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...métiers confondus. Encore faut-il trouver les profils attendus… Compte tenu des postes actuellement non pourvus, c'est au total 260 000 professionnels qui seront à former. Il y a donc urgence à agir, notamment pour que les mesures en faveur de la revalorisation du métier d'aide-soignant proposées dans le plan « investir pour l'hôpital » puisse aussi s'appliquer aux aides-soignants des EHPAD et du domicile. Madame la ministre, alors que la loi grand âge et autonomie, tant attendue par les professionnels du secteur, ne figure pas à l'agenda législatif du premier semestre 2020, alors que les professionnels sont à bout de souffle et que nos aînés et leurs proches aidants comptent sur vous, comptent sur nous, pouvez-vous préciser les projets du Gouvernement pour aujourd'hui, pour demain et pour après-...
...à l'isolement géographique le manque criant de médecins traitants, pourtant les seuls capables de finaliser les admissions en EHPAD. Dans ma Sarthe natale, c'est le cas de Rémy, qui, handicapé GIR 2 – groupe iso-ressources 2 – , ne peut être admis en EHPAD faute de médecin traitant et de médecin coordonnateur. Vous noterez l'absurdité administrative de la situation, puisqu'il ne peut rester à son domicile et que sa seule aidante est à ce jour sa fille, très courageuse, qui m'a alertée. Le projet de loi sur le grand âge et l'autonomie doit être une chance ; il doit permettre de gommer ces non-sens administratifs tout en s'inscrivant dans une logique toujours plus grande de lutte contre la désertification médicale. Quelle réponse pouvons-nous donner à cette famille et à toutes les autres qui vivent...
Le vieillissement et la perte d'autonomie sont des sujets qui inquiètent très sérieusement nos compatriotes, dont 85 % indiquent qu'ils souhaitent vieillir à domicile. La question se pose d'autant plus que les quelque 7 000 EHPAD actuels ne suffiront pas pour accueillir les générations du baby-boom. Du reste, nombreux seront ceux qui peineront à s'offrir une place en EHPAD, dont le coût est en moyenne de 1 850 euros par mois après aides et réductions d'impôt, alors que la retraite de droit direct moyenne est de 1 389 euros brut mensuel. La prise en charge du g...
Le futur projet de loi sur le grand âge et la perte d'autonomie doit proposer un virage domiciliaire ambitieux. Pour une meilleure prise en charge de la dépendance, nous devons passer à une politique intégrée qui mette enfin un terme à la segmentation entre domicile et établissement. Cela suppose de repenser l'organisation sur le terrain. Concrètement, comment cet objectif, que nous partageons tous, doit-il se traduire ? Quels seront les opérateurs et les acteurs de première ligne dans cette nouvelle organisation ? L'EHPAD en fera-t-il partie ? Si oui, quel rôle devra jouer l'EHPAD de demain ? Doit-il être le pivot de la nouvelle organisation et prendre ain...
...que générale, ici même, le Premier ministre annonçait : « La ministre de la santé présentera à la fin de l'année un projet de loi qui définira une stratégie et la programmation des moyens nécessaires pour prendre en charge la dépendance. » Nous sommes le 8 janvier 2020 et nous ne voyons toujours rien venir. Pourtant l'urgence est là. Personnes âgées, proches aidants, professionnels, aussi bien à domicile qu'en EHPAD, tous tirent la sonnette d'alarme et font part d'une immense attente en situation d'urgence, face au manque de personnel et à des taux d'encadrement très insuffisants, inadaptés à une prise en charge digne par les équipes de soignants, face à des restes à charge souvent insoutenables pour les résidents et leurs familles, avec d'ailleurs de profondes injustices fiscales entre le mainti...
Notre modèle social d'aide aux personnes âgées est aujourd'hui en grande difficulté. Un nouveau regard sur le grand âge est indispensable. Aider nos aînés à vivre dignement, repenser leur autonomie sont bien évidemment des préoccupations majeures pour nous tous, et je salue, au nom du groupe Les Républicains, le travail admirable mené par tous ces professionnels tant dans les établissements qu'à domicile. Cependant, les besoins ne cessent d'augmenter et nous déplorons chaque jour le manque de personnel, de moyens, les conditions de travail inacceptables et, par suite, l'insuffisante prise en charge des personnes âgées. Pour répondre au vieillissement démographique, vous avez avancé plusieurs propositions chiffrées : la création de 93 000 postes supplémentaires pour la filière de 2020 à 2024 et,...
