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...aire, un allié, au sein de l'Alliance qui est turbulent, avec des conséquences à Chypre, des conséquences évidemment en Syrie, des conséquences sur le plan capacitaire ; nous avons évoqué les missiles. J'ai été très intéressé aussi par ce retour sur l'idée qu'aujourd'hui, la Turquie est un partenaire difficile qui s'était opposé à de nombreuses reprises à des négociations avancées entre elle et l'OTAN et qui demain sans doute, dans les relations que nous aurions avec le Royaume-Uni, ne serait pas un partenaire facile. Concrètement, que peut faire l'UE ? Que peut faire l'OTAN ? Ces consultations politiques qui s'ouvrent au niveau de l'OTAN sont-elles un bon canal, un bon moyen d'ouvrir une nouvelle phase des relations avec la Turquie ?
L'OTAN est une alliance militaire, c'est bien sa spécialité en tant qu'organisation, mais comme l'a indiqué le Président de la République, c'est bien sa finalité politique aujourd'hui qui est en question. Nous savons que les pays européens ont repris leurs investissements en matière de défense ; c'est bien, mais encore faudrait-il que cet argent serve des objectifs réellement politiques, précis, et non ...
Je réitère toute ma compassion pour nos valeureux enfants qui sont tombés au Mali. Effectivement, aujourd'hui, nous devons nous interroger sur l'OTAN après avoir été si silencieux pendant de longues années, notamment par rapport à la Turquie. Je sais que mes collègues de la commission des Affaires étrangères sont peut-être lassés de mes multiples interventions sur la Turquie, mais Monsieur Bentégeat, vous venez de le dire, comment, aujourd'hui, pouvons-nous considérer que ce pays porte le nom d'allié ? Un pays qui n'est pas en phase avec sa mé...
Depuis la fin de l'URSS en 1991 et la dissolution du Pacte de Varsovie cette même année, les grands équilibres géostratégiques du monde ont considérablement changé. L'OTAN a accru le nombre de ses membres en intégrant des pays de l'Europe de l'Est et a opéré en dehors de son périmètre géographique d'origine avec toujours cette invariable dépendance des membres du traité vis-à-vis des forces et des technologies militaires de nos alliés américains. En outre, il apparaît que les États-Unis d'Amérique ont revu leurs priorités géostratégiques en concentrant désormais le...
Il est très important de comprendre la position des pays de l'Europe de l'Est. Si nous nions leur histoire et leur géographie, nous n'arriverons pas à construire ce qui doit être construit. De ce point de vue, je rejoins parfaitement ce que Frédéric Petit vient de dire. Deuxièmement, sur le Fonds européen de défense, je demande que nous arrêtions d'être naïfs. Derrière l'OTAN, derrière ce que l'on appelle le partage du fardeau, derrière les sommes qui sont ciblées par les Américains, c'est l'industrie de l'armement, l'industrie de la défense et l'économie qui parlent. Arrêtons d'être naïfs et considérons que nous n'avons pas vocation à donner en permanence aux Américains des marchés pour leurs propres produits, leurs propres industries et leurs propres emplois. L'Euro...
Dans la continuité de ce qui vient d'être dit, je crois que nous devons avancer sur les deux fronts en même temps. Nous devons conserver cette capacité opérationnelle d'intervention dans le cadre de l'OTAN. Nous devons aussi continuer à définir ensemble au niveau européen quelle autonomie stratégique nous voulons, ce que nous voulons construire ensemble, quelles sont les valeurs que nous partageons et que de facto, nous serons amenés à défendre. Merci pour la qualité de vos interventions. Le format de partage entre nos deux commissions est toujours extrêmement instructif et j'espère que nous auron...
...e qu'il faut rapidement permettre aux pays balkaniques en général, et à la Macédoine du Nord en particulier, de nous rejoindre. Nous les intégrerions dans un premier temps à notre système de défense commune, même si celui-ci est probablement à refonder pour permettre une plus grande autonomie européenne à même de défendre nos intérêts stratégiques, qui ne sont pas toujours ceux des États-Unis. L'OTAN, puisque c'est d'elle que nous parlons, traverse une triple crise. Toutefois, ce n'est pas en nommant la crise que nous la faisons advenir : en utilisant la formule forte de « mort cérébrale », le Président de la République n'a fait que prendre acte de trois transformations majeures. Premièrement, le désengagement croissant des États-Unis, depuis le refus de s'engager en Syrie en 2013, en dépit d...
