Publié le 5 novembre 2021 par : Mme Lebon, M. Brotherson, M. Bruneel, Mme Buffet, M. Chassaigne, M. Dharréville, M. Dufrègne, Mme Faucillon, M. Jumel, Mme Kéclard-Mondésir, M. Lecoq, M. Nilor, M. Peu, M. Fabien Roussel, M. Wulfranc.
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Emploi outre-mer | 5 000 000 | 0 |
Conditions de vie outre-mer | 0 | 5 000 000 |
TOTAUX | 5 000 000 | 5 000 000 |
SOLDE | 0 |
Dès le début de la crise sanitaire, tous les Outre-mer ont très vite mesuré son impact sur leurs économies totalement dépendantes des flux aériens et maritimes.
Concernant le fret aérien les compagnies aériennes avaient perdu à l’époque 90% de leurs passagers, dont les billets financent à 60% le fret aérien.
Mais à part attendre le retour des passagers, le gouvernement n’a proposé aucune solution pour remédier à cette situation qui porte préjudice au pouvoir d’achat des populations qui subissent déjà un coût de la vie particulièrement élevé. Et qui fragilise les entreprises qui ont de plus en plus de mal à suivre les surcoûts pour leurs approvisionnements et jouent leur survie.
Aujourd’hui, alors que le virus est toujours là mais que, à l’exception du tourisme, la reprise est plus puissante que prévu, c’est le fret maritime qui se retrouve complètement désynchronisé au niveau mondial.
En effet, cette crise a provoqué des changements d’habitudes de consommation de la population au niveau mondial. C’est donc l’embouteillage aux portes de certains grands ports maritimes lié à une baisse du trafic dans d’autres, provoquant une longue attente et par conséquent une nouvelle augmentation des coûts du transport et a fortiori des marchandises.
C’est l’escalade des réactions en chaîne et il est urgent de trouver des solutions pour casser cette spirale infernale.
On assiste mécaniquement à une désorganisation du rythme de travail entre partenaires économiques et à une pénurie des conteneurs dont le prix a été multiplié par 4, en raison d’une demande trop forte et de la pénurie des matériaux nécessaire à leur fabrication.
Toutes ces répercussions sont démultipliées dans les Outre-mer où l’ensemble des secteurs d’activité sont totalement dépendants du trafic maritime.
La Réunion n’est pas épargnée par ce phénomène. Le port n’arrive plus à juguler cette augmentation des volumes et des flux. Cette situation provoque souvent un report de « booking » et des retards de livraison pour le client. Il n’a donc pas d’autres choix que de recourir à des stocks tampon plus importants alors qu’il n’a pas la surface de stockage nécessaire.
Le défi à relever est de réussir à limiter les effets de cette désorganisation mondiale pour qu’elle ne se traduise pas par une énième augmentation des prix déjà insupportables dans les Outre-mer, et sans qu’elle ne dégrade encore plus la situation économique déjà très fragile de nos entreprises qui sont aussi confrontées à la pénurie et la hausse du coût des matières premières.
A travers cet amendement la représentation nationale peut apporter une autre réponse aux populations des outre-mer que celle insupportable pour nos populations et nos entreprises qui consiste, comme pour le fret aérien, à attendre que le problème se règle de lui-même par un hypothétique retour à la vie d’avant.
En effet, l’action 4 « Financements de l’économie » du Programme 138 « Emploi Outre-mer », prévoit déjà une mesure intitulé « Soutien aux économies locales – Aide au fret ». Cette aide pourrait être abondée pour apporter un soutien plus conséquent à nos entreprises et limiter l’augmentation inévitable des prix.
Financée à hauteur de 8 302 576 € en Autorisations d’engagement et 7 014 576 € en crédits de paiement, cette mesure ne peut plus atteindre ses objectifs si elle demeure à un niveau aussi homéopathique.
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