Interventions sur "électricité"

847 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut, président :

...Coq, professeur associé à la Stockholm School of Economics depuis 2016 et chercheuse associée au Stockholm Institute of Transition Economics (SITE). Vous êtes une spécialiste de l'économie de l'énergie et de l'économie industrielle. Vous avez notamment coécrit avec le professeur Sebastian Schwenen, que nous venons d'entendre, plusieurs articles relatifs à la régulation des prix sur le marché de l'électricité, et vous êtes une des spécialistes du modèle suédois de transition énergétique. Vous avez notamment écrit un rapport intitulé « Blowing in the wind » : vous y avez mis en exergue les forces et les faiblesses du modèle retenu en Suède pour le secteur électrique. Notre commission d'enquête arrive à la fin de son programme d'auditions. Nous nous attachons aujourd'hui à comparer les choix réa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

... menées tant en Espagne qu'au Portugal. Notre commission qui, ce matin, a auditionné des experts de l'Allemagne et de la Suède s'attache aujourd'hui à comparer les choix de transition énergétique des différents pays européens. C'est la raison pour laquelle, monsieur Vasconcelos, nous souhaiterions connaître votre appréciation des choix effectués au Portugal et en Espagne. Quelle est la part de l'électricité dans la consommation énergétique totale ? Quelle est la part respective de l'hydraulique, de l'éolien et du solaire ? Dans quelle mesure ces choix d'énergies renouvelables (EnR) sont-ils compatibles avec une intensification des usages électriques ? Comment sont compensés les effets des intermittences ? Par hasard, nos voisins ne compteraient-ils pas sur nous pour compenser cette intermittence par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut, président :

Je vous remercie, monsieur Schwenen, pour votre très riche présentation. La structure énergétique allemande est assez différente de la nôtre, dans la mesure où notre électricité est fortement décarbonée. L'institut économique de Düsseldorf estime à 520 milliards d'euros le coût total des investissements à faire jusqu'en 2025 pour assurer les objectifs de la transition énergétique. Lorsque vous avez évoqué, tout à l'heure, la possible création d'une taxe carbone, cela signifiait‑il qu'il y ait besoin de fonds supplémentaires pour pallier l'insuffisance des investissements...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut, président :

En France, le coût de l'électricité est beaucoup moins élevé qu'en Allemagne, puisque notre kilowattheure est à 18 centimes, quand le vôtre s'élève à 30 centimes. À la suite des différents mouvements sociaux, nous avons pris conscience de l'importance de la problématique de l'acceptabilité sociale. Disposez‑vous d'une estimation de la limite d'acceptabilité par le consommateur allemand ? Par ailleurs, en Allemagne, il semble y avoi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut, président :

La France fait le choix de maintenir la part de 50 % de nucléaire dans la production d'électricité. Cela n'offre-t-il pas à l'Allemagne une garantie face au risque d'intermittence, même s'il faudra certainement, à terme, développer le stockage ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

... De ce que vous dites, je comprends que l'on n'a pas fait d'études sur le coût total ; c'est bien le coût total qui nous intéresse, non le coût de production. On peut affirmer que le photovoltaïque est à 36 euros, mais si, ensuite, la société paye 30 euros de plus parce qu'il faut renforcer les réseaux, vendre à perte le surplus lié à un pic de production, payer des gens pour qu'ils achètent son électricité, s'il faut créer des unités de réserve ou de stockage supplémentaires qui coûtent de l'argent et si, pour finir, il faut une centrale à gaz pour pallier d'éventuelles pannes, si donc je n'intègre pas les coûts cachés, je compare des choux et des carottes. Si, sur cette base, et au-delà même des choix politiques, entre le nouveau nucléaire, à 70 euros, et le photovoltaïque, deux fois moins cher, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

. En d'autres termes, chacun produit son étude, mais personne n'en commande au plan européen. Alors que l'on injecte des centaines de milliards d'euros dans le changement du mode de production, on pourrait pour le moins se payer une étude pour déterminer au niveau européen le coût réel de chaque énergie ! Prenons l'exemple de l'hydroélectricité qui fait, en France, l'objet d'un large consensus. Parce qu'elle permet de stocker l'électricité et d'équilibrer le système, tout le monde la veut ! Le coût de production de l'hydroélectricité est de x mais dans la mesure où elle participe à la stabilisation du système, le coût réel est plus bas. Alors que le coût de production de l'hydroélectricité est de 30-35 euros, il est peut-être de 20 euro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

