Interventions sur "avortement"

390 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

... reste encore d'une grande fragilité. Sa pleine effectivité n'est toujours pas garantie sur l'ensemble du territoire français, comme le confirment les débats houleux que nos assemblées parlementaires ont depuis de longs mois sur ce texte. Les reculs historiques observés récemment partout dans le monde, comme en Pologne ou au Texas, montrent que nous devons encore et toujours défendre le droit à l'avortement. En effet, lorsque nous défendons les droits des femmes, c'est de notre vision de la société qu'il est question. Lorsque des régimes peu respectueux des libertés s'attaquent au libre choix des femmes à disposer de leur corps et au droit de revendiquer leur intégrité, ce sont bien des principes fondamentaux qui sont remis en cause. Répétons-le : chaque année 3 000 à 5 000 Françaises sont encore c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

...liberté de se prononcer en conscience. Je m'exprimerai donc en mon nom et au nom de mes collègues qui partagent mon avis. « Il reste des résistances d'ordre privé, religieux, politique, qui font considérer que si les femmes veulent avorter elles n'ont qu'à s'en charger. » Par ces mots, la philosophe Élisabeth Badinter, à qui je souhaitais rendre hommage pour son engagement en faveur du droit à l'avortement, nous rappelle combien ce droit est fragile et qu'il nous faut le renforcer et le protéger. En ce jour si important pour les droits des femmes, je prends toute la mesure de ce que nous apprêtons à voter, et ce grâce à la pugnacité de deux femmes, Mmes Albane Gaillot et Marie-Noëlle Battistel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Nous allons adopter un texte qui fait du droit à l'avortement un droit réel et effectif pour que toutes les femmes puissent disposer de leur corps. Personne d'autre, en effet, ne peut le faire à leur place. Comment oublier dans quel contexte s'inscrit ce vote ? Sur le plan national comme à l'étranger, chaque recul des moyens d'accès à l'IVG est source d'inquiétude et appelle de notre part une réponse forte et déterminée. Outre la question du manque de stru...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

...iter une fuite en avant en matière de délais. Le Président de la République confiait à la presse, voilà encore quelques mois : « Je n'ai pas changé d'avis : les délais supplémentaires ne sont pas neutres sur le traumatisme d'une femme. » Pour ce qui est de l'article 2, nous saluons le maintien de la clause légale de conscience spécifique à l'IVG, qui est l'une des conditions de l'équilibre de l'avortement dans notre société. L'avis du Comité consultatif national d'éthique indique d'ailleurs que « la pratique d'une IVG ne pouvant être considérée comme un acte médical ordinaire, le CCNE considère que la clause de conscience spécifique prévue par l'article L. 2212-8 du code de la santé publique en souligne la singularité et est donc favorable à son maintien pour les médecins et les sages-femmes ». E...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Je souhaite le préciser d'emblée : le groupe Agir ensemble a décidé de ne pas adopter de position commune sur cette proposition de loi. Dans le respect de la liberté d'opinion, chacun de ses membres votera selon ses convictions. Nous venons de faire nos adieux à Mme Marie-Claire Chevalier, figure emblématique de la lutte pour le droit à l'avortement : elle qui avait été jugée pour avoir avorté après un viol à l'âge de 16 ans fit, par sa victoire, basculer l'histoire de nombreuses femmes et contribua à la légalisation, trois ans plus tard, de l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse. J'espère que nos débats sauront lui rendre hommage. Il nous revient de poursuivre la lutte, et c'est ce que nous faisons en nous battant pour faire adopter...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Il y a quarante-cinq ans, la France a reconnu à toutes les femmes le droit de disposer librement de leur corps. En cherchant à renforcer ce droit, à rendre réellement effectif le droit à l'avortement dans une société progressiste et égalitaire, ce texte est en phase avec son époque. Pour toutes ces raisons, je voterai résolument en faveur de ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

