Interventions sur "étudiant"

461 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

La messe est dite ! Et maintenant que l'on peut « appeler un chat un chat », voyons en quoi la sélection n'est pas la bonne solution pour la réussite des étudiants. D'abord, elle est fondée sur une interprétation peu rigoureuse de statistiques par ailleurs incomplètes. En effet, sur les 60 % d'étudiants de première année de licence – L1 – qui ne s'inscrivent pas en L2, 24 % redoublent, 11 % se réorientent après avoir exploité cette première année pour préparer des concours, par exemple. Seuls 25 % abandonnent ou sortent définitivement, ce qui est déjà tro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Enfin, il est bien de rappeler que 80 % des étudiants de l'université française en sortent avec un diplôme quand la moyenne de l'OCDE est de 70 %. Ensuite, la sélection n'empêche pas l'abandon. Ainsi, dans les filières sélectives, on compte par exemple 10 % de sortie en BTS, 15 % en IUT, 22 % en classes préparatoires et 37 % dans les grandes écoles. Enfin, la production de licences modulables – certaines avec des cours de remise à niveau, des sta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Une fois encore, il me paraît étrange de jeter le doute, le soupçon sur les universités, sur le système académique et sur les enseignants, comme si l'objectif des présidents d'université était de récupérer le moins d'étudiants possible et de les voir échouer ! Voilà une vision bien pessimiste. L'objectif est bien de faire réussir les étudiants. Les bacheliers qui ne remplissent pas les attendus nécessaires pour réussir dans une filière peuvent donc s'y inscrire à condition d'accepter de s'engager dans un parcours d'accompagnement pédagogique à cette fin. L'objectif est de réussir : vous ne pouvez pas être contre !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...baccalauréat ? Aussi, nous sommes persuadés qu'au lieu de remettre à niveau les lycéens, ces dispositifs d'accompagnement risquent d'en décourager plus d'un. Quant à ceux qui sont obligés de travailler pour assurer leur quotidien, ces parcours personnalisés ont de fortes chances de les conduire vers une licence en quatre ou cinq ans. À raison de 10 000 euros le coût de l'année universitaire, les étudiants les plus défavorisés seront forcément enclins, si ce n'est contraints, à s'arrêter en licence. Voilà pour la sélection qui n'ose jamais dire son nom. Quant aux articles concernant le basculement de la sécurité sociale étudiante vers un régime général et la mise en oeuvre de la contribution sociale étudiante, ils suscitent en nous plusieurs réflexions : une remarque positive et trois interrogati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

... en vérité, ce sont simplement des places à adapter aux souhaits des lycéens. Et ces souhaits sont facilement prévisibles : en 1996, ils étaient déjà 35 000 candidats pour 7 000 places en STAPS, la filière sciences et techniques des activités physiques et sportives. Mais qu'importe ce constat. En réalité, remplacer APB par Parcoursup permet de réduire de 24 à 10 le nombre de voeux possibles de l'étudiant tout en supprimant leur hiérarchisation. Finies pour les lycéens les stratégies de classement qui leur ouvraient la perspective d'obtenir au moins une formation au plus proche de leur aspiration. En outre, et aux dernières nouvelles, cette absence de hiérarchie des voeux risque d'entraîner de graves embouteillages dans l'obtention finale d'une formation. Espérons que ces problèmes d'algorithmes s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

M. Attal parle de suspicion. J'ai le sentiment qu'avec ce projet de loi, elle se porte plutôt sur les étudiants. La question n'est pas de savoir si le rejet de certains étudiants de l'université se fait par désir ou par exclusion : aujourd'hui, il y a l'autonomie des universités. Raconter sa vie ou son expérience n'est pas toujours bienvenu, mais j'ai eu à subir la réforme LMD. À l'époque, ma directrice de formation devait justifier du taux de réussite de son master 2 pour obtenir un financement : elle al...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Cet amendement est en réalité rédactionnel, puisqu'il vise à remplacer « autorité académique » par « autorité compétente ». La raison en est simple : les lycées de l'enseignement privé sous contrat avec l'État ont vocation à participer à l'accueil des étudiants sans proposition en fin de procédure. Dans ces établissements, l'inscription ne peut toutefois être prononcée que par le chef d'établissement, pas par l'autorité académique. Cette rédaction permettrait une approche inclusive : suivant les cas, c'est soit l'autorité académique, soit le chef de l'établissement privé sous contrat qui se prononcerait.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...émembrement du cadre national ne cesse de s'accélérer, la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, dite LRU, et le financement par projets incitent les établissements à se constituer à vitesse grand V en pôles d'excellence. La compétition de tous contre tous à l'échelle internationale, entre pays européens, entre régions, entre universités, entre filières et finalement entre étudiants, tel est le projet de société qui sous-tend cette réforme, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

… voilà ce qui nous mène tout droit dans le mur. Nous sommes nous aussi pour l'excellence, mais pour tous. Nous sommes nous aussi favorables à l'autonomie, mais à celle qui garantit à l'étudiant, par le biais d'une allocation, de s'émanciper des contraintes familiales et financières. Voilà ce qui nous distingue. L'université ne doit plus – et je n'ai pas dit « ne doit pas » – reproduire les inégalités existantes. Elle doit permettre à chacun de s'épanouir en réalisant la voie la plus conforme à ses aspirations. C'est cela le chemin progressiste du XXIe siècle. Et c'est tout le sens des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...ngue française ne soit importante, tant littéraire que scientifique. À l'appui de ma démonstration, je citerai un exemple démontrant ce qui pose problème dans la compréhension des énoncés. Dans la phrase « La race vulpine est le principal vecteur de la rage, qui fait sa proie de tout », quelle est la partie, selon vous, mes chers collègues, qui pose un problème de compréhension aux élèves et aux étudiants ? Ni la « race vulpine » ni le « vecteur », ce sont des termes qu'ils connaissent : c'est l'expression littéraire « faire sa proie de tout » ! C'est bien la preuve que la défaillance en matière de maîtrise de la langue française constitue un obstacle majeur à la compréhension des énoncés, y compris des énoncés scientifiques. Au demeurant, la récente enquête sur le niveau de maîtrise de la lectu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

