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...ance, verte ou non, mais son ampleur : les chiffres présentés nous semblent inatteignables. Monsieur le rapporteur, je vous ai interrogé sur le seuil de 150 heures nécessaire pour valider un trimestre, mais votre réponse était absconse. Dans l'étude d'impact, aucun élément ne nous permet d'évaluer les conséquences, pour l'application de ce seuil, du calcul des droits à la retraite à partir de la carrière complète plutôt que des vingt-cinq meilleures années. S'agissant des hypothèses du COR, je rappelle qu'elles se fondent sur trois conventions comptables différentes et aboutissent à des résultats très variables – entre 8 et 17 milliards d'euros – s'agissant du déficit que pourrait éventuellement connaître le système de retraite à l'horizon 2030. Quand nous vous posons des questions précises, vo...
...o aux événements de la journée d'hier. Je suis sans doute idéaliste, mais je crois réellement que la majorité et les oppositions auraient pu tomber d'accord sur plusieurs aspects du projet de loi. Nous aurions pu mener un travail parlementaire de qualité afin d'améliorer le texte sur les questions relatives à la période de transition, à la solidarité, à la politique familiale ou à l'évolution des carrières. Nous devons nous efforcer collectivement de redonner toute sa place au Parlement. Nos concitoyens s'interrogent sur notre fonctionnement. J'ai tenté d'apporter des réponses à vos questions et je suis convaincu que nous pouvons tous améliorer le texte, la majorité comme l'opposition, chacun restant bien sûr dans son rôle.
...s, soit 46 % des étudiants, gagneront à la réforme, puisqu'ils acquerront des droits dès le premier euro cotisé, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Quelle duperie ! Dans le régime actuel, le calcul sur les vingt-cinq meilleures années neutralise les périodes de vaches maigres pendant lesquelles les jeunes font des petits boulots pour financer leurs études. Dès lors que l'on prendra en compte la carrière complète, les maigres points cumulés feront mathématiquement baisser le montant des pensions. Je ne doute pas que le rapporteur nous répondra sur ce point. Ensuite, vous faites valoir qu'il faut actuellement travailler au moins 150 heures sur une année afin de cotiser pour un trimestre de retraite, alors que dans le système à points, on cotisera dès la première heure travaillée. Mais, là encore,...
... pas cotisé en France pendant quatre ans, il ne bénéficie d'aucun trimestre sur cette période, et devra donc travailler jusqu'à soixante-sept ans, sa pension étant calculée à partir d'une proratisation de trente-neuf quarante-troisièmes. J'ai reçu des témoignages de jeunes gens qui ont commencé à l'étranger et hésitent à revenir en France, sachant que, dans le système actuel, ils n'auront pas de carrière complète. Dans le système à points, cet étudiant ne commencera évidemment à acquérir des points qu'à vingt-huit ans, mais, comme il percevra probablement un revenu supérieur, il obtiendra plus de points. Parvenu à l'âge d'équilibre – 64 ou 65 ans, selon son année de naissance – , il pourra, même s'il n'a pas cotisé quarante-trois ans, valoriser sa carrière complète de manière beaucoup plus intér...
...députés de notre groupe ne défendent pas le système actuel, et considèrent qu'un trimestre devrait pouvoir être validé à partir de 75 heures travaillées, plutôt que 150 – même si nous aurons du mal à faire valoir de telles propositions dans ce débat, à cause de son orientation et des contraintes liées aux dispositions de l'article 40 de la Constitution. Par ailleurs, il faut réviser la notion de carrière complète, pour y intégrer, outre les années travaillées, les années d'étude et d'inactivité subie. Il convient de repenser en parallèle la sécurisation de l'emploi et de la formation pendant la vie active. Comme vous le voyez, en la matière, d'autres perspectives que la vôtre sont possibles. Pour en revenir aux pseudo-démonstrations qui ont été faites, il est avéré qu'en prenant en compte les mo...
Il est évident que calculer les retraites à partir de la carrière complète plutôt qu'à partir des vingt-cinq meilleures années est moins favorable aux salariés. S'y ajouteront les effets de la réforme de l'assurance chômage, décidée contre l'avis des organisations syndicales, qui durcit les conditions d'attribution des droits. On constatera les effets catastrophiques de cette réforme dès le mois d'avril, notamment pour les travailleurs saisonniers. Les cas de s...
