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Cet amendement tend à revenir à la rédaction actuelle de l'article L. 2141-10 afin de garantir le caractère pluridisciplinaire des entretiens préalables à l'AMP et ainsi d'éviter de soumettre l'appréciation d'une demande d'un couple ou d'une personne seule à l'arbitraire d'un médecin. C'est d'autant plus important qu'il s'agit d'évaluer, au-delà des aspects médicaux, la solidité du projet parental.
L'amendement n° 1368 prévoit qu'un avis médical unique ne peut pas suffire pour la mise en oeuvre de l'AMP. Le projet parental doit faire l'objet de plusieurs avis médicaux.
Cet amendement tend à instaurer un principe de non-discrimination en fonction de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre dans le cadre de la prise en charge. Nous avons examiné hier d'autres amendements qui se situaient en amont de l'accès à l'AMP. Il s'agit cette fois du parcours en lui-même. J'ai déjà eu l'occasion de souligner les discriminations qui existent, notamment les demandes de stérilisation visant certains hommes transgenres en couple hétérosexuel et ayant recours à l'AMP dans le cadre légal actuel. L'amendement n° 1781 permettra de poser un principe et de rompre avec des pratiques qui me paraissent appartenir à un autre temps....
... sont organisés doivent notamment permettre de vérifier la motivation des deux membres du couple ou de la femme non mariée. Par l'amendement n° 26, nous proposons que ce soit aussi l'occasion de rappeler les possibilités offertes par la loi en matière d'adoption. Pourquoi supprimer l'information qui est actuellement prévue dans ce domaine ? On connaît la difficulté des parcours dans le cadre de l'AMP. Par ailleurs, l'adoption mérite une attention particulière car elle permet de prendre en compte l'intérêt supérieur de l'enfant.
Nous déplorons, vous le savez, que la partie du texte relative à l'AMP, qui n'est pas un sujet de bioéthique en tant que tel, mais plutôt un sujet sociétal, n'ait pas fait l'objet d'un texte spécifique. Cela aurait permis d'aborder un certain nombre de questions sociétales, notamment celle de l'adoption, qui est importante. Il est un peu aberrant et réducteur de traiter séparément ces aspects. Nous souhaitons que l'adoption ait pleinement sa place au sein de l'artic...
Nous sommes animés par l'intérêt supérieur de l'enfant tout au long de l'examen de ce texte, et je ne doute pas qu'il en soit de même pour vous. Nous partageons donc cette valeur. Néanmoins, l'inscrire dans le projet de loi ne me paraît pas utile. Ce n'est pas cela qui pourra s'opposer à l'extension de l'AMP… Nous avons en commun la volonté de tenir compte de l'intérêt de l'enfant, mais nous divergeons quant à la façon de l'appréhender. Je vous propose de retirer cet amendement, à défaut de quoi j'émettrai un avis défavorable.
Si le rapporteur est animé, comme je le crois, par l'intérêt supérieur de l'enfant, il n'a rien à craindre d'une approche sociale de la situation. C'est le bon sens même. Les services sociaux interviennent dans un grand nombre de situations. Pourquoi n'y aurait-il pas une évaluation sociale lorsque des demandes d'AMP sont formulées par des femmes seules – on sait qu'il s'agit d'une population particulièrement exposée sur le plan social – ou pour toute demande d'AMP ? Cela n'aurait rien de scandaleux : c'est l'application du principe de réalité.
L'amendement n° 601 vise à supprimer le mot « psychologique » à l'alinéa 28. Les conditions psychologiques étant d'ordre médical, cette mention n'est pas nécessaire a priori, et on pourrait avoir l'impression qu'elle est liée à l'ouverture de l'AMP aux femmes seules et aux couples de femmes.
Mes collègues et moi-même souhaitons nous aussi supprimer le caractère obligatoire de l'évaluation psychologique. Autant il est normal que les professionnels de santé puissent décider, à un moment ou un autre, qu'une telle évaluation est susceptible d'apporter un élément supplémentaire pour la prise de décision et l'accompagnement des candidats à l'AMP, autant le fait de rendre cette évaluation obligatoire peut quelquefois revêtir un caractère discriminatoire – puisque M. le secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance est parmi nous, je donnerai l'exemple des entretiens psychologiques avec les familles candidates à l'adoption, qui suscitent souvent le découragement ; je suppose que celles et ceux qui sont ici ont d'autres exemples à ...
Il apparaît opportun de prévoir que les couples qui sont engagés dans un parcours d'AMP soient d'emblée informés des dispositions légales qui s'appliquent en cas de décès de l'un de ses membres, et ce quelles que soient les dispositions en question – que nous définissons d'ailleurs ensemble.
