Interventions sur "apprentissage"

820 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGraziella Melchior, rapporteure pour avis de la commission des affaires économiques :

...égères réserves ne doivent néanmoins pas masquer le caractère très positif de l'appréciation que je porte, au nom de la commission des affaires économiques, sur un texte ambitieux, destiné à armer nos concitoyens face aux mutations qui affectent le marché du travail. Au-delà de cette assemblée, c'est aux employeurs et en particulier à ceux des TPE et PME que j'aimerais m'adresser. Le recours à l'apprentissage et à la formation professionnelle sera plus facile et mieux adapté à vos besoins. Ce projet de loi vous offre un système de financement et d'aide plus simple, plus transparent, plus incitatif. Saisissez cette chance qui vous est offerte ! Investissez dans l'alternance et la formation ! Les compétences de demain s'acquièrent aujourd'hui.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Les observations que nous formulerons tout au long de ce débat n'auront d'autre objectif que de tenter de vous convaincre que vous faites fausse route. Je voudrais vous livrer ici quelques éléments d'analyse. S'agissant de l'apprentissage, le Gouvernement n'a eu de cesse de dénoncer avec virulence l'organisation actuelle de l'apprentissage et la stagnation du nombre d'apprentis. Si nous partageons, madame la ministre, votre souhait de développer la voie de l'apprentissage, nous ne saurions vous suivre dans la voie de l'ouverture à la concurrence du marché de l'apprentissage. L'apprentissage se caractérise, nous en convenons, par ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

… qui ne saurait être assujetti à des logiques de marché ou à des petits calculs de rentabilité. Or votre réforme transforme l'apprentissage en un marché concurrentiel d'un nouveau genre, faussé d'avance, à coup de prix réglementés au niveau national selon une méthode dont on ignore tout, sinon qu'elle ne reposera pas sur les charges effectivement supportées par les CFA. La suppression de la régulation par la carte des formations et la libéralisation de l'ouverture des CFA ouvrent la voie à une concurrence déloyale et mortifère. Le f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

En revanche, l'effet d'aubaine pour les CFA privés du supérieur sera considérable. En Nouvelle-Aquitaine, 95 des 116 CFA sont menacés, soit 448 formations sur 1 798. Nous ne saurions non plus acquiescer au pari insensé que vous faites en confiant aux branches professionnelles la responsabilité de l'apprentissage. Plutôt que de confier la régulation du système aux branches, dont la plupart n'ont aucune consistance, ni juridique, ni matérielle, il aurait été plus pertinent de s'appuyer sur les régions, en veillant, le cas échéant, à ce qu'elles mobilisent effectivement les moyens que l'État leur attribue pour développer l'apprentissage. Votre réforme de l'apprentissage, madame la ministre, est un pari dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Michels :

...française, les domaines scientifique et industriel comme l'innovation numérique dans le secteur de la santé pour n'en citer qu'un. Encourageons nos partenaires européens à mettre en place des dispositions similaires aux nôtres, avec pour objectif ultime de construire un statut européen de l'apprenti et de contribuer ainsi à renforcer le caractère d'excellence des filières professionnelles et de l'apprentissage que nous appelons de nos voeux ! Concernant le détachement des travailleurs, le projet de loi s'inscrit en parfaite cohérence avec les engagements du Président de la République et le travail mené par la France sur le plan européen s'agissant de la révision de la directive sur les travailleurs détachés : favoriser les prestations de services légitimes et se protéger de la concurrence déloyale. No...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

...Nous sommes convaincus de la nécessité d'accroître le niveau général de compétences de la population – au moins autant que vous, sinon plus car nous défendons la poursuite de la démocratisation de l'enseignement supérieur, dont Parcoursup est l'antithèse – , mais nous ne sommes pas convaincus par l'individualisation des droits, qui laisse les plus faibles sur le côté. Nous croyons aux vertus de l'apprentissage aux côtés de la voie professionnelle, mais nous ne croyons pas à la promotion de l'apprentissage par le marché et l'ouverture à la concurrence. Durant ces débats, madame la ministre, nous n'aurons de cesse de vous alerter et de vous démontrer, sans animosité mais avec conviction, que vous commettez des erreurs. Nous déposerons des amendements, avec l'espoir d'être parfois entendus. Nous verrons ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Benin :

...d'écoute et d'ouverture dont vous avez fait preuve, un pas décisif a été franchi en faveur de l'épanouissement des jeunes ultramarins. À l'occasion de la discussion en commission des affaires sociales, deux amendements issus des travaux de la délégation aux outre-mer ont été adoptés à l'unanimité. Ils prévoient d'expérimenter la possibilité, pour un jeune, d'exécuter pour une année son contrat d'apprentissage ou de professionnalisation à l'étranger ou dans son environnement régional. Pour nos jeunes, cette mesure constitue une véritable chance de découvrir leurs bassins régionaux et d'acquérir des compétences, tant personnelles que professionnelles. Cette réussite commune grandit le travail parlementaire et permet, pas à pas, de faire reconnaître les spécificités de nos territoires. Afin d'aller plus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

