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... à prendre pour éviter qu'un accident ne se produise. De ce point de vue, le rapport qu'elle publie chaque année démontre que le risque est maîtrisé. S'agissant du coût du grand carénage – je reprends le chiffre de 100 milliards d'euros avancé tout à l'heure par M. Lachaud – , il est semblable à ce que nous prévoyons d'investir, sur vingt ans, pour porter la part de l'éolien dans la production d'électricité à 15 %, sans que cela ne gêne personne. En revanche, 100 milliards, sur vingt ans, pour produire 75 % de notre électricité grâce à l'énergie nucléaire, soit une proportion cinq fois supérieure, on estime que c'est trop cher ! À un moment donné, il faut rapporter les coûts à la production d'électricité. S'agissant des déchets nucléaires, il est faux d'affirmer que nous n'avons pas de solution. N...
À mes yeux, inscrire dans la loi un plafond de production d'énergie nucléaire à l'horizon 2035 n'a rien d'un affichage politique. Il s'agit surtout d'un garde-fou permettant de s'assurer que nous allons bien dans cette direction. S'agissant du scénario Ampère+, il n'a pas été élaboré par les ONG, mais par RTE – Réseau de transport d'électricité.
...lus. Toutefois, le combat qu'elles mènent depuis tant d'années est nécessaire. Bien des mesures concrètes, prévues par le présent projet de loi ou par d'autres, sont issues de leur mobilisation précoce. S'il n'est pas simple d'être en responsabilité, il est heureux que les ONG soient là pour faire avancer les choses. S'agissant de la réduction à 50 % de la part du nucléaire dans la production d'électricité, je persiste à penser que nous pouvons viser 2030. Cela suppose – je rejoins M. le ministre d'État sur ce point – que nous fassions bien davantage en matière de sobriété énergétique et de baisse de la consommation.
...x qui seront aux responsabilités en 2030 prolongeront la place du nucléaire dans notre production électrique jusqu'en 2050. Nous nous plaçons sous la coupe d'un mode de production d'énergie électrique complètement rigide, qui empêche d'être agile et de saisir les opportunités qui se présentent. Pire : il verrouille la réflexion sur la politique énergétique de la France dans l'alternative entre l'électricité et les autres sources d'énergie, telles que le gaz et la chaleur issue de la biomasse, dont je rappelle qu'ils sont stockables.
...ouvernement avec la filière nucléaire française. Il porte notamment sur la démonstration de la capacité de celle-ci à maîtriser un programme industriel de nouveaux réacteurs, d'une part, et, d'autre part, sur l'expertise des coûts futurs du nouveau modèle de réacteur EPR2 proposé par EDF, ainsi que sur la comparaison technico-économique de l'énergie nucléaire avec les autres modes de production d'électricité bas-carbone. Avis défavorable.
… car, habitant une passoire énergétique, cela vous fait une belle jambe de savoir en temps réel ce que vous consommez comme électricité.
En fait, les personnes pouvant réagir à un stimulus les conduisant à modifier leur logement ou à y effectuer des travaux font plutôt partie de la classe moyenne. À la limite, celles qui sont très aisées ne prêteront peut-être pas une très grande attention au montant de leur facture d'électricité. Les ménages précaires, eux, aimeraient améliorer les performances énergétiques de leur logement mais ne le peuvent pas. Nous avions donc répondu à François Brottes, premièrement, que cela poserait un problème et qu'il valait mieux que le dispositif s'adresse aux classes moyennes. Deuxièmement, personne n'avait chiffré le coût de l'opération pour Enedis. J'avais effectué un calcul sur un coin d...
Au contraire, monsieur le président ! En matière de baisse de la part du nucléaire à 50 % de la production d'électricité, l'enjeu est de s'assurer qu'elle n'induira pas un recours aux énergies fossiles. Par conséquent, nous proposons de compléter l'alinéa 7 par les mots : « et sont ajoutés les mots : « sous réserve du strict respect des objectifs de réduction des émissions de gaz à effets de serre » ». Monsieur le rapporteur, vous pourriez tout à fait soutenir cet amendement. Au demeurant, vous l'avez clairement ...
