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... caritatives, ni de l'opposition, ni du Parlement, ni des partenaires sociaux. Aux syndicats, qui craignaient des baisses drastiques pour les plus précaires, vous répondiez que la conjugaison des nouvelles règles et surtout un marché de l'emploi dynamique renforceraient la reprise d'un emploi. Un marché dynamique de l'emploi, disiez-vous : avec la crise du coronavirus et le ralentissement dû au confinement, le risque d'augmentation de la précarité et du chômage est majeur. Il ne faut pas qu'à la crise sanitaire s'ajoute une crise sociale. Au début de la crise sanitaire, vous avez certes suspendu jusqu'en septembre le second volet de la réforme, qui durcit le calcul de l'allocation pour les travailleurs précaires et qui devait entrer en vigueur le 1er avril. En revanche, la règle déjà entrée en vig...
Sans surprise, cette crise a provoqué une hausse historique et brutale du nombre de chômeurs, dont les conséquences économiques se feront sentir pendant plusieurs mois. Le déconfinement n'inversera hélas pas cette tendance. Oui, sans doute fallait-il une réforme de l'assurance chômage : nous devions modifier le système afin de réduire la dette du régime d'assurance chômage, revaloriser le travail pour qu'il rémunère davantage que l'inactivité, renforcer les mesures d'accompagnement des demandeurs d'emploi pour appliquer des solutions différenciées et adaptées aux bassins de vie...
...ploi mais les statistiques publiées jeudi dernier par l'INSEE indiquent que le nombre de chômeurs a poursuivi sa baisse pour atteindre un taux de 7,8 %, soit une baisse de 0,3 % par rapport au dernier trimestre de 2019. L'INSEE estime cependant que cette baisse en trompe-l'oeil révèle surtout l'indisponibilité des personnes à rechercher un emploi, beaucoup ayant cessé toute démarche en période de confinement. De surcroît, les chiffres de Pôle emploi pour le mois de mars concluaient déjà à une augmentation de 250 000 chômeurs. Le retour à l'équilibre de l'UNEDIC s'annonce compromis, le coût du dispositif de chômage partiel s'élevant déjà à 24 milliards d'euros. Ainsi, la crise économique ne fait que renforcer nos craintes quant aux conséquences de la réforme de l'assurance chômage. Vous avez pris, m...
...t décrivent des moments de violence de plus en plus difficiles à gérer : voilà l'alerte que nous adresse une psychologue, membre de l'association SOS Enfants placés. Cette promiscuité est difficilement compatible avec l'impératif de santé publique, notamment dans les sites qui ne disposent pas de jardins extérieurs, alors qu'un protocole sanitaire clairement établi faisait déjà défaut au début du confinement. Bien entendu, l'absence de masques et de produits d'hygiène a entravé le travail des éducateurs. Les ordonnances de mars ont eu pour effet d'assouplir considérablement les conditions d'accueil des enfants relevant de l'ASE, autorisant un taux d'occupation allant jusqu'à 120 % pour des publics fragiles nécessitant un fort accompagnement. L'insuffisance du nombre d'éducateurs et la nécessité d'al...
...! Il est plus facile de culpabiliser les chômeurs en les rendant responsables de leur situation que d'admettre l'échec de votre politique. Or la situation ira en s'aggravant. L'Observatoire français des conjonctures économiques – OFCE – prévoit que le chômage pourrait toucher 500 000 personnes supplémentaires. Les entrées au chômage pour fin de mission d'intérim ont augmenté de 151 % au début du confinement. Avec vous aux manettes, la crise économique provoquera sans aucune doute un défilement de faillites et de plans sociaux. Pourtant, vous vous obstinez. Vous préférez reporter votre réforme plutôt que de l'abandonner. Le carnage pourra reprendre en septembre. La crise n'est pour vous qu'une parenthèse. Vous maintenez donc votre taxe sur les chômeurs ! En effet, c'est bien de cela qu'il s'agit : vo...
...saison. Les mesures de chômage partiel que vous avez prises portent sur les contrats de la saison d'hiver, courant jusqu'au 15 avril. Qu'en sera-t-il pour la saison d'été ? Un employeur dont l'activité sera réduite pourra-t-il en bénéficier, donc embaucher sereinement en début de saison ? Par ailleurs, la période de référence pour l'ouverture des droits a été prolongée de trois mois en raison du confinement. Il faudra donc avoir travaillé six mois au cours des vingt-sept derniers mois, au lieu de vingt-quatre auparavant. Cette mesure mérite d'être saluée. Toutefois, elle ne sera peut-être pas suffisante pour les saisonniers qui ne pourront trouver de contrat cet été, et devront attendre la saison prochaine pour travailler à nouveau. En somme, leur situation est comparable à celle des intermittents d...
