Interventions sur "épidémie"

717 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

...ristophe Lannelongue. Je rappelle que vous avez été, en 2012, conseiller de Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, avant de devenir directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne puis, à partir de décembre 2016, directeur général de l'ARS Grand Est. Vous étiez donc en fonction dans la première région française massivement et sévèrement touchée par l'épidémie de coronavirus et vous avez eu à gérer les premières semaines de la crise sanitaire et les tensions extrêmes qui se sont produites dans les hôpitaux de la région. Nous aimerions avoir votre témoignage sur le rôle que doit avoir une ARS dans des circonstances exceptionnelles comme celles que vous avez vécues. Vous avez dit devant le Sénat que l'agence ne s'était pas préparée à cette crise. Commen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

... simplement du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ? Les EHPAD de votre région ont été particulièrement touchés. Vous appelez à en tirer des enseignements majeurs, notamment en matière de médicalisation. Avez-vous donné des instructions sur l'hospitalisation des résidents des EHPAD présentant des symptômes ou révélés positifs par test virologique ? Comment ont-ils été pris en charge ? Au moment du pic de l'épidémie, alors que vous étiez confrontés à une véritable déferlante, avez-vous mis en place une forme de régulation dans l'accès aux lits de réanimation, dont certains résidents d'EHPAD auraient été écartés ? On me dit que deux cliniques privées de Strasbourg, Rhéna et l'Orangerie, avaient armé quinze lits de réanimation qui n'auraient pas été utilisés au plus fort de la crise, et que leurs directeurs o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

Vous étiez en poste lorsque Mulhouse se situait à l'épicentre de l'épidémie. Première d'une série de quatre questions, sur la base de documents que je verserai pour nos débats au secrétariat de la commission : le 12 mars, alors que les malades affluent par dizaines au centre hospitalier, les cliniques et hôpitaux et privés ne sont pas encore dans la boucle alors qu'ils ont demandé à l'être ; l'ARS leur répond par la négative. Il faudra, par mon intermédiaire, passer par ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

La réponse que vous avez faite à ma collègue vous a fait apparaître comme un fusible administratif de l'épidémie. Vous avez été en poste en Bourgogne Franche-Comté, puis dans le Grand Est, de 2012 à 2020 : or sur ce territoire sont stockés notamment les équipements de protection individuelle (EPI), ainsi que les médicaments et les respirateurs. Vos propos ont été, s'agissant du manque de masques, empreints d'une grande sévérité : vous avez en définitive fait la démonstration d'un grand gâchis au cours des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

...onsidérable à laquelle vous deviez faire face ? Vous avez évoqué la dimension politique de cette période : la présence auprès du président Macron d'une conseillère en charge de la santé originaire d'Alsace a-t-elle modifié votre relation avec les différents acteurs de la santé ? Je suis pour ma part originaire de la plus belle région de France, l'Aquitaine ; et si elle n'a pas été touchée par l'épidémie, elle compte néanmoins un remarquable directeur général d'ARS. Or la faillite de l'échelon départemental y a été flagrante. La déléguée départementale de l'ARS m'a ainsi dit un jour que les tests sérologiques ne servaient à rien ! Dans l'acronyme ARS, ce qui pose problème n'est ni le A ni le S, mais bien le R : il est donc nécessaire de mener une véritable réflexion portant à la fois sur ses com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

...ier ? Pouvez-vous dresser un état des lieux de la situation sanitaire ? Les informations que nous recevons commencent à être inquiétantes, comme hier lorsque nos interlocuteurs du service d'aide médicale urgente (SAMU) ont évoqué un « bruit de fond » à Paris, en citant des chiffres. Quels moyens pourrait-on mettre en œuvre de manière anticipée pour faire face à une éventuelle deuxième vague de l'épidémie ? Je pense notamment aux respirateurs qui arment les lits de réanimation, mais aussi au personnel correspondant. De combien de lits de réanimation – je ne parle pas de lits « low cost » comme ceux qui ont été mis en place, et cela peut se comprendre, dans l'urgence – pourrions-nous disposer à l'automne ? Le ministre avait évoqué un objectif de 15 000 lits de réanimation ; où en est-on ? Su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

