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Monsieur le ministre, j'ai une question et une suggestion relatives à l'attractivité et la fidélisation des postes en éducation prioritaire, qui est souvent, hélas, la piste d'atterrissage pour les enseignants nouvellement formés. On y trouve trop peu d'enseignants chevronnés. Ne pourrait-on pas expérimenter un fléchage de postes vacants, réservés à des enseignants chevronnés, qui conserveraient leur poste sur le plan administratif, et qui, au bout d'un an, pourraient éventuellement s'engager en contrepartie d'un accélérateur de carrière tel qu'un accès facilité à la hors classe ? Pouvez-vous par ail...
...e scolaire (AVS). Au-delà de cette belle idée d'inclusion que nous défendons tous, l'esprit de la loi – une école qui doit s'adapter à tous les enfants – est-il véritablement applicable dans les faits ? S'agissant de l'homogénéité des classes, quelles actions adaptées peuvent être mises en place par votre ministère afin d'aider et de prendre en charge les enfants qui, malgré tous les efforts des enseignants, ne trouvent pas leur place dans un cursus normal ? Je connais l'exemple d'un jeune professeur des écoles dans la banlieue de Lyon, dont 25 % des élèves souffrent de handicaps ou de troubles graves du comportement. Le défi dans ce cas va bien au-delà de la pédagogie différenciée, vous en conviendrez ; face à de telles situations, les enseignants sont aussi désemparés que les parents. Le discour...
...possèdent un smartphone, soit quatre fois plus qu'il y a six ans. Les mobiles commencent à se diffuser parmi les élèves dès le primaire. La présence et l'utilisation de ces outils multifonctions dans les établissements scolaires ne sont pas sans conséquences. Elles affectent notamment les capacités d'attention, de concentration et de mémorisation des élèves en classe. Les cours dispensés par les enseignants se trouvent en permanence concurrencés par d'autres sources d'informations et d'activités, et les élèves se dispersent. De plus, la possession de smartphones peut être à l'origine de querelles, et donner lieu à des rackets et des vols. Ils offrent un accès à des contenus violents ou pornographiques et peuvent être utilisés pour filmer ou prendre des photos des élèves, voire des enseignants, à le...
La rédaction proposée permet, de plus, de remédier à une faille de la législation actuelle : l'interdiction de l'utilisation du téléphone portable pendant les activités d'enseignement. Or cet usage peut être très pertinent lorsqu'il est encadré par l'enseignant. Désormais, cette utilisation à des fins pédagogiques sera possible, par exemple dans le cadre de l'éducation au numérique ou pour certains apprentissages, quand l'outil numérique vient enrichir la pédagogie de l'enseignant. Nous avons apporté, en commission, plusieurs améliorations et précisions à la proposition de loi. D'abord, nous avons étendu le champ de l'interdiction à tous les équipemen...
...orité ne touche donc le téléphone à aucun moment, et l'enveloppe est rangée au coffre du collège. Les parents ou le représentant légal sont immédiatement avertis que, par exemple, à dix heures vingt-deux, le téléphone de leur enfant a été mis en sécurité et qu'ils peuvent venir le récupérer. Pour un fonctionnement optimal de l'établissement, un comportement exemplaire des adultes est requis. Les enseignants n'utilisent leur téléphone portable qu'en salle des professeurs. Il convient également de noter que, dans ce collège, parents, élèves et professeur principal signent en début d'année une charte des règles de civilité du collégien. On peut y lire qu'il faut respecter l'interdiction d'utiliser son téléphone portable pendant les cours et les activités éducatives et qu'il est interdit de l'utiliser ...
Celui qui vous parle est professeur de lycée professionnel depuis vingt-deux ans – j'aurai l'occasion de m'en expliquer. Le problème du portable est réel, mais il y en a encore beaucoup d'autres – j'en ferai la liste. Je ne connais pas un seul enseignant, dans ce pays, qui autorise un élève à utiliser un portable en classe. Si vous en connaissez un, amenez-le moi ! Que cette disposition figure ou non dans le règlement intérieur, chaque enseignant intervient pour que les élèves se concentrent sur le cours. La vraie question est : comment faut-il faire, concrètement ? Or votre proposition de loi ne nous aide en rien à y répondre. Je vous parlerai ...