...'expression. En effet, la formulation que vous proposez ne mentionne que le décès lui-même. Or la sagesse veut que l'on fasse référence également à toutes les dispositions prévues en cas de décès d'un des membres du couple – certaines ont été décidées ce matin, d'autres suivront. Il est important que la totalité de ces dispositions soient portées à la connaissance du couple au début du parcours d'AMP. Si je comprends l'intérêt d'être bref, en l'occurrence, votre amendement est un peu réducteur. Je vous suggère donc de vous rallier à ma rédaction, qui englobe ce que vous proposez tout en tenant compte d'autres dispositions éventuelles.
Cet amendement vise à proposer un suivi psychologique pendant l'AMP, car de nombreuses difficultés de cet ordre peuvent émerger tout au long du parcours. Le suivi ne sera pas nécessairement assuré dans le centre d'AMP lui-même car, on le sait bien, les psychologues qui y travaillent ont peu de disponibilités.
Je comprends votre point de vue et le souhait que vous exprimez. Faut-il proposer systématiquement un suivi psychologique ou bien laisser celui-ci à l'initiative de l'équipe médicale et psychologique qui entoure le processus ? Du reste, le suivi en question devra être assuré par l'équipe elle-même : on ne saurait le concevoir comme totalement distinct de l'équipe qui réalise l'AMP. Je ne suis pas sûr que la disposition que vous proposez ajouterait autre chose qu'une contrainte. D'ailleurs, la pratique que vous préconisez est déjà très habituelle. En outre, elle sera encouragée par l'amendement de Mme Martine Wonner que nous avons adopté tout à l'heure.
...un couple qui s'est engagé dans une procédure de PMA soit accompagné tout au long du parcours, car celui-ci peut être long, difficile, parfois même douloureux. Quelle que soit la forme de cet accompagnement – il peut être fait par des psychologues ou d'autres personnes –, il faut éviter de rigidifier les choses dans la loi comme on est en train d'essayer de le faire. Les centres qui procèdent à l'AMP disposent des ressources nécessaires pour accompagner les couples : la représentation nationale, si elle est inquiète à ce propos, peut être rassurée.
...tale d'informations sur un certain nombre de détails qui peuvent avoir leur importance dans la prise de décision de celles et ceux qui souhaitent recourir à ces techniques, nous proposons d'inscrire clairement dans l'article 1er les éléments qui doivent faire l'objet d'une information. Ces précisions visent également à renforcer les garanties données aux personnes susceptibles d'avoir recours à l'AMP.
Votre demande est satisfaite par l'alinéa 29, qui dispose que les personnes sollicitant l'AMP doivent être informées « des possibilités de réussite et d'échec des techniques d'assistance médicale à la procréation, de leurs effets secondaires et de leurs risques à court et long terme, ainsi que de leur pénibilité et des contraintes qu'elles peuvent entraîner ». De plus, dans le code de la santé publique, il est indiqué que tout acte doit faire l'objet d'une information complète. Je crains ...
Lors des auditions menées par la commission spéciale, Mme Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste, a fait part de l'importance de l'accompagnement psychologique des personnes ayant recours à une AMP. Il convient notamment de leur donner des clés leur permettant d'appréhender la démarche et d'en discuter. Pour ce faire, le présent amendement vise à ce que des informations en matière de suivi psychologique soient incluses dans le dossier-guide remis aux demandeurs.
Il existe un certain nombre de techniques naturelles de procréation – c'est ce que l'on appelle la NaProTechnologie – qui, selon de nombreux professionnels, peuvent constituer une solution alternative à l'AMP pour les couples confrontés à un problème d'infertilité. Il semble donc important, dans le cadre de la discussion menée avec ces couples, de leur préciser quelles sont ces techniques alternatives avant d'aller vers des dispositifs plus lourds.
L'alinéa 37, nous l'avons déjà dit hier, prête vraiment à confusion ; il faut le reformuler. En effet, il semble permettre que l'AMP soit réalisée par un autre médecin que celui qui a participé aux entretiens prévus dans l'article lorsque les demandeurs ne remplissent pas les conditions prévues. L'amendement vise à clarifier la rédaction pour éviter tout acharnement procréatif quand les conditions ne sont pas réunies. Je vous propose de le réécrire ainsi : « lorsque les demandeurs ne remplissent pas les conditions prévues par ...
Il vise à permettre au personnel médical de refuser de pratiquer une AMP pour des raisons de conscience. Le personnel usant de ce droit doit cependant communiquer le nom de praticiens qui répondront à la demande du couple.