...e trouvent en situation de précarité énergétique. C'est la raison pour laquelle nous parlons d'écologie populaire là où les questions sociales et écologiques se retrouvent indissociablement liées. L'état des lieux, qui a été établi à la fois par le CLER, la Coalition France pour l'efficacité énergétique, l'initiative Rénovons ! , le Secours catholique ainsi que le Groupement économique sanitaire électricité chauffage, qui regroupe 350 entreprises, dresse un constat absolument sans appel et d'une extrême gravité sur la question, notamment, du financement public de la rénovation énergétique – celle-ci étant signalée comme « au point mort » – , qui a baissé d'un quart en 2019. Cet état des lieux est alarmant sur le retard que nous prenons par rapport à l'ambition affichée par le Gouvernement de rénove...
Il vise à imposer que le plafond de production d'électricité d'origine nucléaire ne puisse être modifié qu'à la baisse, dans la perspective de la réduction de la production d'énergie nucléaire que nous appelons de nos voeux.
...s renouvelables à l'horizon 2025. Ces énergies doivent être propres à 100 % sur ces territoires, ce qui exclut, dès le 1er janvier 2020, toute réalisation de projets climaticides et écocides, notamment tout projet d'incinération des déchets ménagers, y compris sous le doux nom de « valorisation énergétique des déchets ». Il faut en effet savoir qu'un incinérateur de déchets produit à peine 2 % d'électricité, pour de nombreuses nuisances écologiques et plusieurs centaines de millions d'euros dépensés, alors que nous pourrions continuer de soutenir les filières photovoltaïques, davantage que nous ne le faisons déjà, et relancer l'énergie thermique des mers. En outre, les coûts estimés ne prennent pas en compte le montant pharaonique lié au traitement des déchets ultimes, qui sont toxiques. Par ailleu...
Nous disposons avec le soleil d'une ressource naturelle, utilisons-la, prenons le temps d'étudier les filières photovoltaïques. L'objectif n'est absolument pas inatteignable : les toits des exploitations que Vincent Descoeur a évoqués peuvent être une solution ; certains particuliers installent des panneaux et deviennent autonomes en électricité. La Réunion a sans doute été l'un des premiers territoires français à instaurer un système de tri, il y a très longtemps. Je crains que l'installation de l'incinérateur n'adresse un mauvais signal à la population – elle risque de la dissuader de poursuivre le tri et de l'encourager à produire les déchets nécessaires pour faire fonctionner une machine qui réclamera un volume de 120 000 tonnes.
...ables. Subsistent également des doutes sur le calendrier de construction et sur les modalités d'approvisionnement en gaz. De manière plus générale, nous sommes favorables à une évolution de la gouvernance. Afin de parvenir à l'autonomie énergétique, certaines règles doivent être modifiées – en matière de marchés publics, pour le photovoltaïque ; sur les cours d'eau, pour développer la micro-hydroélectricité – nous sommes très en retard en dépit de la topographie de la Corse ; en matière d'urbanisme, pour l'installation de centrales photovoltaïques sur des sites dégradés. Pour faire de la transition énergétique une réalité, il faut approfondir la décentralisation en donnant à la Corse la capacité d'édicter certaines règles – tel est l'objet d'un amendement que je ne pourrai malheureusement pas défend...
...ent fait également état d'un certain nombre de blocages techniques, institutionnels qui empêchent la Corse de s'orienter vers les énergies renouvelables : textes administratifs – qui s'appliquent ou non – , décisions de la Commission de régulation de l'énergie – CRE – ou d'EDF… Par exemple, la Corse devrait avoir un barrage hydraulique dans chaque microrégion, ce qui permettrait de produire de l'électricité, de gérer l'eau, d'irriguer et de développer l'agriculture. Or deux projets sont bloqués depuis vingt ans ; EDF et le Gouvernement n'en parlent plus. Il n'est pas possible de refuser d'agir et, en même temps, de refuser que les Corses agissent lorsqu'ils se montrent disposés à gérer leurs problèmes ! Soit le Gouvernement agit avec les opérateurs pour débloquer les dossiers – l'exposé sommaire év...
