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Je l'ai fait et, durant tout le week-end, j'ai entendu les critiques, les incompréhensions et une forme de colère exprimée par les commerçants. Fortement touchés par la première vague, ils ont fait des efforts considérables pour se conformer aux prescriptions sanitaires.
Je sais que la situation est moralement et financièrement difficile pour de nombreux commerçants. Je sais aussi que nombre d'entre eux se battent avec une énergie impressionnante, …
Je peux vous montrer la photo, prise aujourd'hui même, d'une cantine bondée où tous les jeunes déjeunent côte à côte, sans distanciation sociale. Dans ce reconfinement, vous faites deux poids, deux mesures. Vous demandez à douze millions de jeunes de se rendre dans leur école, leur collège ou leur lycée, alors que vous empêchez les petits commerçants de poursuivre leur activité. Comment expliquez-vous des décisions aussi divergentes ? Voilà ce qui ne fonctionne pas dans votre système : vos décisions sont anxiogènes parce qu'elles sont à géométrie variable, et que personne n'y comprend plus rien.
...mis une faute. Vous êtes tombé dans le travers qu'il faut absolument éviter aujourd'hui, dans cette crise : celui de la facilité, de l'accusation permanente et de l'irresponsabilité. Monsieur le ministre, je vous le dis très clairement et avec le plus grand calme : vous avez fait le choix ce soir d'opposer le sanitaire à l'économique. C'est une grave erreur. Vous avez fait le choix d'opposer les commerçants aux médecins et aux personnels hospitaliers. C'est encore une grave erreur. Vous avez raison, monsieur le ministre, nous n'allons pas nous lever pour applaudir votre discours ce soir, mais je propose que nous nous levions pour saluer nos personnels soignants, qui méritent autre chose qu'une instrumentalisation de la crise sanitaire à des fins politiques.
...nvitez à laisser l'échelon local – le préfet ou le maire – décider, mais vous ignorez qu'il y a une différence fondamentale avec la première vague. Alors que celle-ci avait épargné un certain nombre de régions, la deuxième vague n'en épargne aucune : elle est nationale. Les décisions que nous prenons doivent donc être nationales. Vous vous drapez ce soir dans les habits des défenseurs des petits commerçants, et vous voudriez nous faire croire que la majorité ne les défend pas. Mais qui peut croire que nous ne défendons pas les petits commerçants quand nous leur ouvrons massivement le Fonds de solidarité – 10 000 euros pour chaque commerçant – , quand nous leur faisons bénéficier d'une exonération de 100 % des charges, …
… quand nous remboursons le chômage partiel ? Nous prenons nos responsabilités et nous défendons les petits commerçants.
Dans le monde réel, chacun, sauf le ministre Véran, comprend bien que ces mesures sanitaires sont incohérentes – cela a été démontré ici très clairement et à de multiples reprises. Votre emportement, monsieur le ministre, tend à prouver que vous ne savez pas comment réagir face à ces incohérences ; en tout cas, vous ne les assumez pas. Ce qui choque aussi les petits commerçants et le tissu économique local, c'est votre inaction face aux plateformes des géants du e-commerce,
Dieu sait que j'aime mon coiffeur, et Dieu sait que j'aime les commerçants – je suis moi-même petit-fils de commerçants. Alors, je vous en supplie, essayons de faire en sorte que ce confinement soit le dernier. Respectons-le strictement et faisons en sorte que toutes nos énergies réunies nous permettent, demain, d'adapter notre société pour vivre avec le covid-19.
J'ai l'impression, ce soir, de me trouver sur une autre planète. Je ne comprends pas. J'entends dire qu'il faut sauver les petits commerçants – et Dieu sait que je le veux moi aussi – mais je pense au père de ma meilleure amie, qui est hospitalisé en réanimation : ses petits-enfants espèrent simplement pouvoir passer Noël avec lui. Je pense aussi à mes parents, que je n'ai pas pris dans mes bras ni embrassés depuis le mois de mars.
Permettez-moi de regretter le déroulement du débat : nos attentes étaient fortes quant à l'expression démocratique qui devait avoir lieu ici ce soir sur l'équité que méritent les petits commerçants. L'amendement n° 5 vise à autoriser tous les commerces qui respecteraient un strict protocole sanitaire à rouvrir. Il est douloureux pour ceux d'entre eux qui regardent nos débats – qui demandent l'équité, veulent travailler, ont réalisé des investissements, ont imposé des protocoles rigoureux – d'entendre dire que le nombre considérable de décès déjà survenus et qui surviendront dans les semai...
… et un troisième ministre qui perd son sang-froid alors qu'il est censé être la personne clé de la gestion de la crise en France ! C'est dramatique. Quant à l'amendement no 4 , qui est très juste pour les commerçants, il vise à autoriser la réouverture à tous les commerçants capables de limiter à un client pour six mètres carrés la présence dans leurs boutique.
Ce soir, ce sont bel et bien nos commerçants que vous avez stigmatisés, pour employer un mot que la majorité aime tant, et je ne crois pas qu'ils vous en seront reconnaissants. Je propose par cet amendement que cette fermeture provisoire ou cette restriction d'ouverture ne puissent en aucun cas placer les établissements visés en situation de concurrence déloyale face aux catégories de commerces autorisées à ouvrir. En effet les commerces ...
J'aurais aimé avoir de votre part, monsieur Griset, ne serait-ce qu'un seul petit argument de fond. Ça n'a pas été le cas : nos commerçants méritent mieux.
… et c'est ce qui explique l'incompréhension d'une grande partie de nos concitoyens, tout particulièrement des commerçants, qui ne cessent de nous interpeller sur ce sujet et nous pressent de relayer leurs demandes – c'est ce que nous sommes en train de faire.
Nous sommes très fiers de défendre l'article 4, car il prévoit que l'ensemble des professions indépendantes, des artisans, des commerçants et des professions libérales seront intégrés dans le système universel. L'objectif est de leur offrir une meilleure lisibilité de leur situation, mais surtout une protection largement accrue. De nombreux artisans et commerçants souhaitent intégrer ce régime, dans lequel ils seront gagnants ! Ce sera aussi le cas de la plupart des professions libérales. En effet, elles ne subiront pas de surcoût ...
Les cotisations supplémentaires sont en effet compensées par l'abaissement de l'assiette sociale. L'ensemble de ces professionnels seront donc gagnants, bénéficieront de nouveaux droits et seront mieux protégés au moment de leur retraite, grâce à cette réforme, qu'ils soient artisans, commerçants, professions indépendantes et libérales. Nous sommes donc fiers de l'article 4.
attendez, je n'ai pas fini ! – , cela ne concerne qu'une infime partie des professions libérales et indépendantes, notamment les artisans et les commerçants. En outre, n'oublions pas que la retraite ne sera pas offerte à ces professions : elles la payeront, avec des cotisations doublées. Je ne comprends donc pas où est l'intérêt pour elles.