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Ils exercent un métier difficile, notamment dans certains quartiers, et ils manquent de reconnaissance. Et si nous avons le sentiment que les enseignants nous opposent de la défiance, c'est précisément parce qu'ils exercent un métier particulièrement difficile, qu'il faut avoir accompli cinq années d'études pour passer le CRPE – concours de recrutement de professeur des écoles – et que le premier salaire s'élève à 1 600 euros. Nous attendons évidemment la loi de programmation relative à la rémunération des enseignants : elle est nécessaire, just...
Par ailleurs, on ne peut pas affirmer que les pensions des enseignants baisseront un jour, car une revalorisation des salaires, pour les nouvelles recrues, est prévue dès 2021. Cette idée est donc parfaitement fausse !
Et ce texte sur les retraites est justement l'occasion de dire aux enseignants que nous allons à la fois maintenir leur niveau de retraite et, parce qu'ils ont notre reconnaissance, augmenter leur traitement. J'ai été véritablement heurtée par vos propos, et je ne pouvais pas vous laisser dire cela.
Nous ne rencontrons décidément pas les mêmes personnes, monsieur le secrétaire d'État. Vous affirmez que des enseignants vous disent que votre réforme est bonne et qu'il faut la mener à bien. Pour ma part, les enseignants que je rencontre me disent l'inverse. Nous ne parlons pas aux mêmes personnes, mais c'est normal.
Vous dites également que le métier d'enseignant est difficile. Je partage votre avis, et ils ne sont pas les seuls dans ce cas : travailler dans le secteur industriel est également difficile, tout comme travailler dans une verrerie, dans l'automobile, dans le domaine hospitalier ou encore dans le ramassage des poubelles. Tous les métiers sont difficiles. S'agissant du savoir et de sa transmission, je partage également votre avis. Il est vrai ...
J'ajouterai quelques mots en écho à ce débat sur la revalorisation des professeurs et le montant de leur pension, en rappelant d'abord que notre collègue Patrick Hetzel était lui-même recteur, et qu'il ne peut donc être suspecté de ne pas connaître la situation des enseignants.
Moi-même professeur, je souhaite vous donner mon point de vue. Si on peut partager le constat selon lequel les difficultés rencontrées par les enseignants, la nécessité de revaloriser leurs carrières et le faible niveau de traitement – comparé à leurs homologues européens – provoquent une crise des vocations, ne croyez pas pour autant que votre projet de revalorisation résoudra tous les problèmes : je vous mets en garde contre cette idée.
En effet, cette revalorisation n'a été annoncée que dans le seul but de compenser la future baisse des pensions. Vous ne pouvez le nier, des simulations très précises ont été conduites, et parmi les enseignants les moins bien rémunérés, les professeurs des écoles peuvent s'attendre à des pertes considérables.
Il est anormal que la représentation nationale néglige à ce point la situation de ces enseignants, dont le rôle est capital, et qui exercent leur métier dans des conditions difficiles. Soyez également prudents lorsque vous évoquez la revalorisation, car celle-ci est si étalée dans le temps que vous laissez le soin aux autres de la concrétiser.
Pourquoi y a-t-il tout lieu de douter de la réalité des revalorisations et de la compensation des pensions pour les enseignants – comme probablement pour d'autres fonctionnaires – dans le cadre de la nouvelle réforme ? La réponse à cette question se trouve dans l'étude d'impact, les projections qui y sont faites ayant été réalisées sur la base d'un système actuel dégradé en dépit du bon sens. Selon les hypothèses de l'étude d'impact, en effet, les gains de pouvoir d'achat des enseignants sont imputables, pour l'essentiel...
Soixante mille postes ont été créés, avant d'être ensuite détruits. Et s'agissant des revalorisations, nous avons aligné les régimes de prime des enseignants du premier degré sur ceux du second degré, ce qui a coûté 300 millions d'euros par an.
...s respecter les conclusions de la négociation avec les partenaires. Vous n'avez en effet pas dégelé le point d'indice, comme cela était prévu par la négociation, et vous n'avez pas appliqué le PPCR en 2018. Vous l'avez reporté et vous paierez, en 2021, ce que vous n'avez pas versé en 2018. Tout est ainsi, à l'avenant. Il n'existe aucune raison de vous faire confiance ; de toutes les manières les enseignants ne font pas confiance à leur ministre !
On peut douter et mettre en cause les annonces du ministre Blanquer, mais je puis vous dire que 100 euros par mois et 1 200 euros par an, ce sont des sommes qui parlent aux jeunes enseignants qui viennent d'embrasser la carrière : il y a, dans les classes, une écoute et une attente très forte vis-à-vis de cette mesure. J'ai enseigné pendant trente ans ; je connais le métier par coeur. L'universalité du régime de retraite, la possibilité d'avoir une retraite calculée de la même manière, que l'on travaille dans le public ou le privé, je puis vous affirmer que ces mesures sont attendue...
Je reviens sur la question de l'attractivité du métier et de la carrière d'enseignant. Bien évidemment, la rémunération est importante, mais il ne faut pas oublier les conditions de travail. Or, à bien y regarder, il n'y a jamais eu aussi peu de candidats aux concours de l'enseignement ;
...t plus exposés à la pénibilité que les salariés du privé. Les agents de la fonction publique territoriale sont bien évidemment concernés, puisqu'ils sont soumis à des contraintes posturales et exposés à des nuisances sonores et thermiques – rappelons que les facteurs de pénibilité sont cumulatifs, et nous avons évoqué à cet égard un certain nombre de métiers tout à l'heure. Toutefois, au-delà des enseignants, il apparaît très clairement que la fonction publique hospitalière est la plus exposée, de loin. Outre les contraintes physiques, les contraintes horaires, un contact parfois difficile avec le public et le sentiment de ne pas avoir les moyens ni le temps d'effectuer son travail correctement, les agents de la fonction publique hospitalière sont, on le sait, ceux qui sont le plus souvent atteints ...
Je reviens sur la situation particulière des enseignants, qui anticipent une baisse de 30 % de leur pension à cause de votre réforme. Des revalorisations très importantes sont prévues, dites-vous, mais elles ne sont pas à la hauteur, compte tenu notamment de l'inflation – nous avons déjà eu l'occasion de vous le dire. De plus, comme l'indique l'étude d'impact, pour bénéficier d'une hausse de leur niveau de pension, les fonctionnaires de l'éducation na...
Nous lui devons le dédoublement des classes : voilà une mesure de justice sociale ! Au mois de mars aura lieu une consultation non seulement avec les syndicats mais avec l'ensemble des enseignants : c'est une nouvelle façon de travailler avec ces derniers. Vous pouvez vous gausser de la revalorisation salariale de 100 euros à compter de 2021.
Depuis 1989, vous n'avez rien fait pour les enseignants, ni à droite, ni à gauche !
...youette-Remblière, publiée dans Libération il y a quelques semaines, le projet de réforme « ne ferait que prolonger les inégalités de carrière entre fonctionnaires et salariés du privé, qui se sont fortement accentuées avec les politiques conduites depuis quinze ans. [… ] Entre 2014 et 2017, les fonctionnaires exerçant un emploi de niveau supérieur – dont font notamment partie les plus de 900 000 enseignants, mais aussi les médecins hospitaliers ou encore les hauts fonctionnaires – ont perçu en moyenne 2 668 euros net mensuels, primes comprises avant impôt, contre 3 508 pour les salariés du privé en CDI de même niveau de qualification. » Lorsqu'il est question de carrière et de retraite, cette réalité mérite d'être soulignée. Les deux chercheurs indiquent en outre : « En appliquant à tous et toutes...