... qu'il nous faut davantage travailler. Le Gouvernement s'y est d'ailleurs attelé en prévoyant dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 une prise en charge de la contraception féminine pour les femmes jusqu'à 25 ans. Pour ce qui est de l'article 2, nous saluons le maintien de la clause légale de conscience spécifique à l'IVG. C'est une des conditions de l'équilibre du droit à l'avortement dans notre société. D'ailleurs, le Comité consultatif national d'éthique est de cet avis : « Mais la pratique d'une IVG ne pouvant être considérée comme un acte médical ordinaire, le CCNE considère que la clause de conscience spécifique prévue par l'article L. 2212-8 du code de la santé publique en souligne la singularité et est donc favorable à son maintien pour les médecins et les sages-femmes....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

...t au-dehors, ont travaillé de manière acharnée à faire la lumière sur ce qu'il se passait dans notre société, parfois même en apportant leur témoignage personnel intime. Disons-le clairement : nombre de femmes habitant sur le territoire national n'ont pas accès à l'interruption volontaire de grossesse. D'abord, parce qu'elles demeurent encore trop souvent dans la solitude et le silence face à un avortement ou à une grossesse non désirée ; ensuite, parce qu'elles n'ont pas accès aux professionnels de santé dans des délais suffisants pour recourir à une IVG ; enfin, parce que les entraves au droit d'avorter demeurent nombreuses. Cette proposition de loi, tout comme l'investissement sans relâche des acteurs associatifs comme le Planning familial, avec sa formidable campagne de libération de la parole...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

... financiers requis. Or nous savons que la majorité des cas de dépassement du délai légal concerne des personnes en grande précarité, issues de classes sociales défavorisées. Celles-ci subissent donc une discrimination supplémentaire. La solution proposée, celle de porter le délai légal à quatorze semaines, est susceptible de régler la majorité des cas. C'est tout à fait positif, car le droit à l'avortement, élément intrinsèque du droit des femmes à disposer de leur corps, sera ainsi renforcé. J'appelle toutefois l'attention du Gouvernement sur l'impérieuse nécessité de renforcer le droit à l'information sur la sexualité et les pratiques contraceptives dans les établissements scolaires. Il est totalement inacceptable qu'actuellement, la majorité de ceux-ci n'organise pas les trois séances annuelles...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

…puisque s'y mêle de l'intimité, des choses que les hommes ne connaîtraient pas – c'est sans doute vrai pour partie. Qui serions-nous pour juger ? Je m'exprime avec beaucoup de précautions, car le sujet de l'avortement, en France – mais pas seulement –, devient vite passionnel et suscite des clivages supposés irrémédiables. Les positions sont très binaires : on est ou pour, ou contre, sans jamais d'entre-deux. Nous pouvons ici adopter une approche différente et dresser le constat de certains échecs. En France, le nombre d'avortements est malheureusement constant depuis des années, alors que dans d'autres États...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...à bien d'autres, qui constatent l'immense détresse des femmes ayant dépassé le délai en vigueur. Accorder quinze jours de plus, cela peut justement permettre à un très grand nombre de femmes d'éviter le drame, la souffrance, la détresse. Actuellement, celles qui en ont les moyens doivent se rendre à l'étranger ; d'autres subissent une grossesse non désirée, soit un drame d'une autre nature qu'un avortement mal vécu. Je salue également le travail et l'engagement personnel d'Albane Gaillot et de toutes les députées qui soutiennent l'allongement du délai. J'espère de tout cœur que l'article 1er , qui constitue le cœur du texte, sera adopté. Avec l'extension proposée du délai en vigueur, non, nous ne mettons pas le doigt dans un engrenage sans fin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Non, ce n'est pas vrai. En revanche, nous éviterons des situations de détresse aux femmes concernées. Monsieur Gosselin, je suis en désaccord avec l'idée que l'avortement est toujours vécu comme un drame. Pour beaucoup de femmes, il représente la chance de pouvoir disposer de son corps. En outre, les femmes concernées par l'IVG ne manquent pas toujours d'informations.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...ent élever un enfant non désiré, il faut qu'elles puissent avorter. Nous faisons donc œuvre utile pour l'émancipation des femmes, pour leur éviter de la détresse, pour le progrès humain. Nous pourrions nous retrouver autour de ce constat. Je ne peux pas m'empêcher de ressentir, chez ceux qui ne voteront pas ce texte, une opposition fondamentale au droit des femmes à disposer de leur corps et à l'avortement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Comme à chaque fois que je prends la parole sur l'avortement, et afin d'éviter toute caricature, je tiens d'abord à préciser qu'il n'est pas question ici de porter un quelconque jugement sur les femmes ayant recours à cette procédure. Évidemment, leur détresse nous appelle à la plus grande retenue. Personne – je dis bien personne – ici ne s'institue juge. Ce point clarifié, nous pouvons aborder le fond du sujet. Vous justifiez votre volonté d'allonger le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...t aller avorter à l'étranger pourraient le faire en France en toute sécurité ; pourtant, vous dites qu'il y a toujours autant de femmes qui vont à l'étranger. Cela prouve bien que vous prenez le problème à l'envers : allonger les délais ne résoudra pas les difficultés d'accès aux soins. Faire croire que l'émancipation de la femme trouverait son achèvement dans l'extension du délai de recours à l'avortement constitue à tout le moins une erreur, voire un mensonge. Puisque nous parlons de chiffres, permettez-moi de citer le professeur Israël Nisand. Alors qu'il était président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), il expliquait ne pas savoir d'où venaient ces chiffres, qui l'étonnaient.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

