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Il est urgent d'agir avant qu'un drame ne survienne. En 2016, le nombre de suicides chez les agriculteurs a été multiplié par trois. Un agriculteur s'est suicidé tous les deux jours, soit un taux de suicide supérieur de 20 % à celui du reste de la population. Notre modèle agricole est à bout de souffle. Pascal Canfin, directeur général de WWF France, l'a dit hier soir sur France info : ce modèle est en faillite. La faillite est économique, sanitaire et environnementale. Ses premières victimes sont ...
Le modèle organise une course à la compétitivité. Les agriculteurs sont sommés de s'agrandir ou de disparaître, ainsi que de produire toujours plus et moins cher pour pouvoir rivaliser avec des pays aux normes sociales et environnementales inférieures aux nôtres. Ils sont encouragés à devenir exportateurs et à nourrir le monde sans considération pour l'économie des pays en développement ni pour l'environnement. Ce modèle, qu'on prétend fondé sur la régulation ...
Nos agriculteurs seront victimes des accords de libre échange tels que le CETA – Comprehensive Economic and Trade Agreement –, permettant l'entrée sur notre territoire du boeuf canadien qui concurrencera directement la production bovine française. M. Macron dit vouloir augmenter le revenu des agriculteurs. « En même temps », il favorise la libre concurrence. Un enfant de onze ans comprendrait que c'est impossibl...
La tenue des États généraux de l'alimentation offrait l'occasion de remettre les choses à plat et de réfléchir à un nouveau modèle conciliant dignité des agriculteurs, souveraineté alimentaire, sécurité sanitaire et protection de l'environnement. Ce n'est malheureusement pas cette direction que nous avons prise. Pour en revenir à la proposition de loi… ,
Cela n'offre aucune réponse suffisante au problème de l'installation des jeunes agriculteurs. Certaines dispositions, comme le fait de prendre la restauration collective comme débouché local, vont dans le bon sens, mais elles manquent d'ambition, faute d'objectifs suffisants. Peut considérer comme « locaux » des fromages ou des yaourts fabriqués avec du lait produit à des milliers de kilomètres ? Par ailleurs, si le caractère local de la production est un critère important, cette produc...
...pas la même chose. Cette crise structurelle prend racine dans l'application au secteur agricole depuis plus de trente ans de la doctrine néolibérale. Toujours aller vers le prix le plus bas : quel miroir aux alouettes ! Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, j'ai la conviction que nous ne changerons pas en profondeur les conditions de vie, de travail, de production de nos agriculteurs sans nous attaquer à la racine des maux de l'agriculture. Pour agir efficacement, il faut des mesures fortes et non de simples palliatifs. Nous le voyons d'ailleurs aujourd'hui. Après avoir agité pendant quelques semaines le chiffon rouge des États généraux de l'alimentation, le Président de la République et le Gouvernement ont fini par nous annoncer une forme de révolution copernicienne, qui p...
Je ne résiste pas à l'envie de vous livrer mon appréciation d'alors, tandis que le ministre déroulait le tapis vert de la contractualisation comme seule réponse politique à même de répondre à la crise de revenus des agriculteurs. Je lui disais : « Votre projet s'en tient [… ] à agiter le seul épouvantail de la contractualisation volontaire et de l'assurance privée, pour repousser les menaces liées à la libéralisation totale des échanges agricoles : contractualisation, assurance privée, la boucle est ainsi bouclée. Il n'y a pas de place pour les politiques publiques dans la sphère marchande, pas de place pour des mesures...
... vous, d'ailleurs, ont eu l'occasion de débattre de propositions de loi que j'ai défendues lors de la précédente législature. J'ai d'ailleurs déposé des amendements sur le présent texte, qui arriveront, je l'espère, en discussion – il est en effet important qu'elle soit menée jusqu'à son terme. Je crois en effet qu'il faut inscrire dans la loi des mesures fortes de nature à garantir le revenu des agriculteurs.
Monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous débattons d'une excellente proposition de loi visant à restaurer la compétitivité de l'agriculture française. Compétitivité ne signifie pas libéralisme, surtout face à des centrales d'achat, mon cher André. Des centaines de rapports et d'articles expliquèrent, expliquent, expliqueront que l'agriculture et les agriculteurs, etc. Qu'il aurait fallu, qu'il faudrait, qu'il faudra, etc. Tous ces rapports auront traité invariablement de l'enjeu de savoir si des conditions sont réunies pour produire et sont ensuite suivis de propositions trop souvent conventionnelles et pas assez osées, à défaut d'être novatrices ! Et pendant ce temps du débat politicien, nos agriculteurs continuent à manquer d'air ou à végéter, ce qui...
...i l'on écoute les récents propos du Président de la République, n'est-ce pas, monsieur le ministre ? L'agriculture est un secteur économique à part entière de notre pays, qui s'inscrit pleinement dans notre histoire et notre culture. L'agriculture française ne peut pas faire abstraction de l'accroissement de la compétitivité, de la recherche de marchés à l'export et de la création d'emplois. Les agriculteurs ont besoin d'être épaulés, comme tous les entrepreneurs de France, qui n'en peuvent plus de devoir assumer les contraintes administratives liées à leurs métiers, devenus parfois impossibles à exercer. L'absence de perspectives d'avenir pour les producteurs freine de jeunes agriculteurs à s'engager. Ils ont peur de s'installer à leur compte et de ne pas pouvoir vivre et faire vivre leur famille ...
Voilà ce qu'est la co-construction dans les faits ! Et tout à fait entre nous, monsieur le ministre, le vote de cette proposition de loi de Brigitte Allain fait que les promesses du Président sur le bio sont déjà en vigueur, il faudra le lui dire ! Cette décision, au-delà des appartenances politiques de chacun, nous l'avions prise pour nos agriculteurs, pour la population, pour la ruralité et pour favoriser les circuits de proximité. Aujourd'hui, le thème de la fin des frontières partisanes fait florès parmi la majorité, mais vous n'avez pas été capables d'avoir un esprit de co-construction pour ce texte en commission. Aujourd'hui, vous avez l'occasion historique de démontrer aux Français que la majorité parlementaire sait aller au-delà des c...
Mes chers collègues, continuons le débat ! Ne votez pas la motion de rejet ! Découvrez au moins les articles que vous partagez ! Soyez audacieux pour nos agriculteurs ! Sortons des sentiers battus ! Allons au-delà des clivages et démontrez votre esprit constructif en adoptant cette proposition de loi que nous pourrons enrichir des promesses du Président de la République au printemps prochain.
...x niveaux national et local. Si elles sont indispensables, il nous faut un temps de réflexion et de concertation en amont, afin de comprendre ces évolutions et ces attentes. Je crois que c'est le sens de la démarche initiée par le Président de la République et par vous-même, monsieur le ministre. Je veux saluer ici votre travail, monsieur le rapporteur, pour tenter d'apporter des solutions à nos agriculteurs et votre expertise sur ces questions, mais, comme nous l'avons déjà exprimé, nous divergeons sur la forme : je pense que ce serait une erreur de légiférer avant de disposer des éléments de compréhension de ces évolutions. Comment pourrions-nous, en effet, légiférer sans nous donner la possibilité de décrire ces formes nouvelles de pratiques agricoles et d'en évaluer les atouts et les faiblesses...
...s qui défraient la chronique, il faut parer à des sécheresses plus que récurrentes. L'irrigation est aujourd'hui la vraie, la seule réponse aux angoisses qui tenaillent nos vignerons. Il faut fixer des règles du jeu précises, incontournables. Nos vignerons ne demandent pas l'aumône. Ils veulent juste l'équité. Nous la leur devons. Certains orateurs estiment que ce texte arrive trop tôt. Pour nos agriculteurs qui souffrent, et pour tous ceux qui se sont suicidés, il est malheureusement trop tard. Pour eux et pour leurs familles, agissons maintenant ! C'est pourquoi je voterai cette proposition de loi.
