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Au moment de la préparation de l'AMP, une possibilité peut être offerte aux deux membres du couple de rédiger l'un et l'autre ce qu'ils souhaitent. Si l'un d'eux décède, l'équipe médicale tiendra compte de l'avis de la personne décédée.
Je suis défavorable aux amendements ayant pour objet d'exclure les femmes non mariées de la possibilité de bénéficier d'une AMP.
L'amendement n° 1131 est similaire à un autre que nous avons examiné ce matin, si ce n'est qu'il a pour objectif d'autoriser la procréation en cas de décès de l'un des membres du couple survenant avant l'accueil d'un embryon, alors qu'une AMP a été engagée. Si c'est la femme qui survit, il serait en effet étrange de l'obliger à refaire toutes les démarches, alors qu'il suffit de laisser se poursuivre la procédure déjà engagée. Il est donc proposé que les deux membres du couple aient la possibilité d'exprimer leur consentement, lequel devra être recueilli par un notaire, comme cela est le cas pour tout projet parental lié à l'accueil ...
Le principe de l'extension de l'AMP à la femme seule ayant été accepté, je suis défavorable à cet amendement.
Avis défavorable à cet amendement visant à exclure la femme non mariée de la possibilité de recourir à l'AMP.
Nous avons déjà décidé du rôle de l'équipe pluridisciplinaire dans les centres d'AMP, c'est pourquoi je suggère le retrait de cet amendement, et émettrai à défaut un avis défavorable.
L'amendement n° 1588 est satisfait, dans la mesure où des tests sont réalisés systématiquement. Quant à l'amendement n° 500, il risque de restreindre le champ des examens, c'est pourquoi j'y suis défavorable.
L'amendement n° 1228 a pour objet d'ouvrir aux établissements privés à but lucratif les nouvelles attributions relatives à l'AMP et à la conservation des embryons, dans un souci d'équité territoriale. En effet, à l'heure actuelle, les établissements privés à but lucratif peuvent intervenir en délégation de service public, mais certains territoires ne disposent malheureusement pas d'établissement public ou d'établissement privé à but non lucratif susceptible d'exercer ces nouvelles attributions.
Plusieurs amendements portent sur la possibilité d'étendre aux établissements privés, dans des conditions très encadrées, la capacité d'effectuer des prélèvements et de mettre en place des AMP. Je suis favorable à une telle extension, à la condition qu'elle se fasse sous le contrôle de l'Agence de la biomédecine. Pour ce qui est de l'amendement n° 1228, qui consiste simplement à supprimer un alinéa de l'article 1er, j'estime qu'il manque de précision, c'est pourquoi j'invite Mme Brenier à le retirer en faveur d'un amendement ultérieur, qui décrira plus précisément les établissements c...
Sauf erreur, il n'y a pas de problème de maillage des CECOS. Compte tenu des risques avérés pesant sur la conservation des gamètes et des embryons, je vous invite à observer les activités du public et du privé : vous constaterez que les personnes recourant à l'AMP auprès d'établissements privés ne sont pas les mêmes que celles qui se tournent vers des établissements publics. Cela doit nous conduire à nous interroger sur les garanties à prévoir pour empêcher que des pressions ne soient exercées sur la gestion des gamètes et des embryons. Pour ma part, je ne vois aucun avantage à ouvrir cette activité au secteur privé, d'autant que pour le moment, le recours...
...aintenir les activités liées à la PMA dans le privé, une importance mise en évidence lors des auditions auxquelles nous avons procédé. Cela se justifie en termes de continuité des soins – les centres privés proposent une gamme de services allant du bilan d'infertilité jusqu'à l'implantation – comme en termes de proximité. Un rapport de l'Agence de la biomédecine de 2016 indique que la moitié des AMP a été faite dans des centres privés. Dix-sept de ces centres sont aujourd'hui autorisés à pratiquer l'autoconservation ovocytaire, et nous nous priverions d'une grande partie des capacités actuelles si, demain, les centres privés n'étaient plus autorisés à exercer cette activité – il faudrait également gérer la question du transfert des ovocytes, avec toutes les pertes que cela peut impliquer. J...