... ferez des pensions une variable d'ajustement dans l'équilibre financier du système. Je souhaite par ailleurs défendre un amendement malheureusement déclaré irrecevable au titre de l'article 40 de la Constitution. Il visait à modifier la prise en compte des périodes d'inactivité subie et de chômage. Le régime prétendument universel que vous proposez d'instaurer tiendra compte de l'ensemble de la carrière, si bien que l'effet négatif, pour le calcul des retraites, des années de chômage ne pourra plus être neutralisé. Cela s'ajoute aux effets négatifs…
...oi : « Les assurés bénéficient d'un traitement équitable au regard de la durée de la retraite comme du montant de leur pension, quels que soient leur sexe, leurs activités et parcours professionnels passés, leur espérance de vie en bonne santé, les régimes dont ils relèvent et la génération à laquelle ils appartiennent. » Dans votre texte, vous ne précisez pas que les personnes ayant effectué une carrière longue ont droit à partir plus tôt à la retraite. Enfin, vous supprimez du même article du code de la sécurité sociale la référence au plein emploi, sans qu'on en comprenne la raison. Puisque nous parlons de répartition et de capitalisation, j'observe que, si M. le rapporteur Jacques Maire nous a dit sa fierté d'avoir travaillé pour AXA, il n'a toujours pas répondu à une question essentielle : ...
...ontributif et l'autre de l'ASPA, allocation de solidarité aux personnes âgées, ancienne allocation supplémentaire du fonds national de solidarité – FNS. Le second dispositif n'est pas sans conséquences sur le patrimoine des personnes, puisqu'il est récupérable à la succession. L'ASPA sera-t-elle maintenue pour les personnes ayant un revenu inférieur à 1000 euros parce qu'elles n'auront pas eu de carrière complète ? Cette allocation deviendra-t-elle une prestation de retraite ?
...à se manifester, le Gouvernement répliquera par l'article 49, alinéa 3. Or nous examinons actuellement environ cinquante amendements à l'heure, ce qui ne justifie pas que l'on parle d'obstruction. M. Blanquer a par ailleurs traité les groupes FI et GDR d'ennemis de la démocratie parlementaire. Ses annonces – concernant par exemple l'augmentation de 100 euros nets pour les enseignants en début de carrière – ne sont pas confirmées par les syndicats. Reconnaissant qu'enseignants et chercheurs seront les grands perdants de la réforme, vous prévoyez, pour compenser la diminution de leur pension, qu'une loi de programmation revalorisera leur traitement. Selon le Conseil d'État, ces dispositions étant dépourvues de toute valeur normative, la mesure, qui vaut injonction au Gouvernement de déposer un pro...
Durant le précédent quinquennat, le régime de prime des enseignants du premier degré a été aligné sur celui des enseignants du second degré ; en outre, le protocole PPCR – parcours professionnels, carrières et rémunérations – a été adopté, après deux ans de négociation avec les partenaires sociaux. Or vous n'avez eu de cesse de repousser son application, en 2018. Ainsi, avec ces projets de lois de programmation, vous rendrez aux enseignants en 2021 ce que vous leur devez depuis cette date.
... Certains ont mentionné des primes de 50 ou 100 euros. Sachez que quatre propositions ont été faites aux syndicats ; l'une d'elle, la première, est d'instaurer une prime de 157 euros nets par mois. Personne n'en parle, alors qu'elle est sur la table des négociations. Monsieur Vallaud, dans le système actuel, les salaires d'entrée dans la profession sont très bas, et il faut attendre vingt ans de carrière pour toucher 2 100 euros par mois – mon salaire quand j'ai quitté l'enseignement.
Nous voulons que, demain, les enseignants bénéficient de 2 000 euros de salaire dès les cinq premières années de carrière. C'est tout l'objet du projet de loi de programmation qui nous sera bientôt soumis. Aucune loi de ce type n'a été votée pour l'éducation nationale depuis celle de 1989, présentée par M. Bayrou. Et même celle-là ne portait pas sur les rémunérations !
