Publié le 2 juillet 2021 par : Mme Faucillon, M. Dharréville, M. Brotherson, M. Bruneel, Mme Buffet, M. Chassaigne, M. Dufrègne, M. Jumel, Mme Kéclard-Mondésir, Mme Lebon, M. Lecoq, M. Peu, M. Nilor, M. Fabien Roussel, M. Serville, M. Wulfranc.
La quatrième partie du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est ainsi modifiée :
« 1° Au premier alinéa de l’article L. 423‑22, après le mot : « enfance », sont insérés les mots : « ou à un tiers digne de confiance » ;
« 2° À l’article L. 435‑3, après le mot : « enfance », sont insérés les mots : « ou à un tiers digne de confiance ».
Cet amendement vise à élargir les critères de délivrance des titres de séjour Vie privée et familiale et salarié ou travailleur temporaire pour permettre d’y rendre explicitement éligibles tous les mineurs ayant été confiés à l’aide sociale à l’enfance ou à des tiers dignes de confiance, s’ils remplissent les autres conditions fixées par le CESEDA.
Le recours plus systématique aux tiers dignes de confiance pour les mineurs privés temporairement ou définitivement de leur famille risque de compromettre leur accès au séjour à 18 ans.
En effet l’octroi d’un titre de séjour « vie privée et familiale » de plein droit n’est prévue que pour le mineur « qui a été confié au service de l'aide sociale à l'enfance au plus tard le jour de ses seize ans » sans mentionner le cas des mineurs confiés à un tiers dignes de confiance (L423-22 du CESEDA)
C’est le cas également pour le titre « salarié » qui est octroyé à l'étranger « qui a été confié à l'aide sociale à l'enfance entre l'âge de seize ans et l'âge de dix-huit ans » (L435-3 du CESEDA)
Cela peut amener les préfectures à refuser l’octroi d’un tel titre aux jeunes majeurs ex-MNA confiés à des tiers dignes de confiance.
Cet amendement est suggéré par UNICEF France.
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