Je commencerai par dire mon désaccord profond et total avec la méthode qui guide la majorité de nos discussions relatives aux projets de loi autorisant la ratification d'accords internationaux. Disons-le tout net : l'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN a déjà été signée par les pays membres de l'OTAN, le mercredi 6 février à Bruxelles, alors qu'aucun débat parlementaire préalable n'avait eu lieu. Certes, il nous appartient de ratifier, mais je n'approuve pas cette méthode qui consiste à engager la parole de la France avant d'organiser ce type de débat, qui apparaît donc assez marginal. Comme vous ne nous en laissez pas le choix, je me contente...
L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord a-t-elle encore un avenir ? Si elle est en état de « mort cérébrale », pour reprendre les termes utilisés par Emmanuel Macron, pourquoi y intégrer un nouveau pays ? Voilà, en substance, les deux seules questions qui vaillent dans notre débat. Pour les députés communistes, la réponse à la première question est simple : nous pensons que l'OTAN ne pourra jamais être une organisation équilibrée, pour au moins cinq raisons. Premièrement, s'agissant du commandement, tous les membres de l'OTAN sont redevables des décisions de Washington alors que Washington n'est redevable de rien à personne. Deuxièmement, puisque cette organisation est dirigée de fait par les États-Unis, et puisqu'elle est une sorte de pot commun pour la défense, les Éta...
Je tiens tout d'abord à saluer les nombreux amis de la Macédoine présents ce matin à la fois sur les bancs de l'hémicycle et dans les tribunes du public. On ne parle pas si souvent que cela de ce pays, et il est vraiment heureux que nous puissions le faire en séance publique comme nous l'avons fait en commission des affaires étrangères. L'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN n'est en définitive que la conclusion d'un long chemin parcouru depuis 1996, soit vingt-trois années durant lesquelles le pays a su dépasser ses vieux démons. Je pense aux conflits interethniques – les accords d'Orhid, signés au mois d'août 2001, ont mis fin au conflit entre Macédoniens et Albanais – et au conflit identitaire avec la Grèce. Sur ce dernier point, l'accord de Prespa signé le 17 jui...
Vous avez raison, madame la présidente ! La Macédoine du Nord aspire à la stabilité. Rappelons-nous que la dernière guerre menée par l'OTAN en Europe, il y a une vingtaine d'années, se situait aux frontières de ce pays ! Il faut protéger la région ; or l'OTAN permet d'agir en ce sens. Deuxièmement, loin de la Russie, au coeur des Balkans, l'adhésion de ce pays ne peut être interprétée comme une provocation à l'égard de quiconque. Il ne s'agit pas de faire adhérer l'Ukraine ou la Géorgie, pays sensibles aux yeux du grand voisin. Tro...
...agement du pays à le porter à 2 % du PIB d'ici à 2024, afin, notamment, de moderniser ses forces armées. Permettez-moi d'ailleurs d'espérer que nos industriels sauront trouver leur place dans ce processus de modernisation et démontrer l'excellence de leurs savoir-faire. La contribution financière de la Macédoine du Nord représentera en outre, selon nos collègues du Sénat, 0,0721 % du budget de l'OTAN, ce qui en fera l'un des plus petits contributeurs aux côtés de l'Islande et du Monténégro. Dans ce contexte, l'examen du projet de loi est aussi l'occasion, pour le groupe Les Républicains, de rappeler certains points qui lui paraissent essentiels s'agissant de l'avenir de l'Alliance. Premièrement, l'élargissement de l'OTAN n'a pas vocation à se poursuivre indéfiniment. Sa crédibilité doit êtr...
Nous avons souhaité inscrire à l'ordre du jour de notre assemblée l'accord d'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN. Cela semble d'autant plus légitime qu'un débat s'est engagé sur le devenir de cette organisation après les événements de l'actualité récente, qui ont semé le doute parmi ses membres. Le Président de la République lui-même s'est prononcé dernièrement pour une redéfinition des objectifs et des buts stratégiques de l'OTAN, alors que cette dernière subit de multiples crises. Une crise de leadership...
