Interventions sur "carbone"

627 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...repoussons depuis le début de l'examen du texte : celui de la juste part que doit prendre chaque mode de vie ou de consommation. Ramener le secteur aérien à sa juste part, ce n'est pas revenir à la situation d'avant-crise ; c'est adopter d'autres pratiques de mobilité, promouvoir un autre équilibre entre les modes de transport, voire renoncer à certains déplacements qui produisent une émission de carbone trop importante, au nom de l'intérêt général et du partage des ressources. C'est pourquoi la référence proposée dans l'amendement me paraît très judicieuse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

...it être atteint au mieux en 2023. Faut-il pour autant attendre qu'il ait retrouvé le niveau de 2019 ? Je suis d'accord avec vous, on peut se poser la question. Quoi qu'il en soit, il faut profiter de ce temps pour aboutir à la création d'une taxe, de préférence à l'échelle européenne, et obtenir la baisse des quotas gratuits. J'ajoute que nous adopterons tout à l'heure une mesure de compensation carbone des vols intérieurs, qui devrait faire baisser mécaniquement le trafic, de sorte que nous ne sommes pas près de retrouver le niveau de 2019.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit :

Les députés du groupe LaREM estiment fondamental que l'État joue son rôle d'accompagnateur en aidant le secteur aérien – qui est le premier à s'être assigné des objectifs de réduction de son empreinte carbone – à réaliser sa transition. À cet égard, le développement des biocarburants à destination du secteur aérien constitue une piste d'avenir, qui n'est pas encore mature. La substitution progressive de carburants moins émetteurs de carbone doit être accompagnée et amplifiée. C'est pourquoi nous proposons de demander au Gouvernement de présenter au Parlement, dans un délai d'un an à compter de la pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

L'amendement CS2156 a pour objet de renforcer la taxation sur les billets d'avion en classe affaires et en première ainsi que sur les trajets en jet privé. Cette démarche peut paraître symbolique, mais elle traduit notre volonté de faire en sorte que l'empreinte carbone soit partagée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...La logistique du dernier kilomètre, comme les voyages à 2 000 kilomètres en classe affaires ou en jet privé, illustre les limites du modèle libéral. Je ne suis pas du tout favorable à un système administré, mais on peut admettre qu'eu égard à l'enjeu climatique, certaines régulations sont indispensables. Pour ce qui est du dernier kilomètre, le jeu de la concurrence a conduit à multiplier le coût carbone des livraisons, qui est reporté sur les producteurs et contribue à diminuer la chaîne de valeur. Les rares Français concernés par la mesure que nous proposons appartiennent à coup sûr au 1 % des personnes les plus aisées du monde qui émettent plus de CO2 que la moitié de l'humanité. Si à chaque fois que nous proposons une mesure de régulation, on la refuse au prétexte que ces personnes iront à l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

En 2016, 53 % des cadres supérieurs déclaraient avoir pris l'avion au cours de l'année précédente tandis que seulement 28 % des employés et 19 % des ouvriers avaient utilisé ce moyen de transport. Par ailleurs, 20 % des Français n'ont jamais pris l'avion – je ferme la parenthèse. Selon le Gouvernement, il n'y pas de débat sur l'empreinte carbone du secteur aérien,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

… dont je rappelle qu'il représente pourtant 22 % du budget carbone. Votre stratégie consiste, premièrement, à renouveler la flotte : les progrès réalisés en la matière, même s'ils ont été effacés par la croissance du trafic aérien au cours des dernières années, sont réels – les procédés développés dans une usine aéronautique située dans ma circonscription permettent de réduire de 10 % les émissions de CO2 des avions. Deuxièmement, à miser sur la recherche et dév...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Je suis opposée à cet amendement. Monsieur le ministre, nous avons déposé de nombreux amendements sur la sobriété numérique : tous été repoussés. Je suis favorable à ce qu'on supprime l'usage inutile de l'avion quand une autre possibilité existe, à la régulation de l'usage de l'avion et à l'application de quotas carbone sur les billets d'avion. Je n'ai jamais dit qu'il fallait interdire l'avion.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Cet amendement correspond à la proposition SD-E2 de la Convention citoyenne relative à l'alternative ferroviaire en moins de quatre heures. Dans son avis sur le projet de loi, le Haut Conseil pour le climat a souligné que « L'article 36 portant sur la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs là où il existe une alternative bas-carbone en moins de deux heures trente concerne huit liaisons qui ne représentaient en 2019 que 10 % du trafic de passagers aérien métropolitain. Cette limite fixée à deux heures trente est beaucoup trop basse, et une partie de ce trafic pourrait par ailleurs être maintenue lorsqu'il s'agit de transporter des passagers en correspondance. Parce qu'elles ne s'appliquent qu'à une faible proportion des prati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Je voudrais avoir deux clarifications. Premièrement, quelle est la différence en termes d'émissions de CO2 entre un trajet en train de trois à quatre heures et son équivalent en avion ? Deuxièmement, quel est le temps réel que l'on gagne en prenant l'avion, compte tenu du temps d'embarquement, et quel est le coût carbone de ces minutes grappillées ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

