Interventions sur "épidémie"

717 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

...r de transmettre aux députés et aux sénateurs des informations qui soient à jour, vérifiées et politiquement neutres, de sorte qu'elles puissent alimenter un débat de qualité. S'agissant de la première remarque, la crise sanitaire est vraisemblablement partie pour durer longtemps : certains disent que les élections régionales de mars devront être ajournées, certains parlent d'un impact fort de l'épidémie jusqu'en juillet ou août prochain, certains disent même – c'est la position que défendait Éric Caumes – que cela pourra durer des années et des années, notamment avec la perspective des ré-infections possibles, sans pour autant que ce soit une panique constante. La société développerait un ensemble de comportements et des mesures de sécurité ; si le vaccin arrive, il devrait peut-être y avoir des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, député :

. – Deux questions restent pour moi sans réponse. Tout d'abord le benchmark international par rapport aux pays qui réussissent : on a des exemples, notamment en Asie, de pays qui réussissent à lutter contre l'épidémie et j'ai encore du mal à comprendre quels sont les facteurs de leur succès. Par ailleurs, en matière d'usage du numérique, on a développé pour les besoins du renseignement de nombreux outils qui permettent d'éclairer les comportements de masse, et je trouve qu'on a encore une trop faible visibilité sur l'épidémie. Je pense par exemple à la connaissance des conditions dans lesquelles les personnes ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

...très commentée. Le principal facteur pendant la première vague est simplement que l'Allemagne a été moins touchée : en effet, la France a été contaminée plus tôt et a eu une exposition internationale plus importante. Après sont intervenues des questions de disponibilité, d'équipement sanitaire, de comportement, etc. mais en fait la France a agi alors qu'elle était déjà à un stade plus avancé de l'épidémie. C'est d'ailleurs peut-être ce qui explique en partie que l'Afrique n'a pas été si gravement touchée. On n'a toujours pas expliqué pourquoi l'Europe de l'Est – et pas seulement l'Allemagne – a été peu touchée par la première vague. Le paysage qui se dessine maintenant est très différent : on voit désormais à l'Est des pays très touchés, comme la République tchèque. Certains pays, pour des raison...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

Monsieur le Premier ministre, vous avez dû, lorsque vous étiez en fonction, gérer la crise la plus grave qu'a connue notre pays, et le reste du monde avec lui, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Vous avez dû, avec votre gouvernement, prendre des décisions difficiles, parfois dans l'urgence, en fonction de données sur l'épidémie et sur le virus incertaines et évolutives. Nous sommes animés par la volonté d'y voir plus clair sur ces événements et sur leur gestion. Je vous remercie de partager avec nous le bilan rétrospectif que vous pouvez en dresser avec quelques mois de recul. L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

Vous avez souvent rappelé le caractère évolutif de la connaissance du virus, donc des informations dont vous disposiez pour prendre des décisions. J'aimerais vous interroger sur deux points. D'après le rapport d'étape du professeur Pittet, il est probable que plusieurs capteurs de détection de l'épidémie ont mal fonctionné. J'aimerais connaître votre opinion à ce sujet, et le niveau d'information dont vous disposiez. M. Grégory Emery lors de son audition a fait état de l'inquiétude que suscitait l'évolutivité de la prise en charge du virus. Les premiers clusters ont été testés et isolés, notamment aux Contamines-Montjoie et dans l'Oise, mais, sitôt entrés en phase 3, nous avons moins testé, consi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Je vous remercie d'être là, de faire preuve d'autant d'humilité et de nous faire partager quelque chose de très humain : le doute. Alors que la France prend de plein fouet une épidémie, la première décision qui est prise, c'est d'écarter 100 000 médecins de première ligne de la participation à l'accompagnement de leurs patients. Quand votre voiture tombe en panne, vous l'apportez chez le garagiste. En décidant d'un confinement strict généralisé, qui était d'ailleurs anticonstitutionnel, puisque les parlementaires n'avaient, par définition, pas voté la loi du 23 mars, vous fait...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Gaultier :

...nfinée le 23 janvier. Mais le trafic aérien avec la France était toujours autorisé, les vols étaient possibles, mais restreints. À l'inverse, Taïwan a fermé ses frontières dès la fin janvier. Il y a eu sept morts pour 23 millions d'habitants à Taïwan, en proportion, cela représente vingt et un morts pour les 67 millions de Français. Notre laxisme aux aéroports a-t-il contribué à la diffusion de l'épidémie ? Je n'ai pas entendu de réponse à la question de notre collègue David Habib : avez-vous eu connaissance du courrier du DGS de 2018 à propos des masques ? Aviez-vous connaissance de la note confidentielle du 5 septembre 2016, destinée au candidat Macron, qui émanait également de Jérôme Salomon et précisait l'impréparation de la France ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

