Publié le 13 mars 2018 par : Mme Lardet, M. Chalumeau, Mme Françoise Dumas, M. Jacques, Mme Pouzyreff, M. André, M. Anglade, M. Ardouin, M. Bachelier, M. Baichère, M. Batut, M. Blanchet, Mme Bono-Vandorme, Mme Bureau-Bonnard, M. Fiévet, M. Folliot, Mme Fontenel-Personne, M. Gassilloud, Mme Gipson, M. Gouffier-Cha, M. Gouttefarde, Mme Guerel, M. Kervran, Mme Khedher, M. Larsonneur, M. Le Gac, M. Lejeune, M. Marilossian, Mme Mauborgne, Mme Mirallès, M. Rouillard, M. Solère, Mme Thillaye, Mme Trisse, M. Trompille, M. Ferrand, Mme Valetta Ardisson, les membres du groupe La République en Marche.
Après la dernière phrase de l'alinéa 352, ajouter la phrase : « Il portera aussi sur l'amont, du point de vue de la recherche scientifique et universitaire, avec une attention particulière accordée au développement des études sur la guerre. »
Pour faire face à l'intensité et la diversité de la conflictualité, la France doit aussi penser la guerre : la connaissance est essentielle pour évoluer.
Or il se trouve que les études sur la guerre- qui s'intéressent au phénomène guerrier considéré comme un fait social total (historique, politique, économique, culturel, philosophique, etc.) – sont, à l'heure actuelle, un champ d'investigation quelque peu délaissé par la recherche universitaire française à la différence du monde anglophone, qui a admis de longue date sa légitimité et son importance, comme en témoigne par exemple la création du département desWar Studies duKing's College London (1962). De même, au sein des études sur la guerre, les études stratégiques (Strategic Studies) se concentrent sur la préparation et la conduite de la guerre. Toujours en anglais, de nombreuses revues académiques existent, dont les meilleures (International Security,Security Studies ou leJournal of Strategic Studies) comptent parmi les plus prestigieuses de la discipline des relations internationales. Enfin, des associations professionnelles structurent le champ, comme la section «International Security Studies » de l'International Studies Association (ISA), et la production scientifique est considérable.
En France, en dépit d'une réflexion ancienne, d'initiatives nombreuses et d'un potentiel croissant, le champ reste fragmenté. D'une part, la recherche institutionnelle est éclatée dans une profusion d'instituts dont les publications souffrent d'un manque de visibilité, de crédibilité scientifique et d'influence. D'autre part, la recherche à l'université est divisée dans des silos disciplinaires (histoire, science politique, droit, sociologie, etc.) qui pourraient dialoguer davantage.
Cet amendement vise donc à remédier à cette faiblesse.
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