L'amendement CS4481 tend, lui aussi, à rétablir la durée de trajet fixé par la Convention citoyenne pour l'alternative bas-carbone, qui était de quatre heures et non de deux heures trente. Au collègue qui demandait humblement comment va survivre le secteur aérien, je réponds, tout aussi humblement : comment allons-nous vivre ? Comment les jeunes vont-ils pouvoir continuer à respirer ? Il faut privilégier les secteurs qui permettent de respirer correctement, c'est-à-dire, tout simplement, de vivre. On nous dit qu'il exister...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général :

...ngénieurs et de techniciens. Si un patron avait dit cela, on en aurait entendu des vertes et des pas mûres ! C'est d'une violence sociale, d'un cynisme qui me surprend. Il ne faudrait surtout pas minimiser la portée de la mesure incluse dans le projet de loi. Je crois que nous sommes le premier pays en Europe, voire dans le monde, à la prendre. Non seulement elle aura un réel impact sur le bilan carbone, mais elle envoie aussi un message extrêmement fort aux Français, et contribue à l'évolution des mentalités. Néanmoins, pour qu'elle s'applique, il faut qu'il existe une alternative crédible : un trajet de deux heures trente en train en est une ; un trajet de quatre heures, non. De plus, la loi donne une direction, mais les Français peuvent décider d'eux-mêmes d'aller plus loin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...serait considérablement réduit, puisque, sans exonération, la mesure toucherait 11,2 % des émissions des vols métropolitains contre 6,6 % avec exonération. Enfin, il importe de supprimer la dérogation fondée sur le mensonge selon lequel il y aurait des services aériens qui pourraient être considérés comme assurant un transport majoritairement décarboné : cela ouvre une brèche pour la compensation carbone des vols et la non-suppression des liaisons inutiles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...que c'est, comme le dit le rapporteur général, aux Français de faire le reste, ou si elle est significative – et, disant cela, je n'ai pas l'impression d'être cynique. Je ne pense pas qu'un trajet de trois ou quatre heures bouleversera la vie des gens. On ne va pas changer de civilisation, ni même porter atteinte aux libertés ; il s'agit simplement de partager l'effort de réduction de l'empreinte carbone. Par ailleurs, dès lors qu'il existe une liaison alternative par voie ferrée ou des transports en commun performants, il n'y a aucune raison que les correspondances fassent l'objet d'une dérogation. La décision que nous avons à prendre n'est pas anodine : souhaitons-nous remettre l'avion à sa juste place ou continuer comme avant, ou presque ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

On en vient à se demander à qui le Gouvernement compte appliquer la disposition… L'alinéa 5 ouvre tant de brèches, il y a tellement de possibilités de contournement qu'on se demande qui, en définitive, va être concerné ! « Décarboné », c'est quand il n'y a pas de carbone du tout, ce n'est pas quand il y a un peu moins d'émissions de CO2. Je souhaiterais donc connaître le nombre exact de vols concernés. Dans l'étude d'impact, on dit que la mesure pourrait concerner huit liaisons, mais, sur certaines d'entre elles, la part des vols en correspondance atteint 70 % : il est donc probable qu'elles ne seront pas supprimées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...que, notamment par comparaison avec les autres moyens de transport que vous avez mentionnés ? On a parlé de cynisme. Dans un autre domaine, cela fait plusieurs années qu'en cas de sécheresse, on interdit le remplissage des piscines et l'arrosage des gazons afin de réserver l'eau à l'agriculture. Eh bien, pour l'aviation, il s'agit de définir, dans une période de crise aiguë, la juste émission de carbone. Il n'y a aucun cynisme dans cette approche.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

C'est du greenwashing, ça ! Décarboné, cela veut dire neutre en carbone, aucune énergie fossile, et non 1 % d'agrocarburants ! Par ailleurs, je n'accepte pas que les décisions ayant trait à la transition écologique soient à chaque fois rapportées à la situation du secteur, de ses salariés, des collectivités territoriales, des personnels des aéroports etc. Cela n'a rien à voir ! Nous assumons les transformations à engager, mais il ne faut pas mettre les difficultés a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...ise sanitaire, et non la transition écologique, qui met la filière en difficulté. Toutefois, demander à celle-ci de s'adapter alors qu'elle est à terre lui fait courir un risque majeur. Pour situer les ordres de grandeur, en Occitanie, elle représente 300 000 employés et 40 % de l'emploi industriel. Nous avons intérêt à avoir une filière forte et qui fera réaliser des économies de consommation de carbone à la flotte mondiale, plutôt que de la remettre en difficulté en voulant régler un problème franco-français. Nous allons trop vite dans l'application de cette mesure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

... s'il n'y avait pas de pandémie, comme si les projections de multiplication par deux du trafic aérien d'ici à 2035 étaient maintenues. Ce n'est pas du tout réaliste. Il est donc proposé de supprimer différentes mentions qui organisent un contournement manifeste de la proposition de la Convention citoyenne et de faire référence, pour ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, au budget carbone et à la stratégie bas-carbone.