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En ce qui concerne ensuite le PPCR – parcours professionnels, carrières et rémunérations – , vous respectez tellement le dialogue social que la première chose que vous avez faite a été de ne pas respecter les conclusions de la négociation avec les partenaires. Vous n'avez en effet pas dégelé le point d'indice, comme cela était prévu par la négociation, et vous n'avez pas appliqué le PPCR en 2018. Vous l'avez reporté et vous paierez, en 2021, ce que vous n'avez pas v...
On peut douter et mettre en cause les annonces du ministre Blanquer, mais je puis vous dire que 100 euros par mois et 1 200 euros par an, ce sont des sommes qui parlent aux jeunes enseignants qui viennent d'embrasser la carrière : il y a, dans les classes, une écoute et une attente très forte vis-à-vis de cette mesure. J'ai enseigné pendant trente ans ; je connais le métier par coeur. L'universalité du régime de retraite, la possibilité d'avoir une retraite calculée de la même manière, que l'on travaille dans le public ou le privé, je puis vous affirmer que ces mesures sont attendues. En fin de carrière, après trente an...
...veur d'une augmentation de salaire. En tout cas, celle-ci est attendue depuis trois ans dans la fonction publique hospitalière. Par ailleurs, monsieur le secrétaire d'État, je me suis trompée en présentant mon exemple sur l'aide-soignante ; c'est pourquoi, sans doute, vous ne m'avez pas répondu et que je n'ai pu vous convaincre. Je vous ai dit qu'une aide-soignante touchait 1 575 euros en fin de carrière, or c'était sans compter les primes. En les comptabilisant, sa rémunération s'élève bien à 1 357 euros sur l'ensemble de la carrière, ce qui représente tout de même une baisse 218 euros pour le calcul de ses droits à la retraite, et ce alors qu'elle aura à travailler sept années de plus. À quel moment une aide-soignante est-elle dont gagnante ? Depuis tout à l'heure, j'entends dans l'hémicycle u...
Je reviens sur la question de l'attractivité du métier et de la carrière d'enseignant. Bien évidemment, la rémunération est importante, mais il ne faut pas oublier les conditions de travail. Or, à bien y regarder, il n'y a jamais eu aussi peu de candidats aux concours de l'enseignement ;
M. Coquerel nous a expliqué tout à l'heure qu'il fallait accomplir toute sa carrière soit dans le privé, soit dans le public. Or je ne pense pas qu'il nous revienne de décider de la carrière des Français. Nous constatons tous que le monde évolue et évoluera de plus en plus vite. La technologie, les moyens de communication, notre façon de produire et nos conceptions du travail évoluent. Il faut continuellement apprendre et nous adapter. Nos envies et nos ambitions évoluent elles ...
...me et qu'elle ne se retrouve pas partout. Cette dureté existe aussi dans le secteur public, sous des formes différentes, et elle s'est même aggravée au cours des dernières années. La quête de compétitivité pèse sur les corps et les esprits, sur les femmes et les hommes qui travaillent. Tout cela, nous le savons. Les statuts et les parcours ont connu des évolutions. Il y a des passerelles, et les carrières hybrides existent déjà. Vous avez encouragé ce mouvement par des réformes dont il nous a paru nécessaire de questionner le sens. En somme, nous assistons à une dégradation du travail dans la société, à laquelle vous voulez faire correspondre une dégradation de la retraite. Telle est, de mon point de vue, la vérité sur votre projet. Je tiens à vous rappeler une phrase qui figure à la page 149 d...
...t pas à la hauteur, compte tenu notamment de l'inflation – nous avons déjà eu l'occasion de vous le dire. De plus, comme l'indique l'étude d'impact, pour bénéficier d'une hausse de leur niveau de pension, les fonctionnaires de l'éducation nationale devront partir en retraite à 67 ans. Nous le répétons, il faut renoncer à la règle qui consiste à calculer la pension sur la base de l'ensemble de la carrière. Compte tenu de ce que sont les carrières dans la fonction publique, cela a du sens d'en rester à la règle des six derniers mois pour tous les fonctionnaires, y compris les enseignants. De même, il est censé de retenir les vingt-cinq meilleures années pour les salariés du privé, car leurs carrières ne sont pas linéaires, à l'inverse de celles des fonctionnaires.
Mais non ! Et le protocole PPCR, parcours professionnels, carrières et rémunérations ?
Mais ce n'est pas le sujet principal de mon intervention. Selon une analyse de Thomas Amossé et Joanie Cayouette-Remblière, publiée dans Libération il y a quelques semaines, le projet de réforme « ne ferait que prolonger les inégalités de carrière entre fonctionnaires et salariés du privé, qui se sont fortement accentuées avec les politiques conduites depuis quinze ans. [… ] Entre 2014 et 2017, les fonctionnaires exerçant un emploi de niveau supérieur – dont font notamment partie les plus de 900 000 enseignants, mais aussi les médecins hospitaliers ou encore les hauts fonctionnaires – ont perçu en moyenne 2 668 euros net mensuels, primes c...