...le président, monsieur le ministre, mesdames et messieurs les députés et chers collègues, monsieur Viala, je suis d'une génération qui n'a connu que des crises : crise du lait dans le territoire qui m'est cher et que je représente, l'Avesnois, dans le Nord ; crise porcine dans ce beau département des Côtes-d'Armor qui m'a accueillie quelques années. Il m'est, il nous est insupportable de voir des agriculteurs écrasés par une guerre des prix insensée, excessive, déraisonnable. Il m'est, il nous est insupportable de noter chez les agriculteurs un taux de suicide qui est de 20 % supérieur à celui de la population globale. Comme l'a dit hier le Président de la République, il y a des modèles productifs dans lesquels il n'y a pas d'avenir. Ce sont ces modèles qui ont apporté une certaine prospérité au mon...
Je tiens à saluer la qualité du travail qui entoure votre proposition, bien que certaines dispositions fassent débat, par exemple celle contenue dans l'article 1er. En effet, un comité pour la rénovation des normes en agriculture existe déjà ; son efficacité a d'ailleurs été saluée par plusieurs syndicats, dont les Jeunes agriculteurs. Je travaille, avec un certain nombre de mes collègues, à des mesures de simplification et à la reconnaissance d'un droit à l'erreur. Il est évident que l'agriculture doit y prendre sa part. Il me paraît fondamental de penser ces textes de manière transversale. L'objectif est de faire évoluer la mission de l'administration, qui doit accompagner, conseiller, évaluer plutôt que d'être dans la san...
Il faut aussi faciliter la reprise ou la transmission de ces exploitations : ce sera un signe et un encouragement pour les jeunes. Avant tout, et pour atteindre l'objectif de prix plus justes et de revenus décents pour nos agriculteurs, il est impératif de revoir complètement la relation commerciale. Dès à présent, le rapport de force doit s'inverser.
Il faut réinstaurer de la confiance. Confiance et fiabilité entre l'État et le monde agricole ; l'État va prendre sa part de responsabilité : il doit s'atteler aux obligations de paiement des subsides aux agriculteurs et rattraper le retard accumulé. Confiance et complémentarité entre les agriculteurs, distributeurs, transformateurs… , bref entre tous les acteurs de la chaîne. Je l'ai dit : certaines de vos propositions peuvent faire sens. Je suggère que nous les prenions en compte pour la rédaction des ordonnances annoncées hier par le Président de la République.
Le Président de la République l'a dit : chacun de nous doit prendre ses responsabilités. Nous devons, nous parlementaires, nous inscrire dans cette logique. Il nous faut agir collectivement : cela ne vaut pas que pour les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs. Cette démarche nous concerne ; pour atteindre les objectifs de justes prix, des vrais prix, il faut que nous agissions tous ensemble. Bien plus, elle nous concerne tous, car au-delà de l'agriculture, cela nous renvoie à des défis plus larges, celui de la santé, celui de l'environnement, qui sont ancrés dans notre quotidien. C'est le deuxième chantier d...
Mes chers collègues, je tiens tout d'abord à vous remercier pour la qualité des propos qui ont été tenus ce matin dans l'hémicycle. Cela montre à quel point l'agriculture a pour vous une importance que je qualifierai d'affective. Je ne doute pas que chacun d'entre vous a des attaches très fortes avec son territoire. Cela reflète d'ailleurs la manière dont les agriculteurs de France exercent leur métier. Ce n'est pas un métier comme les autres ; c'est un métier qui suscite un attachement très fort. Beaucoup l'ont évoqué : la ferme France est caractérisée par le fait que les hommes et les femmes qui la font vivre sont viscéralement attachés à leur activité et à la qualité des produits qu'ils fabriquent chaque jour. Trois piliers de l'agriculture française ont été ...