Interventions sur "autonomie"

407 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

..., cela signifie qu'au lieu d'appeler le 115 depuis la rue, comme il le fait aujourd'hui, le jeune de 18 ans et un jour appellera le 115 depuis le bureau de l'éducateur. Nous savons que cela se passera comme cela parce que nous connaissons les réalités et les moyens financiers disponibles. C'est cela le vrai problème de votre amendement : vous passez du contrat jeune majeur au contrat d'accès à l'autonomie sans l'obligation de fournir une aide sociale. Autrement dit, vous créez une coquille vide. Pis encore, vous parlez de différenciation entre les départements, mais au lieu de chercher une solution qui tire tout le monde vers le haut et qui respecte la dignité des jeunes majeurs, vous gravez l'inégalité dans le marbre. En demandant que les jeunes aient été confiés à l'aide sociale à l'enfance « pe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ême nombre dans chaque département, mais le même dispositif est créé partout. En fonction de ce qui se pratique dans chaque département, la prise en charge d'un jeune est prolongée jusqu'à 19, 20 ou 21 ans. Évidemment, on n'encadre pas un jeune de la même manière selon qu'il a 18 mois, 4 ans, 18 ans ou 20 ans. Vers 20 ans, un contrat jeune majeur a pour objectif d'accompagner le jeune vers plus d'autonomie. Vous parlez, vous, d'un contrat d'accès à l'autonomie. Étant donné les contraintes budgétaires auxquelles sont confrontés les départements, ceux-ci iront, non plus vers les contrats jeune majeur, mais vers les contrats d'accès à l'autonomie, dont l'encadrement à la carte nous semble beaucoup moins global que l'accompagnement financier, social et administratif existant aujourd'hui. Si votre inte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, rapporteure :

Cet amendement propose une rédaction plus précise de l'article 1er. Il s'agit de clarifier et renforcer les obligations des départements en matière de soutien aux jeunes majeurs les plus vulnérables. Ce soutien des départements est consacré comme un droit pour les jeunes de 18 à 21 ans, sortant d'un parcours de protection de l'enfance, à travers la mise en place d'un contrat d'accès à l'autonomie. Ce contrat sera ouvert à tous les jeunes en difficulté qui ont été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance pendant au moins dix-huit mois cumulés dans les vingt-quatre mois précédant leur majorité. Cette durée tient compte de la réalité de ce type de parcours, qui peut notamment être marqué par des retours dans la famille, qui ne remettent pas en cause la fragilité du lien et du soutien f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...entaux déposés sur de nombreux articles feront tomber ceux qui l'ont été par ailleurs, ce qui interdira tout véritable débat. Mon collègue François Ruffin vous a demandé pourquoi avoir rajouté des conditions. Comme nous sommes plusieurs à l'avoir dit, vous inscrivez dans le marbre une inégalité entre les enfants, certains d'entre eux ne pouvant plus désormais bénéficier de ce contrat d'accès à l'autonomie, contrat jeune majeur « moins » ou low cost. Pourquoi donc la durée de dix-huit mois, question à laquelle vous n'avez, me semble-t-il, pas répondu ? De plus, madame la rapporteure a soulevé la question de l'accès aux droits, mais sa proposition de loi n'y répond pas. Il conviendrait que soit instaurée une obligation légale à travers un document unique remis à chaque jeune lors de ses 17 ou 17 an...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Enfin, nous nous posons des questions, car, entre 2017 et 2018, le nombre de contrats jeune majeur a diminué de 6 %. Or, compte tenu de l'état des finances des départements, ces derniers privilégieront les contrats d'accès à l'autonomie que vous instaurez par ailleurs alors que la prise en charge assurée n'est pas la même. Nous nous demandons s'il n'y a pas un risque de suppression des contrats jeune majeur, alors même qu'ils sont efficaces.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

De plus, vous ne répondez pas sur la durée de dix-huit mois et la sélection induite, alors que ceux que vous excluez du contrat d'accès à l'autonomie sont précisément ceux qui sont les plus exclus des contrats jeune majeur. Si l'on vous en croit, ces derniers perdureront, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

