Les amendements de Antoine Savignat pour ce dossier
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Concernant les dispositions relatives à la question de l'irresponsabilité, faisant suite à la décision dans l'affaire Sarah Halimi, je pense que nous pourrons sortir grandis de l'adoption de ce texte. En effet, dans l'hypothèse où de tels faits seraient commis à nouveau à l'avenir, qu'un terroriste irait trouver le courage de sa lâcheté dans la...
S'agissant de la vidéosurveillance et des drones, j'ai l'impression de revivre les débats que nous avons eus il y a une dizaine d'années lorsque la vidéosurveillance faisait son apparition. Vous dites que 1,1 % des affaires ont été résolues grâce à la vidéosurveillance. Mais combien de faits n'ont pas été commis du fait de la surveillance ?
De combien a baissé la criminalité là où la vidéosurveillance a été installée ? Combien de groupuscules ne passeront pas à l'action lors des manifestations parce que des drones les survoleront et qu'ils seront sûrs de se faire avoir ?
La lâcheté de ces gens-là réside dans le fait que les fonctionnaires de police n'ont pas les outils pour y répondre. Il y va également de la protection de toutes les victimes de ce type d'agissements. Pour ces raisons, nous ne voterons pas, bien évidemment, cette motion de rejet préalable.
Un texte en réaction à l'émoi suscité par l'ignoble agression dont a été victime Mme Halimi, sujet que nous ne pouvions ignorer et sur lequel il était nécessaire d'avoir un débat, mais également un texte portant plus largement sur la sécurité intérieure et nombre de fléaux auxquels se heurtent les forces de l'ordre, mais aussi les élus, dans le...
Entre l'avis des gens de droit et celui des médecins, il fallait trouver un compromis, essentiellement pour faire en sorte que celui qui annihilera volontairement son discernement avant d'entreprendre un projet criminel ne puisse plus jamais échapper à la déclaration de sa culpabilité.
Gageons que nous l'avons trouvé et qu'à l'avenir, les décisions rendues par la juridiction de jugement sur la question de l'irresponsabilité, lorsque cette dernière fera l'objet de discussions, seront plus compréhensibles et acceptables pour les victimes et pour l'ensemble de la société. Reste, sur ce sujet, une marge de progression dans le do...
Nous saluons donc les mesures donnant la possibilité à l'officier de police judiciaire de réaliser ou de faire réaliser sous son contrôle des opérations de prise d'empreintes digitales et palmaires ou la photographie de l'individu sans son consentement. En effet, la mission d'information que j'ai effectuée avec Jean-François Eliaou préconisait ...
Cette proposition, contrairement à ce que j'ai entendu, ne visait pas à reconduire les mineurs à la frontière ni à les sanctionner. Elle avait pour seul objectif de permettre de les suivre utilement, de les accompagner et de les protéger d'eux-mêmes et des réseaux qui les exploitent. Nous aurions là aussi pu aller plus loin et accepter de pénal...
Le groupe Les Républicains votera ce texte, comme nous l'avons annoncé dès le début de nos travaux. Certes, je l'avais dit en commission des lois, il a un côté fourre-tout, c'est une sorte de session de rattrapage pour des mesures qui n'avaient pas encore été prises. Il n'en demeure pas moins qu'il comporte de véritables avancées. Le premier s...
…et nous les avons, je crois, comblés. Je ne doute pas que les victimes nous remercieront, à l'avenir, des réponses qui leur seront apportées, alors que face à la folie, face à l'altération ou à l'abolition du discernement, notre système judiciaire était jusqu'ici dans l'incapacité d'apporter des réponses. J'espère que le Gouvernement poursuiv...
C'est peut-être pour vous faire mentir, monsieur le ministre, concernant l'opposition : les amendements proposés sont plutôt bons, puisqu'ils permettront de sanctionner ce qui constitue une atteinte inadmissible à l'intégrité de la personne humaine. Nous y sommes donc très favorables. Je reste cependant dubitatif s'agissant de la circonstance ...
Je suis assez sceptique concernant ces amendements, en particulier sur l'opportunité d'informer l'avocat. Plaçons-nous en effet du côté des fonctionnaires de police qui gèrent la garde à vue : on ajouterait à leurs tâches la rédaction d'un nouveau procès-verbal de notification de l'information de placement sous vidéosurveillance de la personne ...
Il demande donc à son client les informations nécessaires – à savoir, s'il s'est vu notifier l'ensemble de ses droits. Il ne peut cependant pas accéder à la procédure, qui est une procédure d'enquête, sinon pour ce qui concerne la notification des droits.
Or le placement sous vidéosurveillance peut fort bien intervenir longtemps après celle-ci. En effet, une personne qui arrive en garde à vue est auditionnée et on lui notifie ses droits, un premier interrogatoire a lieu, et ce n'est qu'à l'issue de celui-ci que les fonctionnaires de police peuvent penser qu'il existe un danger pour la personne o...
Nous avons en effet eu ce débat en commission, mais j'ai du mal à comprendre que certains ne veuillent pas entendre que la justice protège les mineurs et que, lorsque l'on découvre qu'une personne a été renvoyée devant une juridiction qui ne peut pas connaître de son cas parce qu'elle est mineure, il me paraît préférable de la conserver entre l...
…à des réseaux qui exploitent ces mineurs. Il est évident que l'objectif final est leur protection. Cette mesure s'appliquera certes davantage aux mineurs non accompagnés car, lorsque les mineurs donnent leur identité et leur âge,…
…on peut identifier leurs parents et les rendre à ces derniers. Comment voulez-vous que nous réussissions à protéger ces enfants s'ils n'ont pas d'identité et si nous ignorons qui ils sont, où ils vont et comment peuvent-ils être accompagnés ? Tout le reste n'est que grandes déclarations illusoires et grandes proclamations de principes. L'objec...
Si la commande politique doit s'entendre au sens étymologique, celui de parvenir à une solution dans l'intérêt collectif, je suis fier d'y avoir participé aux côtés de Mme Naïma Moutchou.
Nous avons auditionné de très nombreux professionnels, et tenté, avec nos faibles moyens, de mener une réflexion et de chercher des solutions. Je voudrais vous donner un exemple concret. Oublions l'affaire Halimi : les experts le disent, c'est une bouffée délirante, c'est quelque chose qui, comme l'a dit M. le garde des sceaux, arrive tous les...