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...x suisses – voire couteaux nontronnais – les hélicoptères sont au cœur de toutes les opérations des forces armées, tant sur le territoire national qu'en opérations extérieures, et contribuent à l'ensemble des fonctions stratégiques : connaissance et anticipation, prévention, intervention, protection et dissuasion. En outre, la spécificité de la composante héliportée tient à sa dualité, les mêmes appareils et les mêmes équipages pouvant étant susceptibles d'effectuer des missions civiles comme des missions militaires, y compris au profit des forces spéciales par exemple. Sans revenir en détail sur le cadre d'emploi des hélicoptères, je rappellerai que sur le territoire national, les hélicoptères sont avant tout mobilisés pour la protection du territoire et des populations, par leur insertion dans...
... revêt une importance accrue du fait de la diversification des menaces et de leur renforcement, en raison notamment de la démocratisation de l'usage des drones, de la persistance de la menace terroriste et du retour des États-puissances. Dans ce contexte, il est plus que nécessaire de s'assurer de la cohérence du parc et de son adaptation à nos ambitions. D'autant que la faible disponibilité des appareils constitue une difficulté persistante.
L'intensification de la modernisation de la flotte et son renouvellement constituent ainsi notre premier point d'attention. Au 1er juin 2020, le parc des hélicoptères des armées est composé de 438 appareils, dont 293 au sein de l'armée de terre, 75 au sein de l'armée de l'air et 70 dans la marine nationale. Le parc s'illustre par sa grande diversité, tant en type – douze appareils différents, et jusqu'à 27 micro-parcs du fait des multiples standards – qu'en âge, des appareils de dernière génération (Tigre, NH 90 Caïman, Caracal, Cougar rénové) côtoyant des appareils entrés en service il y a plusie...
Deuxièmement, le remplacement des Puma de l'armée de l'air par des appareils neufs. La flotte Puma présente des fragilités criantes, en particulier au sein de l'armée de l'air, où le nombre de faits techniques signalés sur les 20 appareils ne cesse de croître. Le Gouvernement a engagé la première étape du renouvellement de la flotte dans le cadre du plan de soutien au secteur aéronautique : huit Caracal neufs seront ainsi commandés d'ici la fin de l'année. Si cette déci...
Quatrièmement, enfin, alors que la question des hélicoptères de transport lourd revient régulièrement dans les débats, nous pensons qu'il est temps d'acter que la France ne disposera pas d'une telle capacité de manière patrimoniale. Il ne fait aucun doute que le besoin est avéré, notamment pour les forces spéciales. Pour autant, l'acquisition d'appareils ne semble pas soutenable, en raison du coût d'acquisition, de mise en œuvre et d'entretien de tels appareils C'est donc au niveau européen qu'une telle question doit être traitée, même si une telle solution ne répond pas au besoin du commandement des opérations spéciales, en raison de la discrétion inhérente aux opérations spéciales. Enfin, outre les opérations de rétrofit des appareils,...
...tion opérationnelle a constitué notre second point d'attention majeur. À ce jour, seul un tiers de la flotte est en état de vol. Si elle n'est pas satisfaisante, la faible disponibilité de la flotte s'explique toutefois par plusieurs facteurs objectifs. Premièrement, une large part du parc est immobilisée de manière structurelle, en raison des opérations de maintenance liées au cycle de vie des appareils (visites périodiques, grandes visites, rétrofit, etc.) et des chantiers de mise à niveau capacitaire. Deuxièmement, l'hétérogénéité de la flotte nuit à son entretien, d'autant plus que le parc est composé, pour sa plus grande partie, d'appareils vieillissants rencontrant de nombreuses pannes et d'appareils de nouvelle génération encore immatures. Troisièmement, le soutien industriel dispo...
...e cinq Cougar, dont trois sont déjà confiés à l'industriel ; Pour la flotte des Dauphin et Panther, un marché verticalisé de soutien a été notifié au service industriel de l'aéronautique (SIAé) en mai 2020, pour une durée de neuf ans. De l'avis de l'ensemble des acteurs, la réforme va dans le bon sens, et nul ne doute qu'elle aboutira, à terme, à une amélioration globale de la disponibilité des appareils. Toutefois, quatre points ont retenu notre attention. Premièrement, il nous faut rester vigilants face à l'évolution des crédits d'entretien programmé du matériel (EPM), en raison du vieillissement des flottes et de l'entrée en service de nouveaux matériels, plus coûteux à entretenir en raison de leur complexité technologique et, pour l'heure, de leur manque de maturité. En outre, l'améliorati...
