Publié le 12 mars 2018 par : M. Chassaigne, M. Azerot, Mme Bello, M. Brotherson, M. Bruneel, Mme Buffet, M. Dharréville, M. Dufrègne, Mme Faucillon, M. Jumel, M. Lecoq, M. Nilor, M. Peu, M. Fabien Roussel, M. Serville, M. Wulfranc.
À la dernière phrase de l'alinéa 86, supprimer les mots : « d'inspiration djihadiste ».
Utilisés comme synonymes, les mots « djihadiste », « jihadiste », « islamiste », « salafiste » ne doivent pas être confondus pour ne pas perdre leur signification originelle. Ces concepts sont complexes et méritent donc une attention particulière.
L'« islamisme » puise ses racines dans le réformisme musulman du XIXe siècle. C'est un courant à la fois idéologique et politique, comme l'ont été le socialisme et l'arabisme dans le Monde arabe des années 1940 aux années 1960.
Dans la doctrine classique de l'Islam, le « jihâdisme » (ou « djihâdisme ») est un concept dual : le petit Jihâd et le grand Jihâd. Le premier est le combat guerrier pour l'Islam. Il peut donc prendre des formes terroristes et meutrières. Le second est un combat continu et permanent intérieur, c'est-à-dire une lutte contre l'âme charnelle, contre l'ego et les passions.
Dans l'Islam, le « salafisme » fait lui référence aux « ancêtres vertueux », c'est-à-dire les trois premières générations dont la première est celle ayant connu le Prophète.
Face à cette multiplicité de significations, il est préférable de parler de « menace terroriste », à savoir, une menace qui sème la terreur et fait des victimes innocentes.
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