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...itaire – FSU – une observation selon laquelle tout cela consiste à valoriser tout ce qui est extérieur au métier. Elle est vraie pour les enseignants, elle l'est aussi pour les agents de la fonction publique territoriale dont il est question ici. Cet état de fait nous pose un véritable problème. Or vos propos n'offrent aucune garantie sur ce point, monsieur le ministre. S'agissant des prétendues carrières plates, votre démonstration, permettez-moi de vous le dire, est creuse.
Tous les agents de la fonction publique territoriale connaissent une progression au cours de leur carrière.
Les agents publics, compte tenu du mode de calcul de leur pension dans le futur système, sont fortement exposés à une diminution de leur pension. Le calcul actuel sur les six derniers mois, sans la prise en compte des primes et sans modification des grilles indiciaires, est plus favorable. La structure de la carrière des agents publics est fortement modifiée. Dans la fonction publique, le déroulement de carrière est progressif jusqu'à la retraite. Le début de carrière s'effectue au plus bas des grilles indiciaires, avec parfois de très bas niveaux de revenu, pour terminer sur les plus hauts niveaux de la grille. La garantie donnée aux agents publics de conserver un niveau de vie à la retraite comparable à cel...
Ces amendements avaient leur place à l'article 1er. Cela ne nous empêchera pas de les voter, car ils tendent à combattre un effet de dépréciation de la valeur d'une carrière. Un contrat de travail est un contrat global, fût-ce dans la fonction publique : si vous êtes moins payé à la fin, c'est la valeur du travail qui est dépréciée. Je réponds à mon collègue Petit, dont la construction de pensée mérite le respect, que nous ne nous appuyons pas sur les mêmes prémisses. Vos propos sur la raison pour laquelle les gens capitalisent constituent une nouveauté : dire que l...
Ce débat résulte d'une difficulté. Aujourd'hui, les fonctionnaires disposent d'une pension de retraite calculée en fonction de l'indice des six derniers mois de carrière. Vous avez décidé de substituer à ce système la prise en compte de l'intégralité de la carrière, puis vous avez pris conscience que ce changement serait très préjudiciable à certains corps de fonctionnaires, en particuliers les enseignants et enseignants-chercheurs, et vous avez tâché de trouver une formule pour y remédier. La difficulté est que les enseignants et enseignants-chercheurs ne sont ...
Leur évolution de carrière leur permet d'atteindre un indice qui n'est malgré tout pas si élevé ; de plus, leur niveau de primes est faible. Que prévoyez-vous pour ces catégories de personnels ? Vous avez intégré dans votre réflexion les enseignants et enseignants-chercheurs – c'est déjà ça – , mais pas ce type de corps de fonctionnaires.
Franchement, quelle esbroufe ! Les premiers actes de la majorité ont consisté à rétablir le jour de carence des agents publics ; à ne plus dégeler en deux fois le point d'indice ; et à suspendre en 2018 l'application du protocole PPCR – parcours professionnels, carrières et rémunérations – qui visait à revaloriser les grilles indiciaires, en particulier pour les enseignants en début de carrière. Vous dites qu'il n'était pas possible de le financer, mais vous avez quand même réussi à vous priver de 5 milliards d'euros de recettes fiscales au bénéfice des Français les plus riches !
...régime à bâtir sont illisibles et incompréhensibles. Le nouveau système doit avant tout garantir une pension minimum qui assure un niveau de vie décent à nos retraités. Si la mise en place d'un minimum de pension, revalorisé pour atteindre 85 % du SMIC en 2025, peut paraître positive, je m'interroge sur sa généralisation. En effet, comment garantir ce minimum de pension aux personnes ayant eu des carrières longues ou connu des périodes de chômage non indemnisées, ou encore aux femmes, dont les carrières sont souvent hachées et les salaires inférieurs ? L'étude d'impact, qualifiée de lacunaire…
...nnels navigants du secteur aérien, policiers, pompiers, gardiens de prison, douaniers, militaires et gendarmes. Cette liste démontre bien que votre système n'a rien d'enviable ! L'une de nos collègues a cité Jaurès pour nous dire qu'il fallait être dans le réel. Justement, dans le réel, celles et ceux qui vont le plus souffrir de la réforme que vous instaurez sont celles et ceux qui auront eu une carrière longue, qui auront connu des périodes de chômage – notamment ceux qui seront dans cette situation à 62 ans et qui, si l'âge d'équilibre est fixé à 64 ans, subiront une décote de 10 % . Ce seront aussi les femmes, grandes perdantes de la réforme, ainsi que celles et ceux qui subissent la pénibilité et à qui vous n'apportez pas de réponses – notamment les égoutiers, que nous avons souvent cités. F...
... de chacun d'entre eux – créés ou maintenus – , des règles dérogatoires à celles du système universel. Vous évoquez quarante-deux systèmes, mais vous en créez un quarante-troisième avec le système unique de retraite universel, et vous en avez même créé un quarante-quatrième avec la transition à l'italienne, qui consiste en réalité en la combinaison d'un calcul de la retraite sur l'ensemble de la carrière avec un calcul sur les meilleures années. Le seul principe universel qui s'appliquera dans sa dureté implacable, dans sa mécanique infernale, c'est le système de malus financier qui, pour la première fois depuis 1945, reposera sur l'âge réel de départ en retraite, le fameux âge d'équilibre, et non sur la durée de cotisation. C'est à la fois une injustice sociale majeure et un marché de dupes, ca...
