Les amendements de Patrick Mignola pour ce dossier

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Il nous faut donc bien, je le dis au président de la commission des finances Éric Woerth, le refonder. On n'en est plus à des bidouillages de paramètres :

On nous dit aussi : « Finalement, ce n'était pas si urgent, il y avait d'autres priorités. » Ce n'est pas faux.

Nous attendent encore en effet l'hôpital public, la transition énergétique, les institutions ou encore la dépendance, et c'est la raison pour laquelle il est si regrettable de ralentir le débat parlementaire, a fortiori au moyen d'amendements répétitifs qui tournent en rond – qui ont fait l'objet de débats parfois certes intéressants, mais d'au...

Et c'est dommage parce que ces textes concernent la vie des Français, la nôtre, celle des pensionnés d'aujourd'hui et celle des pensionnés de demain. Bloquer le système parlementaire en déposant des amendements « point-virgule » me fait penser au théâtre du même nom.

On va transformer cette assemblée non pas en un théâtre du Point-Virgule, mais en théâtre des amendements « point-virgule »…

Mais le plus regrettable, c'est que ce jeu d'obstruction par le dépôt de milliers d'amendements embête certes la majorité, mais empêche surtout les oppositions de s'exprimer. Rappelons-nous cette phrase prêtée à Voltaire : « Je ne suis pas d'accord avec vous, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

L'obstruction de la part des oppositions ne consiste pas seulement à empêcher la majorité de parler, mais aussi à empêcher de s'exprimer des députés d'accord avec elles.

En empêchant qu'on en vienne au fond des sujets, le Parlement est en train de s'autodétruire. Nous aurions tout intérêt à mieux travailler qu'en ce moment, chers collègues des oppositions ! Vous nous dites : « Il faut bien sûr résister pour que la France ne plonge pas dans la nuit par cette réforme. » Mais cela n'est pas la première fois que v...

Il faut savoir rester justes et humbles quand on débat d'un projet devant les Français, et laisser les grands mots de côté pour un peu plus d'efficacité. Alors de quoi parle-t-on ?

Le projet de réforme des retraites instaure un système de répartition et par points : on gagne des droits à des points de retraite en fonction du nombre de jours travaillés au lieu du nombre de trimestres entiers. Cela ressemble beaucoup à l'ancien système, mais en y ajoutant trois éléments : plus d'équité, plus de solidarité et plus de solidit...

Plus de solidarité, disais-je, parce que dans le système actuel que je viens de décrire, il y a beaucoup de trous dans la raquette pour les femmes, pour les agriculteurs, pour les commerçants et les indépendants, …

… ainsi que pour les carrières heurtées, c'est-à-dire pour les plus pauvres, pour ceux qui connaissent le plus d'accidents de parcours. Il nous faut plus de solidité, parce que nous avons l'ambition insensée d'avoir un système équilibré. On a d'ailleurs proposé un âge pivot autour duquel les oppositions ont beaucoup tourné, mais je crois qu'il...

Comme elle apporte à la fois plus de solidarité et plus de solidité, cette réforme s'avère socialement de gauche …

… et économiquement de droite. Je viens de faire référence à la moitié de ce qu'en dit mon collègue Bourlanges. Aux yeux du MODEM, c'est une vraie réforme « en même temps », et nous allons la soutenir.

Notre groupe a posé trois préalables. Premier préalable : les pensions ne doivent pas baisser, ni celles d'aujourd'hui ni celles de demain. Et nous pouvons le dire ici, solennellement, aux Français : les pensions ne baisseront pas. Deuxième préalable : ce qui est acquis est acquis.

Ce qui aura été acquis dans le cadre des précédents régimes le restera pour les personnes concernées, car c'est le fruit de leur mérite et de leurs efforts. Troisième préalable : on ne touche pas aux réserves.

Les réserves doivent demeurer la propriété de ceux qui les ont constituées. Je le dis aux avocats et à toutes les autres professions qui en ont constitué. Je rappelle, comme l'a très bien relevé Jean-Paul Mattei en commission spéciale, que toutes les réserves auraient dû être pillées pour équilibrer le projet de La France insoumise ! Nous, en l...

Notre groupe a indiqué quelles étaient ses priorités. La première, c'est la gouvernance : elle doit être partagée entre l'État et les syndicats. Car c'est une véritable responsabilité que de coconstruire. Oui, nous acceptons à ce stade un texte à trous, nous acceptons que tout ne soit pas décidé à l'avance, parce que nous voulons que la représe...

Le deuxième élément concerne les retraites progressives – j'ai entendu tout à l'heure un orateur mettre en cause le rapporteur Turquois en les assimilant à des mesures de bien-être au travail. De quoi parle-t-on, pourtant ? De la nécessité de définir ce qui, dans notre pays, n'a jamais été pensé : la manière dont on vit ses dernières années de ...

Dans l'économie française, qui met l'accent sur les compétences, le fait que les travailleurs expérimentés puissent, en fin de carrière, transmettre leurs compétences professionnelles par le tutorat – joli mot également employé par Thierry Benoit – me semble constituer, au-delà des considérations économiques, une avancée sociale.