Je suis étonné de votre réponse. La proposition de notre collègue consiste à assigner l'objectif ambitieux d'une autonomie énergétique de la Corse, reposant sur des énergies renouvelables, en 2050. Elle va dans le bon sens. Elle est réalisable : si, demain, des barrages hydroélectriques sont construits dans toutes les vallées, ils produiront de l'électricité ; le photovoltaïque peut également participer à l'autonomie énergétique. Je suis surpris de votre réponse s'agissant de l'Italie. Comment l'Italie produit-elle son électricité ? Vous ne pouvez pas à la fois vouloir décarboner la production d'électricité et, pour la Corse, acheter de l'électricité carbonée en Italie. Il est proposé de mettre fin à la connexion avec l'Italie. Les élus manifestent...
Cet amendement est important pour Les Républicains, car il vise à clarifier le rôle du nucléaire dans la transition énergétique. Nous avons débattu et nous savons bien que certains collègues veulent sortir du nucléaire. Le Gouvernement, quant à lui, veut diminuer sa part mais n'envisage en aucun cas d'en sortir. Cet amendement vise à préciser que la décarbonation repose sur la substitution de l'électricité décarbonée ou du biogaz à des énergies fossiles et que la transition énergétique tient pleinement compte du rôle majeur de l'énergie nucléaire française dans la stabilisation du réseau électrique français et européen – puisque c'est une énergie pilotable – , dans la stabilisation du prix de l'électricité – qui est demeuré relativement peu élevé, ce qui permet d'ailleurs de financer en partie cett...
Deux choses. Premièrement, monsieur Thiébaut, je vous renvoie au dispositif de l'ARENH, l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique. D'une part, il permet un rachat de l'électricité produite par les fournisseurs alternatifs, ce qui favorise la concurrence. D'autre part, ce prix intègre tous les coûts du nucléaire, notamment les provisions pour le démantèlement et le coût de Cigéo, sur lesquels des rapports ont été publiés. On peut certes avoir un débat sur le grand carénage…
… mais, dans ce cas, les durées d'exploitation des centrales ne sont plus les mêmes. Deuxièmement, monsieur le ministre d'État, mon amendement ne traite en rien de la diversification. Quand bien même, comme vous le souhaitez, le nucléaire produirait 50 % de l'électricité, son rôle resterait majeur.
Cet amendement ne dit pas autre chose. Contrairement à des énergies non pilotables, le nucléaire permet de stabiliser le réseau français et européen. En deçà d'un certain niveau, il ne peut plus jouer ce rôle de stabilisateur. Sous quel niveau serait-il potentiellement dangereux de descendre ? Les études de l'OCDE montrent que, lorsque l'on intègre plus de 15 % à 20 % d'électricité intermittente, on change de système. Par ailleurs, l'emploi et le savoir-faire sont en effet de vraies questions. Moins on a de réacteurs, plus il est difficile de maintenir des filières. En matière de sûreté nucléaire, il est d'ailleurs préférable de disposer d'un parc de cinquante-huit réacteurs que d'un parc plus réduit : le niveau de contrôle et d'audit y est bien supérieur puisque l'on y co...
...s dispositifs publicitaires numériques sont essentiellement les « écrans » numériques qui peuvent présenter des images fixes, des images animées, ou une vidéo. Parce ce que la France s'est fixé des objectifs ambitieux de baisse de sa consommation d'énergie, il paraît nécessaire d'interdire ces dispositifs publicitaires, qualifiés de superflus et de non prioritaires par RTE – Réseau de transport d'électricité – dans son bilan prévisionnel 2018. L'amendement propose en conséquence d'interdire tous les dispositifs publicitaires numériques.