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Quand j'entends Mme Panot, j'ai envie de pleurer. Je suis député de la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône – certainement la plus belle de France – , qui accueille la centrale thermique au charbon de Provence, où 300 à 1 000 personnes sont directement concernées par la fermeture, auxquelles on dit qu'après le 1er janvier 2022, il n'y a pas d'avenir. Comme l'a déjà dit M. le ministre d'État, et je l'en remercie, il y a en France trois autres centrales dans cette situation, ce qui représente des centaines de personnes. Ne nous mentons pas, nous savons pertinemment, dans...
...ous aurions pu constater que notre système de production électrique est particulièrement performant à l'échelle mondiale, ce qui nous aurait permis de concentrer nos efforts sur les autres filières consommatrices d'énergie. Hélas, le Gouvernement fait de l'écologie, non une vraie stratégie, mais un outil d'affichage et de communication. L'exemple de Fessenheim est révélateur : depuis dix ans, la centrale nucléaire fait l'objet de transactions entre les écologistes politiques français et les écologistes politiques allemands…
Cet amendement vise à éviter la reconversion des centrales à charbon en centrales biomasse destinées à la production d'électricité, qui est une hérésie sur le plan énergétique, car le rendement énergétique de ce type de centrales biomasse est désastreux et a des impacts lourds sur les ressources. Ce serait une véritable aberration écologique. Compte tenu des enjeux sociaux et des réalités sociales liés aux fermetures de sites, il ne faut pas entretenir...
Le présent amendement vise, lui aussi, à éviter que la biomasse ne succède au charbon. Comme Delphine Batho l'a indiqué, les centrales biomasse qui produisent de l'électricité sont peu efficaces et gaspillent beaucoup d'énergie. Nous connaissons l'exemple, dans le sud de l'Angleterre, de la conversion de centrales à charbon en centrales biomasse : celles-ci nécessitent 120 % de la production totale du bois du Royaume-Uni. Ce serait une erreur extrêmement grave de passer du charbon à la biomasse, car nous avons plus que jamais b...
Je souhaite apporter quelques précisions en tant que députée de la troisième circonscription de Loire-Atlantique, où se trouve la centrale thermique de Cordemais. Un projet existe, dont M. le ministre a parlé : le projet Ecocombust. Nous attendons le retour d'expérience et les analyses pour le mois d'octobre, d'après ce que j'ai entendu lors de nos entretiens. Le rendement de ce projet serait à peu près identique à celui du nucléaire, à hauteur de 30 %. Par ailleurs, cette centrale a une spécificité que n'a pas celle de Gardanne : ...
J'ai laissé la majorité dialoguer avec l'autre partie de l'hémicycle puisque nous étions déjà pour la fermeture des centrales à charbon en 2014. Nous étions alors les seuls à défendre cette position.
... j'entends les arguments en faveur d'une interdiction de la reconversion, la seule question que je souhaite poser est la suivante : que proposez-vous aux gens qui se retrouvent au chômage si aucune reconversion n'est possible ? M. le ministre d'État nous a dit qu'il était attaqué des deux côtés, évoquant le risque de blackout et mettant sur le même plan les gens qui s'opposent à la fermeture des centrales nucléaires et ceux qui s'opposent à la reconversion des centrales à charbon. Pour moi, ce ne sont pas les mêmes sujets.
...à une critique en creux de votre politique, puisque vous donnez la priorité à la dénucléarisation ; or la dénucléarisation n'a aucun impact – et a même, selon nous, un impact négatif – sur le réchauffement climatique. Nous souhaitons donc vous éviter de commettre une erreur. Le ministre, que j'avais interpellé dans ma motion de rejet préalable, a précisé avoir clairement délié la fermeture de la centrale de Fessenheim et l'ouverture de celle de Flamanville. À l'origine, afin de conserver la capacité installée, le principe consistait à ouvrir une nouvelle centrale quand on en fermait une – j'avais brocardé à l'époque l'amendement Volvic : une centrale s'éteint, une autre s'éveille !
D'ailleurs, sur les centrales nucléaires, nous soulevons exactement le même problème, à savoir celui de la reconversion, sauf que les volumes sont plus importants. Le 10 janvier 2019, la France, et avec elle tout le réseau européen, est passée à deux doigts d'un grand blackout électrique. Il a fallu débrancher six clients parmi les plus grandes industries consommatrices d'électricité à hauteur de 1 500 mégawatts, soit l'équ...
...re parler de cohérence alors qu'il y a trois ans, vous défendiez les 100 % d'énergies renouvelables en 2050 et que vous faites tout le contraire aujourd'hui. Nous sommes donc beaucoup plus en accord avec ce que vous disiez il y a trois ans qu'avec ce que vous dites aujourd'hui. Oui, nous assumons d'avoir présenté des amendements, tout au long de l'examen de ce projet de loi, sur la fermeture des centrales nucléaires et sur l'abandon du projet de Flamanville.
C'est un amendement important, qui vise à interdire la prolongation de la durée de vie d'un réacteur nucléaire au-delà de quarante ans. Quand nos techniciens ont construit les réacteurs des centrales nucléaires, ils ont prévu une durée de vie de quarante ans, la sécurité étant garantie autant que possible pendant cette période. Or décider de prolonger de dix voire quinze ans, comme vous le faites, la durée de vie de ces réacteurs représente non seulement un danger pour nos concitoyens mais aussi un coût énorme. La Cour des comptes a estimé le coût du grand carénage à 100 milliards d'euros. ...
