dans les tribunes de notre hémicycle. Il faut d'ailleurs préciser que près de 80 % de nos pompiers sont des volontaires. En zone rurale, ces derniers sont incontournables puisqu'ils réalisent 80 % des interventions de secours. Pourtant, les services départementaux d'incendie et de secours ont des difficultés à recruter des volontaires : entre 2004 et 2017, leur nombre est passé de 207 583 à 195 800. Ce problème peut d'autant moins être pris à la légère que le nombre d'interventions ne cesse d'augmenter : en 2017...
...i que cela demande moins de travail que de proposer des améliorations. Le prétexte invoqué par la majorité pour justifier son attitude puérile est particulièrement fallacieux : vous reconnaissez l'importance du sujet qui nous occupe aujourd'hui, mais vous jugez cette proposition de loi prématurée car, dites-vous, une concertation est en cours. Comme par hasard, un groupe d'études sur les pompiers volontaires vient de voir le jour – une belle excuse pour repousser un texte qui n'émane pas de la majorité !