...il est acteur. Je le pense profondément : chacun doit comprendre ce qu'il doit faire et donner du sens à ce qu'il fait, mais il est indispensable de transmettre un message clair et cohérent. Tel n'a pas été le cas. Le 27 février, vous déclariez : « Le stade 1, c'est celui dans lequel nous sommes encore. Le virus n'est pas en circulation générale dans la population, comme c'est le cas pendant une épidémie de grippe, par exemple. » Au même moment, le directeur général de l'OMS expliquait que « la fenêtre de tir se rétrécit, ce virus est l'ennemi public numéro 1 et il n'est pas traité comme tel. » N'aviez-vous pas conscience du danger à la fin du mois de février ? Pourquoi ce manque d'anticipation, alors que toutes les alertes étaient au rouge ? Comment la population pourrait comprendre ces discord...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

...binet du ministre des solidarités et de la santé. Ce rapide rappel montre que, depuis 2018, au moment où s'est posée la question du contenu et du dimensionnement des stocks stratégiques, notamment à l'initiative du directeur général de Santé publique France de l'époque, M. François Bourdillon, vous étiez en fonction et que, d'abord auprès de Mme Buzyn, vous avez eu à participer à la gestion de l'épidémie de covid. La mission d'information a souhaité vous entendre pour faire plus précisément la lumière sur le degré d'information du cabinet quant à la gestion des stocks stratégiques et sur les raisons qui ont conduit à certains arbitrages. L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

...n nombre d'équipements de protection individuelle (EPI). Je souhaiterais que nous y revenions. Ma deuxième question concerne l'information dont vous disposiez, en particulier au début de la crise. Je souhaite revenir sur un point sur lequel je n'ai pas toujours pu obtenir de réponses. Pourriez-vous nous indiquer quelle est votre vision de la stratégie de tests au début de la prise en charge de l'épidémie ? Cette stratégie, manifestement calquée sur celle qui a été élaborée pour la prise en charge d'une épidémie grippale, consistait à tester de manière, sinon systématique, du moins statistique, un certain nombre de personnes, puis, au-delà d'un certain niveau de développement épidémique, à considérer que toute personne présentant des symptômes évoquant ceux du coronavirus était par définition atte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Démoulin :

Je souhaiterais revenir sur les instructions et les circulaires. Concernant les masques et les stocks stratégiques, nous avons eu des difficultés à comprendre la circulaire de 2011 et la doctrine de 2013. Il est certain que les différentes doctrines sont liées à la gestion des crises précédentes, notamment l'épidémie de grippe H1N1 sous le ministère de Roselyne Bachelot. Quelle est votre compréhension de cette circulaire et de cette doctrine quand vous rejoignez le cabinet de Mme Buzyn ? M. Francis Delon, auteur de la doctrine de 2013, nous a indiqué qu'elle déresponsabilisait un peu l'État, les entreprises devenant responsables envers leurs employés du stock stratégique durant une crise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

L'avenant qu'il nous est proposé d'approuver n'appelle pas d'opposition de la part de notre groupe. Alors que nous sommes plongés dans l'incertitude s'agissant de l'évolution de l'épidémie de covid-19 dans notre pays, et que beaucoup de nos concitoyens sont inquiets de la situation et de la crise économique auxquelles nous devons faire face, le débat qui va suivre, relatif à la prorogation du régime transitoire institué à la sortie de l'état d'urgence sanitaire, me semble d'une tout autre portée. Je serai donc bref. Le groupe de la gauche démocrate et républicaine a estimé que cet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSacha Houlié :

...ustifie à mon sens l'adoption de l'article 1er bis dans son état initial, sans aucun amendement ni des députés, ni du Gouvernement. En effet, en supprimant la notion de stricte adaptation de la réglementation à la situation sanitaire locale, on dénaturerait l'essence même de la police administrative. Si l'on supprimait toute référence aux capacités d'accueil des établissements et à la nature de l'épidémie, qui varie selon les communes, l'article n'aurait plus guère de sens. De même, en remplaçant la notion d'adaptation de la réglementation aux capacités d'accueil des établissements par une simple prise en compte de leurs caractéristiques, on ôterait toute portée juridique à l'article. Pire, occulter le caractère proportionnel des mesures réglementaires – qui, de fait, ne figure pas dans les amend...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

