Interventions sur "animale"

270 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Naillet :

La proposition de loi a trait à l'un des plus grands enjeux du XXIe siècle pour l'humanité : son environnement, au sens large. Environnement que nous avons trop longtemps considéré comme notre chose, qu'il s'agisse des espèces animales ou de notre planète. À l'obligation de protéger le bien-être des unes et la bonne santé de l'autre, nous ne pouvons plus nous soustraire. C'est la survie de l'humanité qui est en jeu. Comme les auteurs du texte, le groupe Socialistes et apparentés l'affirme donc avec force : la souffrance animale est insupportable. L'examen de cette proposition de loi intervient dans le cadre d'une « niche » p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Je me réjouis de l'examen de ce texte sur la condition animale. L'attente de la société est grande ; cette question doit donc être débattue par la Représentation nationale. C'est un impératif démocratique, car il s'agit de répondre à la volonté des Français, du peuple souverain. Dans leur écrasante majorité, nos concitoyens – qu'ils habitent, contrairement aux idées véhiculées par les lobbies, en ville ou à la campagne – sont opposés aux pratiques de maltrai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...ris du mythe d'une humanité supérieure et détachée de la nature. Au moment où le vivant s'effondre, où la destruction accélérée des écosystèmes menace notre survie et provoque zoonoses et pandémies, la conscience partagée de la communauté de destin qui unit l'humanité à l'ensemble du vivant, animal et végétal, est absolument fondamentale. Nous sommes des Terriennes et des Terriens ; la souffrance animale est une forme de déshumanisation. Il nous faut donc rompre avec une conception caduque selon laquelle la nature et les animaux seraient des objets. Le groupe Écologie Démocratie Solidarité s'est constitué d'emblée comme un groupe de proposition. Si nous avons fait le choix d'inscrire ce texte à l'ordre du jour de notre journée d'initiative parlementaire, c'est parce que, sur la question du bien-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

...rs collègues, être schizophrènes. Quand bien des élus et des ministres posent sur les réseaux sociaux avec leur chien ou leur chat, on ne peut pas ignorer un mouvement grandissant au sein de l'opinion publique demandant d'interdire des pratiques génératrices de souffrances chez les animaux. Après des siècles de cartésianisme pendant lesquels on a considéré l'animal comme un meuble, la souffrance animale nous semble une nouveauté. Depuis les années 1950, et grâce aux scientifiques, on a pris peu à peu conscience qu'il était un être sensible doté de capacités sociales insoupçonnées. L'ancien maire de Roncq que je suis a la chance d'accueillir sur son territoire un centre de chiens guides d'aveugles. Je sais donc à quel point les chiens sont importants pour un certain nombre de nos concitoyens. Au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

La proposition de loi aborde un sujet très sensible. Certains d'entre nous vivent dans des territoires ruraux, certains y exercent même le métier d'agriculteur, cohabitent avec les animaux. Moi-même, depuis cinquante-quatre ans, je vis entouré d'animaux domestiques, j'observe tous les ans la migration des hirondelles, bref je suis sensible à la cause animale. Toutefois, je suis contrarié par le mélange des sujets dans cette proposition de loi : l'élevage, la chasse, les animaux en captivité dans les zoos et donnés en spectacle dans les delphinariums et les cirques. Le mot « transition » n'a jamais autant été à l'ordre du jour qu'aujourd'hui, qu'il s'agisse d'écologie, d'économie ou de social. Si beaucoup ont cet objectif en partage, tous n'emprunten...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Évitons les faux débats ! Les chasses à courre et l'élevage des poules n'ont rien à voir avec l'extinction massive des espèces. Il n'y a pas, ici, ceux qui aiment les animaux et ceux qui ne les aiment pas, ceux qui seraient contre la souffrance animale et ceux qui seraient pour. Non, l'homme et l'animal ne sont pas sur un pied d'égalité. Contrairement à ce que pense Peter Singer, cité dans l'exposé des motifs de la proposition de loi, les intérêts des hommes et ceux des animaux ne sont pas égaux : maltraiter un animal, ce n'est pas déshumaniser. La nature est cruelle, et bâtir une société qui s'inspirerait de son fonctionnement ne nous rendra p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...conformes aux évolutions de la société ainsi que de la science. Oui, la science a évolué récemment et nous a sortis du détestable postulat de Descartes qui a longtemps plombé la France sur les questions de bien-être animal. Des scientifiques parmi les plus reconnus de notre époque ont signé la Déclaration de Cambridge sur la conscience, les travaux en éthologie sur la conscience et la souffrance animales d'ingénieurs et de spécialistes de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAe) et d'ailleurs ont montré à quel point la frontière est bien plus fine que ce que l'on croyait. Cette évolution scientifique accompagne une prise de conscience sociale. Certains de nos collègues ont bien expliqué en quoi elle s'inscrit dans une transformation globale ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Vous entendez remplacer le fonds de soutien à la transition pour le bien-être animal prévu au premier alinéa de l'article par un comité de suivi. Sur le principe, un comité de suivi est une bonne chose, même si le monde politique en compte globalement trop. En outre, des parlementaires siègent déjà dans certaines instances traitant de la question animale – moi-même, je siège, avec mon collègue Loïc Dombreval et le sénateur Arnaud Bazin au comité d'éthique de l'Ordre des vétérinaires. Surtout, j'appelle votre attention sur le fait que sans moyens, rien ne pourra se faire. Il faut des moyens pour accompagner les placements des animaux des cirques, pour créer des refuges pour les cétacés des delphinariums, et encore plus pour l'élevage. J'ai relevé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