...té associée à la conférence de financement. Ce « petit » syndicat, qui rassemble notamment le SNES, le SNUIPP et le SNEP, est pourtant assez représentatif. Contrairement à ce que vous avez dit, chère madame Rilhac, ses représentants attendent toujours d'être reçus par le groupe de la majorité. Troisièmement, comment expliquez-vous que la suppression de la prise en compte des six derniers mois de carrière puisse avoir un impact positif sur la retraite des fonctionnaires de l'éducation nationale ? Quatrièmement, de nombreux députés d'outre-mer appartiennent au groupe GDR. Ils s'interrogent : que devient la bonification pour dépaysement, dite « prime tiers DOM » ? Que devient la prime de vie chère ? Les Domiens sont les grands oubliés, voire les grands abandonnés, pour ne pas dire les grands humili...
...est pas de nature à nous rassurer. L'amendement que je proposais demandait la publication d'un rapport du Gouvernement avant le 30 septembre 2020, c'est-à-dire avant la loi de finances. Les crédits budgétaires que notre assemblée sera amenée à voter doivent être connus, notamment les mécanismes de compensation et les garanties financières pour les enseignants, compte tenu de leur construction de carrière. Une fois de plus, on renvoie à plus tard des questions concrètes et précises, qui intéressent les enseignants et d'autres fonctionnaires. Je regrette de ne pas avoir de réponse très précise en matière budgétaire et calendaire.
...ment ? L'attention que vous portez au personnel enseignant est louable mais n'oubliez pas tous les autres, qui se comptent en millions ! Du reste, les associations d'élus locaux ont exprimé leur souhait d'être associés à cette réflexion, ce qui en dit long sur l'échec des concertations menées depuis deux ans. Tant de fonctionnaires risquent de se retrouver perdants, notamment ceux qui ont eu une carrière plate. Troisième question : où en est la conférence de financement ? Pourquoi se poursuit-elle sans les employeurs territoriaux ?
Il vise à garantir la pension des agents de la fonction publique territoriale. Nous savons tous que, en raison de la suppression de la règle prenant en compte les six derniers mois de la carrière pour calculer la pension de retraite, le risque que celle-ci baisse de manière significative est élevé. Nous souhaitons donc inscrire dans les principes fondamentaux de la loi que leur pension ne peut pas baisser. À notre connaissance, vous n'avez ni engagé de discussion sérieuse avec leurs représentants ni produit les études que nous ne cessons de vous demander sur les effets qu'aura votre réfo...
...il faut revaloriser les salaires des enseignants, qui sont très faibles. Cette décision doit faire jurisprudence pour les infirmières et les agents territoriaux, qui, eux aussi, perçoivent des salaires très modestes, qu'il est nécessaire de revaloriser. La question concerne toute la fonction publique. Tant mieux pour les enseignants, mais les salaires des infirmières sont très bas, même en fin de carrière. Il faut revaloriser les salaires de tous les agents de la fonction publique !
J'entends vociférer des marcheurs : ils prendront la parole s'ils le souhaitent ! La même mesure était prise dans les services départementaux d'incendie et de secours – SDIS. Les soldats du feu donnent leur vie pour en sauver d'autres ou l'exposent, comme récemment à l'usine Lubrizol en Seine-Maritime : comme les déroulements de carrière sont longs et que l'on ne peut pas multiplier le nombre de capitaines et de lieutenants-colonels, on nommait les sapeurs-pompiers, avant leur retraite, au grade supérieur pour leurs années de bons et loyaux services. Cette nomination, qui représentait la reconnaissance de la collectivité et de la nation, leur bénéficiait tout au long de leur retraite. La remise en cause de la règle des six mois ...
Remarquable, il avait le mérite d'apporter toutes les réponses aux questions que l'on pouvait se poser. Aujourd'hui, vous ne nous apportez aucune réponse sur la fonction publique territoriale. Vous n'en avez pas plus pour la fonction publique hospitalière, qui subira les mêmes mesures de suppression de la référence aux six derniers mois de carrière et d'évolution de la base du salaire sur laquelle seront assises les cotisations. Nous n'avons également aucune réponse sur l'avenir des catégories actives, notamment les aides-soignants. Ce ne sont évidemment pas les contraintes budgétaires pesant sur l'hôpital qui sont de nature à nous rassurer sur les réponses qui seront apportées aux agents de la fonction publique hospitalière. Monsieur le s...