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Les conséquences économiques de la gestion aberrante de la crise de la covid-19 auront des répercussions sociales insoupçonnées. La psychiatrie devra faire face, mais comment ?
Désormais, tous les patients passant aux urgences devront payer un forfait de 18 euros, réduit à 8 euros dans certains cas, y compris les invalides, les cancéreux, les diabétiques, les malades épileptiques et les femmes enceintes – heureusement, un amendement du rapporteur général est prévu pour retirer ces dernières de la liste. Les seules exceptions sont les malades du covid-19 et les victimes du terrorisme. Chacun devra payer 18 euros s'il est établi, au terme de son passage aux urgences, que son état ne nécessite pas une hospitalisation. Je ne parlerai que d'un seul et unique thème : notre opposition à la création du forfait patient urgences. Je ne sais pas si tous mes collègues ont remarqué cette nouveauté ; quoi qu'il en soit, je voudrais dire à quel point elle me ...
... savez que ça ne suffit pas. Il contient quelques mesures positives, comme l'allongement du congé de paternité ou de parentalité et la diminution du rôle de la T2A. Néanmoins, le problème, c'est que le Gouvernement continue à ne pas tirer les leçons de l'épreuve et, trop souvent, à se contenter d'affichage. Les dépenses exceptionnelles de financement des tests et des soins pour lutter contre le covid-19 ont été inscrites dans le budget, ainsi que les mesures insuffisantes et inégalitaires du Ségur de la santé. Il y a quelque temps, nous aurions pris cette entorse à votre doctrine pour de la science-fiction, mais vous en restez à la série B. Une fois mises de côté ces lignes de financement qui s'imposaient, le budget ressemble étrangement au précédent : on continue à compresser le reste du financ...
« Avec un courage exceptionnel, ils font face. Ils sauvent des vies. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir. Nous serons là aussi au rendez-vous de ce que nous devons ». À Mulhouse, le 25 mars dernier, le Président de la République a rendu hommage aux soignants situés en première ligne pour protéger les Français du covid-19. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale nous donne l'occasion de transformer cette promesse en réalité. L'indispensable reconnaissance de la nation envers les soignants se traduit en premier lieu, dans le PLFSS, par des revalorisations salariales historiques, inscrites dans les accords signés en juillet dernier par le Gouvernement et une majorité d'organisations syndicales. Ces r...
Nous nous retrouvons ce matin pour poursuivre les auditions de notre commission d'enquête. J'espère que nous pourrons travailler de façon constructive et sereine autour de ce sujet capital qu'est la jeunesse. Nous aborderons aujourd'hui, dans le cadre de plusieurs tables rondes, les conséquences positives ou négatives de la crise du covid-19 sur la santé des enfants. Nous savons que la balance penche davantage en faveur du négatif, toutefois je ne voudrais pas oublier les possibles conséquences positives ou les leçons constructives que nous pouvons tirer de cette crise sanitaire. Cette première table ronde porte sur l'impact de la crise sanitaire sur la santé physique des enfants et des adolescents. La deuxième partie de la matinée ...
...tation parfois trop riche, ce facteur entraîne des phénomènes de sédentarité importants. Dans cette population déjà, 15 % d'enfants sont en surpoids et 5 % sont obèses. L'existence d'un facteur aggravant lié au confinement et à la crise sanitaire pose donc question. Enfin, je souhaite aborder la maladie de Kawasaki qui se manifeste chez les moins de 5 ans. Cette maladie est-elle vraiment liée au covid-19 ? Le maire de Saint-Etienne a écrit fin avril au Premier ministre pour demander le report de la rentrée scolaire au mois de septembre en raison de la maladie de Kawasaki. J'ai l'impression que depuis, ce sujet est beaucoup moins évoqué.
Nous avons discuté d'une situation perlée, dans laquelle nous ignorons quand une nouvelle vague pourrait se profiler. Notre commission d'enquête a pour mission de mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse. Vous vous trouvez devant la représentation nationale : comment pouvez-vous nous conseiller, en tant que professionnels de santé, sur la partie prévention ? Je pense au Canada et à d'autres pays où la pleine conscience a été conseillée officiellement par les autorités, avec trois apports majeurs : baisser l'anxiété, augmenter les défenses immunitaires et améliorer l...
