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L'alinéa 11 du préambule de notre Constitution précise que l'État doit protéger avant tout les plus vulnérables. Or la région Grand Est, où je suis élue a connu une vague de décès insupportable parmi les personnes âgées résidant en EHPAD. Et encore, l'horrible comptage des personnes décédées du fait du covid-19 n'a pas été effectué pendant les quatre premières semaines au moins, y compris à domicile, ce qui veut dire qu'un grand nombre n'a pas été repéré. Quel est votre avis sur le décret du 27 mars rendant possible l'utilisation du Rivotril dans les structures ? Je suis médecin et des confrères ont témoigné de tableaux catastrophiques de personnes suffoquant dans leur lit. Que pensez-vous du protocole à base de Rivotril destiné à accompagner les fins de vie et à soulager la souffrance ? J...
Nous sommes en septembre 2020, nous connaissons les prémices d'une éventuelle seconde vague – je préfère quant à moi parler de résurgence. Quelles mesures vous semblent prioritaires pour accompagner au mieux les établissements qui accueillent des personnes âgées, les personnels travaillant dans les services d'aide à domicile ainsi que les proches aidants ?
...onseil national de l'Ordre des médecins, l'utilisation de ce médicament s'est faite dans le respect des règles éthiques. Le confirmez-vous ? Les représentants syndicaux que nous avons auditionnés, considèrent, eux, qu'il y a eu certaines défaillances dans la prise en charge médicale et que ce médicament a parfois été utilisé de manière problématique, notamment dans le cadre de l'hospitalisation à domicile (HAD). Avez-vous des témoignages d'adhérents en ce sens ? Enfin, les statistiques concernant les décès dans les EHPAD ont été disponibles assez tardivement : faut-il revoir les procédures d'enregistrement des certificats de décès ?
..., celle-ci est passée à 14 % sur le plan national et à 6 % en Île-de-France. Partagez-vous ce constat ? Comme avez-vous vécu et géré la situation ? Les médecins coordonnateurs ont également évoqué les difficultés qu'ils ont rencontrées. En avez-vous eu écho ? En a‑t‑il été de même des directeurs d'établissements ? Y-a-t-il eu des disparités régionales ? Enfin, s'agissant des services de soins à domicile, vous avez mentionné une moindre prise en compte de ce secteur. Peut-on parler d'un retard dans la compréhension de la gravité de la situation à la fois en établissement et à domicile ? Sur le terrain, j'ai eu le sentiment que la situation dans les EHPAD n'a pas été une priorité au début de la crise et qu'elle l'est devenue plutôt à la fin du mois mars et encore plus tard pour les services de soi...
Les terribles chiffres de la mortalité des personnes âgées sont probablement sous-estimés car, comme vous l'avez dit, les décès survenus à domicile n'ont pas été pris en compte et l'ensemble des décès a été répertorié assez tardivement – à partir du 1er avril dans le Grand Est. De plus, les décès n'étaient imputés au covid-19 qu'après un test. Or vous avez rappelé les difficultés dans ce domaine, la directive du 16 mars du ministère de la santé les limitant à deux par EHPAD. À la maison de retraite de Cornimont, dans les Vosges, vingt perso...
...Avez-vous eu connaissance de telles directives ? Ne pensez-vous pas qu'elles ont nui à l'accompagnement des résidents, compte tenu des disparités entre établissements ? Si nous avions eu connaissance des difficultés particulières auxquels certains étaient confrontés, peut-être aurions-nous pu renforcer les moyens dont ils disposaient. La visibilité était moindre encore pour les personnes âgées à domicile. Du fait du manque d'équipements de protection individuelle, celles-ci ne bénéficiaient plus de l'intervention des kinésithérapeutes ou des orthophonistes et des personnels des services d'aide à domicile, qui ont dû attendre trois semaines pour obtenir des masques en pharmacie. Privées également des visites de leurs familles, elles se sont retrouvées complètement isolées, aux prises avec l'angois...
Quel a été le lien entre EHPAD et médecine de ville pour gérer les pathologies chroniques ? Les mots d'ordre selon lesquels il ne fallait pas intervenir dans les EHPAD ou à domicile dès lors que les soins n'étaient pas urgents ont-ils conduit à une rupture de la continuité des soins ? Si oui, quelle est son incidence dans la surmortalité observée ?
