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En outre, cette mesure est un non-sens car elle incitera les entreprises à ne pas augmenter les salaires et à maintenir leurs salariés au SMIC. Une telle pratique avait déjà cours avec le RSA activité, alloué aux smicards. Enfin, vous justifiez ce choix en arguant que les entreprises n'ont pas les moyens d'absorber une hausse du SMIC et des salaires. Je veux bien l'admettre s'agissant des commerçants, des artisans, des TPE et des PME. Pour ces entreprises, il existe des aides publiques, notamment le CICE, qui pourrait être davantage or...
Nous pourrions leur accorder des prêts à taux zéro et les accompagner. Nous pourrions même baisser l'impôt sur les sociétés pesant sur ces entreprises n'ayant pas les moyens d'absorber une hausse du SMIC. En revanche, les grosses entreprises qui distribuent des dividendes – 187 milliards d'euros versés par les entreprises en 2017 – ont les moyens d'augmenter le SMIC. Il s'agit par exemple de Carrefour, d'Auchan, de Peugeot ou de Renault, dont le PDG gagne 2 millions d'euros par mois. Ces boîtes-là ont les moyens d'augmenter le SMIC ! C'est pourquoi il faut que les entreprises augmentent le SMIC ...
...s grandes lignes de vos hypothèses. Ma deuxième question est la suivante : pouvez-vous confirmer que la revalorisation que vous évoquez s'élève à 90 et non de 100 euros, somme attendue par les bénéficiaires des mesures prises conformément à l'engagement du Président de la République ? J'en viens à ma troisième question. J'ai cru comprendre qu'environ 2,6 millions de personnes sont rémunérées au SMIC. Ce nombre est-il exact ? Parmi elles, combien bénéficieront d'une revalorisation de cent euros de la prime d'activité ? Enfin, ma quatrième question complète ce que je disais tout à l'heure. Certaines femmes salariées au SMIC ne bénéficieront pas de la prime car elles vivent dans un foyer dont les revenus sont plus élevés que le seuil d'éligibilité. Pouvez-vous indiquer le pourcentage des perso...
Il vise uniquement les gens qui travaillent, je tenais à le dire. J'aimerais moi aussi obtenir quelques précisions. J'avais cru comprendre que la hausse du SMIC – selon une formule maladroite, car il ne s'agit pas d'une hausse du SMIC, comme ont pu initialement le penser les smicards, mais d'une hausse du salaire des travailleurs payés au SMIC – s'élèverait à 100 euros. Or elle semble limitée à 90 euros. Les 10 euros manquants proviendraient de la hausse automatique du SMIC prévue au 1er janvier, ce dont j'aimerais avoir confirmation. Il en résulterait u...
...ion de 100 euros de la prime d'activité, quelles seront les conséquences ? Je ne reviendrai pas sur ce qu'a très bien dit Véronique Louwagie : 100 euros ont été annoncés et seulement 90 sont là. Monsieur le ministre, je vous poserai deux questions, auxquelles j'aimerais que vous répondiez. Premièrement, pourquoi avoir fait ce choix et non celui de supprimer les charges résiduelles pesant sur le SMIC ? On sait très bien que celles-ci s'élèvent à peu près à 100 euros. Un tel choix, clair et net, aurait permis d'accroître naturellement le pouvoir d'achat de 100 euros nets, …
L'exposé sommaire de l'amendement gouvernemental montre bien que l'augmentation de 90 euros de la prime d'activité doit permettre une augmentation de 100 euros du SMIC. Il est tout à fait légitime de s'interroger sur ce choix. Pour ma part, j'y vois une mesure d'urgence, et il faut bien répondre rapidement à la crise. Nous accompagnerons cette mesure, car elle s'inscrit dans un contexte particulier. Mais tenter de régler le problème rapidement n'interdit pas de soulever les questions de l'augmentation des bas salaires et de la compensation pour les entreprises...
S'agissant de la parole publique, notamment celle du Président de la République, évoquée par Éric Woerth, Philippe Vigier et, me semble-t-il, Véronique Louwagie, il est exact qu'une augmentation de la prime d'activité de 100 euros au niveau du SMIC a été annoncée. En réalité elle ira bien plus loin. Le SMIC s'élève à 1 200 euros par mois. Or la prime d'activité bénéficiera aussi à des salariés gagnant 1 250, 1 300, 1 350 ou 1 400 euros par mois, car le seuil d'éligibilité sera relevé. Ainsi, des travailleurs qui ne bénéficient pas de la prime d'activité en bénéficieront, avec la revalorisation de 90 ou 100 euros – ce point fait débat.
