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...ry, vous avez indiqué que des gens étaient morts en raison du manque de respirateurs. Ceux-ci n'ont été livrés qu'ensuite, au mois d'avril, c'est‑à‑dire après le pic, notamment dans le Grand Est. En outre, à un problème de quantité s'est ajouté un problème de qualité, puisque 8 500 appareils sur les 10 000 commandés se sont révélés plus adaptés au transport de patients qu'à la prise en charge des covid‑19. Qu'en pensez-vous ? La SFAR n'a‑t‑elle pas été mise devant le fait accompli ? Docteur Pelloux, vous avez indiqué qu'on n'avait pas su travailler avec les pompiers : s'agissait-il d'un oubli, d'une demande ou d'une consigne, sachant que ces 250 000 femmes et hommes maillent parfaitement et finement le territoire national ? On nous a rapporté que certaines colonnes de renfort avaient été annul...
...stère des solidarités et de la santé a demandé aux établissements d'activer le Plan bleu, ce qui a conduit, d'abord, à l'interdiction des visites à partir du 11 mars, à l'isolement des patients en chambre si nécessaire et à la surveillance particulière de la propagation du virus dans ces établissements. Puis il a été demandé à ces derniers d'organiser des secteurs dédiés aux résidents atteints du covid‑19 et de mettre en œuvre une stratégie de dépistage systématique des résidents et des personnels quand un cas de contamination au coronavirus était constaté. Nous souhaiterions faire le point avec vous sur la façon dont se sont organisés la prise en charge des personnes malades, la mise en place des soins et l'accès à l'hôpital pour les cas qui le nécessitaient. Auparavant, l'article 6 de l'ord...
Dans la région Grand Est, où se situe ma circonscription, la situation a été catastrophique dès le début du mois de mars, et des mesures de protection ont tardé à être mises en place – j'aimerais que nous ayons une pensée pour cette aide‑soignante d'un EHPAD de Mulhouse, mère de trois enfants, morte à 43 ans des suites du covid au début du mois d'avril. Pensez-vous que les professionnels qui continuent à intervenir en EHPAD ont besoin d'un soutien psychologique particulier ? Dans le Grand Est, une plateforme d'écoute a été installée. Les personnels ont-ils accès à de tels dispositifs dans toute la France ? Les professions d'aide-soignant ou d'infirmier en EHPAD ne sont pas forcément très attractives, car les condition...
...es de soins palliatifs. Ne faudrait‑il pas renforcer ces équipes ? Dans ma circonscription, bien avant le confinement, l'hôpital de proximité avait pris l'initiative de faire intervenir dans les EHPAD, publics comme privés, une équipe mobile composée de pharmaciens, de médecins et d'infirmiers hygiénistes afin de former aux mesures barrières et à l'usage des EPI. Et nous n'avons pas eu de cas de covid‑19. Un tel partenariat me semble important. Ne faudrait-il pas le renforcer ?
... seul qui plus est. Même si c'est une aide, cela a de quoi interpeller du point de vue médical et éthique. La situation dans les EHPAD a été une tragédie : le Dr Hamon, président de la Fédération des médecins de France, a parlé de situation choquante, inhumaine, de drame, d'abandon ; le Dr Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, a parlé d'angle mort de la prise en charge du covid‑19 ; certains directeurs généraux d'ARS ont dit avancer à l'aveugle. Dans le Grand Est, on a commencé à avoir des retours d'information des EHPAD à partir du 20 mars, à y compter les morts à partir du 1er avril et à faire des tests à partir du 5 avril. Comme vous ne pouvez pas dire combien de résidents auraient eu besoin d'être hospitalisés, je renverse la question : combien ont été hospitalisés...
...t la physiopathologie est inconnue, la stratégie évolue au cours du temps. Ainsi, les campagnes de dépistage ont d'abord été concentrées dans des clusters, puis on s'est attaché aux symptômes de la même manière qu'on le fait lors des épidémies de grippe. Dans un EHPAD de ma commune, neuf patients successifs présentant de la fièvre et des troubles respiratoires ont été considérés comme atteints du covid sans même qu'on envisage de les tester, quand bien même des tests auraient été disponibles. Derrière la question de savoir s'il faut laisser aux acteurs de terrain plus de liberté pour travailler ensemble, c'est l'attitude des ARS qui est interrogée, et leur capacité d'interagir de manière plus fluide avec les soignants pour s'adapter en temps réel à ce genre de crise exceptionnelle.
