Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier
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…parce que vous vous référez à la caricature que vous croyez entendre. Vous pensez avoir tout compris, tout réglé car le télétravail est bon. Non ! Nous sommes dans une ère d'incertitudes quant à l'évolution des formes du travail. Il est donc normal que ceux qui sont, du fait de l'histoire, toujours vigilants veuillent ajouter des protections e...
Voici de quoi nous vous parlons : de rien d'autre que des protections à prendre contre une esclavagisation, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, du salarié relié à son employeur par le télétravail.
Monsieur le président, si ce débat est actuellement si crispé, c'est peut-être à cause de plusieurs malentendus. Je n'en donnerai qu'un exemple : la majorité souligne qu'il existe des protections. Fort bien ! Mais précisément, l'ordonnance défera tous les mécanismes de protection en vue d'en instituer d'autres – sur la signification desquels, c...
Le rapporteur nous dit que ces protections existent mais vous préparez des ordonnances qui les supprimeront toutes. Voilà notre point de vue.
« Quelle époque ! Quelles moeurs ! » Comment, dans une assemblée qui, si souvent, retentit d'appels à la sécurité, peut-on avoir pour objectif de rassurer les délinquants ? Chère collègue Audrey Dufeu Schubert, vous évoquiez il y a un instant les sécurités qu'il faut donner en matière de licenciement : mais quelle vision avez-vous du patronat ?...
J'ai pris très au sérieux notre débat, comme tous mes camarades. Nous ne sommes pas en train de procéder à des réglages techniques, pas plus que nous ne serions en désaccord sur telle ou telle mesure. Ce sont deux visions qui s'affrontent. Admettons-le, parce que cela donnera de la dignité à notre débat. Je veux redire – peut-être nous trompon...
Pour ma part, je me réjouis de la déclaration du rapporteur : elle a le mérite de la clarté. Je rappelle à tout le monde que les débats de l'Assemblée peuvent servir de référence pour l'interprétation de la loi en cas de doute ou de discussion. Je m'empresse d'ailleurs de vous dire que nous allons nous saisir de ces débats sur chacun des point...
Oui, monsieur le président. Je voudrais joindre ma protestation à celles qui viennent d'être exprimées, et cela avec d'autant plus de force que je comptais me rendre, avec une certaine allégresse, à l'invitation du maire de Marseille, qui organise le 14 juillet, comme toutes les grandes et petites villes de France, une célébration à laquelle je...
de jour en jour on ne sait pas où l'on va ; et voilà que nous apprenons que le vote sur le texte aura lieu jeudi soir « dans les circonstances d'un vote solennel ». Eh bien, non : le vote solennel, c'est le mardi ; ce n'est pas la peine d'appeler « vote solennel » le vote du mardi s'il doit avoir lieu le jeudi ! Les mots, les dates, plus rien n...
Il n'y a ici aucune erreur, et tout le monde s'est bien compris. Autant aborder les sujets lorsqu'ils se présentent ; on peut admettre, en effet, que ce ne soit pas pile-poil le cinquième alinéa, mais nous parlons bien de la même chose. Le cinquième alinéa prépare le sixième, chacun le sait ; et le sixième, c'est moi qui vous en parlerai !
Il a été fait état, à plusieurs reprises, du faible taux de syndicalisation dans les petites entreprises. Je dois à l'honneur des miens de dire que ce phénomène tient non pas à un manque d'intérêt pour la vie de l'entreprise ou de leurs collègues au travail, mais au fait qu'être syndiqué est fort mal vu et même réprimé dans les entreprises.
Pardon, mes chers collègues : tout n'est pas conflit dans une entreprise, j'en conviens ; et j'ai même entendu l'un d'entre vous, hier, oser une formule qu'avec le groupe GDR – pardon de parler en son nom – nous serions prêts à signer immédiatement. L'entreprise, disait-il, est « un bien commun ». Mettez cette formule aux voix : nous l'adoptero...
Ne dites pas que la chose vous semble incroyable : si vous l'ignorez, c'est que vous n'êtes décidément au courant de rien ! En réalité, nous assistons à la dissolution progressive de tous les corps intermédiaires. Je m'adresse à vous, mes chers collègues : vous voilà devenus partisans du recours au peuple et de la démocratie plébiscitaire ? Vo...
Je veux croire que c'est l'heure, et la tension accumulée dans cet hémicycle, qui ont provoqué une décharge aussi fulgurante que celle que nous venons d'entendre. Je vous rappelle, mon cher collègue, qu'on nous regarde ! Monsieur Descrozaille, je vous connais, je vous apprécie, vous êtes un démocrate. Mais vous êtes-vous rendu compte que vous v...
Imaginez qu'un seul d'entre nous ait osé dire cela des partis politiques ! Les grosses machines qui ne servent à rien dont vous avez parlé s'appellent la CGT, Force ouvrière, la CFDT ou SUD ; elles ont été construites par la lutte, dans la peine. Vous n'avez pas le droit de parler d'elles, de parler de nous, comme cela.
Vous ne cessez de nous faire des remarques sur notre façon de parler, mais vous n'hésitez pas un instant à faire les pires caricatures. Vous en particulier, monsieur Descrozaille, quand vous parlez ainsi, vous ne faites que reprendre des arguments qui naguère étaient employés par Mme Le Pen et son père contre les organisations syndicales.
J'entends bien vos protestations : vous me répondrez, et moi aussi je vous répondrai autant de fois qu'il faudra. Et croyez-le, je vous estime. J'en reviens à l'amendement, qui vise à supprimer l'alinéa 6. Nous sommes hostiles à cet alinéa ; j'admets que cela puisse surprendre, puisqu'il vise à financer les syndicats. Mais notre position tient...
Si bien que les syndicats, les nôtres en tout cas, ceux dont nous sommes membres, ont toujours mis en avant d'abord la nécessité de leur indépendance, notamment financière. On ne peut donc se syndiquer qu'en cotisant, et c'est la seule source financière que le syndicat accepte. D'ailleurs je vous fais remarquer qu'elle donne lieu à un dégrèveme...
Si, donc, vous voulez renforcer l'autorité des syndicats, permettez que l'on vote. Permettez-moi aussi, comme l'a fait l'un de mes collègues il y a quelques instants, de poser une question non pas aux députés des groupes REM et MODEM, mais aux députés de la droite classique, traditionnelle…
Pourquoi avez-vous fait retirer le MEDEF de la liste des syndicats qui devaient faire la preuve de leur représentativité par le vote ? Commencez donc par rétablir l'obligation pour le MEDEF d'être représentatif, au lieu de prendre tous les mandats sociaux de toutes les organisations patronales, par le fait du prince !