... avec les crayons de couleur. Laissez-moi m'aider de mes fiches car j'ai peur de m'égarer ! Les nuances de couleurs récemment présentées pour classer les départements selon la virulence du virus nous interrogent. Si nous disposions de véritables indicateurs, nous pourrions proportionner les mesures ; il n'en est rien. Pas moins de cinq couleurs sont utilisées actuellement, et depuis le début de l'épidémie, les critères permettant de classer les territoires n'ont cessé de changer. Le nouvel outil, dont les couleurs vont jusqu'au rouge écarlate, n'est jamais que le sixième présenté depuis fin avril ! Une première carte nous a été présentée le 30 avril, une deuxième le 7 mai, puis une troisième le 28 mai, qui comportait quatre indicateurs portant sur le taux d'incidence, le taux de reproduction, le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlice Thourot, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je tiens à vous remercier, monsieur le ministre, d'avoir rappelé avec précision le contexte sanitaire dans lequel nous examinons ce quatrième projet de loi en réponse à l'épidémie de covid-19, ainsi que le manque d'enthousiasme avec lequel il est accueilli. Ce rappel était d'autant plus nécessaire, et cela n'aura échappé à personne, que la situation s'est encore dégradée depuis la semaine dernière, quand vous avez été auditionné par la commission des lois. Gardons bien en mémoire, quand nous aborderons la discussion des articles, que ce sont désormais plus de 3 500 person...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlice Thourot, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Ne donnons pas dans la polémique, monsieur Gosselin ! Vous savez que la gestion de cette crise est difficile ; il faut s'adapter, faire face à l'évolution de l'épidémie, faire au mieux dans chaque territoire. À ce titre, je voudrais saluer la mobilisation, depuis plusieurs mois, de tous les parlementaires, mais aussi du ministre des solidarités et de la santé, qui se trouve parmi nous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Les arguments sont souvent faussés : on a l'impression que n'être pas d'accord avec vous revient à favoriser la propagation de l'épidémie. La réalité est à l'opposé. C'est parce que nous avons besoin de l'unité nationale et de la confiance des Français qu'il faut prendre des mesures de bon sens, compréhensibles par tous. À force de cacophonies gouvernementales, de mesures dans un sens puis dans l'autre, à force de manquer totalement de bon sens, vous décrédibilisez votre action, ce qui n'est pas grave ; ce qui est plus grave, c'est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPacôme Rupin :

Monsieur Gosselin, vous avez en effet fait preuve, jusqu'ici, d'un véritable sens des responsabilités : tous les membres de votre groupe ont voté en faveur des textes permettant au Gouvernement de prendre des mesures exceptionnelles afin de protéger les Français. Ce sont ces mêmes mesures que le Gouvernement propose aujourd'hui de proroger. Vous l'avez dit : il ne fait aucun doute que l'épidémie reprend et que, sur le plan sanitaire, nous allons vivre un automne et un hiver très difficiles. Cependant, vous choisissez ce moment pour changer totalement d'attitude. Dans un mois, si les hôpitaux sont saturés, vous serez les premiers à nous reprocher de ne pas prendre les mesures qui s'imposent. Si nous adoptons votre motion de rejet préalable, c'est-à-dire que nous refusons d'examiner ce te...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

... distorsions de la réalité. Il est urgent d'arrêter d'alimenter la peur. Il est indécent de présenter des données biaisées pour discipliner le peuple. Un test PCR positif n'équivaut pas nécessairement à une personne malade. La covid-19 restera présente, comme la grippe ou d'autres maladies. Lorsque le Gouvernement présente l'encombrement des hôpitaux comme une manifestation de la résurgence de l'épidémie, il se garde bien de s'interroger sur l'état de l'hôpital public.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Julien-Laferrière :

... libertés fondamentales – celles de circuler, d'entreprendre, de se réunir ou de manifester. Certains répondent clairement par la négative : de nombreux juristes, cela a été rappelé, affirment que les dispositions prévues aux articles L. 3131-1 et L. 3131-13 du code de la santé publique sont suffisantes pour permettre une action rapide et circonscrite dans le temps en cas de risque de retour de l'épidémie. Je n'aurai pas la prétention d'assurer qu'ils ont absolument raison et qu'il n'y a aucun doute à ce sujet. Nous posons donc une question simple : si les dispositifs existants, que de nombreux juristes jugent suffisants, ne le sont finalement pas, ne faut-il pas assumer un véritable état d'urgence, clairement encadré par le droit, approuvé par le Conseil constitutionnel et plus respectueux de la...