Vous évoquiez la problématique de la faim dans les pays émergents, qui tue des milliers d'enfants au quotidien. A l'inverse, dans nos pays dits développés, l'obésité se renforce avec le covid-19. Hier, l'Unicef a publié une étude alertant sur le fait que parmi les 38 pays les plus riches au monde, la France se situe en 18e position quant à la santé physique des enfants sur ce facteur d'obésité. Un adolescent sur trois entre 15 et 19 ans est atteint d'obésité. Nous pouvons donc imaginer qu'avec le covid-19 et les facteurs que nous avons évoqués (écrans, confinement, alimentation déréglée)...
J'ai échangé avec des psychologues de l'hôpital de Lenval de Nice. Ils ont constaté une augmentation du syndrome du bébé secoué. Je souhaite savoir si vous avez réalisé le même constat à votre niveau et à une échelle plus nationale. Avez-vous constaté des « pétages de plombs » des parents pendant cette période du covid-19, surtout parmi les parents les plus jeunes ? Par ailleurs, j'affirme mon soutien à l'idée d'une véritable éducation à l'information. L'impact du covid-19 varie considérablement en fonction de l'attitude des parents, notamment vis-à-vis de la télévision. Je rappelle que pendant le confinement, un décompte du nombre de morts était diffusé en permanence. En cela, ne devrions-nous pas aider les pare...
Cette commission d'enquête destinée à mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse doit faire la part belle aux jeunes. Ce sont eux que nous avons envie d'entendre et nous leur donnons la parole de façon symbolique pour cette première audition d'une longue série qui nous mènera jusqu'à mi-novembre. Nous recevons donc aujourd'hui les représentants des associations de jeunesse, afin d'entendre comment vous avez ressenti la crise sanitaire, quelles e...
Vous avez souligné qu'il ne fallait pas parler de la jeunesse, mais des jeunes dans leur diversité de situations ; c'est un point important. Vous montrez que les problématiques aggravées par le covid-19 étaient en fait des problématiques préexistantes. Elles appellent des réponses de fond et rapides pour que les jeunes de 18 à 25 ans soient, en effet, considérés comme des citoyennes et des citoyens à part entière, avec une logique de droits : droit à l'autonomie financière, droit à la formation, droit à l'emploi. Plusieurs associations proposent que le RSA soit attribué aux jeunes de 18 à 25 an...
...ure et se retrouvent donc dans une situation épouvantable alors qu'ils n'ont commis d'autre crime que celui de trouver un parcours de scolarité. Par ailleurs, comment les missions locales vous ont-elles accompagnés durant le confinement ? Nous n'en avons pas vraiment parlé ; je voudrais savoir comment vous avez pu interagir avec les différentes instances. Face au constat partagé par tous que le covid-19 a été un révélateur du meilleur et du pire, qu'il a exacerbé les fossés préexistants entre les uns et les autres, quelles sont les propositions prioritaires d'actions, celles que nous pourrions mettre en place ensemble pour combattre les inégalités ?
Vous avez décrit l'impact de la crise du covid-19 par le prisme des enfants, des adolescents et des jeunes. C'est effectivement le sens de cette commission d'enquête, qui doit mesurer les conséquences de cette crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons encore. Vous avez parlé de l'accueil fait aux enfants et aux jeunes dans vos structures associatives pendant la période scolaire et pendant les vacances d'été. Les vacances apprenantes ont ...
Je vous remercie, mesdames et messieurs, pour le travail que vous effectuez. Les associations sont des acteurs très importants sur tout le territoire. J'aimerais savoir comment, d'un point de vue méthodologique, vous avez reçu la parole des personnes qui sont venues vers vous lors de la crise du covid-19 et comment les gens sont venus vers vous, même si cela ne concerne pas tout le monde, puisque vous représentez des associations. Quel a été ultérieurement le suivi ? Comment améliorer cette façon de travailler ? Vous avez indiqué la piste de l'observatoire du décrochage scolaire, puisque beaucoup d'enfants ont perdu le chemin de l'école, même si les parents et les enseignants ont essayé de pours...