Après avoir beaucoup parlé de l'hôpital, de sa mobilisation et de sa réorganisation pour faire face à la crise sanitaire et prendre en charge les malades, il est important d'entendre aussi les médecins libéraux, de ville. Nous faisons face à un paradoxe. La médecine de ville a été fortement sollicitée pour la prise en charge des patients atteints du Covid-19, notamment dans ses formes les plus bénignes. Santé publique France a estimé que 95 000 patients ont consulté un médecin généraliste pour un cas de Covid-19 durant la dernière semaine de mars, avant d'observer une forte décroissance les deux semaines suivantes. Au cours de cette même semaine, le nombre d'actes de SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 a atteint un pic. Les médecins de ville o...
...asques en est une illustration parfaite. Le Gouvernement a d'abord indiqué qu'ils étaient inutiles, avant de déclarer le contraire. Si nous avions adopté les mêmes mesures qu'à Hong Kong ou dans toute l'Asie, et même en Allemagne, la situation aurait été différente. Vous avez payé un lourd tribut, ainsi que vous l'avez tous rappelé – tant en nombre de décès qu'en nombre de médecins touchés par le Covid-19. Outre les masques, le problème est venu des ARS. Il serait intéressant de savoir quels ont été les mauvais liens entre ces agences et les professionnels libéraux de terrain. La fermeture des cabinets à compter du 15 mars a permis le développement de la téléconsultation, à laquelle je suis particulièrement attaché. Que va-t-elle devenir ? Doit-elle entrer dans les pratiques générales, ou con...
... divergent. Au fil de ces auditions, nous avons le sentiment que l'état urgence sanitaire était en fait un état d'urgence pandémique, et que l'on a laissé de côté les autres questions sanitaires. Vous avez évoqué des pertes de chance et des difficultés dans la continuité des soins. Sommes-nous capables de dresser un bilan sanitaire de cette pandémie, indépendamment des sujets directement liés au Covid-19 ? Plusieurs médecins ont indiqué que des patients avaient eu des infarctus chez eux car ils n'avaient pas osé se rendre chez leur médecin de ville ou à l'hôpital public. Sommes-nous capables d'apprécier le bilan sanitaire hors Covid-19 ? Ce serait utile pour préparer la suite et ne pas oublier, en cas de deuxième phase, la prise en charge des autres pathologies.
...dre des médecins. Tel a été le cas de vos confrères lorrains, pour avoir prescrit des antibiotiques avec du zinc. Vous avez eu raison de souligner la surmortalité dans les zones précaires, qui a pu atteindre un taux de 114 %. Après l'affaire du Lancet, le ministre de la santé a déclaré dans un communiqué de presse que l'hydroxychloroquine ne devait être prescrite aux patients atteints du Covid-19 ni en ville ni à l'hôpital. Or il ne dispose pas du pouvoir d'interdire, conformément à l'article L. 5121-12-1 du code de la santé publique. Qu'attendent les syndicats pour ruer dans les brancards ? Cette interdiction de prescrire n'a que trop duré. Le temps est venu de vous redonner vos pleins pouvoirs de médecins. Pensez-vous normal que l'État vous interdise de prescrire ?
...dans les établissements privés. ? À quelle hauteur avez-vous été compensés par l'État ? Les représentants de la Fédération hospitalière de France nous ont dit avoir été indemnisés à hauteur d'environ 50 % de leurs pertes. La prime des soignants concerne les personnels soignants du secteur privé. Combien de soignants la touchent-ils, et combien de soignants ont malheureusement été affectés par le covid 19 dans les établissements privés ?
Je reviens à la question du recours aux soins. Monsieur Gharbi, vous avez déclaré qu'il n'aurait pas été raisonnable de communiquer sur ce point parce que la communication entretenait les citoyens dans la peur, voire la terreur. Si on avait laissé la liberté de gouvernance à certains territoires, eût-il été possible de garder les patients covid dans le secteur public et de maintenir un programme opératoire dans les autres établissements ? En tant que parlementaire, j'ai été très largement sollicitée par des patients dont les opérations chirurgicales n'ont pu être réalisées entre janvier et avril. Il est vrai que la situation dans le Grand Est était particulière mais ces opérations n'auraient-elles pu être effectuées dans d'autres région...
