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La CNAVPL, la CNAV – Caisse nationale d'assurance vieillesse – et l'AGIRC-ARRCO intégreront directement la CNRU. En revanche, toutes les « caisses filles » des professions libérales demeureront conventionnées avec la CNRU, comme la MSA déjà évoquée. Nous examinerons cette question à l'article 50. Les pensions de réversion, monsieur Corbière, seront abordées à l'article 46 : en tant que rapporteur du titre 1er, je n'en maît...
Je m'efforce autant que possible de satisfaire ceux qui désirent un débat de fond en vous posant de nouveau ma question sur le taux de rendement dont bénéficient les salariés et les indépendants, car il y a une rupture d'égalité majeure entre eux. J'aimerais obtenir une réponse sur le sujet. Par ailleurs, les chiffres que M. Woerth a donnés, s'agissant de la caisse de retraite AGIRC-ARRCO, sur le fait qu'à l'heure actuelle, entre trois et huit PASS, le montant des cotisations est supérieur à celui des pensions, démontrent que nous nous priverons de recettes. Il était possible de moduler différemment le taux des cotisations non contributives pour améliorer le caractère redistributif du système. Il est regrettable que tel n'ait pas été votre choix. Je tiens ...
...cela arrive. Quoi qu'il en soit, la meilleure façon d'assurer la participation possible des travailleurs, c'est de confier les clés du système à leurs représentants, c'est-à-dire au paritarisme. On entend parfois qu'au bout du compte, c'est le Gouvernement qui aura la main. Mais, lorsqu'il existe quarante-deux régimes, il existe aussi quarante-deux conseils d'administration, qui gèrent tous leur caisse dans un certain anonymat. À l'inverse, les décisions de la Caisse nationale de retraite universelle – CNRU – seront scrutées, passées à la loupe : de fait, son conseil d'administration aura beaucoup plus de poids politique. Le système dont nous envisageons l'instauration est de nature à assurer un réel équilibre entre la démocratie parlementaire et la démocratie sociale. Par conséquent, avis déf...
Ces amendements visent à réintroduire un pilotage paritaire de la caisse de retraite que vous souhaitez créer, car votre volonté est, en réalité, de l'exclure. La discussion que nous venons d'avoir nous conforte dans l'idée que confier la gestion de notre caisse de retraites aux organismes paritaires – aux représentants des salariés et du patronat – permettrait une bien meilleure gestion que ce que vous envisagez de faire. Vous souhaitez sortir les hauts salaires de ...
... représentants des employeurs au sein du conseil d'administration de l'établissement chargé du pilotage du système de retraite. Aujourd'hui, plusieurs régimes différents existent, lesquels ont chacun leur conseil d'administration ; ils équilibrent leurs comptes en fonction de leurs contraintes spécifiques et demeurent plus ou moins à l'abri de l'attention médiatique. Demain, vous aurez une seule caisse nationale universelle et un seul conseil d'administration : les décisions de celui-ci, qui pourront porter sur l'indexation des points ou encore l'âge pivot, seront scrutées par les médias, ce qui renforcera considérablement leur poids politique. Par conséquent, si avec cette orientation, nous ne favorisons pas un pilotage paritaire, j'aimerais savoir de quoi il s'agit ! L'avis est donc défavora...
Sur le mode de gouvernance que vous souhaitez voir instauré, nous sommes d'accord, mon cher collègue. Nous serons d'accord sur un autre point : la gouvernance actuelle des caisses de retraite n'est pas paritaire. La nouvelle gouvernance que nous souhaitons instaurer poursuit précisément l'objectif du paritarisme, avec une cogouvernance par les représentants des syndicats de salariés et des organisations patronales. C'est pourquoi votre amendement me paraît totalement satisfait. Le modèle de gouvernance que nous défendons pour le conseil d'administration de l'établissement...