Deuxièmement, afin de pallier les insuffisances de disponibilité et de réduire l'impact du manque d'appareils sur la formation et la préparation opérationnelle, il est nécessaire de favoriser l'accroissement du recours à la simulation. Cela suppose d'assurer la constante modernisation des simulateurs existants, notamment au sein du remarquable centre de simulation de Pau, mais également d'acquérir de nouveaux simulateurs. De ce point de vue, nous estimons que les commandes de Caracal neuf auprès d'Airbu...
Merci, chers collègues, pour cette présentation complète de la composante héliportée des armées. Vous avez évoqué à plusieurs reprises la faible disponibilité des appareils, alors même que leur utilité n'est plus à démontrer en opérations, notamment pour les forces spéciales, pour des évacuations sanitaires ou des opérations de secours en mer. C'est pourquoi vous avez indiqué que, selon vous, le renouvellement et la modernisation de la flotte apparaissent indispensables. En 2021, la base aérienne 105 d'Evreux-Fauville verra l'implantation d'un escadron de transport...
...de sauvetage. Je reviens sur le théâtre sahélien et le rôle des hélicoptères de transport lourd. Entre janvier et mars 2020, les cinq hélicoptères lourds déployés par les Britanniques – les Chinook – et par les Danois – les Merlin – ont effectué près de 600 heures de vol et transporté près de 300 tonnes de fret au profit des forces françaises engagées dans l'opération Barkhane. C'est dire que ces appareils sont incontournables, y compris parfois pour des opérations plus discrètes. Plusieurs options ont été évoquées devant notre commission : une obtention de capacité par crédit-bail afin de les tester avant de les acquérir, option que vous semblez rejeter ; la création d'une unité franco-allemande, évoquée par notre collègue Gipson, sur le modèle de l'unité de C130J qui s'installera à Évreux ; ou e...
...Larsonneur, aussi clairement et brièvement que possible. Notre conviction est qu'il faut en finir avec ce serpent de mer car nous tournons en rond et perdons un temps précieux. M. Larsonneur l'a rappelé, le besoin est réel et avéré. Du reste, il a publiquement été exprimé par le commandement des opérations spéciales. Sur le théâtre sahélien, nous bénéficions aujourd'hui de la mise à disposition d'appareils par nos alliés, et nous constatons quotidiennement combien cette aide est précieuse ; nous ne pouvons d'ailleurs qu'espérer qu'elle perdure dans le temps. Pour autant, voilà la situation aujourd'hui : notre industriel national ne souhaite pas se lancer dans la construction de tels appareils, constatant l'hégémonie de ses concurrents américains sur ce segment ; le COS a donc manifesté un besoin ...
Messieurs les rapporteurs, merci pour votre rapport précis et dense, malgré le temps imparti. Je voudrais revenir sur un reportage diffusé samedi à 13 h 15 sur France Télévisions, qui traite de l'évacuation d'un équipage d'hélicoptères dont l'appareil s'est écrasé au Sahel, en plein milieu d'une mission. Quelles leçons faut-il en retirer ? Ce reportage m'a d'ailleurs rappelé un autre documentaire que j'avais vu sur les soldats américains ayant participé à l'opération ayant conduit à la neutralisation d'Oussama Ben Laden. Pour rappel, un des trois hélicoptères s'était écrasé et sur l'ensemble des hommes présents, près de la moitié avait vécu u...
...ou en conclusion de votre rapport, que les dépenses supplémentaires que nous proposons répondent à deux objectifs : d'abord, évidemment, augmenter les capacités de nos flottes d'hélicoptères ; ensuite, vous l'avez d'ailleurs dit, sauvegarder nos industries aéronautiques, pour des raisons sociales, économiques et de souveraineté. C'est ce qui nous conduit à anticiper et à augmenter les commandes d'appareils par rapport à ce qui est prévu dans la LPM. Il s'agit inévitablement de dépenses supplémentaires mais qui me paraissent plus vertueuses que des subventions à fonds perdus. L'État fera en effet d'une pierre deux coups : accroître nos capacités militaires et participer à la relance. Qu'on le dise franchement ! J'y suis favorable.