...iations sur l'attitude des médecins de ville face aux masques. Aviez-vous eu connaissance de la doctrine élaborée par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) en 2013 ? Aviez-vous eu des contacts avec les autorités sanitaires au niveau national ou territorial pour définir le niveau des stocks, puis les contrôler et les évaluer ? Comment se préparer face à la double épidémie que vous évoquez ? Qui doit acquérir ces équipements ? L'État ou les autorités sanitaires ? Qui doit définir les volumes et évaluer leur qualité ? Pourriez-vous développer votre analyse sur la concentration des appels autour d'un numéro unique et la prépondérance donnée à l'hôpital par rapport à la médecine de ville ? Faut‑il mettre en place deux numéros ? Disposez-vous d'évaluations portant su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Il est vrai que le manque de moyens a été terrible en février, mais les plus anciens des professionnels de santé avaient des stocks de masques qui leur restaient de l'épidémie de 2010. Et ils les ont utilisés, même périmés. Le rapporteur a rappelé que le choix du numéro unique a écarté de fait les médecins libéraux du dispositif. Or ces derniers disposent du numéro 116 117. Qu'est-ce que l'ordre a à dire à ce sujet ? Durant le confinement, les gens ne sont pas allés voir leur médecin, alors que l'attestation dérogatoire de déplacement prévoyait le motif de santé : c'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Pont :

Tout d'abord, une précision sur la désertification des cabinets médicaux : les patients avaient la possibilité de se rendre directement en pharmacie pour prolonger leur ordonnance et pouvaient ainsi rester jusqu'à six mois sans voir un médecin. Les enseignements des précédentes épidémies, comme celle de H1N1 – se laver les mains, ne pas serrer les mains, prendre ses distances –, ont été vite oubliés. Le confinement nous a permis d'éviter une catastrophe beaucoup plus grave, contrairement aux États‑Unis, au Brésil ou même à la Suède, où il a été peu ou mal appliqué. Que pouvons-nous faire maintenant que le gros de la crise est passé ? Partout l'on constate que le masque est de mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

... santé et inconnue des médecins libéraux. La question de son périmètre se pose : quand la responsabilité d'un médecin ou d'un employeur prend-elle fin, et quand l'État commence-t-il à jouer son rôle ? Vous avez évoqué des recommandations pour l'équipement des cabinets en protections individuelles : quelles étaient-elles ? L'État doit-il participer à la publication de telles recommandations ? Une épidémie de grippe cause environ 13 000 morts par an : doit-on faire systématiquement porter un masque en période d'épidémie aux patients présents dans la salle d'attente ? Doit-on mettre à disposition des distributeurs de gel hydroalcoolique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

...neuf étaient opérationnels. Ne faut-il donc pas renforcer ces équipes et les inciter à se développer, ce qui n'est que très peu le cas actuellement ? Elles permettent en effet une plus grande souplesse, une plus grande agilité et donc une plus grande réactivité. Quel a été par ailleurs le rôle des ARS, en charge de la sécurité sanitaire et de la régulation de l'offre, dans la prévention de cette épidémie ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Je pense que mon collègue David Habib souhaitait en fait savoir si vous aviez rencontré des autorités politiques pour préparer cette audition. Le problème pour nous est la fragilité extrême de l'hôpital public et la crise aiguë qu'il traversait alors que l'épidémie se déclarait. Cette situation est le fruit des choix politiques faits, y compris dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, au travers des différents projets de loi de financement de la sécurité sociale. Quelles leçons doit-on selon vous en tirer ? La crise a-t-elle fait apparaître des besoins plus criants que d'autres ? S'agissant des stocks d'équipements de protection individuelle (EPI), et no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, présidente :

... de presse –, puis le 24 janvier, vous déclariez que le risque d'importation du virus de Chine et de sa propagation était très faible. Lors d'un entretien au journal Le Monde le 17 mars, vous indiquiez avoir su, au moment de votre départ du ministère de la santé, que « le tsunami était devant nous ». Sur France Inter le 28 mai, vous déclariez cette fois-ci, en parlant de votre regard sur l'épidémie au moment de votre départ du ministère, « je ne savais pas quand ça allait arriver, je ne connaissais ni l'ampleur ni la gravité ». Alors que ces déclarations peuvent apparaître contradictoires, pourriez-vous nous indiquer précisément votre état des connaissances et votre analyse du risque entraîné par l'épidémie à partir du mois de janvier, et jusqu'à votre départ le 16 février ? Deuxièmement, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...ionnelle dans nos EHPAD ». Après la mort de 10 000 personnes dans les établissements sociaux et médico-sociaux du fait d'un personnel insuffisant et d'un manque de matériel d'oxygénation, pourriez-vous réitérer de tels propos ? En trois ans, vous n'avez rien fait pour nos personnes âgées résidant en institution, sinon perdre du temps à demander de nouveaux rapports sur le sujet. À la veille de l'épidémie de covid-19, vous saviez, dites-vous, que la « vague du tsunami était devant nous ». Plus tard, vous avez même affirmé avoir pris la mesure du danger dès le 20 décembre. Vous aviez donc conscience de l'hécatombe qui menaçait les EHPAD. Pourquoi n'avoir pas mis en place un protocole sanitaire particulier, comme vous le réclamaient les représentants du grand âge ? Avant d'abandonner votre ministèr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Lescure :