...r de votre travail, madame El Khomri. Changer de regard, c'était la proposition du rapport Libault, et c'est aussi changer de regard sur les professionnels qui interviennent quotidiennement au bénéfice du grand âge. Votre rapport est riche. Je ne reviendrai pas sur les chiffres, car nous partageons tous le constat que vous dressez. Je souhaiterais plutôt vous interroger sur les services d'aide à domicile. Rester chez soi, c'est le souhait d'environ 80 % de nos concitoyens. Nous connaissons la souffrance des services d'aide à domicile. Si Mme Barboza nous a décrit un concept un peu novateur en termes d'accompagnement et de fonctionnement de ces services, ces derniers ne vont pas bien. Pour ma part, je suis intimement convaincue que le modèle économique n'est plus adapté, que la méthode de l'APA, ...
...é à l'intervention de Mme Barboza ne faisaient que soupirer lorsque, depuis deux ans et demi, je répétais les mêmes propos. Je suis donc contente que vous soyez venue aujourd'hui, et que vous ayez trouvé les bons mots pour rendre compte de votre quotidien. Du moins, vous ne serez pas venue pour rien. Ce sera la bonne nouvelle de la soirée : les gens auront pris conscience du quotidien des aides à domicile et des professionnels de santé. Les constats de votre rapport sont bons. En revanche, quelques propositions m'alarment, comme le fait que vous ne souhaitiez pas faire de distinction entre le privé et le public en matière de taux d'encadrement dans les EHPAD. Pourtant, avec 49 % dans les premiers et 64 % dans les seconds, la situation est très grave. Vous proposez aussi de mettre fin au concours...
...es aidants. Il y a là un rattrapage à faire, car nous ne pouvons pas continuer ainsi. La crise que connaissent les aidants en est aussi le résultat. Cette crise, nous ne pourrons pas la résoudre sans développer un service public de l'accompagnement et de l'autonomie, ce qui me semble d'autant plus important que, comme l'a dit Agnès Firmin Le Bodo, les structures d'accompagnement et de maintien à domicile sont aujourd'hui en grande difficulté. Dans tous les secteurs, les EHPAD comme le maintien à domicile, le besoin se fait sentir d'un service public plus étendu. Il faut aussi une véritable reconnaissance en matière de rémunération. Nous confions à ces personnels ce que nous avons de plus cher ; la reconnaissance doit être à la hauteur.
Votre rapport fait suite à la mission « flash » de Caroline Fiat et Monique Iborra en 2017, sur les conclusions de laquelle nous étions d'accord puisqu'elle concernait la situation critique des métiers du grand âge. Comme nous le mesurons tous, tous les jours, dans nos circonscriptions, le manque de personnel est criant au sein des EHPAD et des services d'aide à domicile. La France compte aujourd'hui plus de 2 millions de personnes âgées de plus de 85 ans et plus de 600 000 salariés accompagnent des personnes dépendantes. Le concours d'aide-soignante est quasiment aussi difficile que celui d'infirmière, ce qui peut en effet être un frein. Supprimer la partie écrite et opérer un recentrage sur l'oral me semble être une très bonne idée puisque le savoir-être, le r...
Une société n'est digne que par les soins dont elle entoure les plus fragiles mais aussi ceux qui les soutiennent chaque jour. En vous écoutant, je me dis qu'aide à domicile et aide-soignant sont des métiers en perte de vitesse, que le job est difficile, épuisant, mal payé, que ces professions souffrent d'un manque de reconnaissance. Je me demande d'ailleurs pourquoi d'aucuns veulent l'exercer. On peut, en effet, se poser la question : n'est-il pas préférable d'être caissière dans une grande surface ? Oui, sauf si l'on aime vraiment les gens. En tant que médecin, j'...
... âge doivent être l'une de nos premières préoccupations. J'ai rencontré, dans ma circonscription, les représentants du Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées (SYNERPA), première confédération du parcours de la personne âgée, qui regroupe les principaux acteurs privés français des EHPAD, des résidences services seniors et des services d'aides et de soins à domicile avec le syndicat SYNERPA Domicile. Le secteur du grand âge a un énorme potentiel social, pourtant, il doit faire face à une pénurie de personnels et à un manque d'attractivité de ses métiers sur tout le territoire. Afin de pallier le manque dans ce secteur en tension, SYNERPA a récemment lancé en Occitanie une expérimentation régionale, en créant, en partenariat avec Pôle emploi, un diplôme d'ac...
...la prévention de la dépendance, comme vous le disiez, il convient de favoriser et de développer l'autonomie. Vous avez évoqué le taux – énorme – de sinistralité, d'accidents du travail dans ces professions et vous avez fait des propositions pour le faire diminuer. Je souhaite aborder un autre sujet qui m'est cher : le parcours de prise en charge des personnes âgées en perte d'autonomie entre le domicile et l'EHPAD, sous la forme de l'habitat mutualisé, partagé, en tiers-lieu, afin de mutualiser les aides à domicile et de limiter les déplacements, favoriser l'entraide et renforcer le lien social. Quel est votre point de vue sur ces lieux ?
