Interventions sur "étudiant"

461 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Nous voici au coeur de votre projet pour l'université, madame la ministre ! Sous prétexte d'en finir avec un tirage au sort injuste appliqué aux quelques filières les plus demandées, il instaure clairement une sélection injuste à l'entrée dans toutes les filières de l'enseignement supérieur. Comme l'a rappelé notre collègue Sabine Rubin, il supprime le droit fondamental de chaque étudiant – dès lors qu'il a obtenu son bac, qui est déjà un filtre – de choisir ou d'explorer sa voie. Ce projet de loi repose sur des mensonges. Notre système fonctionne mieux que la moyenne de l'OCDE : le taux d'échec y est de 19 % contre une moyenne de 30 %. Dès lors, comment nier le risque évident de discrimination ? Votre projet de loi prend acte de la fin du baccalauréat national. Le lycée d'origin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Il ne s'agit donc nullement d'un manque de confiance à l'égard des enseignants, au contraire : donnons-leur les moyens d'accompagner véritablement les étudiants en embauchant, et en cessant de précariser le personnel de l'enseignement supérieur !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

...nous semblent pas acceptables. Ensuite, les organisations syndicales ont largement fait part de leur inquiétude quant à ce « oui si », en ce qu'il instaure la sélection à l'université. Peu importe les adjectifs que vous semblez vouloir trouver pour qualifier cette sélection – attendus, caractéristiques… – les bacheliers ne choisiront plus leur affectation, mais c'est l'université qui choisira ses étudiants. Enfin, cette réforme entraînera une quantité de travail supplémentaire considérable et les universités éprouveront des difficultés à remplir une telle mission. Alors qu'elles sont déjà en sous-effectif, il faudra des milliers d'emplois pour gérer cette sélection.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Cette réforme a vocation à permettre la réussite de tous les étudiants, donc de leur offrir un accompagnement pédagogique lorsqu'ils ne respectent pas les attendus nécessaires pour réussir. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure pour avis, chers collègues, nous entamons aujourd'hui l'examen du projet de loi relatif à l'orientation et surtout à la réussite des étudiants. Les propos que j'entends depuis tout à l'heure se résument à « vous ne faites pas » et « vous ignorez la notion de réussite ». À l'heure actuelle, 60 % des étudiants échouent. Les dispositions que nous essayons courageusement de mettre en place consistent non seulement à lutter contre le tirage au sort, mais aussi à promouvoir la réussite étudiante. Je rappelle le constat éloquent dressé dès l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

Il y a là un échec de notre système d'orientation et d'affectation. Nous en dressons le constat et nous assumons ! Comme l'a longuement rappelé Mme la ministre, ce texte, issu de la commission, est juste et équilibré. Il répond en effet à l'explosion démographique, garantit un droit d'accès à l'enseignement supérieur en supprimant le tirage au sort et favorise la réussite de chaque étudiant tout en améliorant les conditions de vie étudiantes. Je salue une nouvelle fois le travail de concertation mené avec vos services, madame la ministre, et celui mené par M. le rapporteur, qui a permis d'entendre tous les acteurs concernés et ainsi de prendre en compte les spécificités locales comme les attentes de chacun. Je salue aussi les propositions de travail avancées par M. le président de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

J'aime la formule employée par Joaquim Pueyo, qui résume très bien l'esprit de cette loi : ce sont les universités qui choisiront leurs étudiants, et non les étudiants qui choisiront leur université.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

Madame Rubin, est-ce que nous découvrons tout à coup ce texte ? Non. Nous avons tous examiné sérieusement, en commission, ce projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiants. Nous avons entendu les divergences et les réserves. À travers plus de 100 amendements, des idées ont été exprimées sur tous les bancs, et nous ont permis de continuer à enrichir ce texte. Nous avons eu un débat de fond, et nous avons réfléchi sur la base de nos expériences respectives, mais aussi au regard de la situation actuelle, qui est totalement insatisfaisante. Je le dis franchement, nou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Avis défavorable, car cet amendement rétablit la hiérarchisation des voeux. Celle-ci n'a pas sa place d'ailleurs dans la loi, la manière dont les étudiants font leur choix n'étant pas précisée dans le texte. Pour ce qui est du calendrier, les résultats d'APB tombent exactement pendant les épreuves du baccalauréat. L'objectif est de faire en sorte que la nouvelle plate-forme n'engendre pas une telle anxiété. Je rappelle que la non-hiérarchisation permettra aux étudiants de choisir parmi plusieurs réponses positives, ce qui est un vrai progrès par ra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

En tout cas, ce n'est pas ce que les députés du Mouvement démocrate et apparentés veulent. Il y a urgence à accompagner mieux les jeunes et à agir en faveur de la réussite des étudiants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Il pourrait être intéressant de permettre à un étudiant de dire « j'accepte cette formation si on me fournit une chambre dans une résidence universitaire de bonne qualité, à proximité de mon lieu d'étude, de sorte que je puisse étudier dans de bonnes conditions, ce sera un critère de ma réussite » ! Je trouve dommage, madame la ministre, que vous n'apportiez aucun élément de réponse à cette demande ce soir, et sans doute jamais, en anticipant sur les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...ettre un terme à cette ultime pantalonnade éducative française qu'est le tirage au sort. C'est dire à quel point nous étions dans une situation d'impréparation s'agissant de la scolarisation de nos enfants et de notre capacité à leur offrir la possibilité de suivre des études supérieures. Le projet de loi du Gouvernement nous semble adapté aux circonstances, car il prend en compte les désirs des étudiants, ainsi que les contraintes de nos établissements et leurs capacités d'accueil.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Bien sûr ! J'interpelle la ministre sur un sujet qui la concerne directement : il est heureux que je puisse le faire, c'est mon rôle de parlementaire ! Sauf qu'elle ne me répond pas : est-ce son rôle de ministre que de ne pas me répondre et de dire que je fais du chantage ? Le chantage que vous faites, madame la ministre, c'est à tous les étudiants logés dans des chambres de misère, sans autre solution. L'environnement social, le travail des étudiants, le logement, la restauration sont absents de ce projet de loi, qui est un véritable texte de sélection.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