J'avoue ne pas comprendre l'amendement, sauf s'il s'agit de vider totalement la proposition de loi et de la détricoter dès l'article 1er. On ne peut pas vouloir lutter contre la souffrance animale sans prévoir les moyens nécessaires à la transition pour les humains qui vivent, par exemple, de l'élevage pour la fourrure ou des cirques. Nous avons besoin de planifier, d'où la nécessité d'un fonds pérenne, indépendant d'un plan de relance ou de LFR.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCorinne Vignon :

L'amendement des députés LaREM vise à interdire la création, l'agrandissement et la cession des élevages de visons d'Amérique destinés à la production de fourrure. La fourrure est le produit de la souffrance animale causée par le nombre d'animaux enfermés, les cages grillagées qui blessent les pattes ou encore la grande monotonie de l'environnement. Dans leur milieu d'origine, les visons ont un espace vital qui peut s'étendre sur plusieurs kilomètres carrés. Ces animaux nocturnes, solitaires et semi-aquatiques parcourent des cours d'eau sur des kilomètres. Comment les élevages pourraient-ils respecter leurs ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...t d'être adopté. Comme La République en Marche a décidé de supprimer tous les fonds nécessaires à la transition et à l'accompagnement des éleveurs, elle ne propose pas l'interdiction de l'élevage de fourrure d'ici à janvier 2025. Elle espère peut-être qu'un jour, cela s'arrête. Ces deux amendements démontrent la volonté de La République en Marche de ne pas avancer sur la question de la souffrance animale, ce qui est déplorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Au cours des dernières décennies, les mentalités évoluant, le port de vêtements en fourrure naturelle provenant d'animaux élevés à cette fin n'est plus considéré comme chic. La production française de vison part à 90 % à l'exportation pour alimenter des collections de luxe. La société juge la souffrance animale disproportionnée au regard de cet usage, d'autant plus qu'elle est évitable : on peut remplacer la fourrure par des matières synthétiques. Le fait que l'élevage ait pour finalité la fourrure est un élément central de l'article. D'autres articles concernent d'autres pratiques. Dans le domaine de la chasse, sont visées certaines pratiques où il n'y a pas d'intérêt à réguler mais qui causent de la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Adam :

Alors que 91 % des Français sont opposés au commerce de la fourrure, ils ne sont pas toujours très bien informés de la présence de fourrure dans les vêtements. Il faut regarder l'étiquette, parfois à l'intérieur de l'article. Je propose de faire figurer la mention « présence de fourrure animale » sur l'étiquette du prix, que le vêtement soit acheté en magasin ou sur internet, pour que le consommateur ait l'information la plus transparente possible.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSamantha Cazebonne :

Semaine après semaine, un nombre croissant de villes françaises interdisent l'installation de cirques mettant en scène des animaux sauvages ou domestiques. Vingt-huit pays ont, d'ores et déjà, totalement prohibé la présence d'animaux dans ces établissements. La Fédération des vétérinaires d'Europe, qui rassemble plus de 200 000 professionnels de la santé animale, a recommandé en 2015 « à toutes les autorités compétentes européennes et nationales d'interdire l'utilisation de mammifères sauvages dans les cirques itinérants dans toute l'Europe, compte tenu de l'impossibilité absolue de répondre de façon adéquate à leurs besoins physiologiques, mentaux et sociaux ». L'amendement CE25 vise donc à limiter, à terme, l'utilisation, dans les établissements de sp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