… qui ne fait que cautionner cette logique de régression sociale. De quelle liberté parlez-vous ? Dans ce projet de loi, nous pouvons détacher au moins trois grandes parties. Premièrement, l'apprentissage. Le groupe La République en marche veut nous faire croire que l'apprentissage serait la seule clé pour l'accès à l'emploi chez les jeunes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

Votre objectif est donc d'augmenter le nombre d'apprentis en France et de faire tomber des sécurités qui protègent jusqu'ici nos jeunes, soi-disant pour faciliter leur embauche. Par ailleurs, vous avez décidé d'entamer la régionalisation de l'apprentissage. Au sein du groupe La France insoumise, nous pensons l'inverse : la formation de nos jeunes doit être soumise au contrôle de l'État, parce qu'ils sont l'avenir de notre nation, qu'il incombe à l'État de planifier les besoins et les activités futures de notre pays, et que nos jeunes ne doivent pas être assignés à résidence dans une région. Je l'affirme avec détermination : un apprenti n'est pas u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

... formation s'inquiètent de ces bouleversements impréparés et de leurs conséquences, et vous ne leur avez adressé aucun signe. Au passage, vous sacrifiez notre service public d'information et d'orientation, poussant à la suppression des lieux utiles que sont les centres d'information et d'orientation – CIO – et coupant l'ONISEP de son enracinement de terrain. C'est cohérent avec votre logique. L'apprentissage est mangé à la même sauce : vous présentez un projet de dérégulation et de privatisation, mal copié sur le modèle allemand, et le détachez de la formation initiale. Vous êtes, là aussi, dans une logique adéquationniste, qui est moins justifiée encore dans le cas de l'apprentissage. Plutôt que de travailler sur un statut protecteur permettant de garantir la qualité de la formation en apprentissage...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...itions de sa propre vie, de son épanouissement personnel ». Car il n'est pas écrit qu'à vingt ans, on a fini sa course : nous devons à chacune et chacun le droit d'avancer tout au long de sa vie et de mobiliser toujours mieux des connaissances et des expériences croisées. Nous ferons donc des propositions dans le débat pour que le projet qui en sera issu pour la formation professionnelle, pour l'apprentissage, pour l'assurance chômage porte de véritables ambitions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...alisées, mettant à la merci d'une seule personne. J'en viens maintenant aux deux sujets qui sont certainement les plus lourds pour l'avenir du pays et qui méritent entre nous les discussions les plus approfondies – non que les sujets que je viens d'évoquer soient sans importance, mais ils sont plus ordinairement traités à l'Assemblée que ne le sont les questions de formation professionnelle et d'apprentissage. On dit que cela concerne le tiers de notre jeunesse, mais si l'on regroupe les jeunes gens qui sont dans les filières technologiques, ceux qui sont dans les filières professionnelles et ceux qui sont en apprentissage, eh bien, cela représente la moitié de la jeunesse du pays ! La moitié de la jeunesse du pays relève des filières dites « professionnelles ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...et y sont maltraités, eh bien, ce métier, on n'a pas envie de l'exercer ! Autrement dit, tous les regards sur les enseignements professionnels sont socialement déterminés par celui qui regarde, non par la chose regardée. Je crois être suffisamment instruit de la réalité dont il est question pour pouvoir le dire devant notre assemblée : vous vous trompez, mes chers collègues, si vous croyez que l'apprentissage est en lui-même la voie royale pour former la main-d'oeuvre. Non : toutes les formes de l'enseignement professionnel dépendent de la nature des métiers et de l'organisation sociale générale. On n'a jamais cessé de vanter le modèle allemand. Mais, si on l'invoque, il ne faut pas se contenter d'en prendre seulement un bout ; il faut le prendre dans son ensemble. En Allemagne, vous entrez comme app...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