L'élargissement de la gouvernance et votre volonté d'instaurer un paritarisme unifié posent tout de même une question intéressante s'agissant des caisses autonomes, d'autant que l'article 2 définit le champ d'application du futur régime. Comptez-vous, dans ce mode de gouvernance unifié, dissocier la gestion de la retraite et de la prévoyance, afin d'éviter les risques d'inconstitutionnalité et d'inconventionnalité ? La retraite relevant plus de la compétence de la sécurité sociale et la prévoyance davantage de la compétence de l'assurance, qui a...
...emain, vous demanderez aux organisations syndicales et patronales de participer à la gouvernance au sein d'un conseil d'administration, mais dans le respect de la règle d'or, qui est une règle d'économie et d'austérité, la même d'ailleurs que celle que les traités européens imposent au budget de la France. Ce sont ces mêmes politiques libérales d'austérité que vous imposerez dans la gestion de la caisse de retraite. Voilà toute la différence entre nos projets de société : le vôtre est bien libéral ; le nôtre est réellement progressiste. Nous voulons partager les richesses, tandis que vous demanderez aux organisations syndicales de distribuer la pauvreté !
L'amendement de nos collègues communistes dit quelque chose de clair et, en réponse, M. le secrétaire d'État nous renvoie à l'article 49. Or ce dernier, quand on le lit, ne répond absolument pas à l'amendement. Le pilotage de la caisse nationale que vous comptez créer sera fixé par décret, et en aucune manière ceci ne constitue l'assurance qu'il soit paritaire.
...e y avoir plusieurs leviers. En l'occurrence, vous avez fait référence, monsieur Roussel, à deux leviers, qui seraient la valeur du point – donc le niveau des pensions – et l'allongement de la durée du travail. Il en existe un troisième, surtout compte tenu de la durée dans laquelle nous bâtissons ce système : ce sont les cotisations. Ce n'est pas un gros mot ! Je rappelle qu'un certain nombre de caisses, en responsabilité et dans un cadre paritaire entre patronats et syndicats, ont, par le passé, déjà décidé d'augmenter les cotisations. Je prendrai deux exemples. Le premier est la caisse des avocats. Un certain nombre de députés défendent les régimes autonomes ; en ce qui nous concerne, nous souhaitons qu'ils soient intégrés dans le régime universel. En 2013, les avocats, constatant que leur d...
Le paritarisme est consubstantiel à la gestion de la sécurité sociale depuis son origine ; c'est un des grands principes généraux de notre système. Or nous avons le sentiment – si ce n'est la certitude – que vous lui portez un coup. Le conseil d'administration de la future caisse nationale de retraite universelle pratiquera un paritarisme à géométrie variable, de convenance, dont les seuils de représentativité seront « bricolés » de telle sorte que la FSU en soit exclue. Qui plus est, vous confiez à un comité d'expertise – en d'autres termes, à la Cour des comptes – des prérogatives quant aux trajectoires financières et, après délibération du conseil d'administration, qua...
À la liste des objectifs du système universel de retraite énoncés dans l'article 1er, nous souhaitons ajouter un objectif de démocratie sociale, matérialisé par un pilotage de la caisse de retraite universelle par les partenaires sociaux, à parts égales entre les représentants des assurés sociaux et des employeurs. Cet amendement du groupe UDI, Agir et indépendants s'inscrit dans le droit fil des débats qui se sont tenus en commission spéciale et dans l'hémicycle, dans lesquels la démocratie sociale a tenu une large part.
...stration de la CNRU sera bel et bien confié aux partenaires sociaux, à parts égales entre les représentants des employeurs et des salariés. Mme Carole Grandjean et les autres rapporteurs ont profondément travaillé ce sujet afin de vous expliquer en détail les modalités d'application de ce fonctionnement paritaire. Je le répète, je suis convaincu que les décisions du conseil d'administration d'une caisse de retraite unique seront bien davantage scrutées par l'opinion et l'opposition que des décisions émanant de caisses multiples. En cela, l'organisation unifiée contribuera à un rééquilibrage de la démocratie représentative. Mon avis est donc défavorable, même si je partage le principe défendu par ces amendements.