Il est paradoxal de voir le groupe La République en marche plaider avec zèle en faveur de l'accession de la Macédoine du Nord à l'OTAN quelques semaines après que le Président de la République a claqué la porte à ce pays et à l'Albanie en refusant la poursuite de leurs négociations d'adhésion à l'Union européenne. Le temps semble pourtant venu de voir aboutir un processus engagé de longue date. Notons ainsi que la Macédoine a adhéré au partenariat pour la paix de l'OTAN dès 1995 et qu'elle participe depuis 1999 au plan d'action...
La Macédoine du Nord a toujours fait preuve de bonne volonté en s'engageant militairement aux côtés de ses alliés et en exprimant le désir de conduire des opérations de maintien de la paix. Sa volonté d'adhésion à l'OTAN concrétise l'important travail entrepris depuis plusieurs années avec ses voisins pour surmonter, de manière pacifique et durable, des différends anciens et persistants. Il faut le reconnaître, la signature de l'accord d'amitié, de bon voisinage et de coopération avec la Bulgarie, en 2017, celle de l'accord de Prespa avec la Grèce, en 2018, et l'important travail d'apaisement mené avec Tirana au...
L'examen du projet de loi autorisant la ratification de l'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN intervient dans un contexte de fragilisation non négligeable de l'Alliance atlantique. Pourtant, malgré les terribles coups de canif portés au contrat, malgré les propos tenus, l'Alliance n'a pas perdu en attractivité. L'Union européenne et ses alliés ont des intérêts conjoints à la stabilisation des Balkans occidentaux, et l'adhésion de la Macédoine du Nord fait partie intrinsèque de ce process...
Je m'exprime en tant que responsable du groupe de suivi géographique de la commission des affaires étrangères pour la région des Balkans occidentaux. Les travaux que nous avons menés ces derniers mois ont beaucoup concerné le rapprochement de la Macédoine du Nord vis-à-vis de l'Union européenne ainsi que de l'OTAN. Je tiens avant tout à renouveler mes félicitations à la rapporteure, avec laquelle nous collaborons étroitement sur les sujets liés aux Balkans, et qui a présenté un excellent rapport. Mme la secrétaire d'État a rappelé que la récente signature de l'accord de Prespa a ouvert à la Macédoine du Nord la voie du statut de trentième membre de l'Alliance. Permettez-moi de réitérer les compliments de ...
Le groupe UDI, Agir et indépendants votera bien sûr en faveur de l'adhésion de la Macédoine du Nord, mais je voulais saisir l'occasion pour vous faire part du fruit de ma réflexion : nous débattons d'une nouvelle adhésion, mais qu'est devenue l'OTAN ? Le Président de la République a parlé de « mort cérébrale », et un pays qui est théoriquement notre allié, la Turquie, continue, malgré un cessez-le-feu bidon, à bombarder nos alliés kurdes, à envahir leur territoire et y procéder à une épuration ethnique. Personne n'en parle, ni évidemment dans cet hémicycle – qui a pourtant voté à l'unanimité une proposition de résolution à ce sujet – ni dans...
...on avec les pays engagés au sein de la coalition. Cette défaillance pose des questions de fond. D'abord sur le devenir de la coalition et des actions à mener pour empêcher le risque de résurgence d'une puissance terroriste capable de semer la mort et la désolation dans une zone déjà profondément meurtrie. Se pose ensuite, sur le fond, la question de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), de sa composition, de son organisation, de sa vocation, de sa mission. Quand un pays membre, en l'occurrence la Turquie, décide, contre les partenaires de l'Alliance, d'intervenir militairement afin de réduire à néant les forces démocratiques syriennes, kurdes, arabes, mais aussi chrétiennes et yézidis, elles qui ont payé le prix le plus fort, comment ne pas se poser la question de l'OTAN ? C'e...
L'élargissement progressif de l'OTAN – je pense en particulier à la Macédoine du Nord – correspond à la politique de la « porte ouverte » prévue par l'article 10 du traité de l'Atlantique Nord, qui permet à tout État européen susceptible de contribuer à la sécurité de la région de présenter sa candidature. L'Alliance traverse un contexte de crise : son incapacité à se coordonner et à assurer une régulation entre ses États membres s...