717 interventions trouvées.
Vous venez de dire que la crainte avait été de voir de nombreuses personnes se rendre chez leur généraliste et contribuer de cette façon à propager l'épidémie faute de masques. Selon vous, le fait de ne pas avoir de masques a-t-il conduit à la stratégie ayant entraîné leur mise à l'écart ?
...récocement, le plus rapidement et plus massivement – et le Niçois que je suis remercie le Marseillais que vous êtes de nous avoir fait bénéficier de vos services. Au début du mois d'avril, vous avez effectué dans votre institut un quart des tests réalisés en France. Le président du conseil scientifique, le professeur Delfraissy, a justifié le confinement par un manque cruel de tests au début de l'épidémie : « 3 000 tests par jour, quand les Allemands en avaient plus de 50 000 ». Comment avez-vous réussi à mobiliser autant de moyens matériels et humains ? Estimez-vous que certaines décisions ont entraîné des retards dans la mise en œuvre de ces tests ? Pourquoi les laboratoires privés et les laboratoires vétérinaires ont-ils été écartés dans un premier temps ? Quelle organisation préconisez-...
...vous –, les Français découvrent médusés que les pays qui nous entourent font des tests, tandis que de nombreux laboratoires se tournent les pouces. La France n'a commencé à mener des campagnes de détection massives que mi-avril, alors que l'Italie et l'Allemagne disposaient de tests en nombre suffisant début avril. Il aurait fallu 700 000 tests dans notre pays dès début avril, pendant le pic de l'épidémie. Vous êtes l'un des rares laboratoires à prendre les choses en main, en effectuant 150 000 tests. En a-t-il été pour les tests comme pour les masques ? Comme nous n'en avions pas suffisamment et que nous n'étions pas organisés pour en acquérir et en distribuer, on a expliqué, dès le début de la crise, que cela ne servait à rien de tester. Selon le professeur Philippe Froguel, du CHU de Lille, t...
...int les enjeux de pouvoir sont légion au sein de la recherche et ne servent pas nécessairement l'intérêt général. Pouvez-vous nous indiquer sur quels critères vous vous appuyez pour juger de la crédibilité d'une étude scientifique ? Les financements sont-ils déterminants ? Les critères sont-ils méthodologiques ? La réputation des scientifiques est-elle impliquée ? Avec toute votre expérience des épidémies et de la crise sanitaire de la Covid-19, avez-vous constaté une efficacité provenant d'une autre molécule que la chloroquine, à un stade en particulier ou à tous les stades de la maladie ?
Vous avez dit au début de l'épidémie qu'il fallait tester, isoler et soigner, plutôt que de recourir à la technique moyenâgeuse du confinement. On nous a expliqué qu'il n'y avait pas d'autre choix possible compte tenu de l'évolution de l'épidémie et du manque de moyens. Considérez-vous que la France est prête pour éviter un reconfinement, comme cela se produit dans d'autres régions du monde confrontées à une seconde vague ? Quels co...
Vous avez critiqué l'OMS, en la traitant de pyromane de la planète dans le domaine des épidémies, et le Haut Conseil de santé publique : pourquoi ? Avez-vous saisi le ministre lorsqu'il a déclaré qu'un dépistage large n'aurait aucun sens d'un point de vue médical et scientifique ? Enfin, que pensez-vous de l'essai de la dexaméthasone en tant qu'anti-inflammatoire nouveau ?
Vous avez évoqué la première épidémie de SRAS, un autre coronavirus, en 2002. Quels enseignements a-t-on tirés de cette épidémie ? En 2003, nous avons fait face à une crise complexe avec la canicule. On se rappelle tous de l'appel du Professeur Pelloux, des chiffres publiés par Inserm – 19 000 morts – et du manque de matériel, notamment de ventilateurs. Y a-t-il eu des moyens mis en place, des enseignements tirés de cette crise et s...
À vous entendre, je comprends que la France était prête à affronter un risque épidémique entre 2005 et 2009. Or, de janvier à mars dernier, elle s'est trouvée démunie du fait de la pénurie de tests et de masques. Cela a peut-être favorisé l'épidémie. Vous avez également confirmé l'absence de coordination, aussi bien au niveau territorial qu'au sommet de l'État. Y a-t-il un pilote dans l'avion alors que le ministre de l'intérieur et le ministre de la santé n'ont qu'un fauteuil pour deux à partager ? À ce sujet, vous avez rappelé la création et l'intérêt d'une task force avec un délégué interministériel de la lutte contre la grippe avi...
Nous avons reçu beaucoup d'alertes et de nombreux rapports expliquant que la France n'était pas prête à affronter l'épidémie. Malheureusement, il n'y a pas eu d'anticipation. Nous avions un déficit de moyens et de matériel. Nous pouvons donc nous interroger sur les délais de passation de commandes de matériel constatés après l'annonce de l'OMS. En ce qui concerne les tests, les différents laboratoires ont été sensibilisés : les laboratoires publics d'abord, puis, les laboratoires privés et enfin les laboratoires vétér...
...ur la gestion de la crise sanitaire en auditionnant le professeur Jean‑François Delfraissy, président du Conseil scientifique covid-19, accompagné de trois membres de ce conseil, M. Arnaud Fontanet, Mme Lila Bouadma et M. Bruno Lina. Lors de la crise sanitaire, devant la nécessité d'agir quasiment en temps réel et de la façon la plus pertinente possible, alors que les inconnues sur le virus et l'épidémie étaient nombreuses – et elles le sont toujours –, le Président de la République et le Gouvernement ont choisi d'appuyer leurs décisions sur des expertises scientifiques. C'est ainsi qu'a été mis en place dès le 11 mars 2020 le conseil scientifique que vous présidez, monsieur Delfraissy. La loi du 23 mars 2020, l'a ensuite pérennisé et en a inscrit le principe dans le code de la santé publique dès...