...itable contenu du projet de loi. Madame Louwagie, vous avez évoqué la situation des femmes. Or les seuils de revenus que je viens d'indiquer – 1 450 euros pour un célibataire, 1 850 euros pour un couple et 2 000 euros pour une femme seule avec enfants – concernent les femmes en particulier. Nous faisons le choix d'aider les femmes qui gagnent 1 400 ou 1 500 euros plutôt que celles qui gagnent le SMIC mais dont le conjoint a des revenus très importants – car oui, beaucoup de gens au SMIC font partie des 30 % des foyers les plus aisés.
...us maintenez la hausse des taxes sur les carburants alors que c'est précisément ce que rejettent les Français, qu'ils portent ou non un gilet jaune. Ce sont eux, tous ces ouvriers, ces aides à domicile, ces infirmières, ces retraités, ces agriculteurs, qui n'en peuvent plus de travailler dur et de connaître quand même des fins de mois difficiles. Nous vous demandons une hausse de 200 euros net du SMIC dès le 1er janvier, et une hausse générale des salaires et des pensions !
...es conséquences qu'aurait la suppression du dispositif d'allégement de charges pour les travailleurs saisonniers. La semaine dernière, le Sénat a adopté à la quasi-unanimité le rétablissement du dispositif TODE. Pourtant, monsieur le rapporteur général, vous proposez d'en revenir au texte voté en première lecture à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire un allégement général de charges jusqu'à 1,15 SMIC horaire en 2019, puis jusqu'à 1,1 SMIC horaire en 2020. Cette augmentation du coût du travail saisonnier est en totale contradiction avec les conclusions des états généraux de l'alimentation. J'aimerais d'ailleurs que le ministre de l'agriculture vienne dans l'hémicycle pour en débattre avec nous.
...s d'autant plus inquiets des conséquences dramatiques de l'augmentation du coût du travail saisonnier qu'en la matière, les filières françaises sont déjà fortement pénalisées au niveau européen. De plus, les agriculteurs français ne pourront pas répercuter cette nouvelle hausse sur les prix de vente, tant en France qu'à l'export. Nous vous demandons donc de porter le seuil de dégressivité à 1,25 SMIC horaire pour tous les salariés qui bénéficient actuellement du dispositif TODE, et cela de façon permanente. L'avenir des salariés des exploitations comme la vitalité de nos territoires et de nos communes rurales sont en jeu.
... pépiniéristes viticoles, les maraîchers, qui subissent déjà de plein fouet les distorsions de concurrence au sein de l'Union européenne. C'est à se demander si on veut encore produire quelque chose dans ce pays ! Non contents de saborder la compétitivité de nos entreprises et de nos filières, vous pénalisez également les salariés dans des travaux pénibles qui méritent d'être rémunérés au-delà du SMIC. Savez-vous ce que c'est que de tailler huit heures par jour en plein vent ? De tirer des pieds-mères de vigne avec dix centimètres de boue ? Savez-vous ce que c'est que de couper des salades en plein cagnard, courbé par trente degrés ?
Oui, ce sont de bons métiers, mais de durs métiers, des boulots saisonniers indispensables à l'économie qui méritent d'être rémunérés à leur juste valeur. Par votre politique, vous tirez les salaires dans l'agriculture vers le bas et fragilisez l'emploi au coeur des territoires. De grâce, n'augmentez pas le coût du travail saisonnier, maintenez le dispositif d'allégement de charges TODE à 1,25 SMIC ! C'est une mesure de bon sens paysan – que vous semblez avoir définitivement perdu.
Le 14 novembre dernier, les sénateurs ont voté le rétablissement du TODE, dispositif d'exonération de charges pour les salariés saisonniers ; c'est une très bonne chose. Rétablir, comme vous le souhaitez, l'exonération seulement jusqu'à 1,15 SMIC n'est pas suffisant ; la restauration du dispositif initial à 1,25 SMIC est vitale pour la filière française. Faut-il le rappeler une nouvelle fois dans l'hémicycle, le coût du travail en France est supérieur de 36 % à celui de l'Italie et de 27 % à celui de l'Allemagne, bien supérieur également à celui de l'Espagne qui concurrence tout particulièrement nos agriculteurs dans l'Hérault. Pour rappe...