… où il n'y a plus de surveillant l'après-midi pour venir chercher un élève qui tient tête au professeur. Dans une école primaire où le directeur ne bénéficie pas d'heures de décharge, faute de moyens – ce n'est pas le cas à Paris, qui est une ville riche – , il ne peut pas venir aider l'enseignant qui doit gérer un élève perturbateur refusant de lâcher son portable. Comment fait-on dans ces cas-là ? Vous n'abordez pas ces questions. En revanche, engager une deuxième fois la polémique « pour ou contre le portable à l'école ? » vous permet de faire la une du Parisien, et je ne doute pas que des chaînes d'information organiseront un bon débat binaire sur ce sujet, mais concrètement, cela ne ...
...'interdiction du portable à l'école serait mise en oeuvre à partir de la rentrée prochaine. Pouvez-vous nous indiquer le dispositif prévu pour sa mise en place, ou du moins ce que vous projetez, car il nous faut d'abord attendre le résultat de l'examen de la proposition de loi ? Dans ce texte, en effet, n'apparaît aucun encadrement ni aucune sanction en cas de non-exécution. Allez-vous donner aux enseignants et au personnel d'encadrement les moyens de son application concrète ? Quid d'un élève découvert en train de se servir en classe de son portable, de sa tablette ou de sa montre connectée ? À un moment, vous aviez publiquement envisagé l'installation de casiers fermés à l'extérieur des classes pour que les élèves puissent déposer le matin leur téléphone ou tout autre objet connecté – vous en ave...
Je ne mésestime pas la difficulté que rencontrent les enseignants pour faire appliquer cette mesure, malgré le règlement dont se sont dotés certains établissements. Le problème est réel, mais ce n'est pas avec cette loi que vous allez le régler, vous le savez pertinemment. Dans certains établissements, des professeurs collectent les appareils au début du cours afin de s'assurer que leurs élèves ne soient pas tentés d'ouvrir leur sac et de regarder leur portab...
Nous ouvrons par ailleurs l'autorisation d'utiliser le téléphone portable à des fins pédagogiques. Comme M. Blanquer l'a souligné à l'instant, le fait que cette question soit rendue publique a déjà permis de libérer les initiatives des enseignants. Ce seul point justifie que nous vous invitions à débattre du texte en séance dès à présent.
...vez dit, monsieur le ministre, dans un grand nombre de collèges, cet article de loi, pourtant clair, ne s'applique pas ou est mal appliqué. Le problème sur lequel nous devons travailler est bien là, dans l'application de l'article du code. Pourquoi cette mesure ne s'applique-t-elle pas ? S'agit-il d'un laisser-aller des équipes éducatives ? Je n'ose pas y penser, ayant trop d'admiration pour nos enseignants et nos responsables d'établissements. S'agit-il d'un manque de moyens, de formation, d'information, d'éducation ? Il faut se poser toutes ces questions et se demander pourquoi cela ne fonctionne pas partout, puisque la loi est claire. Un renvoi en commission, je pense, pourrait nous permettre de travailler sur ces sujets, donc d'améliorer la loi et de traiter une question indispensable.
Pourquoi, dès lors, vouloir le renvoyer en commission et rouvrir des travaux déjà menés ? Pour le reste, mon argumentaire sera le même que pour la motion de rejet. Le texte, tel qu'il a été amendé et tel qu'il le sera au cours de l'examen des articles, sera utile à tous les enseignants, professeurs et chefs d'établissements, en attente d'un soutien ferme pour renforcer leur autorité lorsqu'ils seront confrontés à des cas d'incivilité. Nous savons bien que les professeurs doivent souvent subir des comportements déplacés d'enfants, voire des confrontations avec des parents. Dans ce cas, il est essentiel que nous exprimions un soutien clair à la communauté éducative. Nous voteron...
...nfants aux ondes électromagnétiques émises par les appareils radioélectriques. Depuis lors, nous avons effectivement tous pu observer à quel point les risques étaient grands et comment l'usage intensif du téléphone portable entraînait des problèmes relationnels, des troubles de la concentration, de la mémorisation et des apprentissages, et complexifiait encore la réalité pédagogique vécue par nos enseignants. C'est un fait : tous ces usages créent de l'isolement, ce contre quoi nous essayons de lutter. C'est probablement pour cela qu'environ la moitié des collèges ont déjà inscrit dans leur règlement l'interdiction du portable en classe voire dans tout ou une partie de la cour de récréation. Dans le but d'améliorer le climat scolaire, vous souhaitez inverser la logique qui prévaut dans le droit en ...
