Interventions sur "électricité"

847 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarjolaine Meynier-Millefert, rapporteure :

. J'entends que l'on dise que l'électricité a du sens, parce qu'elle est décarbonée. Je suis d'accord que le mix électrique est un atout en France, mais vous avez dit à plusieurs reprises qu'il n'était pas intéressant d'agir pour réduire la consommation énergétique. Avez-vous un intérêt à la production ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, vice-présidente de l'Office :

– Aujourd'hui, nous savons que la France échange, en termes d'exportation et d'importation, de l'électricité avec le Royaume-Uni, ainsi qu'avec les pays frontaliers. Quel est l'impact sur les prix des politiques énergétiques propres à chaque pays ? Quand nous avons écrit le rapport de l'Office sur la décarbonation des mobilités du futur, nous avons évoqué la question des interconnexions entre les différents pays européens. La notion d'énergie décarbonée apparaissait abstraite pour les pays qui n'entraie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, vice-présidente de l'Office :

...ecommande à chacune et chacun de bien vouloir respecter son temps de parole, de façon à laisser suffisamment de place aux échanges. Sans plus tarder, je vais passer la parole à Monsieur Bernard Tardieu, membre et président de la commission énergie et changement climatique de l'Académie des technologies. M. Bernard Tardieu a une expertise reconnue au niveau international dans le domaine de l'hydroélectricité et des barrages.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, vice-présidente de l'Office :

– Je vais maintenant donner la parole à Madame Morgane Barthod. Après les grands acteurs publics et privés de l'énergie, nous allons nous intéresser au cas des acteurs de plus petite taille, qui opèrent plutôt sur des niches technologiques. Ainsi, Madame Morgane Barthod, fondatrice de la start-up Météo*Swift pour la prévision de la production d'électricité renouvelable avec l'appui de l'intelligence artificielle, va pouvoir évoquer son activité de prévision de la production des parcs éoliens et solaires à court terme, de 1 heure à 15 jours.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, vice-présidente de l'Office :

...s ces technologies, nous sommes parfois en avance et parfois devancés ? Ma deuxième question concerne le projet de loi énergie climat. J'étais moi-même responsable du texte pour mon groupe, pour la première lecture à l'Assemblée. Le texte sera examiné à partir du 8 juillet au Sénat. Nous y avons fait adopter un article additionnel qui concerne les appels à projets pour désigner les producteurs d'électricité qui utilisent les énergies renouvelables innovantes. J'aimerais avoir votre avis sur cet amendement : est-ce qu'il est pertinent pour vous ? Ma troisième question concerne l'article 4 de ce projet de loi, relatif à l'autorité du préfet. Nous y avons prévu d'autoriser le préfet à accorder des dérogations aux prescriptions des plans de prévention des risques technologiques, pour permettre la réali...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...entends bien que chacun – le politique et le scientifique – doit assumer ses responsabilités propres, mais où se situerait l'erreur manifeste d'appréciation pour le politique au regard des constats scientifiques ? Le GIEC nous laisse-t-il une marge de manœuvre au sujet de la transition énergétique ? A-t-il porté une appréciation sur les différentes énergies qui sont utilisées pour la production d'électricité ? Par ailleurs, que dit-il de la France et de sa position particulière ? Je vais vous donner la parole pour environ 15 minutes, puis les membres de la commission d'enquête vous poseront leurs questions, en commençant par notre rapporteure, Mme Meynier-Millefert. Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, relative au fonctionnement des assemblées parlementa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...de géopolitique de l'énergie et des matières premières. Plus de 80 % du mix énergétique mondial est d'origine fossile. Ce constat confère toute son importance au terme de « géopolitique », qui permet de comprendre pourquoi la « transition énergétique » peut avoir une portée réelle très différente selon les pays. Dans un pays comme le nôtre, elle est associée à la stagnation de la consommation d'électricité et à un discours sur la nécessité d'adopter des comportements vertueux, que certains pourraient qualifier de quasi-moralisants mais que, par souci d'objectivité, je qualifierai de prescriptifs. Il s'agit au bout du compte de remettre en question des modes de vie. On pourrait presque utiliser les termes peut-être connotés de « révolution culturelle » si l'on oubliait que celle-ci ne fut pas, selo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarjolaine Meynier-Millefert, rapporteure :

... pourrait notamment passer par deux effets cumulés : pilotage de chauffages connectés et dotés d'un système d'inertie ; bâtiments capables de retenir l'énergie. Il s'agit de faire en sorte que l'énergie ne se dissipe pas en quelques minutes parce qu'il y a des trous dans le mur et qu'elle continue à irradier une fois l'appareil éteint. Le parc immobilier français étant essentiellement chauffé à l'électricité, il serait possible d'effacer progressivement les pics de chauffage en hiver si ces conditions étaient réunies. Êtes-vous d'accord avec ce diagnostic ? Si oui, à quel horizon serait-il possible d'atteindre ce résultat ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

D'accord, il ne s'agit donc pas seulement de l'efficacité énergétique. Vous avez aussi dit qu'il était difficile de concurrencer le marché de l'électricité car l'industrie du XXe siècle offrait une très bonne qualité de services. Autrement dit, le nucléaire historique, qui offre actuellement une électricité peu chère avec un service permanent, est difficile à concurrencer physiquement avec des EnR électriques. Est-ce que cette reformulation travestit votre pensée ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarjolaine Meynier-Millefert, rapporteure :

Je l'entends bien. C'est d'ailleurs ce que j'avais compris lorsque vous évoquiez l'augmentation de la production d'électricité : non pour consacrer plus d'électricité aux usages actuels mais en vue de plus de sobriété dans les usages, d'une décarbonation des secteurs existants et d'un transfert des secteurs carbonés vers une électrification.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

