Les amendements de Jean-Louis Touraine pour ce dossier

313 interventions trouvées.

L'amendement n° 716 est en deçà du texte. Il importe, pour l'intérêt supérieur de l'enfant, d'accroître la possibilité que celui-ci soit informé de l'existence d'un tiers donneur : cette question a été très débattue ces dernières années. Il y a beaucoup de dégâts chez les enfants nés d'un don lorsqu'ils apprennent à l'âge adulte que leur père n...

Avis défavorable. Vous le savez bien, monsieur Breton : inciter, ce n'est pas obliger. Personne ne va mettre un pistolet sur la tempe des parents, au contraire, mais il va leur être expliqué que l'intérêt supérieur de leur enfant est que, avant d'avoir atteint l'âge adulte – et j'imagine avant même la puberté, avant cette période de l'adolescen...

Il est très défavorable à la suppression de l'article 1er , qui constitue le fondement principal et même la part la plus emblématique de ce projet de loi souhaité par une grande majorité de Français et de députés sur les différents bancs, comme cela a été rappelé…

Je parle de l'Assemblée nationale. J'entends bien que vous parlez de beaucoup d'autres choses que du projet de loi en lui-même et de l'endroit où nous débattons. Nous parlons ici de l'examen du projet de loi par l'Assemblée nationale. J'entends aussi votre obsession, répétée inlassablement par les plus traditionnalistes d'entre vous, pour la GP...

Je répète que nous n'allons évidemment pas accepter de supprimer l'article 1er , qui étend à toutes les femmes l'accès à la PMA et qui protège l'intérêt supérieur de l'enfant, même si certains ne le comprennent pas encore. Je veux rassurer Mme Six : la France est l'un des pays les mieux prémunis sur le plan juridique contre toute commercialisa...

mais le père est celui qui s'occupe de l'enfant, qui pourvoit à ses besoins, qui l'éduque et qui l'aime. Il y a beaucoup d'exceptions à la règle du père géniteur.

…car, enfin, nous ne restreignons pas la PMA aux seuls couples hétérosexuels et aux seules familles de type traditionnel.

Plusieurs de ces amendements visent à interdire l'accès à la PMA aux couples de même sexe, ce qui va à l'inverse de but poursuivi dans la loi. Notre avis sera donc évidemment défavorable. Plusieurs orateurs opposent intérêt de l'enfant et intérêt de l'adulte ? Pourquoi les opposer alors que bien souvent, ils convergent, même si, au moment de l...

Non, ce n'est pas à pratiquer une médecine curative qu'ils s'attachent mais à remplir une mission de santé et il faut accepter que ce soit le cas aussi pour la PMA, qu'elle concerne les couples hétérosexuels ou homosexuels ou des femmes seules. C'est la raison d'ailleurs pour laquelle nous vous proposons qu'elle soit prise en charge par la soli...

Avis défavorable : cela viderait la loi de tout son sens. Et pour répondre à M. Breton, la notion de projet parental est déjà inscrite dans la loi depuis 2004.

Je le répète, monsieur Breton, nous ne considérons pas du tout que l'enfant puisse être réduit au seul projet parental – pas plus d'ailleurs qu'à la seule procréation charnelle. C'est bien plus complexe, et il faut prendre en considération toutes les dimensions : le désir d'abord, puis la réalisation, par un couple ou par une femme, de ce désir...

Ces amendements tendent à restreindre l'accès à l'AMP aux seuls couples homme-femme, ce qui est contradictoire avec l'objet même du texte proposé. Par ailleurs, ils visent à limiter le recours à l'AMP aux personnes qui sont en âge de procréer. Or cette notion est infiniment trop vague, notamment pour ce qui concerne les hommes. Nous aurons l'oc...

Avis défavorable. Beaucoup de ces amendements tendent à refuser aux femmes seules l'accès à l'AMP. Je précise qu'il n'est pas prévu que ces femmes soient isolées sur une île inhabitée ou dans le désert, ni qu'elles deviennent ermites !

Elles ont des parents, des amis – du sexe féminin et du sexe masculin –, et les enfants seront confrontés à des adultes, femmes et hommes, qui contribueront à leur éducation. Il ne me semble donc pas pertinent d'évoquer des risques à cet égard.

Par ailleurs, il convient de distinguer les familles monoparentales subies des familles monoparentales choisies. S'il existe des familles dans lesquelles une femme seule rencontre des difficultés pour élever son enfant, c'est bien souvent parce qu'elle se trouve en situation de grande précarité après avoir été lâchement abandonnée par son compa...

Bien sûr, ce n'est pas la situation idéale pour éduquer un enfant. En revanche, lorsqu'une femme décide d'élever son enfant seule et s'organise en ce sens, cela s'appelle une famille monoparentale choisie – qui, elle, offre des conditions pertinentes pour le développement de son enfant.

Je m'inscris en faux contre votre interprétation des travaux de Susan Golombok, de l'université de Cambridge. Relisez bien ses articles et ses livres, qu'elle a d'ailleurs présentés lors d'une audition devant la commission spéciale : elle ne dit pas que les enfants nés d'une AMP et élevés par des couples de femmes, des femmes seules ou des coup...

Plus tard, quand les enfants vont à l'école maternelle, ils constatent que leurs camarades ont d'autres schémas familiaux et ils deviennent tolérants à l'égard de ceux-ci.

J'en parle en connaissance de cause, et je vous invite à relire les travaux de pédopsychiatrie consacrés à ce sujet : ne croyez pas qu'un enfant qui naît ait une vision a priori de la famille normale ou anormale.

Pour un enfant, la famille normale, c'est la sienne. S'il naît dans un foyer ayant seulement une mère, il considérera que c'est très bien ainsi. Il trouvera par lui-même, et dans les relations que sa mère lui fera nouer, ce qui lui est nécessaire, pour peu qu'il y ait, auprès de lui, des parents qui lui consacrent du temps et de l'affection. No...