441 interventions trouvées.
La politique fiscale, menée aujourd'hui par le Gouvernement, avec la complicité de sa majorité, renforce ardemment le sentiment d'injustice et explique pour partie le mouvement des gilets jaunes. En effet, la hausse de la CSG dès votre arrivée, la diminution des APL – aides personnalisées au logement – dès votre arrivée ainsi que la suppression de l'ISF et l'instauration de la flat tax dès votre premier budget mettent en péril le consentement à l'impôt, qui garantit pourtant la cohésion sociale du pays. Afin de redonner confiance à nos concitoyens, une bonne mesure serait de rétablir l'ISF. C'est pourquoi les députés socialistes ont lancé une procédure de référendum d'initiative partagée sur ce sujet en application de l'article 11 de la Constit...
...ional a même démontré qu'une augmentation de 20 % du revenu des plus aisés était susceptible d'entraîner une diminution de la croissance du PIB. Pourtant, c'est bien à destination des plus aisés que la politique gouvernementale est injustement favorable. Non seulement cette politique affaiblit toute solidarité et se révèle inefficace économiquement, mais l'argument du Gouvernement selon lequel l'ISF serait source d'exil fiscal est trompeur. En effet, et c'est un rapport du Gouvernement qui l'affirme, seuls 0,2 % des assujettis ont quitté le territoire français : il ne s'agit en aucun cas d'une hémorragie fiscale et, de plus, rien n'est venu prouver que l'ISF en était la cause. Réinstaurer un impôt sur la fortune relève également d'une urgence pour nos finances publiques. Cet impôt rapportai...
...'argent public, [... ] on n'est pas idiots, on va la changer » : le manque à gagner pour les caisses de l'État étant établi, il est temps d'écouter votre collègue ! Ainsi, au regard de ces éléments, si la majorité argue qu'il s'agit d'un impôt symbolique, force est de constater que sa suppression, inscrite dans la théorie du ruissellement si chère à Emmanuel Macron, était idéologique. Rétablir l'ISF, c'est entendre les revendications de nos concitoyens : selon une étude IFOP en date du 6 janvier 2019, 77 % des Français sont favorables au rétablissement de l'ISF. C'est une question d'équité fiscale qui, retrouvée, permettrait d'atténuer le sentiment d'injustice ébranlant la cohésion sociale. Par ailleurs, concernant l'impôt sur le revenu, il est urgent de le rendre plus progressif, conformém...
...ois ? C'est d'ailleurs une des préconisations formulées par le prix Nobel d'économie Jean Tirole, le 11 février 2015 devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, où il évoquait « la nécessité d'une approche bipartisane, qui persuadera les acteurs économiques que les réformes seront stables. » J'en viens à la proposition de loi. Celle-ci propose le rétablissement pur et simple de l'ISF, tel qu'il existait avant sa transformation en impôt sur la fortune immobilière IFI. Il est important en effet d'employer les bons termes : l'ISF n'a pas été supprimé comme on peut l'entendre, il a été réformé pour ne peser que sur le patrimoine immobilier. Il existe donc toujours bel et bien un impôt sur la fortune en France. Rétablir l'ISF dans son ancienne forme ne peut être satisfaisant : re...
Or les premières victimes d'une économie affaiblie sont bien les personnes qui peinent à trouver un emploi en raison d'une moindre qualification. Par ailleurs, une évaluation est prévue d'ici au mois de septembre prochain afin de vérifier que la suppression de l'ISF a bien permis l'investissement d'un argent moins taxé dans notre économie et une meilleure répartition de la croissance nouvellement créée. Nous en tirerons alors les conséquences, probablement dans le cadre du prochain PLF, mais actuellement le rétablissement de l'ISF nous exposerait au risque de perdre de nouveau la confiance. Ce texte propose également de rendre le barème de l'impôt sur le re...
...ôt sur la fortune immobilière au profit d'un rétablissement de l'impôt sur la fortune tel qu'il existait jusqu'au 1er janvier 2018. Nous avons longuement débattu de cette question au cours de l'automne 2017. Madame la secrétaire d'État et mes collègues de la majorité viennent d'évoquer les raisons qui ont motivé cette évolution et je n'y reviendrai donc pas. En votant pour la transformation de l'ISF en IFI, nous avons choisi de faire confiance aux épargnants les plus fortunés pour qu'ils investissent dans les entreprises françaises. Toutefois, notre confiance n'est pas aveugle. Une telle évolution s'est donc accompagnée d'une condition ferme : que l'efficacité économique de cette mesure soit évaluée, c'est-à-dire que l'on s'assure que l'épargne ainsi libérée a permis d'augmenter le financeme...
...offre l'occasion de débattre d'un sujet fondamental : le consentement à l'impôt. Vous l'avez souligné, monsieur le rapporteur, et nous nous rejoignons sur ce point : c'est l'un des piliers d'une société démocratique, mis à mal aujourd'hui par le manque de lisibilité de notre système fiscal. Ce constat ne nous amène cependant pas à la même conclusion. Vous affirmez que cette majorité a supprimé l'ISF. C'est inexact : nous l'avons transformé en IFI, et nous l'avons complété par un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital. Vous dénoncez – à juste titre – la complexité de notre système fiscal. Rétablir l'ISF et ses multiples exemptions ne ferait que l'accroître. Vous certifiez que la transformation de l'ISF n'a pas produit l'effet macroéconomique attendu. Comment pouvez-vous ê...
