Les amendements de Jean-René Cazeneuve pour ce dossier
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Vous savez très bien – toutes les organisations syndicales le disent, Piketty et tous les économistes sérieux le disent – que ce que vous proposez est au contraire une redistribution à l'envers.
Que se passera-t-il dans dix, quinze ou vingt ans, si l'on ne fait rien ? Les entrées d'argent seront inférieures aux pensions très élevées qu'il faudra verser aux cadres supérieurs, et vous aurez été complices de cette redistribution à l'envers !
Je peux comprendre que la prise en compte de l'espérance de vie soit une idée séduisante. Il est vrai que la notion de retraite n'est pas la même selon que l'intéressé meurt à 60 ans, 70 ans, 80 ans ou 90 ans. Néanmoins, si ce critère n'a jamais été pris en compte dans les différentes réformes des retraites, ce n'est pas un hasard : c'est qu'il...
Je ne le crois pas et personne ne le propose. C'est bien pourquoi il faut travailler sur la notion de pénibilité : c'est la solution pour tenir compte des décalages d'espérance de vie. Je le pense d'autant plus qu'il n'y a pas de fatalité en la matière. Privilège de l'âge, j'ai travaillé il y a trente-cinq ans dans une verrerie et j'ai travail...
Je me demande comment on peut vouloir supprimer un alinéa fixant « un objectif de garantie d'un niveau de vie satisfaisant aux retraités, et de versement d'une retraite en rapport avec les revenus perçus pendant la vie active ».
Comment peut-on supprimer un tel principe, alors qu'il figure aujourd'hui dans le code de la sécurité sociale et dans la charte sociale européenne ?
Je me demande si ces 40 000 amendements et 700 000 sous-amendements ont été rédigés par des hommes et des femmes, ou par des robots !
Mon intervention se fonde sur l'article 100 et porte sur le bon déroulement de nos débats. Il est absolument incroyable que nos travaux soient perturbés par des tweets et des commentaires sur ces tweets. La réalité, c'est que certains de nos collègues n'assument pas leur attitude. Ils appliquent, depuis le début, une stratégie visant à bloquer ...
Mes chers collègues, après avoir déposé 40 000 amendements, vous déposez autant de sous-amendements. Si chacun donne lieu à deux minutes d'exposé, cela mobilisera le Parlement pendant vingt ans, matin, midi et soir !
Qui ne respecte pas le Parlement ? Qui ne respecte pas les parlementaires ? Qui ne respecte pas l'opposition ? Qui veut paralyser nos institutions ? Vous, puisque nous ne pouvons répondre qu'aux amendements, et non aux sous-amendements !
Lorsque vous prenez la parole pour soutenir un sous-amendement, vous ne parlez jamais de l'amendement correspondant ! Vous ne parlez pas de l'article ! C'est bien vous qui créez un climat de chaos !
Vous entendez nous faire croire que le texte n'est pas clair. Mais c'est vous qui créez de la confusion avec vos amendements et vos sous-amendements !
Si vous le permettez, monsieur le président, et si j'en ai le temps, je dirai quelques mots de l'article.
Je peine à comprendre vos arguments, mes chers collègues. Quand les régimes autonomes sont déficitaires, vous en appelez à la solidarité nationale – et vous avez raison. En revanche, quand les régimes autonomes sont bénéficiaires, vous estimez qu'ils doivent rester autonomes. Ce n'est pas notre conception de la solidarité ! La solidarité n'est ...
Nous devons aussi tenir compte des évolutions démographiques et des transformations des métiers : les régimes qui sont bénéficiaires aujourd'hui ne le seront peut-être pas demain !
il est incontestable que nous construisons un système universel. Nous sommes aujourd'hui face à quarante-deux systèmes dont chacun obéit à ses propres règles, notamment en matière de cotisations ou d'âge de départ, au prix de combinaisons infinies et d'une complexité inextricable. Que proposons-nous ? Nous proposons un système par répartition ...
Soit vous n'y êtes pas favorable, et alors ne nous reprochez pas les adaptations et les exceptions que nous envisageons – chacun comprend bien qu'elles sont nécessaires pour certains Français, en particulier les militaires.
… parce que les Français seraient opposés à ce projet de loi. Après avoir dit : « La République, c'est moi ! », vous dites : « Nous savons ce que veut le peuple. » Mais, mes chers collègues, vous nous avez déjà fait le coup il y a quelques mois avec Aéroports de Paris ! Ici même, vous nous aviez dit que tous les Français étaient opposés à la pr...
Aujourd'hui, si chaque Français peut émettre des réserves ou s'interroger sur tel ou tel point du projet de loi, on peut le comprendre ; c'est pour cela qu'un débat est nécessaire. Mais les Français sont largement favorables à chacun des piliers de ce projet. Le système par répartition ? Ils y sont favorables et nous le pérennisons.
La fin des régimes spéciaux ? Ils y sont favorables et nous créons le système universel.