L'article 2 prévoit une modification sans précédent de notre système de retraite, car c'est l'âge et non plus la durée de cotisation qui déterminera la possibilité de prendre sa retraite. Le calcul de la pension sera effectué sur les revenus perçus – ou non perçus, d'ailleurs – sur la totalité de la carrière, et non plus sur les meilleures années. Vous mettrez en place un système producteur d'inégalités, d'injustices entre les membres d'une même génération nés après 1975, en fonction de l'âge auquel ils auront commencé à travailler. Avec un âge pivot à 65 ans, celui qui aura commencé à travailler à 20 ans devra cotiser pendant quarante-cinq ans, contre quarante-trois ans aujourd'hui, pour toucher un...
...universelle. Les Françaises et les Français ne sont pas dupes de vos tentatives de cacher la réalité derrière des mots, ils ont bien compris que ce projet de réforme était truffé de mensonges. Vous mentez lorsque vous dites que tout le monde aura droit à un montant minimal de pension de 1 000 euros : ce ne sera pas le cas pour près de la moitié des agriculteurs, ni pour ceux qui n'auront pas une carrière complète. Vous mentez lorsque vous prétendez être attachés au système de répartition, alors que vous oeuvrez à favoriser la capitalisation. Cette réforme ne sera pas juste : elle ne le sera ni pour les femmes ni pour ceux qui ont des métiers pénibles. Et cette réforme ne sera pas universelle, puisque vous créez des régimes spéciaux à chaque génération. Bref, plutôt que d'harmoniser vers le haut...
...e à la solidarité, comme le prouve le schéma figurant à la page 178 de l'étude d'impact. La notion de système par points ne reflète pas seulement un mode de calcul. Vous pourriez par exemple accorder des points pour chaque trimestre travaillé, ce qui, à tout prendre, reviendrait probablement au même, mais ce n'est pas ce que vous faites : vous décidez de calculer la retraite sur l'ensemble de la carrière, y compris sur les mauvaises années.
Certes, mais elles sont largement partagées. Le fait que la répartition diminue mécaniquement n'implique pas nécessairement que les pensions diminuent aussi. Elles évoluent seulement moins vite que la création de richesses. Vous regrettez, dites-vous, le système à prestations définies, mais vous vous concentrez sur le seul cas de personnes qui feraient une carrière ascendante dans le régime général et qui feraient toute leur carrière dans la fonction publique. La réalité peut être différente. En 2018, nos concitoyens parvenus à la retraite ont liquidé en moyenne 3,1 régimes de retraite, parce qu'au cours de leur carrière, ils ont été polyactifs et que, de ce fait, ils ont effectué une carrière incomplète dans plusieurs régimes. Quand ceux-ci sont alignés, i...
Cet amendement vise à rédiger l'alinéa 7 de manière à ajouter, après le mot « retraite », la mention : « équivalente à 75 % des salaires perçus pendant la carrière ». Pourquoi ? Car comme François Fillon l'avait merveilleusement expliqué devant un parterre de financiers et de patrons, la retraite par points n'a qu'un seul mérite : réviser les pensions à la baisse sans recourir ni au débat parlementaire ni à la négociation avec les partenaires sociaux. À ce stade de la discussion, vous avez, en ce qui vous concerne, plus de mal à l'avouer. Nous n'avons pour...
Pour prolonger les propos de M. Carrez, je vous invite à consulter les pages 204 et 205 de l'étude d'impact. Toutes les réponses y figurent. Si on prend l'exemple d'un salarié non-cadre à carrière ascendante qui part à la retraite à 65 ans, sa pension s'élève, dans le système actuel, à 2 128 euros et, dans le futur système, à 2 094 euros – elle est donc en baisse. Pour un salarié sans enfants qui touche un revenu moyen durant toute sa carrière, on observe exactement la même chose, de même que pour un salarié sans enfants payé au SMIC à temps complet durant toute sa carrière. Si vous examin...
... « niveau de vie satisfaisant pour tous les retraités » ; je n'ai pas fait de recherches dans les textes antérieurs. Il faut interpréter cet objectif comme permettant à chacune des majorités successives de définir ce qu'est ce « niveau satisfaisant » ; celui-ci peut varier suivant les majorités. En tout cas, on comprend bien l'objectif. J'en viens au niveau de 75 % des salaires perçus pendant la carrière. En fin de soirée hier, afin de favoriser l'endormissement des uns et des autres,
Sauf, il faut être honnête, pour ceux dont la carrière aura été très ascendante et dont la retraite, avec le nouveau système, augmentera très substantiellement. Il suffit donc de lire l'étude d'impact pour savoir que l'âge pivot est au moins 65 ans.
Nous souhaitons instaurer un système de retraite plus distributif, c'est pourquoi nous proposons de prendre en considération la totalité de la carrière, donc les carrières hachées, les carrières plates, plutôt que les carrières longues et les carrières ascendantes. Ainsi, notre régime à points, beaucoup plus redistributif que le système en vigueur, je le répète, bénéficiera aux plus vulnérables qui sont principalement les femmes.
Nous sommes parfaitement clairs ! Le système universel de retraite offrira la possibilité aux Français de choisir le moment de leur départ à la retraite et comment ils veulent finir leur carrière. Je tiens à rappeler que nous maintenons, tout en les rendant plus lisibles, les cas de pénibilité, d'incapacité et les départs à la retraite de ceux qui auront mené une carrière longue. Avis défavorable.