La victoire de notre système éducatif, c'est d'avoir permis à notre pays de développer l'une des premières industries du monde ! Comment aurions-nous atteint ce résultat, comment toutes ces performances techniques auraient-elles été possibles sans ces cadres intermédiaires de l'outil de production, sans lesquels il n'y a pas de grande nation industrielle ? L'apprentissage présente des avantages dans certains métiers, on ne saurait en disconvenir. Je pense notamment aux métiers d'art, qui mêlent savoirs, sensibilité et un certain tour de main. Mais il existe de nombreux autres métiers où il n'est nul besoin de faire de l'apprentissage une voie de formation. On ne voit pas non plus quel en serait le bénéfice. Aussitôt achevé, nous dit-on, l'apprentissage permet de t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Je termine sur l'apprentissage. Celui-ci, donc, n'est pas une voie exclusive. Personne n'y est jamais arrivé. Tous les ministres, tous gouvernements confondus, socialistes comme de droite, sont venus, les uns après les autres, annoncer leurs objectifs en la matière : on a parlé de 400 000 apprentis, de 500 000, de 1 million même ! Résultat : walou ! On a ensuite inventé les primes : si vous prenez un apprenti, disait-on aux en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

...ante à toute la vie est le choix du métier ». Mais faut-il encore avoir le choix ! Il y a trop d'inégalités, trop de chômage, trop de personnes éloignées de l'entreprise ou de la fonction publique, trop de jeunes qui galèrent. Il faut pouvoir améliorer tant l'accompagnement que la formation et le parcours professionnel tout au long de la vie. Je voudrais tout d'abord m'attacher à la réforme de l'apprentissage. Pour être intervenu à plusieurs reprises, à cette tribune, sur ce sujet important pour l'avenir des jeunes, qui passe par l'acquisition des compétences nécessaires pour exercer un métier et pour acquérir la passion du travail bien fait, je veux rendre hommage à toutes les entreprises, tous les maîtres de stages qui transmettent leurs savoir-faire et leurs compétences. Nous sommes tous favorable...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...État, je veux dire les diplômes de l'État, on a ajouté toutes sortes de titres d'entreprises privées, pensant leur faire plaisir en validant leur processus d'enseignement. Personnellement, j'y suis absolument hostile ; je n'y crois pas. À présent, on a raccourci à cinq ans la durée d'une qualification inscrite dans le répertoire. J'espère qu'on le dit à ceux qui paient pour entrer dans ce type d'apprentissage. Ils doivent savoir que le diplôme qu'ils obtiendront ne sera pas pour toute la vie, comme celui de M. Mélenchon ou de Mme la rapporteure, mais juste pour cinq ans. Le pire, c'est que le projet de loi introduit maintenant les certificats de compétences. Ne croyez pas que nous ne l'ayons pas vu. Cela porte un nom ampoulé et compliqué, long comme le bras, que je cite de mémoire : « certificat de c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

...e vous en ferai pas un inventaire à la Prévert. Je me permets toutefois d'en mettre certaines en exergue, tant elles me paraissent importantes. On peut ainsi noter le maintien de l'obligation d'emploi de 6 %. Ce taux ne sera finalement pas révisé tous les cinq ans, mais fera l'objet d'un débat public parlementaire pour évaluer les progrès. Je salue également votre volonté d'améliorer l'accès à l'apprentissage des personnes en situation de handicap et de simplifier les démarches administratives des entreprises. Cependant, je me permets d'attirer votre attention sur le fait que les associations concernées regrettent l'absence de communication du chiffrage et d'études d'impact plus précises sur les conséquences de ces mesures, notamment concernant les contributions aux fonds qui financent les aides pour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

...si l'on en croit les projections économiques de la Banque de France. Les entreprises se portent mieux et le taux de chômage devrait progressivement diminuer pour atteindre 7,9 % au dernier trimestre 2020. Si l'on veut exploiter pleinement les opportunités de ce dynamisme économique, l'accompagnement des demandeurs d'emploi, le renforcement de la formation professionnelle et le développement de l'apprentissage sont incontournables. C'est la condition qui permettra de fournir au marché du travail une génération de travailleurs prêts à répondre à la demande économique ; c'est aussi la condition qui donnera aux entreprises les moyens de se développer avec une montée en compétence de leurs salariés. Ce constat n'est pas nouveau, et c'est la raison pour laquelle nous convenons qu'une réforme est nécessaire...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...éparer, et prenons ce que nous pouvons avoir en commun. Oui, cela va changer ! Je vais faire le lien avec un événement qui s'est produit ce week-end. M. Trump est parti du sommet, comme vous le savez, et a refusé de signer le papier. On peut l'attribuer – c'est ce que disent les agences d'influence – au fait qu'il veut un rapport de forces favorable avec la Corée du Nord. Tout cela est loin de l'apprentissage, mais nous y ramène – vous allez voir pourquoi. C'est qu'il s'agit d'un changement d'époque. Les États-Unis d'Amérique ont décidé en 1971 qu'ils émettraient autant de dollars qu'ils le voulaient, et que tout le monde les prendrait, que cela plaise ou non. Cela a créé la bulle financière et relégué l'économie productive au second plan. Nous avons tous entendu ici, une fois ou l'autre, des gens se...