...des mesures fiscales que nous avons votées pour 2018, qui n'ont pas plus de six mois d'application effective, quand toute la littérature économique s'accorde à dire que les mesures fiscales ne produisent leur plein effet qu'après deux ans de mise en oeuvre. Nous verrons en 2020 s'il est opportun de corriger le dispositif, et nous agirons en responsabilité. Monsieur le rapporteur, vous décrivez l'ISF comme une garantie de cohésion sociale, mais cet impôt ne remplissait pas l'objectif de redistribution du fait de son assiette limitée et de son faible rendement. Sous couvert de revoir la progressivité du barème de l'impôt sur le revenu, votre proposition de loi risquerait d'en alourdir la charge pour le contribuable, alors qu'il constitue d'ores et déjà un instrument efficace de correction des...
Il nous a donc fallu un peu de temps pour savoir où nous allions, et nous avons rectifié le tir. Notre affaire fonctionne : revoir la progressivité coûtera 6 milliards aux finances de l'État, et nous compensons cette somme, en commençant par rétablir l'ISF pour plus de 3 milliards. Mais vous avez raison, il faut aller plus loin : par exemple, supprimer ce fameux prélèvement forfaitaire unique, qui est l'instrument le plus inégalitaire que l'on ait pu instaurer ici. En réalité, nous avons supprimé la progressivité de l'impôt avec ce PFU. Les revenus financiers ne sont imposés qu'à 12,8 %, ce qui en fait vraiment un cadeau fiscal très intéressant. S...
L'impôt qu'on ne paie pas, c'est aussi l'impôt qui ne nous concerne pas, celui qui pèse sur l'autre, qui est plus riche que nous. Tandis que le grand débat national bat son plein pour quelques jours encore, vous nous proposez un texte visant à rétablir l'ISF dans sa dernière forme connue et à réviser le barème de l'impôt sur le revenu afin de le rendre plus progressif. En somme, vous proposez « en même temps » de supprimer l'impôt pour les uns – car en accentuant la progressivité du barème de l'impôt sur le revenu, on augmente fortement « l'impôt qu'on ne paie pas » – et de rétablir pour les autres l'impôt que la très grande majorité des Français ne ...
ni de discuter de la meilleure façon de réformer notre impôt sur le revenu, ni même de débattre de l'ISF. Cela, nous l'avons fait, non pas en catimini dans le cadre d'une réunion secrète, mais au cours des campagnes présidentielle et législative, en mettant dans la confidence 65 millions de Français par le biais du programme présidentiel d'Emmanuel Macron.
Tout d'abord, le rétablissement pur et simple de l'ISF tel qu'il existait avant sa transformation en impôt sur la fortune immobilière n'est en aucune manière satisfaisant. Vous l'écrivez vous-même dans l'exposé des motifs de votre proposition de loi. Avec cette version de l'ISF, sachant que de grandes fortunes y échappent grâce à l'habileté de fiscalistes de talent ou au plafonnement des prélèvements opérés sur certains revenus, vous manquez l'object...
Dès lors, le rétablissement de l'ISF dans sa stricte forme antérieure serait de nature à refroidir les plus grands – et riches – amoureux de la France.
Le produit de la part d'ISF à laquelle nous avons renoncé ne permettrait pas non plus à lui seul des politiques publiques très ambitieuses, ni même un rétablissement de nos finances publiques. L'absence d'ISF sur les biens mobiliers n'est pas plus de nature à miner le budget de la France que son existence ne suffirait à renflouer les caisses. Le fait de transformer l'ISF en impôt sur la fortune immobilière ne nous a pas em...
Autant d'exemples qui montrent que l'action publique en faveur de tous les Français continue et que la redistribution s'amplifie, même sans une partie de l'ISF. J'en arrive à la seconde partie de votre « en même temps ». Vous proposez de rendre le barème de l'impôt sur le revenu bien plus progressif qu'il ne l'est aujourd'hui,...
... soit presque quatre fois ce que pourrait rapporter le rétablissement de l'ISF que vous proposez, …
...uoi, donc ? Parce qu'il faut ouvrir les yeux, regarder ce qui se passe dans notre pays. On ne peut pas l'ignorer. Tous les Français ne sont pas dans la rue, mais beaucoup le sont par délégation, beaucoup confient à d'autres le soin d'expliquer pourquoi – pourquoi il est difficile de finir le mois, pourquoi on parle du deux poids, deux mesures. Pourquoi ai-je voulu revenir sur la suppression de l'ISF ? Il faut d'abord rappeler qu'elle a été avancée. Vous avez fait référence au programme d'Emmanuel Macron, mais – et ce n'est pas moi qui le dis, c'est M. Aghion, qui a travaillé sur le programme présidentiel et dont je suppose, sans le connaître, que c'est un homme respectable – en réalité, vous avez remis en cause le « en même temps » que ce programme énonçait. Vous avez commencé par supprimer ...