Je vous propose de supprimer l'alinéa 22. Le code de la santé publique subordonne le recours à l'AMP à l'existence d'un risque médical ou à une situation d'infertilité. L'ouverture de cette procédure aux couples de femmes fait tomber ces deux conditions et ouvre la voie potentiellement – pas nécessairement aujourd'hui, mais cela arrivera peut-être en France – à un commerce lié aux gamètes. Regardons, en effet, ce qui se passe aux États-Unis avec les dons de sperme de détenteurs de prix Nobel et ...
J'émets un avis défavorable au rétablissement du critère d'infertilité pathologique pour le recours à l'AMP. Vous avez déclaré que vous voulez mettre fin aux PMA « artisanales » – je vous souhaite beaucoup de plaisir – et à l'hypocrisie consistant à laisser des couples et des femmes seules partir à l'étranger. Je pense non seulement que vous n'y mettrez pas un terme, mais que plus les modalités d'accès à la PMA seront limitées et contraignantes en France, plus il existera une tentation d'aller à l'étr...
Il est toujours intéressant de se poser cette question simple : les lois que nous adoptons sont-elles applicables ou au contraire faciles à contourner ? Mon amendement vise à interdire l'exportation et l'importation des gamètes ou des embryons. Dans le cas d'un couple dont le mari décède pendant une procédure d'AMP, le texte prévoit que celle-ci devient impossible. Or la jurisprudence accepte que les gamètes, voire les embryons surnuméraires, soient rendus à la veuve. Celle-ci peut alors les emporter en Espagne ou en Grande-Bretagne, dans un pays qui accepte l'AMP pour les veuves, ce qui permet de contourner complètement la loi. Mon amendement vise à éviter cette situation, même si la rédaction est certaine...
S'agissant des veuves, nous avons adopté une position qui consiste à interdire la poursuite de l'AMP. Seulement, la jurisprudence leur permet de demander le matériel génétique de leur défunt mari – gamètes ou embryons – et elles peuvent ensuite partir à l'étranger. Dans la rédaction actuelle du texte, on ne peut pas interdire la libre circulation des personnes – vers l'Espagne ou la Belgique, par exemple. Si on ne prend pas un certain nombre de précautions, les dispositions que nous adoptons ser...
Je voudrais revenir sur l'exemple d'un couple qui s'est engagé dans une procédure d'AMP : si le mari décède et qu'il y a des gamètes ou des embryons, la jurisprudence actuelle permet à la veuve de les récupérer. Qu'est-ce qui lui interdit ensuite de partir à l'étranger avec ces gamètes ou ces embryons ? Vous nous dites que ce n'est pas possible, mais on nous a expliqué que c'était le cas. Votre réponse m'étonne donc beaucoup, monsieur le ministre. Si vous avez raison, je vais retire...
J'émets un avis défavorable à cet amendement qui interdirait aux femmes non mariées d'avoir accès à l'AMP.
Mon amendement tend à revenir sur l'ouverture de l'AMP aux femmes seules. Je m'étonne de ce que le rapporteur a dit tout à l'heure : il a émis un avis défavorable au motif que les amendements étaient contraires à la ROPA. Or nous l'avons rejetée majoritairement. Il y a donc un vrai problème : nos débats servent-ils à quelque chose ?
Je reste un peu dubitatif et j'aimerais connaître l'avis du Gouvernement avant de retirer l'amendement n° 211. Vous nous dites qu'il serait préférable que ces amendements portent sur l'article 14, qui est consacré à la recherche. Or si nous les avons déposés à l'article 1er, c'est que nous souhaitons que ces techniques ne puissent pas être utilisées pour l'AMP. Je crains que l'on ne sécurise pas la situation si l'on déplace les amendements à l'article 14.
Cet article concerne notamment la recherche en matière d'AMP. Nous voulons nous prémunir contre certaines recherches précliniques : nous ne souhaitons pas qu'elles concernent des gamètes produits à partir de cellules IPS chez l'homme – chez l'animal, c'est une autre question – et ensuite que l'on passe à l'acte dans le cadre de l'AMP. Il serait donc préférable d'inscrire ces dispositions à l'article 14.