J'entendais notre collègue du groupe MODEM, et d'autres sûrement, qui se fâchait presque que les enseignants du premier degré n'approuvent pas la réforme. Primo, on a le droit de ne pas être d'accord. Deuzio, je voudrais savoir qui ici a vécu toute une vie avec un salaire d'instit. On dit qu'un instituteur gagne 1 600 euros au début de la carrière, mais il faut savoir que cela dure quinze ans ! Au bout de quinze ans – c'est extraordinaire – , on touche 1 700 euros, et ce pendant dix ans. Savez-vous combien d'années il faut pour atteindre 2 000 euros ? Vingt-cinq ans !
En fin de carrière, juste avant d'être élue, après trente-cinq ans d'exercice, je gagnais 2 500 euros, miracle !
C'est la preuve que votre réforme est très défavorable à ceux qui commencent leur carrière le plus tôt.
Enfin, quand on est né en 1975 et qu'on a eu, comme moi, son concours aux alentours de 1997, on ne part pas en retraite demain ! J'ai encore vingt ans de carrière devant moi – avec une parenthèse de cinq ans, voire dix…
Les agents de catégorie C de la fonction publique territoriale, dont les primes sont faibles, verront leur pension diminuer, à cause de la prise en compte, pour le calcul de leur pension, de l'ensemble de la carrière, au lieu des six derniers mois. Avec vous, tout le monde sera content – nous ne devons pas rencontrer les mêmes gens. M. Lescure évoquait des fonctionnaires bien payés. Qu'est-ce qu'une bonne paye ? Quant aux enseignants, il ne s'agit pas d'une revalorisation, vous l'avez reconnu, mais plutôt d'une avance sur leur future pension. Alors, un peu de modestie !
...coup d'allers-retours entre le secteur public et le secteur privé : l'important est d'être utile. J'ai écouté avec intérêt les propos de M. Dharréville sur la dégradation du travail. Selon moi, le travail ne se dégrade pas : il change. La relation n'est pas à faire entre le travail qui se dégraderait et la retraite qui ferait de même ; il faut faire la relation entre le travail qui change et les carrières, les rémunérations, les retraites qui changent.
Il ne peut en être autrement, dans la mesure où le calcul des points interviendra dès le début de la carrière, alors que le salaire du fonctionnaire est encore bas, et la prise en compte des échelons qu'il gravira ensuite ne permettra pas de maintenir le niveau de retraite actuel. L'an dernier, le chef de l'État a déclaré qu'il n'y aura pas de réforme de retraite tant qu'on n'aura pas bâti une vraie transformation du système de rémunération de certaines professions, et il citait les infirmières, les aid...
...mécanique du niveau de pension, du fait de la prise en compte des primes et de l'indexation des points sur les revenus d'activité. Par ailleurs, comme les salariés, à terme, partiront à la retraite après 57 ans, cela nous impose d'entreprendre une concertation en vue d'une réelle prise en compte de la pénibilité, au sens le plus large possible, et de prévoir un meilleur accompagnement des fins de carrière. Il faut en effet ouvrir aux professions concernées la possibilité de départs en retraite progressifs ou de congés pour reconversion.
... les agriculteurs ne sauraient être exclus du système universel de retraite. En outre, le groupe UDI, Agir et indépendants considère qu'il est indissociable d'autres mesures qui seront discutées ultérieurement, notamment des dispositions relatives à la pénibilité, à laquelle les agriculteurs sont particulièrement exposés, mais aussi, bien sûr, de la revalorisation des pensions agricoles. Pour une carrière complète, la pension agricole minimale sera portée à 1 000 euros à compter de 2022, puis à 85 % du SMIC dès 2025. Il s'agit d'une mesure de justice pour nos agriculteurs, qui sont les meilleurs du monde et nous nourrissent. Nous regrettons néanmoins que les retraités agricoles actuels ne soient pas concernés par la revalorisation. La pension moyenne d'un chef d'exploitation s'établit aujourd'hui...
...l de pauvreté. La retraite moyenne d'un chef d'exploitation ne dépasse pas 750 euros. Dès lors, il est difficile de justifier le choix de 2025 pour porter de 75 % à 85 % du SMIC la pension minimale des non-salariés agricoles. La réponse au problème de précarité des agriculteurs est repoussée loin dans le temps. Le projet de loi prévoit une revalorisation de la pension agricole minimale, pour une carrière complète, à 1 000 euros à compter de 2022, puis à 85 % du SMIC dès 2025. Mais force est de constater que cette mesure ne concernera que les futurs retraités. Pourtant, la demande de revalorisation est ancienne, et il est absolument indispensable de la satisfaire. Il faut donc étendre le champ d'application de la mesure aux agriculteurs déjà retraités. Il convient également d'améliorer la situati...
...s une promesse essentielle, à laquelle ils croyaient pouvoir s'accrocher : vous leur avez assuré qu'ils pourraient bénéficier d'une pension minimale de 1 000 euros. Or ce n'est pas vrai – problème d'ailleurs récurrent dans ce projet de loi. En effet, près de 40 % des agriculteurs seront exclus du dispositif : pour obtenir cette retraite minimale de 1 000 euros, ils devront avoir cotisé toute leur carrière au niveau du SMIC au minimum.