Notre pays vit une crise sans précédent, comme nos générations n'en avaient jamais connu. Le confinement a ralenti l'épidémie et évité aux hôpitaux d'être débordés par un seuil d'activité insoutenable ; quant au chômage partiel, couvrant – sans exception – 84 % du salaire net, il a permis le maintien de nombreux emplois, à la différence des autres pays européens, et a protégé la santé des travailleurs. Nous sommes désormais dans une nouvelle phase : s'il faut continuer de favoriser le télétravail l...
Voici plusieurs jours que le déconfinement a débuté et avec lui ont repris les activités de la vie réelle. Nous avons retrouvé le chemin du travail, comme certains enfants celui de l'école. Les commerces ont également rouvert. C'est bien la vie qui reprend. Le Gouvernement a choisi de faire confiance aux Français et aux Françaises pour appliquer les précautions sanitaires et se protéger, eux et les autres, de la menace qui plane toujours...
... à 150 %. Or, certains de ces secteurs ont été durement touchés par la pandémie du covid-19, notamment l'hébergement, la restauration et le tourisme en général, ainsi que le transport et l'entreposage. En dépit des plans d'aide massifs du Gouvernement, que je tiens à saluer ici, il faudra sans doute beaucoup de temps à ces entreprises pour retrouver le niveau d'activité qu'elles avaient avant le confinement. Dès lors, un recours plus important aux contrats courts semble inéluctable. Tel est le sens de l'une des dispositions urgentes adoptées par l'Assemblée nationale, autorisant par convention d'entreprise à renouveler les CDD et les contrats de travail temporaire – CTT – plus de deux fois jusqu'à la fin de l'année 2020. Toutefois, en 2021, nous retrouverons le droit commun, et les contributions exi...
L'une des autres armes essentielles dans la lutte contre l'épidémie que nous traversons, ce sont les tests. Or notre pays est bien mal armé, quand les pays qui s'en sortent le mieux sont ceux qui ont pratiqué des dépistages beaucoup plus ciblés. Notre pays a dû affronter des dysfonctionnements majeurs, et je m'interroge : pourquoi avoir arrêté de suivre les cas contacts pendant le confinement ? Pourquoi y a-t-il autant de tests PCR – Polymerase Chain Reaction – , anormalement négatifs, ce qui jette un doute sur la qualité des prélèvements ? Pourquoi la capacité des laboratoires en matière de tests n'est-elle pas toujours pleinement utilisée ? Pourquoi les formes asymptomatiques ou paucisymptomatiques sont-elles insuffisamment prises en considération alors que les patients peuvent prés...
... de tous les Français qui se sont mis spontanément à fabriquer des masques en papier ou en tissu pour chacun de nous, des surblouses ou du gel hydroalcoolique. Les premiers masques sont enfin arrivés il y a quelques jours, après que les stocks constitués par la France jusqu'en 2012 n'ont pas été renouvelés. C'est aujourd'hui indubitable : il s'avère indispensable d'en porter dans des phases de déconfinement ; nous aurions évité, on peut légitimement le penser, un confinement aussi strict et aussi long si, au plus fort de l'épidémie, chacun de nous avait pu en disposer au quotidien. C'est pourquoi je vous serais reconnaissant de m'indiquer, en vue de la sortie de la crise et avant un éventuel retour de l'épidémie dans les semaines qui viennent ou à l'automne, quelles mesures le Gouvernement prend po...
...ra pas échappé puisque votre ministère est compétent pour suivre les positions des organisations syndicales – de la CFDT – je ne mentionne même pas les hirsutes de la CGT ou de FO : la CFDT qualifie l'impact de votre réforme de « redoutable » ! Dans la limite de l'exercice des questions, je veux appeler votre attention sur l'impact sanitaire de votre réforme sur les chômeurs et les précaires. Le confinement et l'adaptation aux nouvelles règles de distanciation sociale mettront en péril des centaines de milliers d'emplois. Hier, le Président de la République lui-même l'a dit : « On va souffrir » en matière d'emploi. Et que faites-vous, madame la ministre ? Vous maintenez votre réforme qui réduit les droits des chômeurs. Il ne faut pas dire : « On va souffrir ! », mais : « Ils vont souffrir ! » – ce...
...Nous sommes nombreux à souhaiter que les exécutifs seront en ordre de marche le plus tôt possible ? C'est essentiel pour la relance de la commande publique et pour la reprise économique. Toutefois, l'histoire ayant tendance à bégayer, sachez que nous nous opposerions à l'organisation du second tour si les conditions de sécurité se révélaient hasardeuses. D'autre part, les pires conséquences du déconfinement pourraient apparaître bien après la remise de son avis par le conseil scientifique. Pensez-vous qu'un second avis, émis à une date très proche du scrutin, soit nécessaire ? Pensez-vous prévoir un dispositif d'annulation express au cas où les conditions de sécurité optimales ne seraient pas réunies ? D'une façon plus générale, le port du masque est désormais vivement conseillé dans l'espace publi...