Pour compléter mon intervention lors de la discussion générale, je citerai Simone Veil, à la tribune de l'Assemblée nationale : « l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue ». Par cette approche de la délicate question de l'avortement, en reconnaissant son caractère exceptionnel et douloureux, elle a su instaurer un subtil équilibre, dont vous vous émancipez. Je ne suis pas convaincue qu'allonger le délai légal apporte une réponse aux femmes concernées. En effet, l'acte médical est totalement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

...re de grossesse, on lit, page 63 : « Un certain nombre de problèmes pratiques liés à la mise en œuvre de l'allongement du délai légal ont d'ailleurs été soulevés lors des auditions de vos rapporteures. Le docteur Philippe Faucher, gynécologue-obstétricien et président du REVHO [réseau entre la ville et l'hôpital pour l'orthogénie], explique qu'à partir de douze semaines de grossesse, la méthode d'avortement instrumentale n'est plus la même : cela nécessite une formation à d'autres gestes. Or, il semblerait que les praticiens ne soient actuellement pas formés à ce geste. » Je suis comme le Président de la République, qui confiait à la presse en novembre dernier : « Je n'ai pas changé d'avis. Des délais supplémentaires ne sont pas neutres sur le traumatisme d'une femme. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Bono-Vandorme :

En aucun cas, il ne vise à remettre en cause le droit à l'avortement – c'est une femme, une mère de cinq enfants, qui vous le dit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle :

...moyens de financer. Je me réjouis de la diminution du nombre de grossesses précoces en France ; par ailleurs, on peut souligner les avancées que l'adoption du PLFSS pour 2022 a permises en matière de financement de la contraception et de la prévention. Sans remettre en cause ce droit fondamental, il me semble nécessaire d'approfondir l'éducation à la sexualité. Certes, les Pays-Bas autorisent l'avortement jusqu'à vingt-deux semaines de grossesse, mais ils ont aussi développé une politique de prévention efficace, et connaissent le taux d'avortement le plus faible du monde. Une éducation sexuelle précoce, menée dès la petite enfance, permet de désacraliser le sexe, d'en faire un sujet normal et ordinaire, et d'instaurer un dialogue sans tabous, explicite, sur le corps, le sexe et la reproduction, da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

...ocessus de vie qui habite notre corps de femme peut-il être considéré comme notre corps ? Avec Dominique Potier, cosignataire de cet amendement, je demande si nous pouvons toujours contrôler la vie et le vivant. Jusqu'où pouvons-nous aller pour l'interrompre ? On ne peut omettre cette question fondamentale concernant le vivant, quand bien même nous ne remettons aucunement en question le droit à l'avortement, tel que Simone Veil l'a défendu.