Vous prônez le paritarisme, mais s'agit-il d'un véritable paritarisme ? À lecture du texte, on peut sérieusement en douter : certes, les décisions seront prises par un conseil d'administration qui semble paritaire, mais elles devront être validées par les ministres concernés. Votre projet ne prévoit donc pas un paritarisme réel, tel qu'il est pratiqué avec succès au sein de l'AGIRC-ARRCO, la caisse de retraite complémentaire des salariés du privé, et dans lequel les partenaires sociaux endossent une responsabilité pleine et entière. Votre système n'offre pas la certitude d'un paritarisme de gestion, c'est pourquoi je suis favorable à ces amendements.
Quant aux réserves – pas seulement celles des caisses autonomes, car elles n'ont pas 130 ou 140 milliards de côté, mais aussi celles du régime général – , il faudra en effet les mobiliser pour faire face au soi-disant déficit des prochaines années, inéluctable dans la conjoncture actuelle. Reprenons l'exemple des avocats que vous affectionnez tout particulièrement. Pourquoi mettent-ils de l'argent de côté dans leur caisse autonome ? Serait-ce par ...
En écoutant l'argumentaire des députés socialistes, il m'est apparu que la réforme n'abordait pas le cas des ministres du culte. Je pense ici à la CAVIMAC, la caisse d'assurance vieillesse invalidité et maladie des cultes, qui ne couvre pas seulement les catholiques, mais aussi les bouddhistes, et qui a pour spécificité de ne pas assurer des salariés, mais des communautés, ce qui entraîne un versement communautaire des pensions. Dans le futur système individuel que vous préparez, outre la question du taux de cotisations, qui risque d'être relativement import...
... le mot « universel » ne correspond plus du tout à la réalité de votre projet, il convient de le supprimer à l'alinéa 11. Comme nous n'irons certainement pas jusqu'à l'article 4 – si nous y arrivons, ce sera en tout cas avec difficulté – , je veux profiter de mon intervention pour vous parler des médecins libéraux, sujet que nous avons déjà abordé lors des travaux de la commission spéciale. Leur caisse autonome fonctionne bien, elle est en autogestion et ils n'ont rien demandé à personne, ni au Gouvernement ni à quiconque. Ils n'ont cessé d'expliquer à votre prédécesseur et à vous-même qu'ils souhaitaient conserver leur caisse, la Caisse autonome de retraite des médecins de France, et rester en dehors du système universel. Lorsqu'ils ont eu communication de votre réforme et qu'ils ont fait leu...
Il vise à exclure les assurés relevant des caisses de mutualité sociale agricole du périmètre d'application de la réforme. Nous parlions tout à l'heure des agriculteurs ; c'est l'occasion d'y revenir, mais je ne sais pas si le sujet est beaucoup plus consensuel.
Pourquoi ? Parce que la MSA considère manquer de visibilité. Le problème de la période transitoire n'est pas réglée, ce qui met en péril le guichet unique, dans la mesure où la MSA, même si elle obtient une délégation de gestion par la caisse nationale de retraite universelle, n'aura pas la pleine main sur la gestion de la retraite des agriculteurs. C'est du moins mon analyse, mais elle n'apparaît pas dans l'amendement. Bien évidemment qu'il faut revoir la retraite des agriculteurs ! J'aurai l'occasion d'y revenir, quand nous aurons le temps, car j'ai étudié la question de près et les choses ne sont pas aussi lisses que vous le préte...
Je profite de cet amendement, qui vise à maintenir le régime autonome de retraite des avocats, pour présenter celui que j'ai déposé dans le cadre de l'article 2. Je préfère le faire maintenant, parce qu'avant que nous en arrivions à l'article 2… La Caisse nationale des barreaux français – CNBF – a démontré la bonne gestion des cotisations des avocats puisqu'elle dispose, à date, de près de 2,5 milliards d'euros de réserves ; d'ici à 2025, ces réserves devraient atteindre 3,5 milliards d'euros. Telle que prévue, la réforme va augmenter le niveau des cotisations des avocats, tout en réduisant celui de leurs pensions. Le régime universel prévoit, se...