On a coutume de dire, avec raison, que les cheminots se sont trouvés en deuxième ligne lors de la période de confinement et d'épidémie. Ils ont joué un rôle fondamental, dans un secteur qui a montré son caractère indispensable. Auparavant, ils avaient été malmenés par l'ouverture à la concurrence, dont on peut se réjouir qu'elle n'ait pas été effective durant cette crise, tant le fait de disposer d'un seul opérateur national a facilité la réalisation de tâches stratégiques. Les cheminots ont aussi été malmenés qu...
...s au chômage partiel par leur entreprise bénéficient d'une garantie de 84 % de leur salaire net, voire de 100 % au niveau du SMIC, que l'État et l'assurance chômage remboursent intégralement aux employeurs dans la limite de 4,5 SMIC. De nombreux salariés ont perdu des revenus avec le chômage partiel ; d'autres sont confrontés à la précarité de petits boulots qui n'ouvrent aucun droit. Avec le déconfinement et la reprise des activités, la ministre du travail, Muriel Pénicaud, a déclaré que le dispositif serait progressivement réduit et que l'État n'avait pas vocation à continuer de payer l'intégralité des salaires du secteur privé. Le Gouvernement prend donc l'orientation d'une baisse du pourcentage d'indemnisation du chômage partiel, dès le 1er juin, alors que l'épidémie est loin d'avoir dit son de...
... la voix des ministres Julien Denormandie et Christelle Dubos, une aide exceptionnelle destinée aux foyers les plus modestes, qui a été versée le 15 mai à 4 millions de foyers. En Seine-Saint-Denis, cela représente plus de 36 millions d'euros et un peu plus de 150 000 foyers bénéficiaires. Cette aide a été une bouffée d'oxygène pour des familles qui vivent dans une détresse silencieuse depuis le confinement, des familles déjà en difficulté avant la crise et pour lesquelles la fermeture des cantines scolaire a constitué un deuxième choc financier dans un département au taux de chômage bien supérieur à la moyenne nationale et très touché par la précarité au travail. Nous avons tous en tête les images des longues files d'attente lors des distributions alimentaires organisées par des associations que j...
...mpter pour les autres. Les associations sont présentes auprès de ceux qui sont démunis, de ceux qui sont confinés dans des logements trop exigus ou qui n'ont pas de logement du tout, des femmes battues, des enfants en danger et des éloignés du numérique. Elles sont là pour aider à la continuité éducative et épauler les services de santé. Elles ont été l'oreille de ceux qui, face à la solitude du confinement, ont eu besoin d'être écoutés ; la voix de ceux qui ne savaient pas vers qui se tourner pour trouver une réponse à leur désarroi ; la main de ceux qui, en plein confinement, ne pouvaient plus faire leurs courses eux-mêmes. Les associations ont donc pris toute leur part dans le grand combat national. Certes, en ciblant directement les populations les plus démunies face aux conséquences de la cris...
Si la période de confinement a été complexe à gérer pour un très grand nombre de Français, je veux avoir une pensée toute particulière pour nos aînés qui résident dans des EHPAD. Le confinement, qui s'est parfois traduit pour eux par un isolement dans leur chambre afin de les protéger du virus, a pu avoir des conséquences non négligeables sur leur bien-être. En effet, l'isolement a fait peser sur le moral de nos aînés un for...
J'aimerais tout d'abord remercier les soignants, les éducateurs, les enseignants, les forces de police, toutes celles et ceux qui, en cette période de confinement, se sont mobilisés pour que notre pays tienne, tout simplement. Je remercie aussi les bénévoles qui se sont mobilisés, même lorsque ce n'était pas leur métier. Collectivement, nous pouvons être fiers de l'élan de solidarité que nous avons pu observer partout sur le territoire. Comme cela a été dit, le Gouvernement n'a pas été en reste : il a apporté des aides que l'on peut qualifier de massives....
Je me fais ici le porte-parole de notre collègue Vincent Rolland, député de Savoie – vous verrez qu'il n'y a aucun rapport avec l'Oise… Mon collègue souhaite appeler votre attention sur la situation des travailleurs saisonniers qui n'ont pas bénéficié du chômage partiel durant la crise sanitaire de ce printemps 2020. En effet, dans la précipitation de la mise en place du confinement, avec la fermeture administrative des stations de sports d'hiver, un certain nombre d'entreprises ont fermé leurs portes en proposant aux salariés de signer un avenant à leur contrat de travail. Dans cette période particulière, les saisonniers comme les entrepreneurs n'étaient pas toujours informés des dispositifs mis en place par le Gouvernement ; ils se sont retrouvés en fin de contrat, dans l'...