… même si nous avons du mal à croire que ces deux contrats coexisteront encore – on ne voit pas bien pourquoi cela serait le cas. Si vous pensiez vraiment que le contrat d'accès à l'autonomie est mieux adapté, plus souple, plus performant, vous le substitueriez au contrat jeune majeur. Sans doute s'adressent-ils à des publics différents, sans que cela soit précisé dans le texte en passe d'être réécrit. Quoi qu'il en soit, la discrimination est patente. Je remarque d'ailleurs qu'une partie de l'hémicycle ne s'oppose pas à cette réécriture parce que l'exclusion des mineurs non accompagn...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

...ette proposition de réécriture. Elle a le mérite d'être beaucoup plus précise quant aux accompagnements à mettre obligatoirement en place alors que la rédaction initiale, si elle pointait bien les difficultés potentielles des jeunes en matière de soutien, de ressources financières, de logement ou d'hébergement, les situait en termes de prérequis et non d'actions à mener pour permettre l'accès à l'autonomie. Préciser le caractère obligatoire de cet accompagnement vis-à-vis des jeunes qui en font la demande ne réduit nullement l'obligation faite aux départements de répondre au besoin d'accompagnement. Celui-ci, après la majorité, ne peut qu'être le fait d'une demande expresse. Nous devons être vigilants pour nous assurer que les jeunes disposeront bien d'une information claire sur leurs possibilités...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, rapporteure :

Cet amendement vise à compléter l'article L. 222-5-2 du code de l'action sociale et des familles, relatif au protocole interinstitutionnel conclu entre les acteurs chargés d'accompagner les jeunes issus de l'ASE vers l'autonomie. Il crée une commission rassemblant l'ensemble de ces acteurs afin d'améliorer leur articulation, de faciliter l'accès de ces jeunes aux dispositifs de droit commun, notamment en matière de formation, d'accès aux études supérieures, d'insertion professionnelle et de logement. Il prévoit que cette commission adopte chaque année un rapport d'activité permettant de mettre en évidence les moyens mis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...repartir après leur formation ou qu'ils doivent rester, nous avons tout intérêt à ce qu'ils puissent s'insérer, avoir des bases solides de qualification, de compétences. Nous souhaitons donc qu'ils puissent être protégés dans leur parcours en interdisant qu'une obligation de quitter le territoire français puisse leur être délivrée quand ils ont un contrat jeune majeur – ou un contrat d'accès à l'autonomie, ce qui ne peut pas figurer dans mon amendement, et pour cause.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Bien évidemment, nous soutenons l'amendement de Mme Faucillon. Tout à l'heure, nous avons parlé du document unique pour que les enfants puissent être au courant de leurs droits puisque ce sont eux qui devront donner ce contrat d'accès à l'autonomie. L'Observatoire de la protection de l'enfance note que 70 % des enfants placés sont porteurs de handicaps. Or votre texte ne prévoit rien pour ces enfants particulièrement vulnérables. Qu'avez-vous envisagé pour que les enfants dont le handicap, parfois psychique, les empêche de demander la conclusion d'un tel contrat puissent tout de même en bénéficier ? C'est une question très importante. Pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

La désignation d'une personne de confiance pour accompagner le jeune sortant de l'ASE dans son parcours vers l'autonomie est un élément important, qui permettra de renforcer le suivi du jeune majeur vulnérable et de construire un cadre social propice à son insertion dans la société, au moment de sa sortie de la protection de l'enfance. Mais cette personne de confiance doit être choisie en tenant compte principalement du souhait de l'intéressé. Il est par ailleurs nécessaire de s'assurer qu'une lecture trop restric...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Benin :

Cette personne pourrait en effet être un professionnel de l'insertion, un animateur sportif, un bénévole ou toute autre personne qui pourrait apporter au jeune bienveillance et soutien dans son développement personnel. Le dispositif doit rester souple. Chaque jeune doit être libre de désigner la personne qui l'aidera à accéder à l'autonomie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, rapporteure :