...issements ? En tant que parlementaire, j'ai été très largement sollicitée par des patients dont les opérations chirurgicales n'ont pu être réalisées entre janvier et avril. Il est vrai que la situation dans le Grand Est était particulière mais ces opérations n'auraient-elles pu être effectuées dans d'autres régions ? Les cliniques privées de psychiatrie ont-elles réorienté les patients vers leur domicile, en hospitalisation complète ? Les hôpitaux de jour et les équipes mobiles ont continué à fonctionner. On a vu que cela posait bien des problèmes dans le secteur public, notamment pour les structures ambulatoires dans le domaine de la psychiatrie. Madame Desaulle, vous avez relevé un retard de sollicitation et précisé que vous vous étiez signalée auprès de la DGOC. Pourriez-vous resituer ce fait...
Ma question comprendra deux volets. À l'occasion d'hospitalisations à domicile en région parisienne, des groupements d'intervention rapide ont été constitués pour procéder, en EHPAD, à des protocolisations de Rivotril pour soulager les personnes en fin de vie et en détresse respiratoire aiguë. Le dispositif fonctionne sous un mode dégradé par rapport à ce que l'on peut connaître de l'application de la loi Leonetti-Claeys sur le protocole de sédation profonde en fin de vie d...
...dans les meilleures conditions. Ces fiches métiers accompagnent les entreprises et protègent les employés comme les employeurs. Grâce à elles, de nombreuses entreprises ont pu rouvrir dès le 11 mai, notamment les coiffeurs, très sollicités après un confinement de deux mois. Les fiches métiers ont été établies en concertation avec les organisations syndicales et patronales ; pourtant, les aides à domicile les contestent et d'autres professions les attendent. Ces fiches sont essentielles à la relance de l'économie et à la protection de tous. Comment faire pour que l'ensemble de la population en prenne connaissance et respecte tous les gestes barrière attachés à chaque profession ?
.... Je n'oublie pas les aides-soignants, ni ceux qui concourent au travail des soignants, tels que les agents hospitaliers et les ambulanciers, ainsi que ceux qui entourent les plus vulnérables. Nous avons ensuite dû répondre aux interrogations de ceux qui ont été contraints de fermer leur cabinet, sans aucune perspective de le rouvrir, et de ceux qui, tant bien que mal, ont maintenu les visites à domicile et les consultations à distance. Nous avons également dû répondre aux pharmaciens, si malmenés au cours de la crise, contraints à tant de reprises de répondre négativement aux demandes de masques, ou d'en distribuer avec parcimonie, avant de constater qu'ils étaient en vente dans les grandes surfaces alors qu'ils en manquaient encore. Madame la secrétaire d'État, comment ne plus jamais connaître...
...é les attentes. Vous avez d'abord évoqué les soignants hospitaliers, mais il ne faudrait pas oublier ceux qui les aident, comme les ambulanciers, ni ceux qui souhaitent être considérés comme des personnels soignants, comme les manipulateurs radio. Vous avez ensuite évoqué les professionnels des EHPAD, qui méritent évidemment une telle prime, mais il ne faut pas oublier ceux qui ont accompagné à domicile, tout au long de cette crise, nos aînés et les personnes fragiles, isolées et vulnérables. Ces professionnels de l'accompagnement à domicile ont dû affronter la crise en subissant un risque important de contamination, malgré les difficultés d'approvisionnement en équipements de protection individuelle et l'absence de dépistage ; ils ont dû affronter le quotidien malgré la peur, les contraintes no...
Monsieur le ministre, ma question concerne la situation des personnes sans domicile fixe. Cette population à risque doit être considérée comme un public prioritaire en termes de protection. Or ils étaient déjà les grands oubliés à l'heure du confinement : il aura fallu que les rues se vident pour qu'ils deviennent plus visibles. Les services de l'État, les associations et les collectivités se sont alors mobilisés. Leur action a été précieuse, voire vitale, permettant au plus gra...