...continuité de ce que vient de dire Charles de la Verpillière, il me semble important de rappeler que la LPM prévoit effectivement une remontée en puissance capacitaire adaptée à un temps de paix, comme l'a dit devant nous le chef d'état-major des armées. Toutefois, des questions se posent au regard de la dégradation du climat international et de l'intensification de nos opérations extérieures. Un appareil peut être détruit en quelques minutes en opérations, alors que le temps de construction d'un nouvel hélicoptère est très long. En outre, les sites industriels intervenant sur les hélicoptères sont pour la plupart localisés en France ou en Europe – Airbus Helicopters est d'ailleurs très présent dans ma région. Dès lors, soutenir l'accroissement des capacités de la composante héliportée, c'est abon...
... tel décalage permettrait d'éviter les rétrofit s en disposant d'une flotte homogène, livrée au dernier standard. Afin de tenir jusqu'aux premières livraisons, la DGA a notifié, en février, un contrat de location d'une flotte intérimaire de quatre H160 neuf auprès d'Airbus, de Safran et de Babcock pour la maintenance, ainsi que de douze Dauphin. J'aurai deux questions : pensez-vous que ces appareils permettront de combler la lacune capacitaire engagée depuis de nombreuses années ? pensez-vous que l'actualisation de la programmation puisse être l'occasion d'accélérer encore les livraisons de Guépard ?
Merci pour ce rapport intéressant. En ce qui me concerne, je me pose des questions sur l'augmentation mécanique du coût à l'heure de vol des appareils, notamment depuis la mise en place des nouveaux contrats. Aujourd'hui, nous avons presque atteint 23 000 euros l'heure de vol de Caïman, alors qu'Airbus s'était engagé à ce qu'il ne faille compter que quatre heures de maintenance pour une heure de vol, et que nous en sommes à vingt heures. Si je partage la préoccupation de Charles de la Verpillière et de Philippe Michel-Kleisbauer de donner les ...
...acteur humain. Je tiens également à dire à Charles de la Verpillière combien je suis d'accord avec lui. Il s'agit d'ailleurs de l'une de nos recommandations puisque notre rapport fait directement référence au plan de relance et à la nécessité de soutenir notre industrie par la défense. La commande de vingt Caracal plutôt que huit vise ainsi à soutenir l'industrie française, puisqu'il s'agit d'un appareil totalement français, dont le moteur est construit à Bordes et la cellule à Marignane. Au niveau européen, le plan de relance pourrait permettre de commander des hélicoptères Caïman supplémentaires ! S'agissant du coût, une gestion de bon père de famille me semble toujours préférable. En l'état, il est envisagé de procéder à la location d'appareils de douze Caracal d'occasion qui, pour la plupart...
...ogie, toujours plus évoluée, augmente les coûts et réduit nos marges de manœuvre. Le retour de la haute intensité nous interroge. Nos opérations de maintenance doivent être prévues dès la conception, comme ce fut le cas pour le Lynx marine. Jusqu'où miser sur des aéronefs de plus en plus sophistiqués ? Ne peut-on pas s'orienter, comme aux États-Unis, vers une combinaison de haute technologie et d'appareils d'ancienne génération dont la production serait maintenue ? Un matériel plus rustique répondant néanmoins aux besoins doit être plus simple à entretenir en opération.
La SIAé, régie par le code du commerce, doit, dans sa réponse aux appels d'offres, prendre des engagements stricts entraînant parfois des difficultés d'application. Par exemple, pour les quatorze C-130 dont la maintenance est assurée à Clermont-Ferrand et à Orléans, il est difficile de tenir le taux de disponibilité de 75 %. Quand quatre appareils sont dans les ateliers, la disponibilité n'est que de 71 %. Il y a des retards d'approvisionnement en pièces, qui ne sont pas imputables au SIAé, et il y a parfois des découvertes sur des appareils de médiocre qualité, fabriqués au Portugal. Autre exemple, le contrat de soutien à l'hélicoptère NH90 par les ateliers de Cuers et de Lanvéoc a été signé tardivement. Des salariés étant prêts à partir...
...s le cadre du développement de l'A400M. Projet phare de la coopération franco-allemande, l'implantation d'une unité binationale sur la base aérienne d'Évreux participe à la construction de l'Europe de la défense et au renforcement de l'initiative européenne d'intervention engagé à l'initiative du Président de la République. Un article pointait récemment les difficultés persistantes du MCO sur ces appareils. Comment entendez-vous l'adapter à ce nouveau type d'unité franco-allemande utilisant des avions américains ?