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Défavorable. Ces amendements sont déjà satisfaits puisque l'article L. 1412-1-1 du code de la santé publique vise « tout projet de réforme sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevées par les progrès de la connaissance ». Par ailleurs, le processus d'organisation des états généraux de la bioéthique me semble un peu lourd pour être déclenché avant une proposition de loi relative à la bioéthique. Ces amendements reviendraient à instaurer des états généraux d'initiative parlementaire. Je le répète, les états généraux sont lourds à organise...
Ces amendements ont le mérite de soulever un problème que nous avons constaté depuis la dernière révision des lois de bioéthique en 2011 : des propositions de loi – je pense en particulier à celle des socialistes, en 2013, visant à autoriser sous certaines conditions la recherche sur l'embryon et les cellules-souches embryonnaires – sont revenues sur des dispositions ayant été discutées avec sérieux dans le cadre d'une loi de bioéthique afin d'assouplir les limites qui avaient été fixées. Il n'est pas sérieux de voter de t...
...'est nous qui le votons ! Je le dis avec gravité, certaines dispositions contenues dans ce projet de loi pourraient être remises en cause par la jurisprudence ou des questions prioritaires de constitutionnalité. J'en appelle à la plus grande vigilance du Parlement sur ces éventuelles modifications : nous devrons nous en saisir promptement afin de garantir la bonne application des principes de bioéthique.
Pour prolonger les propos tenus par Thibault Bazin, alors même que nous examinons de manière extensive ce projet de loi relatif à la bioéthique, des propositions ou projets de loi ultérieurs pourront, parfois par le biais d'amendements, venir modifier ce qui a été longuement discuté et adopté. Nous devrions ainsi passer un contrat de confiance dans lequel nous nous engagerions mutuellement à ne pas utiliser de cavaliers, comme cela s'est fait lors de la législature précédente, dans le but de raccourcir le temps d'évaluation des dispositi...
Cet amendement vise à assurer la consultation des délégations parlementaires à la bioéthique, créées par l'article 29 A du projet de loi, avant tout projet de réforme sur les sujets de bioéthique, en particulier sur la nécessité de s'appuyer sur la Commission nationale du débat public, la CNDP, pour l'organisation des états généraux de la bioéthique. Nous avions estimé en commission – cet amendement avait alors été retiré – que l'association systématique de la CNDP n'était pas souhaitabl...
J'ai peut-être mal expliqué l'objectif poursuivi par mon amendement. Le principe initial était de solliciter systématiquement la CNDP pour l'organisation des états généraux de la bioéthique afin d'adjoindre ses compétences en matière d'organisation des débats citoyens à celles du CCNE, qui dispose d'une diversité d'expertises en matière de bioéthique. Or, s'il revient actuellement à l'OPECST de se prononcer sur la saisine de la CNDP, nous estimons que cette décision devrait plutôt relever de la compétence des délégations parlementaires à la bioéthique. Celles-ci pourront dès lors, d...
Le CCNE a exprimé l'intérêt, tout à fait raisonnable, d'élargir, dans leur diversité, les populations citoyennes impliquées dans les travaux relatifs à la bioéthique. Le présent amendement vise donc à inscrire dans les missions du CCNE l'organisation de débats citoyens et la prise en compte de la parole citoyenne. Il s'agit d'une demande forte, formulée notamment par le président du CCNE lors de son audition.
Vous souhaitez, monsieur Touraine, que le CCNE fasse vivre l'expression citoyenne. Or il me semble que cette volonté est déjà satisfaite, puisque le comité organise déjà les états généraux de la bioéthique et qu'il se voit désormais confier, avec ce projet de loi, la nouvelle mission de l'organisation de débats citoyens annuels sur des sujets bioéthiques. Cette précision supplémentaire ne me paraissant pas utile, je vous propose de retirer votre amendement.
J'entends bien les préoccupations exprimées par les différents bords. Une idée se retrouve néanmoins sur tous les bancs, que nous pourrions acter collectivement après ces trois semaines passées ensemble sur ces sujets de bioéthique – sans oublier la semaine de travail en commission et les deux semaines consacrées aux auditions : les différentes convictions n'empêchent absolument pas la responsabilité, cela me semble évident. J'entends selon les bancs des convictions différentes en matière de GPA ou de PPA – procréation pour autrui. Or, clairement, ce n'est le sujet ni de l'amendement de M. Touraine ni de celui du Gouvernem...
Je soutiens l'amendement déposé par M. Touraine : la participation citoyenne doit effectivement être favorisée, tandis que son contenu doit être pris en considération. Nous avons tous en mémoire la forte opposition à l'extension de l'assistance médicale à la procréation qui s'est manifestée lors des états généraux de la bioéthique, mais dont personne n'a tenu compte. Faciliter la participation est une chose, en tenir compte lors de la rédaction des projets de loi en est une autre.