Cette crise nous a montré le rôle essentiel des milliers de personnes qui interviennent au domicile de nos aînés dans des conditions particulièrement délicates. Le 11 mai, par un communiqué de presse officiel, le Gouvernement annonçait une prime pour le personnel des EHPAD. Aux termes de ce communiqué, « cette prime sera également versée dans les services d'aide et d'accompagnement à domicile ». Cette bonne nouvelle a été largement relayée par la DPA, la division des personnels administratifs e...
...uloir récompenser l'engagement des personnels des hôpitaux et des EHPAD dans la lutte contre le covid-19. L'intention est bonne et il faut la saluer, mais une simple prime ne suffit pas : c'est une véritable revalorisation des salaires qui sera nécessaire, si l'on veut rémunérer ces métiers à leur juste valeur. Il y a aussi eu des oubliés de vos diverses annonces : je pense notamment aux aides à domicile. Réalisant les actes essentiels de la vie courante, ces professionnels dévoués sont indispensables à des milliers de personnes souvent âgées, qui sont par ailleurs les premières victimes du covid-19. Malgré les risques et en dépit du manque regrettable d'équipements de protection, les professionnels ont assuré la continuité de leur activité auprès des familles prioritaires. Dans ce contexte diff...
... une priorité gouvernementale pour 2020. La crise sanitaire que nous traversons a prouvé, bien malgré nous et de façon douloureuse, l'urgence qu'il y avait à légiférer sur le sujet. L'épidémie de covid-19 a souligné, s'il en était besoin, que tout comme les soignants en ville et à l'hôpital, les professionnels du secteur médico-social sont indispensables au bon fonctionnement de notre société. À domicile ou en établissement, leur engagement sans faille a permis de ralentir la propagation du virus et d'atténuer les effets du confinement sur les plus vulnérables et leurs familles. Je tiens à les remercier très chaleureusement pour leur dévouement et leur mobilisation malgré des conditions de travail toujours plus difficiles. En effet, la crise sanitaire a mis en exergue les dysfonctionnements de n...
...ile, que ce soit pour les personnels ou, du point de vue sanitaire, pour les patients et les résidents ; et comme vous l'avez dit vous-même, elle n'ira pas en s'améliorant, compte tenu de l'évolution démographique. Aujourd'hui, il s'agit justement de savoir comment gérer cette masse démographique. Sachant que l'on ne pourra pas construire demain 1 500 EHPAD supplémentaires, il faudra maintenir à domicile près de 1,6 million de personnes âgées dépendantes supplémentaires, voire, vraisemblablement, les y hospitaliser. Il y a donc tout un système à bâtir, en prenant en compte trois éléments majeurs : tout d'abord, l'instauration d'un guichet unique. Lorsque la dépendance survient, les familles sont dans une situation tragique car il leur faut organiser tout un système et frapper à trente-six portes....
...re aux besoins. À ceux qui me rétorquent que l'argent n'apparaît pas comme par magie, je réponds que la mesure préconisée aurait coûté 6 milliards d'euros la première année, en 2018-2019, soit deux fois le coût de la suppression de l'ISF. Ces créations auraient donc pu être financées facilement – et cela aurait fait 210 000 chômeurs de moins… Vous dites que les personnes âgées préfèrent rester à domicile, mais la donné est faussée : au vu de la situation actuelle dans les EHPAD, personne n'a envie d'y aller ! Les gens répondent forcément qu'ils veulent rester à domicile, mais si la situation dans les EHPAD était meilleure, ils voudraient y aller. Nous avons effectivement voté la création du congé proche aidant, mais nous avons aussi fait remarquer que ce dispositif ne concernait pas les personne...
...dans ma circonscription de Côte-d'Or, à Talant, entre la crèche, la pouponnière et l'EHPAD Robert Grandjean existent depuis 2013 des échanges intergénérationnels. Et de tels échanges doivent être favorisés. Je veux appeler votre attention sur ces solutions alternatives et vous inviter à développer ce soir vos idées sur le sujet, qu'il s'agisse des EHPAD « hors les murs » ou de l'intégration entre domicile et établissement, bref, sur le nouveau type d'établissement que vous souhaitez mettre en place pour que vieillir ne soit plus une angoisse et un problème, autrement dit pour que l'image du grand âge, avec le bien vieillir, ne soit plus redoutée par les Français.