Nous sommes chargés de travailler sur l'impact de la crise sur tous les enfants et la jeunesse de France. Il ne faut pas oublier les enfants des outre-mer. Même si vous êtes implantés en métropole, avez-vous des informations sur le ressenti de la crise du covid-19 pour la jeunesse ultramarine ?
Je vous remercie pour les propositions constructives que vous avez faites. Elles seront au cœur de notre rapport sur les façons de prévenir et de faire face aux conséquences du covid-19 sur les enfants et les jeunes. Je vous appelle à vous rapprocher de vos députés, notamment ceux qui sont membres de cette commission. Plus généralement, appelez vos associations locales à se rapprocher de leurs députés. Cela nourrira la réflexion de la commission et cela alertera l'ensemble de la représentation nationale sur ces questions, dans toutes leurs dimensions.
...toirement insuffisant. Avez-vous retrouvé des documents indiquant si l'ARS Grand Est avait connaissance de l'état des stocks avant la crise ? A-t-elle surveillé l'application de la doctrine du 16 mai 2013, prise sous l'autorité du Premier ministre de l'époque, qui confiait la responsabilité des stocks de masques aux hôpitaux et aux établissements médico-sociaux ? Le premier facteur de risque du covid-19, c'est l'âge ; la moitié des morts, ce sont nos résidents en EHPAD. Nombre d'acteurs que nous avons auditionnés nous ont avoué qu'on avait avancé à l'aveugle, M. Lannelongue indiquant que, jusqu'au 20 mars, il n'avait eu aucune remontée d'informations sur ces établissements qui manquaient de masques, de tests, d'équipements de protection, de médicaments, d'oxygène, et dont les résidents avaient p...
...Saint-Denis compte trois fois moins de lits de réanimation par habitant que les départements voisins des Hauts-de-Seine ou du Val-de-Marne, que près de 30 % de la population n'a pas de médecin traitant, que c'est un désert médical en milieu urbanisé, et j'en passe. Comment résorber cette rupture d'égalité républicaine en matière de santé publique ? Surtout, comment éclairer la surmortalité due au covid-19 dans ce département autrement que par les aspects objectifs de la situation sociale des habitants, mais bien par la faiblesse des structures de santé ? Quelles sont les intentions de rattrapage ? L'ARS d'Île-de-France a lancé une campagne de tests massifs, mais on est dans l'incompréhension totale des critères qui ont fait retenir les trente-deux communes d'Île‑de‑France concernées. Je vois clai...
...avez parlé de cette épidémie en « taches de léopard », dont les caractéristiques varient selon les territoires. Des actions particulières ne s'imposaient-elles donc pas ? Êtes-vous d'accord avec M. Lannelongue ? Certaines de vos actions ont-elles été entravées ? Des directeurs d'ARS ont interdit à des directeurs de centres hospitaliers ou d'EHPAD de diffuser le nombre de patients atteints par le covid-19 ou décédés. Cette décision relevait‑elle du niveau central ? Les CPTS sont-elles le bon échelon pour assurer une bonne réactivité et adaptabilité ? Les acteurs de terrain se sont beaucoup mobilisés autour du médecin généraliste, de l'infirmier et du pharmacien, en lien avec l'hôpital local et les EHPAD, ce qui relève plus des équipes de soins primaires. Or celles-ci sont aujourd'hui très peu dév...
Après avoir beaucoup parlé de l'hôpital, de sa mobilisation et de sa réorganisation pour faire face à la crise sanitaire et prendre en charge les malades, il est important d'entendre aussi les médecins libéraux, de ville. Nous faisons face à un paradoxe. La médecine de ville a été fortement sollicitée pour la prise en charge des patients atteints du Covid-19, notamment dans ses formes les plus bénignes. Santé publique France a estimé que 95 000 patients ont consulté un médecin généraliste pour un cas de Covid-19 durant la dernière semaine de mars, avant d'observer une forte décroissance les deux semaines suivantes. Au cours de cette même semaine, le nombre d'actes de SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 a atteint un pic. Les médecins de ville ont ...