. Merci beaucoup. Puisque vous aimez les faits, je vous livre deux chiffres : en France, le coût des éoliennes en mer est de 150 euros le MWh avec une renégociation qui a notamment inclus la prise charge par Réseau de transport d'électricité d'une partie des coûts de raccordement au réseau qui ont donc disparu du coût de production et sont apparus sur la facture. Six mois plus tard, le coût du MWh de l'éolien en mer était de 50 euros. Questionnons-nous sur la transparence ! Tout cela à six mois d'intervalle, ce qui ne laisse pas de nous interroger sur la réalité des coûts de production.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

. Quand vous parlez d'électricité importée, vous évoquez l'Allemagne. Là-bas, l'électricité est essentiellement fabriquée avec des éoliennes. Pourquoi dites-vous que cette électricité est carbonée ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

. Donc, si demain il n'y avait plus de charbon en Allemagne, votre argument contre le chauffage électrique s'écroulerait ? On a reçu des gens qui disent que le charbon est à 35 % du mix et qui veulent porter l'éolien à 50 %. On importerait alors uniquement de l'électricité décarbonée et cela inciterait à conserver le chauffage électrique, puisque l'Europe s'électrifie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...vons les représentants de l'entreprise Carbonex : M. Pierre Soler-My, président et cofondateur, et Mme Anne-Mette Soler-My, en charge des relations publiques. Vous avez créé Carbonex, entreprise familiale, en 1993, dans l'Aube. Votre entreprise fabrique du charbon de bois. Vous avez mis au point un process industriel de cogénération pour récupérer les fumées afin d'en faire de la chaleur et de l'électricité. Vous fournissez cette électricité, disponible en permanence, à EDF. Cette diversification est intervenue en 2012. Votre innovation a permis de relocaliser en France l'activité de carbonisation du bois, de valoriser la ressource de bois locale et de produire de la chaleur et de l'électricité à partir des gaz de pyrolyse issus de cette carbonisation. Du point de vue industriel et entrepreneurial...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

Mes chers collègues, nous accueillons M. André Merlin, président-fondateur de Réseau de transport d'électricité (RTE) et M. Henri Granger, ancien directeur de RTE pour la région Rhône-Alpes-Auvergne. Notre commission a déjà auditionné RTE en la personne du président de son directoire, M. François Brottes, mais il nous a semblé utile, au regard de votre expérience professionnelle, messieurs, de revenir sur les conséquences de la transition énergétique sur un réseau centralisé comme le nôtre, en les envisage...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...kage, sauf rupture technologique. D'autres solutions possibles ont été évoquées au cours des auditions : le recours aux réseaux intelligents qui permettraient un arbitrage, le foisonnement qui contribuerait à un équilibrage selon certains et qui n'aurait aucun effet selon d'autres. En termes de gestion du réseau, y a-t-il un risque de provoquer un black-out si on dépasse un certain pourcentage d'électricité intermittente ? Quel serait le seuil fatidique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

Vous dites donc qu'il y a un risque au-delà de 20 % ou 30 % d'électricité produite par des énergies intermittentes ? Par ailleurs, vous ne m'avez pas répondu concernant le photovoltaïque. Je veux savoir si, en cas de problème apparaissant subitement dans un autre pays, il y a la même règle que pour l'éolien, c'est-à-dire que le photovoltaïque se détache du réseau.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

Notre audition a pour thème les certificats de garanties d'origine, et nous avons le plaisir de recevoir M. Julien Chardon, président d'Ilek, qui se présente comme un « fournisseur d'électricité verte et de gaz bio issus de producteurs d'énergie indépendants d'origine française ». Vous insistez sur votre singularité par rapport à d'autres fournisseurs commercialisant de l'électricité verte sans garantie de provenance, car vous considérez que l'énergie doit avoir une provenance locale pour être qualifiée de verte. Vous faites état de contrats directs avec des producteurs indépendants pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

J'ai bien compris : ces 338 000 emplois, c'est du positif. Mais quid des gens qui travaillent dans les centrales à charbon ou dans les centrales nucléaires ? A priori, pour passer de 28 % d'électricité d'origine nucléaire à 12 %, il a dû y avoir des fermetures de centrales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarjolaine Meynier-Millefert, rapporteure :

Le terme « vert » est donc insuffisamment précis pour que les consommateurs s'y retrouvent. Quand vous dites que les fournisseurs bénéficient de l'ARENH, c'est qu'ils bénéficient d'un prix régulé pour l'achat d'électricité nucléaire. Vous remettez donc en question le mécanisme censé permettre aux producteurs d'énergies renouvelables d'entrer sur le marché. Le prix dont ils bénéficient pénalise le nucléaire historique plus qu'il ne favorise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarjolaine Meynier-Millefert, rapporteure :

Prenons, pour caricaturer, un fournisseur qui achète une électricité noire, bien carbonée et polluante, et, pour 0,5 % de sa facture totale, les garanties d'origine en quantité équivalente dans un pays où il n'y a pas de demande en énergies renouvelables : cela constitue une offre verte.