...opagation des moustiques Aedes et des maladies vectorielles. Nous allons entendre M. Charles Giusti, adjoint au directeur général des Outre-Mer, qui remplace le directeur général des Outre-Mer, qui a eu une indisponibilité. Pendant cinquante ans, nous avons vécu dans l'illusion que les maladies causées par les moustiques étaient le problème des seuls territoires ultramarins. Cependant, l'épidémie de dengue en cours aux Antilles, à La Réunion et à Mayotte montre que les maladies vectorielles restent d'abord un enjeu de santé publique dans ces territoires. Monsieur le directeur général, je vous souhaite la bienvenue et je vous remercie de prendre le temps de répondre à notre invitation au nom de la direction générale des Outre-Mer (DGOM). Je vais vous passer la parole pour une interventio...
...ars, vous avez déclaré dans le journal Le Monde que la France n'avait pas suivi une stratégie de dépistage aussi active que d'autres pays tels que la Corée du Sud ou l'Allemagne parce qu'elle en était incapable. Auriez-vous préconisé le dépistage systématique de la population si nous en avions eu les moyens ? Est-il avéré qu'une telle politique aurait permis de ralentir significativement l'épidémie ?
Mayotte, La Réunion et la Martinique ont dû gérer en même temps l'épidémie de dengue et celle de la Covid-19. Comment la gestion de ces deux crises sanitaires a-t-elle été suivie au niveau du ministère des outre-mer ? A-t-on tiré des conséquences de ces épidémies ? Quelles leçons tirées de la crise du Covid-19 vous semblent utiles pour la lutte contre les arboviroses ?
Quel bilan tirez-vous du dispositif de mise en quarantaine mis en place dans les territoires ultramarins dans le cadre du confinement ? En quoi cette expérience pourrait-elle être utile pour de futures épidémies ?
...er si la création du conseil scientifique ne venait pas pallier un défaut d'expertise des structures existantes, notamment de Santé publique France. Même si vous avez bien dit que le conseil scientifique ne devait avoir qu'un rôle transitoire, avez-vous le sentiment que c'est un outil qui nous manquait et qui mériterait d'être pérennisé, sous une forme ou sous une autre ? Vous avez indiqué que l'épidémie, dans 70 à 80 % des cas, n'avait concerné que quelques régions. Le déconfinement ayant été régionalisé, le confinement aurait-il pu l'être, lui aussi ? Dans les Landes, dont je suis élu, la population a respecté le confinement, même si elle se sentait peu concernée par le risque. Enfin, on note une recrudescence épidémique en Chine. Le monde entier a pâti du manque d'information venant de Chine ...
Le 8 avril dernier, la ministre des outre-mer a lancé la Trajectoire outre-mer 5.0. Ce plan contient-il des actions relatives à l'amélioration de la salubrité publique, à la lutte anti-vectorielle, à la prévention des épidémies ? Si oui, laquelle de ces actions ?
... de la transversalité dans la composition du conseil scientifique. Vous avez évoqué la transversalité horizontale, mais aussi verticale, entre l'échelon national et l'échelon régional. Pensez-vous qu'il faille pérenniser cette forme de transversalité ? Professeur, vous avez été au cœur de la lutte contre le virus Ebola en 2014. Y a-t-il eu une évolution dans les stratégies de prise en charge des épidémies depuis lors ? J'ai l'impression qu'on s'est beaucoup focalisé sur les risques épidémiques grippaux et qu'on a un peu négligé les syndromes respiratoires. La stratégie qui consiste à ne plus dépister à partir d'un certain moment était connue et appliquée. Doit-on la faire évoluer ? D'un point de vue sociétal, nous n'avons pas la culture du port du masque, de la prévention, de l'hygiène. Doit-on p...
...iques on niait l'importance de certaines stratégies pour justifier les manquements et les gens ont eu du mal à comprendre les avis discordants. Professeur Delfraissy, vous avez été convaincu très tôt de l'importance des tests massifs, avant même l'appel du directeur général de l'OMS, début mars – peu après, Jérôme Salomon déclarait que les tests n'avaient aucun intérêt pendant la phase aiguë de l'épidémie. Pouvez-vous nous en dire plus ? Je ne vous ai pas beaucoup entendu au moment du scandale du Lancet. Qu'avez-vous conseillé au Président de la République ou au ministre de la santé ? J'ai mené une partie des investigations. C'est moi qui ai identifié la directrice des ventes, employée fictive qui avait fait des photos de charme.
Dans l'océan Indien, le réseau de surveillance des épidémies et de gestion des alertes (SEGA) organise une coopération régionale pour le contrôle des épidémies. La DGOM ou les préfectures suivent-elles ces travaux, les financent-elles ? Faudrait-il mettre en place une telle coopération régionale dans les Antilles et dans le Pacifique ?
Pour ce qui est de votre responsabilité en matière de veille sanitaire, vous avez dit tout à l'heure que vous aviez contacté par téléphone votre homologue chinois pour évoquer ce qui n'était pas encore une pandémie, mais une épidémie touchant la Chine. Je sais qu'à la même époque, les Allemands ont envoyé des agents sanitaires en Chine pour évaluer la situation de visu. De votre côté, avez-vous cru votre homologue chinois sur parole, ou avez-vous également envoyé quelqu'un en Chine ? Je ne sais pas si vous aviez la capacité de le faire, mais peut-être avez-vous pu au moins contacter notre ambassadeur ou des médecins fr...