...idiens se sont déjà saisis de la question ce matin et je ne doute pas que des chaînes d'information organiseront des débats, que notre pays en discutera et sera peut-être même subjugué par une discussion en réalité totalement absurde. J'affirme ici, à cette tribune, que hormis quelques illuminés qu'il serait d'ailleurs bon, monsieur le ministre, que vous rappeliez à l'ordre, je ne connais pas un enseignant, un directeur d'école, un proviseur ou un principal trouvant normale l'utilisation du téléphone portable en classe.
Personne ne trouve cela utile. D'ailleurs, la première mission d'un enseignant est de veiller à ce que le silence se fasse pendant son cours, à ce que l'élève soit concentré et à ce que les choses se passent au mieux. Tout ce qui perturbe doit être combattu – si vous me permettez cette expression guerrière – , ou bien il faut à tout le moins trouver, sur le plan pédagogique, la force de conviction nécessaire pour dire à l'élève : « Maintenant, tu arrêtes, tu ranges ça et tu...
Ce n'est pas bien de jeter des aliments ! J'en plaisante, mais c'est grave, et fortement perturbateur. Les enseignants font face à de nombreuses difficultés. Se faire respecter nécessite des ressources pédagogiques très concrètes. Or, je vous le dis franchement, votre proposition de loi n'aide en rien nos pédagogues, nos enseignants, à faire respecter une disposition qui existe d'ores et déjà. Nous donnons-nous les moyens d'avoir dans tous les établissements scolaires un adulte, un surveillant capable d'épauler...
...sensibilisation aux fake news et aux manipulations de l'information et, enfin, sur l'usage responsable des réseaux. Nous travaillons aussi à définir la place de l'école dans l'apprentissage des savoir-faire et la construction des savoir-être. Cette mission, qui rendra ses conclusions au sortir de l'été, est destinée à réfléchir sur l'école de demain pour accompagner les équipes pédagogiques, les enseignants, les parents, mais surtout les élèves, souvent démunis face aux médias et aux outils numériques. Elle s'inscrit donc dans le prolongement de cette proposition de loi, qui entend favoriser un climat scolaire plus apaisé. Cette loi encadrant l'utilisation du téléphone à l'école est l'occasion d'une prise de conscience des bouleversements que provoquent les technologies numériques. Si l'encadrement...
En effet, je ne vois pas ce que cette réécriture changera aux problèmes d'application concrète de l'interdiction, auxquels font face les personnels enseignants et les personnels d'encadrement. En dehors de cette réécriture ô combien révolutionnaire ! la proposition s'est enrichie de deux articles additionnels relatifs aux enseignements sur le numérique, que je considère comme superflus. L'article 121-1 du code de l'éducation dispose en effet que les écoles, collèges et lycées « concourent à l'éducation à la responsabilité civique ». Quel besoin d'ajout...
Quant au nouvel article 3, il précise que les enseignants formeront dorénavant les élèves à une utilisation « responsable » des outils et ressources numériques. Je suis sûre que les enseignants qui, jusqu'à présent formaient les élèves de manière « irresponsable », apprécieront cette précision.
...ifficultés juridiques que soulève cette mesure et de la nécessité de lui conserver un caractère temporaire et proportionné, pour éviter qu'elle ne porte atteinte au principe constitutionnel du droit de propriété. Néanmoins, son inscription dans la loi sécuriserait l'action des directeurs d'établissement désireux d'inscrire la mesure dans le règlement intérieur, donnerait du poids à l'autorité des enseignants en leur conférant cette possibilité, et écarterait toute tentation de récidive. Il serait par ailleurs très souhaitable que la restitution du téléphone portable ait lieu, si possible, en présence des parents de l'élève, afin d'en accroître la portée pédagogique. En effet, il est nécessaire d'impliquer les parents dans le dispositif pour le rendre plus efficace et pour dissuader les enfants de co...