Toutes les traditions se valent-elles ? Sont-elles toutes porteuses de valeurs positives ? Selon le romancier polonais Kazimierz Brandys, la tradition est « la somme des valeurs vieillies ». Réinterroger la tradition est une forme de modernité, une manière de suivre l'évolution de la connaissance scientifique. À propos de souffrance animale, Boris Cyrulnik, dont les avis sont, me semble-t-il, incontestés et incontestables, considère que les animaux « ont les mêmes zones d'émotion et de mémoire que les humains. Lorsqu'on pique ou coupe un animal, les mêmes substances chimiques d'alerte agissent sur les mêmes zones cérébrales. » Tout est dit ! Aller voir un spectacle qui met en scène un animal n'est tout simplement plus conforme à l'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

... équipes de soins, dans ces parcs où la plupart des animaux évoluent en semi-liberté, de même que du rôle fondamental que jouent ces institutions. Elles participent autant à la conservation des espèces et à la préservation de la biodiversité, financent et préparent des opérations de réintroduction en milieu sauvage, qu'elles contribuent à éduquer nos enfants au respect de la nature et des espèces animales. On ne peut pas laisser ces acteurs au bord du chemin, même à une échéance de cinq ans. D'ailleurs, l'État leur confie des animaux saisis parce qu'il sait, pour les contrôler étroitement, qu'ils s'en occuperont bien, sans même qu'ils reçoivent les financements nécessaires. La logique selon laquelle toute captivité est néfaste est sans fin. Fonctionnant par généralisation, elle ne se préoccupe p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

Cet article ne doit pas s'appliquer aux parcs zoologiques, qui sont extrêmement réglementés, tant sur le plan international – à travers le règlement de l'Organisation mondiale de la santé animale et de nombreuses directives européennes – que national, régi par des dispositions du code civil, du code de l'environnement et du code rural et de la pêche maritime. Il est essentiel de mesurer combien les parcs zoologiques participent à la conservation des espèces animales, à l'étude scientifique de celles-ci, à la préservation de la biodiversité, ainsi qu'à l'éducation des visiteurs. Il n'exist...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...individus. C'est invraisemblable ! Après toutes ces années de tergiversations, on ne peut pas nous dire qu'une semaine de travail supplémentaire est nécessaire avant d'inscrire une disposition dans la loi. Un groupe de travail a été constitué, des études et toutes sortes de travaux ont été publiés au cours des dernières années ! S'agissant de l'évolution des mentalités au sujet de la sensibilité animale, je salue la très intéressante contribution à la discussion de M. Julien Aubert. La question de la conscience animale fait bel et bien débat. Les chercheurs de l'INRAe tiennent aujourd'hui des propos qu'ils ne tenaient pas il y a quelques années. Les éthologues disent des choses incroyables. Voyez les travaux de Frans De Waal sur les primates, dont il affirme qu'ils ont le sens de l'humour et épr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

J'aimerais évoquer l'Association française des parcs zoologiques, dont je fais régulièrement venir les représentants à l'Assemblée. Présidée par M. Rodolphe Delord, elle exploite notamment le ZooParc de Beauval. Je vous conseille de vous y rendre, chers collègues, pour mesurer combien les espèces animales y sont particulièrement protégées, et même aimées des soigneurs et des vétérinaires. L'environnement y trouve son compte ; ainsi, le dôme équatorial est chauffé par les déjections des éléphants. Cette association contribue à faire fermer les zoos qui ne respectent pas les animaux et la réglementation. En engageant des procédures, elle contribue à sensibiliser le Gouvernement et à dénoncer les m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...ction des spectacles d'animaux ayant recours à des espèces non domestiques. Ces animaux présentent une très forte consanguinité, en raison de la fréquence des croisements entre des individus peu nombreux. Si les zoos participent à la préservation de la biodiversité, on ne peut pas en dire autant des cirques. En outre, on y constate certains comportements répréhensibles en matière de reproduction animale, notamment des trafics d'animaux, jeunes pour la plupart, formant une véritable économie parallèle de la reproduction des animaux détenus dans les cirques.