...equel notre politique énergétique doit reposer, les énergies renouvelables étant appelées à consolider cette stratégie. Je pense que vous serez d'accord avec moi pour considérer que nous devons avoir pour objectif de diminuer la part du carbone dans notre politique énergétique – car il s'agit bien d'en finir avec l'énergie fossile. C'est d'ailleurs pourquoi nous allons fermer les quatre dernières centrales à charbon en métropole. Nous allons donc transformer notre politique du socle nucléaire en politique de piliers, avec un pilier solide constitué par l'énergie nucléaire et un autre par les énergies renouvelables, qui vont monter en puissance, parallèlement à la disparition progressive des énergies fossiles. Le nucléaire est aussi une question générationnelle – je vois dans les tribunes du publ...
M. Lachaud considère qu'il serait irresponsable de prolonger la vie des centrales nucléaires. Mais l'irresponsabilité, ce serait plutôt de ne pas assurer l'approvisionnement des Français, et de tenir un discours dogmatique qui se traduirait par un risque de black-out !
L'irresponsabilité, ce serait de ne pas assurer l'indépendance énergétique de la France et de dépendre d'autres pays en la matière. L'irresponsabilité principale, elle est donc là, dans le discours ! Il y aurait aussi une approche très cynique, consistant à fermer de façon dogmatique des centrales nucléaires que l'on pourrait peut-être prolonger, dans des conditions de sécurité à vérifier, en compensant avec le redémarrage de centrales thermiques en appoint. Regardez ce qui se passe aujourd'hui en Allemagne, et les débats qui s'y déroulent ! Nous, nous sommes cohérents. Nous avons été élus sur un programme présidentiel de rééquilibrage du mix énergétique. Les Français ont tranché en 2012...
Le Parlement ne sera pas évincé. Au contraire, il a été consulté sur ces ordonnances pas plus tard que la semaine dernière. Voici ce qu'il en découle : extension du champ d'accompagnement des salariés directement affectés, plus toute la chaîne de sous-traitance ainsi que les salariés du siège des centrales concernées ; reclassement en priorité dans le même bassin d'emplois ; mise en place de dispositifs de formation. En outre, un an après la publication de l'ordonnance, le Gouvernement viendra devant les parlementaires expliquer la mise en oeuvre de ladite ordonnance. Telles sont les avancées que nous avons obtenues en discutant la semaine dernière en commission. De mémoire, vous n'étiez pas prés...
..., non pas dans cinq ans, mais maintenant. Je pense notamment au « nouveau nucléaire ». Vous le savez très bien, si nous ne prenons pas une décision, dans les trois ans qui viennent, sur un éventuel nouveau programme nucléaire, nous ne serons pas capables de maintenir notre système de production énergétique à une échéance de vingt ans. Supposons que l'on veuille adapter le rythme de fermeture des centrales nucléaires à leur durée d'exploitation initialement programmée et réduire ainsi la part du nucléaire dans le mix électrique français – objectif que nous contestons. Si l'on veut que cette décroissance soit progressive et raisonnable, il faudra tout de même prendre, dans les trois prochaines années, la décision de lancer un nouveau programme nucléaire. Votre amendement ne permet pas de le faire.
C'est aujourd'hui l'une des zones les plus instables de la planète, et donc nous ne bénéficions d'aucune sécurité d'approvisionnement. De ce point de vue, il n'est pas du tout réaliste de continuer à dépendre d'une telle source. Du point de vue de la sécurité tout court, y compris pour les centrales qui se trouvent sur notre territoire, il y a aussi un problème, comme l'ont montré de nombreuses actions des associations écologistes. Aujourd'hui, les centrales ne sont pas sécurisées comme elles devraient l'être. En particulier, les procédures et les processus de sous-traitance, entamés depuis de nombreuses années, fragilisent la sécurité des installations – je vous renvoie notamment aux actio...
L'article 3 introduit un plafonnement des émissions de gaz à effet de serre pour les installations de production électrique à partir de combustibles fossiles situées en France métropolitaine. Son adoption devrait conduire à la fermeture des centrales thermiques fonctionnant au charbon, comme celles de Gardanne ou de Saint-Avold, chez ma collègue. Il s'agit vraiment de sujets de territoire. Parfois, la transition écologique porte préjudice au maintien de l'activité économique. C'est tout à fait le cas en la matière ; nous le vivons concrètement au quotidien et cela touche des personnes que nous connaissons depuis des années. Il nous faut don...
...transition écologique. Nous avons mis en place la fameuse « CleanTech Vallée ». Nous réinventons l'avenir d'un territoire pour les trente prochaines années. Cela n'a pas été facile mais, aujourd'hui, nous mettons en place des dispositifs intéressants et écologiques. M. Wulfranc parlait d'intermodalité ; elle fait partie des potentiels de développement économique. À la suite de la fermeture d'une centrale carbonée au fioul, nous avons décidé de faire du report multimodal, de mettre des camions sur des rails ! Tout est possible dès lors que tout le monde s'entend et rame à la même cadence, parce qu'au fond, confrontés à de telles situations, nous sommes tous dans le même bateau.
Notre objectif est de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité à 30 % à l'horizon 2035. À cette date, où en sera l'Allemagne ? À 0 % de nucléaire, et elle sera quasiment en train de fermer ses dernières centrales à charbon. Demain, le mix énergétique de la France restera donc unique, nous resterons isolés. Je l'assume puisque c'est le sens de mon amendement, mais je constate qu'en 2035 nous serons encore le pays européen pour lequel la part du nucléaire dans la production électrique sera la plus élevée. La trajectoire que nous proposons n'est donc pas utopique. Nos voisins, les Suisses, les Allemands, pe...