...stitue un facteur important de croissance et de développement d'un pays. Si les jeunes font des efforts, c'est qu'ils ont l'espoir, grâce aux études, de grandir en tant que personnes et d'avoir de meilleures chances pour l'avenir. Il est vrai que notre système a montré ses limites, car les procédures d'affectation à l'université ou les méthodes d'enseignement n'étaient pas conçues pour l'afflux d'étudiants dans l'enseignement supérieur que nous connaissons depuis plusieurs années. Les inscriptions ont été multipliées par huit en cinquante ans, passant de 310 000 étudiants en 1960 à 2,6 millions en 2017. Ainsi, ce sont 50 000 bacheliers de plus qui entrent dans l'enseignement supérieur chaque année, et cette évolution perdurera encore un certain temps. Par ailleurs, la crise de l'emploi, qui dure ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, 33 % des jeunes de 18 à 23 ans sont nés dans une famille ouvrière. Ils ne sont qu'un sur dix parmi les étudiants. Alors que 17,5 % des enfants ont des parents cadres supérieurs, ils représentent 30 % des étudiants. Les sociologues nous alertent depuis des décennies sur le constat de la reproduction sociale, pour citer Pierre Bourdieu. Pourtant, la première mesure que vous prenez à votre arrivée au ministère est de mettre en place à l'université une sélection qui ne dit pas son nom.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Sous couvert d'orientation et de réussite des étudiants, vous êtes en marche vers une accentuation des inégalités, madame la ministre. Nous ne pouvons que dresser le constat du manque incontestable de moyens alloués à l'enseignement supérieur. Le mois dernier, vous annonciez une hausse de 700 millions d'euros du budget dédié à l'enseignement supérieur et à la recherche dans le projet de loi de finances pour 2018. Or, ce chiffre n'est pas exact ! Du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

...upérieur doit être le plus large possible pour permettre l'émancipation par le savoir du plus grand nombre. La sélection existe aujourd'hui au sein des établissements d'enseignement supérieur. Elle est conditionnée à l'acquisition de compétences, validée par le contrôle continu, les partiels, les travaux dirigés, une obligation d'assiduité, des mentions, l'organisation des rattrapages. Bref, les étudiants sont déjà évalués au sein même de l'université, par l'université, sur leur travail à l'université. Nous n'avons pas besoin d'ajouter des difficultés d'accès au diplôme dès les portes de l'institution. Par ailleurs, la concertation qui a précédé ce projet est lacunaire. Ainsi, la suppression du RESS, le régime étudiant de Sécurité sociale, a été décidée sans même consulter les organisations étud...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...sieur le rapporteur, chers collègues, ce projet de loi, sous couvert de mettre fin à l'arbitraire du tirage au sort, ce dont nous pouvons nous féliciter, propose en réalité d'en finir avec un principe essentiel, celui de l'absence de sélection à l'entrée de l'université. Le Gouvernement, en affirmant qu'aucune autre solution n'est possible, baisse donc les bras, face à l'augmentation du nombre d'étudiants et à l'échec de beaucoup d'entre eux en première année. Nous aurions préféré que vous engagiez une bataille de longue haleine dès aujourd'hui, pour vous battre avec acharnement et permettre à chacun d'étudier les matières qu'il souhaite, de construire son projet personnel et professionnel petit à petit, dans l'accompagnement, grâce à des moyens humains et financiers suffisants, pour une véritab...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Studer, président :

Nous entamons maintenant l'examen du projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiants, pour lequel nous avons désigné comme rapporteur, le 22 novembre dernier, notre collègue Gabriel Attal. Un groupe de travail réunissant des commissaires de tous les groupes a été constitué dès le début du mois de novembre, afin de commencer à travailler sans attendre et de procéder aux auditions nécessaires. Je remercie tous nos collègues pour leur participation à cet effort intense. Le projet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur :

...tés, ni des ambitions des bacheliers dans leur affectation. Mais force est de constater aussi qu'il n'y a pas de solution miracle, en tout cas à court terme. Des mesures fortes et structurelles sont donc indispensables pour réorienter notre système. Ce projet de loi ne traite pas uniquement du mode d'affectation dans le supérieur, mais plus largement de la réussite dans le premier cycle. Le plan étudiant porte également sur l'orientation au lycée, sur l'information des lycéens… Autant de sujets qui ne relèvent pas tous de la loi. Nous ne pouvons pas accepter un taux d'échec en licence de 60 %. Cela témoigne d'un problème d'orientation avant le bac, puis, après le bac, d'un problème d'orientation dans les différentes filières. C'est pourquoi un accompagnement personnalisé sera proposé à chacun. ...