...z pu passer ces semaines à préparer cette audition ; je vous en remercie. Je voudrais vous interroger sur un paradoxe : on n'a jamais eu autant d'informations sur la situation internationale face à une crise. Nous disposons en temps réel du nombre de cas de contamination et de décès, et nous sommes informés de l'ensemble des controverses qui se développent dans le monde entier en relation avec l'épidémie. Quand elles sont faites sérieusement, les comparaisons permettent d'ailleurs de montrer que la France ne s'en sort pas si mal. Il semble cependant que la coordination internationale ait échoué à prévenir cette pandémie et à la gérer en temps réel, au moment de sa diffusion. On a eu l'impression qu'une traînée de poudre traversait la planète d'est en ouest, et que chaque pays réagissait à sa man...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Ma question s'adresse à M. Julien Denormandie, ministre chargé de la ville et du logement. Alors que les expulsions hivernales sont interdites du 1er novembre au 31 mars, les dates de la trêve hivernale ont cette année été repoussées – d'abord jusqu'au 31 mai, puis jusqu'au 10 juillet, date de la fin de l'état d'urgence sanitaire lié à l'épidémie de coronavirus dans notre pays. Cette mesure, associée à d'autres en faveur des personnes privées de logement, était une absolue nécessité pour lutter contre la propagation du virus. À l'approche de la date fixée pour la fin de la trêve des expulsions, les acteurs de la solidarité manifestent leur inquiétude. En 2018, ce sont 15 983 foyers qui avaient été expulsés, soit une hausse de 41 % en dix...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Meunier :

Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, les soignants ont été exemplaires dans la crise sanitaire sans précédent que nous venons de vivre. J'ai rencontré à plusieurs reprises le personnel et le directeur de l'hôpital de Brive, sans oublier le secteur privé. Soyez certain que je mesure leurs difficultés quotidiennes. Nous devons tirer les enseignements de cette crise. L'épidémie de coronavirus, qui n'est pas encore terminée, a révélé les failles de notre système de santé, en particulier dans les hôpitaux. Plus d'un an après le début d'un mouvement de grève dans ces structures, le Gouvernement a enfin estimé urgent de montrer son intérêt pour certaines des demandes des soignants. Le plan de transformation du système de santé annoncé en 2018 a débouché sur le plan « ma sa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Dubré-Chirat :

En raison de l'épidémie de covid-19, notre pays connaît des difficultés économiques et sociales majeures. Au mois d'avril, pendant le confinement, Pôle emploi a enregistré 843 000 demandeurs d'emploi de catégorie A supplémentaires par rapport au mois de mars : c'est le plus haut niveau jamais atteint depuis le début de ce recensement, en 1996. Les raisons principales en étaient l'absence d'offres d'emploi et le non-reno...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

... j'ai souhaité que le texte dont nous débattons aujourd'hui préserve les principaux équilibres de celui adopté par le Sénat. La commission mixte paritaire qui s'est tenue jeudi dernier avait en effet été précédée d'un réel travail de convergence avec le Sénat. Un accord aurait pu être trouvé si nous avions pu nous entendre sur un ultime point touchant à la gestion d'une éventuelle résurgence de l'épidémie au niveau local. Sachez néanmoins que cet effort de compromis n'aura pas été vain. Avant toute chose, je me réjouis que nos collègues sénateurs aient validé l'économie générale du texte proposé par le Gouvernement. Vous l'avez dit, monsieur le secrétaire d'État : il s'agit de la seule alternative crédible qui existe entre une sortie sèche de l'état d'urgence sanitaire, imprudente, et sa prorogat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

... le code de la santé publique permettait déjà d'offrir des pouvoirs très larges au ministre de la santé dans ce type de circonstances exceptionnelles. Votre projet de loi ne répond donc aucunement à une question pratique liée à l'incertitude épidémique : même en levant l'état d'urgence dès le 10 juillet, comme prévu, il vous aurait suffi d'un décret pour le réactiver en cas de deuxième vague de l'épidémie. La seule certitude que nous avons, c'est que ce sont nos libertés fondamentales qui vont être confinées – Mme la rapporteure a du reste évoqué tout à l'heure le droit de manifester. Vous pourrez ainsi, par simple décret, interdire les manifestations comme bon vous semble. Après tout, c'est la suite logique de votre doctrine policière. Pour la seule année 2018, selon l'IGPN, l'Inspection général...