Publié le 29 janvier 2019 par : Mme Pau-Langevin, M. Juanico, Mme Manin, Mme Tolmont, Mme Victory, M. Aviragnet, Mme Bareigts, Mme Battistel, Mme Biémouret, M. Bouillon, M. Jean-Louis Bricout, M. Carvounas, M. Alain David, Mme Laurence Dumont, M. Faure, M. Garot, M. David Habib, M. Hutin, Mme Karamanli, M. Jérôme Lambert, M. Letchimy, Mme Pires Beaune, M. Potier, M. Pueyo, Mme Rabault, M. Saulignac, Mme Untermaier, Mme Vainqueur-Christophe, M. Vallaud.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Notre pays dénombre plus de 45 000 écoles primaires publiques dont 30 000 accueillent des élèves de niveau préélementaire. Il existe plus de 5 000 établissements scolaires privés qui accueillent des élèves de niveau préélémentaire. Les dépenses d'éducation des communes pour les écoles préélémentaires s'élèvent à plus de 6 Mds € dont 4 Mds € de dépenses de personnel.
Nous sommes favorables à l'abaissement de cet âge même s'il faut aussi veiller à son application dans les territoires les moins pourvus en accueil à l'école maternelle. (50 % des enfants scolarisés en maternelle à Mayotte, 70 % en Guyane.) En réalité 97 % des enfants de 3 ans sont d'ores et déjà scolarisés, donnant à cette mesure un caractère d'effet d'annonce plutôt que d'une véritable transformation de l'école.
Par conséquent, à partir du moment où la quasi-totalité des enfants de 3 ans est scolarisée, quel est l'objectif poursuivi ? La réponse se trouve à cet articlequi rend obligatoire le financement des écoles maternelles privées sous contrat par les communes. Puisque 90 % des enfants de maternelle sont scolarisés dans le public, l'obligation scolaire à 3 ans ne bénéficiera donc principalement qu'aux écoles privées.
L'abaissement à trois ans de l'obligation d'instruction scolaire conduirait à ce que 23 000 élèves supplémentaires soient accueillis à la rentrée prochaine dans l'enseignement public pour un coût de fonctionnement supplémentaire de l'ordre de 50 M€ et pour l'enseignement privé, il s'agirait de 12 530 élèves en plus pour un coût de fonctionnement supplémentaire de l'ordre de 50 M€.
C'est pourquoi nous proposons que l'État prenne bien en charge l'ensemble des dépenses nouvelles liées aux choix qui sont formulées.
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