Interventions sur "animal"

730 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Blin :

...er sur la vie de nos villages ? Certaines traditions sont peut-être étrangères aux citadins, mais appartient-il au législateur de les interdire ? Au-delà de la question de la chasse, nos décisions ont une portée générale. Or on interdit tout ! Nous devons sanctionner, durement s'il le faut, les comportements déviants, mais sans coller pour autant la même étiquette à tout le monde. La maltraitance animale doit être combattue, mais les traditions doivent perdurer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Il s'agit de préciser l'article 1er de la proposition de loi en créant un comité garant de la bonne exécution des dispositions relatives au bien-être animal du volet « Agriculture et alimentation » du plan de relance. Trois députés et trois sénateurs y siègeraient, à titre bénévole, de manière à ce que nos travaux d'évaluation et de contrôle soient particulièrement bien assurés sur cette question.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille :

...droit des animaux, et, de l'autre, les ringards nostalgiques du passé. La notion même de cruauté renvoie à deux choses bien différentes : le plaisir à faire du mal – en l'occurrence, il n'en est question ici –, et la violence faite à celui qui est sans défense ; mais cela, c'est la malédiction de tous les animaux. Et vous qui êtes un scientifique, Monsieur le rapporteur, vous le savez : le règne animal est régi par l'hétérotrophie, autrement dit les animaux ne peuvent pas se nourrir par eux-mêmes, contrairement aux plantes. On peut même considérer que la locomotion est une compensation du handicap, du point de vue de l'évolution. Mettre à mort, c'est cruel ; et cette cruauté-là, il ne faut pas la nier. C'est en cela nous avons encore besoin de parler de ces sujets.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Vous entendez remplacer le fonds de soutien à la transition pour le bien-être animal prévu au premier alinéa de l'article par un comité de suivi. Sur le principe, un comité de suivi est une bonne chose, même si le monde politique en compte globalement trop. En outre, des parlementaires siègent déjà dans certaines instances traitant de la question animale – moi-même, je siège, avec mon collègue Loïc Dombreval et le sénateur Arnaud Bazin au comité d'éthique de l'Ordre des vétérina...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

...ensemble des comités de suivi mais seulement ceux qui ne produisent pas d'effet. Nous avons souvent considéré que nous ne disposions pas, au sein de cette assemblée, de moyens suffisants pour contrôler et évaluer l'exécution de la loi. Un tel comité permettrait le suivi effectif auprès des ministères concernés, qui sont bien ceux de l'agriculture et de l'environnement. La trajectoire « Bien-être animal 2021-2025 » sera bientôt présentée par le ministre de l'agriculture en lien avec l'ensemble des filières, et les delphinariums relèvent directement du ministère de l'environnement. Quant aux moyens, nous avons renforcé, au travers des différentes lois de finances rectificatives (LFR) que nous avons votées, ceux de certains lieux qui rencontraient des difficultés pour alimenter ou pour soutenir l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Blin :

On ne gouverne pas à partir de sondages : on sait que sur certains sujets, les sondages vont dans un sens bien différent de ce qui est finalement voté. Vous ne pouvez pas laisser penser que, parce que nous défendons la chasse, nous serions favorables à la maltraitance animale ! C'est là une position parfaitement dogmatique. J'ai explicitement dénoncé le comportement déviant de certains chasseurs et les chasseurs eux-mêmes, comme l'a dit M. Aubert, les sanctionnent au sein de leurs équipages. Vous vous trompez de débat : nous ne soutenons pas la maltraitance animale. Enfin, l'objet de cet article est effectivement clair et limité, dites-vous ; mais justement, le suje...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

J'avoue ne pas comprendre l'amendement, sauf s'il s'agit de vider totalement la proposition de loi et de la détricoter dès l'article 1er. On ne peut pas vouloir lutter contre la souffrance animale sans prévoir les moyens nécessaires à la transition pour les humains qui vivent, par exemple, de l'élevage pour la fourrure ou des cirques. Nous avons besoin de planifier, d'où la nécessité d'un fonds pérenne, indépendant d'un plan de relance ou de LFR.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