...vous annonciez la suppression totale du dispositif ; devant les contestations, bien compréhensibles, et après avoir prétendu chercher une solution de remplacement – que vous n'avez jamais trouvée – , vous nous annoncez finalement un TODE modifié. Le dispositif est maintenu sur deux ans, mais les effets bénéfiques de la dégressivité sont réduits ; l'exonération serait pleine, non plus jusqu'à 1,25 SMIC, mais jusqu'à 1,15 SMIC en 2019, puis 1,10 SMIC en 2020 – un TODE au rabais. Nous considérons pour notre part que cette solution ne règle rien et nous vous demandons, comme les sénateurs, de revenir au maintien du dispositif dans sa totalité.
Le dispositif adopté en première lecture, que vous voulez rétablir, est insuffisant : 39 millions manqueront encore par rapport à sa version précédente. Ce que vous demande la profession, c'est de porter le seuil de dégressivité du dispositif général d'allégement de charges à 1,25 SMIC horaire pour tous les salariés qui en bénéficient actuellement, et cela de manière permanente ; 900 000 contrats sont en jeu. La survie de notre viticulture, de notre arboriculture, de notre maraîchage, de notre horticulture est à ce prix. Je pense à la mirabelle de Lorraine et à tous ces fruits que nous sommes fiers de produire ! Si vous ne révisez pas ce dispositif, vous ferez le jeu de nos voi...
...ilisés par la vive concurrence européenne en matière de coût du travail, et accroît les charges pour les producteurs les plus investis dans des agricultures respectueuses de l'environnement. C'est un très mauvais signal pour les filières et, plus grave encore, une trahison des promesses des états généraux de l'alimentation. C'est pourquoi il faut améliorer la dégressivité de l'exonération à 1,25 SMIC, sans la prise en compte des heures supplémentaires permettant de compenser les 39 millions d'euros manquants. Je crois que c'est une nécessité. Et la pérennité du dispositif, qui était jusqu'alors temporaire et transitoire, devrait offrir une meilleure visibilité économique aux exploitants. Nous attendons une réponse de votre part. Mais, monsieur le ministre de l'agriculture, je suis convaincu ...
...s et moi vous avons demandé : votre nouveau dispositif fait-il des perdants ? Et vous avez toujours refusé de répondre à cette autre question très simple : que proposiez-vous de substituer aux dispositifs existants pour les travailleurs occasionnels dans le cas des agriculteurs ? Nous nous trouvons aujourd'hui devant un paradoxe, puisque vous avez proposé une dégressivité à partir de 1,1 fois le SMIC de telle sorte qu'une fois transformé, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi se traduit par une perte de compétitivité pour l'agriculture française. Avouez qu'il fallait y penser ! Le manque à gagner, selon le Gouvernement lui-même – qui avait refusé d'en explorer le périmètre en première lecture – se chiffre à 39 millions – 5 millions pour la région Provence-Rhône-Alpes-Côte d'Azur...
Eh bien, j'ai envie de dire la même chose ce soir. Dans leur sagesse, les sénateurs ont, lors de leur première lecture, voté un amendement maintenant la dégressivité à 1,25 SMIC, et non à 1,15, pérennisant le dispositif du TODE. Je demande que l'on revienne au TODE d'origine.
...aise l'est encore plus, parce qu'il s'agit d'un fruit extrêmement fragile dont le coût est essentiellement un coût de main-d'oeuvre. En pénalisant les agriculteurs qui emploient des saisonniers, vous pénalisez ce plaisir que chacun a pu ressentir au moins une fois dans sa vie : déguster la fraise de Plougastel ! Jusqu'à présent, l'avantage accordé aux travailleurs saisonniers allait jusqu'à 1,25 SMIC. Vous voulez l'abaisser dans un premier temps à 1,15, puis à 1,10 SMIC, et encore moins ensuite. Maintenez-le à 1,25 SMIC ! C'est d'autant plus indispensable que, même si une partie importante de ces salariés est payée au SMIC ou à un tarif à peine plus élevé, ils font des heures supplémentaires parce que la saison est courte, parce que le climat est exigeant, et qu'il faut aller vite. Et, avec ...