Je souhaiterais bien comprendre les enjeux du stockage. L'expert climatologue que nous venons d'auditionner expliquait que nous pouvions rester quatre jours sans vent ou, selon une thèse, un mois avec des vents faibles. Si je l'ai bien comprise, la solution du stockage avec des véhicules électriques permettra de circuler, malgré un manque de vent – les véhicules électriques stockent l'électricité –, mais elle n'aidera pas pour d'autres usages. Envisagez-vous le véhicule intelligent comme un moyen de réinjecter de l'électricité stockée dans le réseau, par exemple pour se chauffer ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...e même une clé pour gérer l'intermittence, permettrait de lisser la consommation, mais pas de faire face à un choc. Selon vous, le nucléaire sera en concurrence avec d'autres énergies électriques décarbonées, ce qui supposerait d'en réduire la part. La PPE a ainsi opté pour une part de 50 % du nucléaire, tout en massifiant l'éolien et le photovoltaïque. Voulez-vous dire qu'il faut produire de l'électricité décarbonée, mais en moindre quantité ? Ou le véhicule électrique sera-t-il capable d'absorber cette intermittence, qui pourrait être utilisée dans les transports ? S'agit-il d'un autre argument ? Pourriez-vous clarifier ce point ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière, présidente :

Avez-vous modélisé l'impact de la nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie sur les émissions de carbone ? La loi a reporté à 2035 la réduction à 50 % de la part de l'énergie nucléaire dans le bouquet électrique, et le Gouvernement va adopter la programmation pluriannuelle de l'énergie dans la foulée. Les conséquences de la forte augmentation de production d'électricité photovoltaïque et éolienne, offshore et terrestre, sur les émissions de CO2 doivent pouvoir se modéliser.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut :

Il existe plusieurs possibilités de stockage, notamment en utilisant l'hydrogène, dont il est souvent question actuellement. Nous ne sommes pas loin d'aboutir à des solutions, notamment en produisant de l'hydrogène par électrolyse lors des périodes de surproduction, pour l'utiliser ensuite pour produire de l'électricité lors des moments de besoin. Cela vous semble-t-il un doux rêve ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut :

... est beaucoup question d'énergie électrique, or le gaz bio fait partie des énergies renouvelables. Pourrait-il apporter un élément de solution, notamment par la territorialisation des énergies ? S'agissant du prix du nucléaire, nous avons entendu beaucoup d'avis différents. Il a été dit que nous subventionnions aujourd'hui les énergies renouvelables parce que nous ne payons pas le vrai prix de l'électricité nucléaire. Je n'ai pas de dogme à ce sujet, et j'aimerais connaître votre point de vue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

J'avais présenté l'an dernier, lors du Printemps de l'évaluation, une proposition de résolution concernant les certificats d'économie d'énergie. Il est vrai que c'est un bon dispositif. Néanmoins, les combles à 1 euro, c'est très bien, mais il faut bien qu'à un moment donné, quelqu'un paie. Les certificats d'économie d'énergie se retrouvent donc ensuite dans la facture d'électricité et dans celles de carburant, parce qu'ils sont répercutés par ceux que l'on appelle les « obligés » du dispositif. Cela soulève le problème de l'absence de contrôle parlementaire de ce dernier, car, en réalité, il s'agit d'une taxe qui ne dit pas son nom. Je voudrais réagir à un point du discours du ministre d'État. Si l'on veut que le dispositif fonctionne, il faut qu'il conserve de la soupless...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

..., tout comme le transport, la fourniture d'énergie relève du bien commun et devrait être assurée sans qu'elle soit ouverte à la concurrence et soumise aux lois du marché. C'est un autre choix qui a été fait par la majorité, ainsi que par l'Union européenne – et nous le regrettons. Au moins pourrions-nous prévoir, pour aider nos concitoyens, de publier un classement des fournisseurs alternatifs d'électricité en fonction de leurs pratiques commerciales. En effet, l'ouverture à la concurrence a parfois engendré un nivellement par le bas des prestataires. Ce sont 17 000 demandes de particuliers qui ont ainsi été transmises au Médiateur national de l'énergie en 2018, soit une augmentation de 37 % en deux ans. Cela fait souvent suite à des litiges concernant des factures, certains fournisseurs usant de mé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...rgie. Ceux-ci permettraient aux opérateurs de cibler ces publics, pendant quelques années, afin d'éradiquer ces produits – pour éviter un mot péjoratif – qui ne méritent pas même le nom de « radiateur », ne répondent pas aux besoins des gens et ont un impact, non seulement sur la consommation énergétique, mais aussi sur ce fameux « effet de pointe », qui lui-même génère des appels de production d'électricité par des centrales au gaz.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...s CEE, que nos concitoyens connaissent surtout sous leur aspect commercial – avec, par exemple, l'ampoule gratuite ou les combles à 1 euro. Or, comme on le sait, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme : au bout de la chaîne, quelqu'un paie, forcément. Ce quelqu'un, c'est le consommateur qui se sert en carburant à la pompe ou paie les certificats d'économie d'énergie via sa facture d'électricité ; bref, c'est nous tous, usagers et consommateurs. Les fameux « obligés » du dispositif, notamment les plus gros, ne font en effet que répercuter le coût de ces certificats, autrement dit des opérations qu'ils réalisent, sur les usagers. Nous parlons de volumes importants, que Ségolène Royal avait d'ailleurs augmentés d'un trait de plume – ce qui, au demeurant, pose aujourd'hui quelques problème...