...ble, pour le conseil départemental, de recontacter les jeunes un an après la fin de leur prise en charge, a fortiori s'agissant de ceux qui sont le plus en rupture avec les institutions. Cet amendement vise à maintenir l'entretien prévu six mois après la sortie du jeune du dispositif, tout en précisant que cet entretien peut également être réalisé six mois après la fin de son contrat d'accès à l'autonomie. Il ajoute qu'un tel entretien peut être sollicité par le jeune lui-même, à tout moment jusqu'à ses 25 ans révolus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

Afin de renforcer le suivi et l'accompagnement vers l'autonomie des jeunes sortant du dispositif d'aide sociale à l'enfance, il convient de prévoir la possibilité de reconduire jusqu'à leurs 21 ans les entretiens permettant de faire le point sur l'autonomie qu'ils auront acquise. En effet, les acteurs de l'aide sociale à l'enfance recommandent et souhaitent que l'accompagnement puisse se prolonger dans le temps.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

...d, le texte initial prévoyait une obligation de pension alimentaire de l'État en faveur de ces pupilles de l'État, qui n'ont plus de parents. Je n'ai évidemment pas pu déposer d'amendement à ce propos, car une telle mesure créerait une charge. En deuxième lieu, l'amendement présenté par le Gouvernement tend à inscrire que « les pupilles de l'État bénéficient de plein droit du contrat d'accès à l'autonomie ». Or, comme je viens de le vérifier dans le guide qui figure sur le site solidarités. gouv. fr, le statut de pupille de l'État tombe à la majorité, à l'âge de 18 ans. Peut-être ne s'agit-il que d'une question sémantique, mais nous devons nous en assurer. Il conviendrait donc de revoir la rédaction de l'amendement, afin d'être sûrs que les jeunes ayant eu le statut de pupilles de l'État bénéfici...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...ande au Gouvernement de remettre au Parlement un rapport sur l'opportunité de porter à moins de 26 ans la limite d'âge mentionnée au cinquième alinéa de l'article L. 222-5 du code de l'action sociale et des familles, ce rapport évaluant le coût quantitatif et qualitatif que représenterait cette prise en charge étendue aux jeunes de moins de 26 ans. En effet, 25 ans est l'âge moyen de l'accès à l'autonomie, cette notion intégrant à la fois l'entrée dans la vie active, la formation du couple et l'arrivée d'un premier enfant, étapes qui sont souvent à l'origine du départ du domicile parental et de l'entrée dans un logement autonome. Cet âge moyen tend à augmenter, comme le montrent toutes les études sociologiques et statistiques relatives à l'autonomie des jeunes. Nous souhaitons donc, avec cet amen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Concrètement, cela se traduira par une baisse inexorable du nombre de contrats jeune majeur au profit de ce nouveau contrat d'accès à l'autonomie, qui n'a rien à voir en termes de prise en charge. Je pense que c'est exactement le contraire de l'objectif initial de cette proposition de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Je crains que la réponse soit simple et unique : pour des raisons purement budgétaires. Vous ne l'avez sûrement pas compris, mais cela signifie que le nombre de contrats jeunes majeurs va baisser énormément, et qu'ils sont même susceptibles de disparaître. En effet, le contrat d'accès à l'autonomie sera le seul obligatoire : la prise en charge sera donc beaucoup moins importante – presque low cost – alors qu'au début de l'examen de ce texte, nous étions tous d'accord pour dire à quel point il était urgent d'agir et de se positionner. Vous ne répondez pas aux questions essentielles. Ainsi, lorsqu'on parle d'insertion des jeunes, pourquoi ne parle-t-on pas de mobilité ? Par exemple, un jeune...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...es agressions ou des viols commis dans leurs familles. On pense à celles et ceux qui annoncent leur homosexualité dans leur famille, mais pas avant l'âge de 16 ans. On pense à celles et ceux qui arrivent tard en France parce qu'ils ont vécu des drames à l'étranger. Tous ceux-là, qui font partie des plus vulnérables, ne pourront pas aujourd'hui bénéficier de ce dispositif de contrat d'accès à l'autonomie. Mais il est incroyable de pouvoir penser qu'ils bénéficieront du contrat jeune majeur, car celui-ci va s'éteindre dans les années à venir.