...une infirmière ne travaillait la nuit. Ces faits vous paraissent-ils avoir été envisagés, en mode dégradé, dans le cadre d'une crise inédite ? Monsieur Gharbi, en tant que gestionnaire d'établissement privé, avez-vous rencontré des difficultés à emporter l'adhésion de vos praticiens pour apporter des lits en soutien ou en remplacement ou pour répondre à des propositions de mise en place d'unités covid ou postcovid ? Dans mon secteur, dans le cadre d'un partenariat public-privé, le pôle privé a affiché sa détermination à venir en aide à un hôpital de niveau 3, mais l'application en a été grandement retardée par les praticiens libéraux qui exerçaient dans cet établissement.
...ommandation ministérielle relative à la non-hospitalisation des patients des EHPAD. De quel document parlez-vous ? Pourriez-vous dès lors nous le communiquer ? Selon Santé publique France, il y aurait environ 31 000 soignants contaminés – si j'ai bien compris, vous êtes d'accord avec ce chiffre. Avez-vous des estimations chiffrées en ce qui concerne la déclaration et surtout la reconnaissance du covid-19 comme maladie professionnelle ? Selon le ministère de la santé, la reconnaissance serait systématique à partir du moment où une contamination est avérée, quelle que soit son origine.
...réanimateur, j'ai apprécié en direct l'engagement des personnels du centre hospitalier régional de mon territoire. Je sais que beaucoup ont été touchés. J'exprime toute ma reconnaissance à nos personnels soignants dans ce combat d'un genre unique. À quelle date avez-vous manqué de masques, et pendant combien de temps, de même que de blouses et de charlottes, ainsi que de respirateurs ? La prime covid a-t-elle satisfait l'ensemble des personnels hospitaliers ? Comment est-elle répartie ? J'ai cru comprendre que c'était au directeur de faire le choix ce qui est un choix difficile, car comment décider lequel mérite 500 euros, lequel 1 000 euros… ? Je pense que cela ne doit pas venir de la direction mais de la hiérarchie supérieure. À quelques jours du Ségur de la santé, quelles revalorisations ...
...à l'urgence. Sur la situation du personnel soignant, j'ai posé hier à Martin Hirsch la question des conséquences post-traumatiques pour vos collègues. Nous recevons des témoignages terribles. Je voudrais que vous nous fassiez le point sur la situation psychologique des personnels en EHPAD et à l'hôpital. Alors qu'il y a eu treize décès dans le Pays basque et treize décès dans le Béarn, la prime covid était de 1 500 euros à Bayonne et de 500 euros à Pau, et il a fallu se battre, toutes sensibilités politiques confondues, pour rétablir un équilibre. Je souhaite que vous vous exprimiez sur ce fiasco qui a créé des « traumatismes », au sein de la communauté soignante.
...es personnels des EHPAD. En Saône-et-Loire, l'hôpital de proximité de Paray-le-Monial avait relevé ce dernier point très tôt et organisé une équipe mobile composée de médecins et pharmaciens hygiénistes, ainsi que d'infirmières. Elle faisait le tour des EHPAD pour initier leurs personnels aux gestes barrières. Cette prévention a eu des effets extrêmement bénéfiques – nous n'avons pas eu de cas de covid. C'est beaucoup moins bien pour la prime, puisque nous n'étions pas dans un département rouge… Faudrait-il généraliser cette pratique dans le cadre d'un futur plan de prévention ?
Vous nous avez livré le constat d'un hôpital qui a tenu, mais avec des restrictions très importantes : les patients venant des EHPAD n'ont pas pu y accéder, beaucoup de pathologies hors-covid n'ont pas été prises en charge durant la période de crise. C'est donc une perte de chance face à la maladie pour certains patients. Comment l'hôpital remonte-t-il en charge sur les pathologies classiques ? Le directeur général de la santé vient d'annoncer qu'il fallait se préparer à une seconde vague. Pensez-vous que nous avons tiré les leçons de la crise, pour éventuellement y faire face ? Vo...
. – Monsieur le président, Monsieur le premier vice-président, mes chers collègues, il y a deux semaines, vous m'avez confié le soin d'évaluer les interactions entre la pollution de l'air, les gaz à effet de serre et la crise sanitaire liée au Covid‑19. Je vais vous présenter une photographie de l'état des connaissances sur ces interactions, dans le but de fournir des éléments d'information fiables à la représentation nationale et, au-delà, au grand public. En fin de note est présentée la liste exhaustive des personnes et organismes entendus. Compte tenu de l'ampleur du sujet, nous avons fait le choix d'une présentation en deux parties, con...