J'ai déjà donné certains éléments concernant l'abondement du fonds : il proviendra pour partie de subventions – pourquoi pas d'une fraction des 250 millions d'euros réservés par le ministre à l'amélioration du bien-être animal ? – et pour partie d'autres mécanismes. On peut penser à une partie de la politique agricole commune (PAC) une fois qu'elle aura été révisée, ou des marges des distributeurs ou des industriels, sur lesquelles il faudra bien revenir : on ne peut pas se satisfaire d'un système dans lequel l'agriculteur ou l'éleveur ne reçoit que 6 % à 7 % de la valeur. Le ministre de l'agriculture me le disait hie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau :

L'article 5 soulève un certain nombre de questions quant à la faisabilité des mesures proposées et à leurs conséquences économiques, sociales, sanitaires et environnementales, mais il n'y répond pas. Les éleveurs sont en effet les premiers concernés par le problème du bien-être animal. Au-delà des aspects réglementaires, les évolutions des techniques d'élevage et des installations ont constamment amélioré depuis de nombreuses années le confort et l'atmosphère des bâtiments. Depuis la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (dite loi ÉGALIM), les filières se sont résolument ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Les éleveurs sont les premiers concernés, nous en sommes d'accord. Nous l'avons déjà dit ce matin : c'est à eux qu'il faut donner les moyens de monter en gamme. Le bien-être animal, inutile de tergiverser, suppose de l'argent et des investissements. C'est bien la raison pour laquelle l'article 1er prévoyait la création d'un fonds, avec des moyens bien plus élevés que ceux qui sont aujourd'hui mis sur la table. Vous évoquez une baisse de 22 %, en trois ans, de la production d'œuf en cage. Cela tombe bien : si vous rajoutez deux fois trois ans, vous arrivez quasiment à zéro ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCorinne Vignon :

L'amendement des députés LaREM vise à interdire la création, l'agrandissement et la cession des élevages de visons d'Amérique destinés à la production de fourrure. La fourrure est le produit de la souffrance animale causée par le nombre d'animaux enfermés, les cages grillagées qui blessent les pattes ou encore la grande monotonie de l'environnement. Dans leur milieu d'origine, les visons ont un espace vital qui peut s'étendre sur plusieurs kilomètres carrés. Ces animaux nocturnes, solitaires et semi-aquatiques parcourent des cours d'eau sur des kilomètres. Comment les élevages pourraient-ils respecter leurs...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

...eurs français ne sont pas forcément prêts à payer plus cher, ou n'en ont pas toujours les moyens. Ce n'est pas seulement une question d'accompagnement des filières : il y a aussi un enjeu de marché. Oui, certaines situations sont intolérables et doivent être dénoncées. Et elles le sont : les filières y sont très attentives, et c'est tout l'enjeu de la trajectoire 2021‑2025 en faveur du bien-être animal, mais il faut aussi faire confiance à nos éleveurs et à nos agriculteurs. Il faut le leur dire, et pas de cette manière-là.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...t d'être adopté. Comme La République en Marche a décidé de supprimer tous les fonds nécessaires à la transition et à l'accompagnement des éleveurs, elle ne propose pas l'interdiction de l'élevage de fourrure d'ici à janvier 2025. Elle espère peut-être qu'un jour, cela s'arrête. Ces deux amendements démontrent la volonté de La République en Marche de ne pas avancer sur la question de la souffrance animale, ce qui est déplorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau :

...nt maintenant dans des stabulations libres, où elles peuvent marcher, courir et aller vers leurs veaux, qui ne sont plus attachés derrière elles. L'agriculture à laquelle vous souhaitez revenir, c'est aussi celle qui a usé mon père et mon grand-père. Les conditions étaient indignes également pour les hommes – j'ai sorti du fumier à la brouette, et je n'ai pas envie de le refaire. Et le bien-être animal n'y gagnait rien : ce n'est pas parce que les fermes n'avaient que trente vaches qu'elles s'y sentaient mieux que dans un cheptel de cent vaches aujourd'hui. « Small is beautiful », ce n'est pas du tout la réalité scientifique de l'élevage et de l'agriculture. Nous avons fait confiance aux filières pour la loi ÉGALIM, et nous avons eu raison, puisqu'elles ont progressé. La surface nécessa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Au cours des dernières décennies, les mentalités évoluant, le port de vêtements en fourrure naturelle provenant d'animaux élevés à cette fin n'est plus considéré comme chic. La production française de vison part à 90 % à l'exportation pour alimenter des collections de luxe. La société juge la souffrance animale disproportionnée au regard de cet usage, d'autant plus qu'elle est évitable : on peut remplacer la fourrure par des matières synthétiques. Le fait que l'élevage ait pour finalité la fourrure est un élément central de l'article. D'autres articles concernent d'autres pratiques. Dans le domaine de la chasse, sont visées certaines pratiques où il n'y a pas d'intérêt à réguler mais qui causent de la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...e Travert et Didier Guillaume, la France suit une trajectoire de montée en gamme et de recherche d'un meilleur partage de la valeur ajoutée, des producteurs aux consommateurs, de la terre à l'assiette. La France s'inscrit dans une démarche de haute valeur environnementale, de haute valeur nutritionnelle, et de haute valeur sociale, pour que notre agriculture respecte l'environnement, le bien-être animal, et nourrisse son homme, autrement dit permette aux agriculteurs de vivre de leur métier. Il y a quelques années, les veaux de boucherie passaient trois ou quatre mois en cases individuelles. Ils sont maintenant élevés pendant six mois dans des cases collectives. C'est la filière qui, bien avant les États généraux de l'alimentation, s'est prise en main pour améliorer le bien-être animal, comme e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCorinne Vignon :

Le lapin Orylag est, au contraire du vison, un animal domestique. Par ailleurs, le vison est un mammifère nocturne et semi-aquatique, ce qui n'est pas totalement le cas du lapin. Je conteste qu'on puisse abattre un animal pour sa seule fourrure, sans consommer sa chair. L'amendement n'évoque pas l'abattage, car ce n'est pas l'élément central. Ce qui est primordial, ce sont les conditions dans lesquelles les animaux sont élevés, et leur destination.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau :

...jectif de la filière du lapin était que 25 % des animaux soient en élevage alternatif en 2022, mais les lapins sont des animaux peureux, sensibles au stress. En 2017, un rapport de FranceAgriMer a revu cet objectif d'élevage en plein air en se fondant sur l'exemple de l'Allemagne ou de l'Autriche, où la mortalité était beaucoup plus importante dans les élevages en semi-plein air qu'en cage. Et un animal qui meurt n'est pas en meilleure situation de bien-être qu'un animal vivant…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Dans les reportages que j'ai pu voir, il ne m'a pas semblé que les élevages de lapins Orylag étaient particulièrement respectueux du bien-être animal. Par ailleurs, la rédaction que vous proposez n'empêcherait pas la réintroduction un jour, en France, de fourrures d'autres animaux, tels le renard.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...s de la repartie ! Ce débat sur les lapins pourrait être résumé par cette planche de Quino, le dessinateur argentin décédé hier : un passant voit un petit oiseau exposé aux dangers de la pollution et des chats errants, et décide de le mettre dans une cage où il sera sûr que rien ne peut lui faire de mal. Le petit oiseau y meurt, ce que le propriétaire trouve complètement ingrat… Que l'on soit un animal ou un humain, il vaut mieux vivre avec certains risques que passer toute sa vie en cage. D'autant que, pour un lapin destiné à la consommation, elle a toutes chances d'être courte…