La vraie surprise de votre discours – car il y en a une – est qu'il nous permet de découvrir que vous êtes opposée aux dispositifs d'accompagnement destinés aux étudiants ayant moins de bagage que les autres pour réussir dans l'enseignement supérieur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit :

...te de cette intervention pour indiquer que tous les établissements d'enseignement supérieur, notamment les universités, publient en ligne leur taux de réussite et leur taux d'insertion professionnelle. Tout cela existe depuis longtemps. Certains d'entre nous ont même auditionné des représentants de la conférence universitaire des spécialistes de l'orientation et de l'insertion professionnelle des étudiants. Peut-être faudrait-il s'en souvenir, ou penser à assister aux auditions de la commission !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit :

Quant aux dispositions que vous proposez, madame Genevard, Mme la ministre a dit qu'elles sont déjà mentionnées dans le code de l'éducation. J'ajoute qu'elles font partie des pratiques. Les universités dispensent déjà des cours de méthodologie ainsi que d'expression écrite et orale – EEO – destinés aux étudiants de première année.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Il y a là objectivement une surprise ! M. Mélenchon affirmait tout à l'heure – et vous à sa suite – que les diplômes ont quelque chose de strict et de rigide empêchant de les moduler, d'encourager la transdisciplinarité, de permettre aux étudiants de se spécialiser progressivement et d'être accompagnés à l'université. S'agissant des étudiants qui arrivent à l'université avec un bagage moins étoffé que celui des autres, vous êtes donc opposée aux mesures prévoyant de leur accorder un accompagnement pédagogique ! Assumez-le ! Dites-le clairement ! Toutefois, je ne suis pas certain que votre électorat soutienne tout à fait cette position !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit :

Il s'agit de cours de renforcement. Et le renforcement aura aussi lieu dans le cadre des dispositifs d'accompagnement pédagogique. Peut-être n'est-il pas utile d'en rajouter ! Lorsque ces derniers dispositifs ci seront définis, en fonction des profils des étudiants, nous serons capables, au sein du dispositif universitaire – je fais confiance à mes collègues – de détecter les besoins et d'organiser l'accompagnement pédagogique. Si je prends la parole maintenant, c'est qu'après tout ce que j'ai entendu ce soir, je pense que mes collègues universitaires doivent s'inquiéter un peu de ce que vous pensez d'eux. Ils savent s'adapter, ils savent faire ; ils conn...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...n commission, et espère que la poursuite du débat vous permettra d'imaginer des propositions relatives à notre enseignement supérieur, chers collègues du groupe La France insoumise, permettant au moins de mettre un terme au tirage au sort dès la rentrée prochaine. Par-delà l'intérêt que nous portons aux débats qui se tiennent dans cet hémicycle, il s'agit d'accorder dès 2018 aux bacheliers et aux étudiants ce qu'ils méritent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...vise à compléter l'alinéa 5 par la phrase suivante : « Ces dispositifs tiennent compte des acquis de formation et des compétences du candidat, ainsi que des caractéristiques de la formation dans laquelle il souhaite s'inscrire ». L'amendement no 11 vise également à parvenir à une formulation plus claire, précisant que si un établissement a proposé un dispositif d'accompagnement personnalisé à un étudiant, tout refus de celui-ci équivaut ipso facto à un refus d'inscription dans cet établissement. Tel est l'objet de ces deux amendements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

Le texte comporte des mesures susceptibles de rassembler sur tous les bancs de cet hémicycle – Sabine Rubin les a évoquées – , notamment celles qui visent à améliorer l'orientation préalable des étudiants, à mieux informer les lycéens et à mieux les accompagner dans le cadre du dispositif « bac - 3bac + 3 ». Il en va de même des dispositions de lutte contre l'échec en premier cycle prévoyant de laisser plus de temps à certains étudiants pour réussir leur cursus, y compris au moyen d'une année de césure. Mais ces mesures nécessitent des moyens budgétaires à la hauteur !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

L'enjeu majeur, le défi auquel nous sommes confrontés, est bien l'accueil de 40 000 étudiants dès la rentrée prochaine et de 30 000 étudiants chaque année jusqu'en 2025. Il ne s'agit certes pas d'ouvrir trois universités en six mois, ce qui est évidemment impossible, mais de créer un nombre de places d'accueil suffisant. Vous prévoyez d'en créer 20 000, madame la ministre : c'est insuffisant ! Il faut par ailleurs assurer un taux d'encadrement par les enseignants à la hauteur, afin que l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je n'ai pas bien compris à qui s'adressait l'intervention de notre collègue Fugit ; j'ai compris, en revanche, ce qu'il a dit au sujet des enseignants d'université. Personne ne remet en cause leur implication ni l'accompagnement quotidien des étudiants auxquels ils procèdent, au contraire ! Puisque nous en parlons, …