Ma question concerne les salaires des employés qui interviennent auprès des aînés, à domicile ou dans les EHPAD. S'agissant des premiers, j'ai eu l'occasion de constater, au cours d'une réunion dans ma circonscription avec une association d'aide à domicile, que, selon la convention collective, il faut douze ans pour que la rémunération atteigne le niveau du SMIC. Votre rapport indique qu'il faudra remettre à niveau, au plus tard le 1er janvier 2021, les rémunérations inférieures au SMIC ...
... L'ambition de cette proposition de loi est aussi de faire connaitre ce dispositif ainsi que l'offre des accueillants familiaux déjà constituée. L'accueil familial est un mode d'accueil et d'accompagnement, temporaire ou permanent, de personnes âgées ou de personnes en situation de handicap mis en place il y a maintenant trente ans par la loi du 10 juillet 1989. Ces personnes sont accueillies au domicile d'un particulier, d'un couple ou d'une famille en échange d'une rémunération. L'accueil se fait soit à temps complet, soit à temps partiel mais d'après les retours des associations d'accueillants familiaux auditionnées, l'accueil permanent et à temps complet est majoritaire. Pour garantir la sécurité et la qualité de l'accueil familial, tous les accueillants familiaux sont obligatoirement agréés...
Près de 10 000 personnes hébergent en France 15 000 personnes en perte d'autonomie dans le cadre de l'accueil familial. Encore peu connu, ce dispositif qui constitue une voie intermédiaire entre le maintien à domicile et le placement en établissement mériterait d'être développé. Alors même qu'il a été formalisé juridiquement en 1989, l'accueil familial souffre toujours de lourdeurs. Les garanties qu'il offre restent insuffisantes pour les personnes en perte d'autonomie, pour les départements qui font face à une insécurité juridique et pour les accueillants familiaux dont le statut est précaire. Dans leur quas...
L'accompagnement de la dépendance est un enjeu de civilisation. Quelle place laissons-nous à nos aînés ? Leur permettre de vivre pleinement leur vie et respecter leurs volontés, tels sont nos devoirs. Le défi du grand âge, défi humain, défi financier, est exigeant. Il nous faut envisager des pistes nouvelles et adapter les solutions existantes aux besoins du grand âge. Entre le maintien à domicile à renforcer et l'hébergement en EHPAD à repenser, il y a un espace : le développement de l'accueil en famille représente une réelle alternative et cette proposition de loi a le mérite de lever certains freins et nous vous en remercions, madame Corneloup. Pour lever le frein principal, vous proposez d'encourager l'établissement d'un contrat de travail entre la personne accueillie et une personne ...
Madame la rapporteure, chers collègues, cette proposition de loi porte sur un sujet d'importance : celui de la prise en charge de nos aînés et des personnes en situation de handicap. Plus spécifiquement, elle permet de s'interroger sur les freins au développement de l'accueil familial qui peut être une alternative intéressante au choix binaire entre placement en EHPAD et maintien à domicile. Nous tenons à remercier Mme la rapporteure de s'être saisie de cette question. Pour développer ce mode d'accueil, cette proposition de loi s'appuie sur plusieurs leviers : rehaussement de la rémunération des accueillants familiaux, instauration d'un droit au répit, systématisation du salariat pour les accueillants familiaux et accès au droit à l'indemnisation du chômage. Ces propositions susci...
L'accueil familial est une formule alternative entre le maintien à domicile et l'accueil en établissement spécialisé en faveur des personnes âgées etou handicapées. Il permet une individualisation de la prise en charge des personnes âgées dans une société où le lien intergénérationnel a fortement régressé. La loi du 28 décembre 2015 relative à l'adaptation de la société au vieillissement (ASV) a contribué à des avancées en ce domaine. De très nombreux accueillants famil...
Nous partageons le diagnostic de cette proposition de loi qui invite à lutter contre la précarité des accueillants familiaux et à promouvoir des dispositifs en dehors du « tout-domicile » ou du « tout-établissement ». L'accueil familial garantit un hébergement transitoire ou alternatif dans de nombreuses situations, notamment lorsque la médicalisation de l'hébergement n'est pas indispensable au quotidien. Il permet en outre une prise en charge sociale dans un cercle familial chaleureux, qui favorise le sentiment d'être utile et d'être chez soi. Le groupe UDI et Indépendants est...