Le projet de loi ne propose de renforcer la gouvernance en matière de bioéthique que par l'élargissement du périmètre d'action du CCNE. Mon amendement vise à intégrer le Conseil économique, social et environnemental – CESE – ainsi que ses déclinaisons régionales à la réflexion bioéthique, dans le cadre d'un débat public au cours duquel les questions environnementales seraient davantage intégrées. Compte tenu de l'universalité des enjeux relatifs à la bioéthique, le CESE devra...
Les réflexions relatives à la bioéthique intègrent déjà la thématique environnementale, comme nous avons pu le constater lors des derniers états généraux. S'agissant de l'intégration du CESE dans le processus des états généraux, nous estimons que cette mesure complexifierait le schéma selon lequel le CCNE, en lien avec les espaces de réflexion régionaux et avec le concours éventuel de la CNDP, organise des débats publics réguliers sur ...
… qui vise à supprimer un article dont nous ne remettons pas en cause l'objectif légitime : sécuriser la situation des enfants nés d'une GPA à l'étranger. Son adoption constitue en effet un très mauvais signal, nous sommes nombreux à l'avoir dit, car il ouvre une brèche dans nos principes éthiques. C'est bien parce que nous sommes opposés à la marchandisation du corps humain et à l'asservissement des femmes que nous sommes opposés à la GPA. Je souscris tout à fait à ce que Mme la rapporteure vient de dire sur la qualité des débats et le climat qui a régné tout au long de ces semaines passées dans l'hémicycle.
... le Président de la République a pourtant expliqué, sauf erreur de ma part, à quel point il était bénéfique de solliciter la réflexion des acteurs de terrain, en particulier sur les questions de société. Nous avions soulevé cette question lors des auditions conduites par la commission spéciale : il y a un problème d'appropriation et de compréhension, par le grand public, de sujets tels que la bioéthique. Disposer d'espaces de débats régionalisés, à l'instar des conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux – CESER – , ne serait pas source de complexité mais d'une meilleure compréhension qui, comme vous le savez, est le premier pas vers l'adhésion à une politique. Le fossé séparant la société des décideurs et des élus est tel que de permettre à d'autres voix que celles des politique...
Je sens quel soulagement cette qualification de « dernier orateur » suscite chez l'ensemble de mes collègues ! Les explications de la garde des sceaux ont été très juridiques, excessivement juridiques ; celles du président Le Gendre ont été très politiques, excessivement politiques. Les nôtres seront, plus modestement, très éthiques.
Je m'associe à la demande formulée par Caroline Fiat : chaque année – et les choses progressent peu – , nous devons amender ce vaste texte dans l'urgence. Il s'agit d'un véritable problème. L'amendement no 2049 vise à ouvrir la composition du CCNE à des représentants d'associations directement concernées par la bioéthique. J'ai, à cet égard, soutenu l'amendement no 1399 déposé par Philippe Vigier, car il me paraît très important d'intégrer un regard environnemental ou social aux questions bioéthiques. Comme je l'expliquais plus tôt, si nous voulons véritablement faire honneur à l'exigence bioéthique dans notre pays, il est nécessaire de susciter un débat démocratique et une conscience démocratique collective aussi...
...l vous pouvez objecter le droit. Je quitte donc le terrain moral pour me placer à mon tour sur celui du droit et vous dire qu'utiliser l'adoption dans cet objectif est clairement un détournement de procédure. Quant à M. Touraine, cohérent avec ses positions très libertaires, il parle de « disparités régionales ». S'agit-il d'une façon pudique de désigner une sorte de forum shopping ou de dumping éthique ? En bon français, cela s'appelle une distorsion de concurrence ! Osons utiliser les termes du marché, lequel se frotte d'ores et déjà les mains.
...uellement présents. Mon amendement diffère quelque peu de celui défendu par M. Dharréville ; il vise à ajouter à la liste des membres du comité deux personnalités qualifiées issues de l'Union nationale des associations agréées d'usagers du système de santé – il s'agit d'une fédération regroupant de nombreuses associations de patients, dont certaines sont directement en lien avec les sujets de bioéthique – , ainsi que deux personnalités qualifiées issues des associations d'étudiants. L'objectif est d'intégrer au CCNE des personnes jeunes ; en effet, voter une loi de bioéthique, y compris avec une importante dimension sociétale, revient à légiférer pour la société de demain. Les étudiants seront directement concernés par les conséquences de ces lois ; il est donc judicieux de les faire participer...
Je conclus, madame la présidente. Tels seront en effet les arguments qui seront utilisés pour légaliser une GPA que l'on qualifiera, bien entendu, d'« éthique ».
...user la tête : vous disposez là d'une liste qui vous aidera beaucoup. Cet amendement nous permettra aussi, à nous législateurs, de jouer un petit rôle dans le choix de la composition de ce comité important et de ne pas laisser le Gouvernement en décider seul, par décret. C'est essentiel : il ne suffit pas d'entendre les associations et les organisations concernées par les états généraux de la bioéthique, encore faut-il les faire participer en permanence aux réflexions du CCNE et au déploiement de celles-ci dans la société. Voilà pourquoi je me permets d'insister en faveur de cet amendement.