Interventions sur "fiscal"

870 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Je vois qu'un collègue s'en réjouit… La conséquence du dumping fiscal, tout le monde l'a sous les yeux, y compris les gouvernements, peut-être même celui de la France : du fait des rescrits, les taux des impôts sur les sociétés ont tendance à baisser ; depuis 2004, la diminution a dépassé 15 % en moyenne dans l'Union européenne. Les gouvernements qui décident de telles baisses de l'impôt sur les sociétés le font non pas par sadisme ou par goût, mais en raison du du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ortée par les insoumis et qui le fut autrefois par d'autres formations politiques : il est logique de payer l'impôt dans le pays où l'on réside, bien sûr, mais s'il y a un écart avec ce que l'on devrait acquitter dans sa patrie, on le paie à sa patrie. Au demeurant, ce principe n'a rien d'extravagant ni de difficile à organiser, puisque tous les parlementaires européens sont astreints à ce modèle fiscal – je l'ai moi-même été naguère, tout comme Mme de Sarnez. Tout cela ne pose aucune difficulté et procède de la volonté d'empêcher la triche et la fraude généralisée à laquelle se livrent tous ces gens. Il faut également faire payer aux multinationales un impôt sur les sociétés basé sur la part du chiffre d'affaires mondial qu'elles réalisent en France, c'est possible. Nous devons interdire les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...t pas passée, si bien que tout est bloqué et que nous nous trouvons dans un vide juridique. Je n'insiste pas sur ce point pour m'en gausser ou m'en réjouir – quoique j'aurais de bonnes raisons de le faire – mais pour rappeler que, dans la mesure où le traité ne vaut plus rien, nous sommes en situation d'en discuter un autre, qui prévoirait notamment des mesures radicales de lutte contre la fraude fiscale. Il me reste quelques secondes pour vous parler encore du Luxembourg. Il faudra bientôt formuler d'autres propositions. En effet, peut-être l'ignorez-vous, le Luxembourg, en plus d'une puissance fiscale, est devenu une puissance spatiale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ervenir car c'est devenu contagieux, figurez-vous : voilà que les Japonais ont installé des succursales au Luxembourg pour profiter de la législation minière en lien avec la conquête de l'espace. J'ai voulu conclure par cet exemple pour vous prouver qu'il n'y a aucune limite, je crois, à la cupidité de l'État. Le Luxembourg s'est bâti un modèle qui consiste à tirer parti d'un avantage comparatif fiscal, autour duquel il construit une vision générale de l'État et de son financement. Nous ne pouvons pas approuver cela, et quand nous examinons une convention fiscale, c'est l'occasion d'affirmer que nous ne partageons pas cette vision du monde.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

...der dans la mise en oeuvre de l'appel à coopération entre nos administrations. Le Parlement a un rôle de contrôle à jouer en la matière, pour surveiller régulièrement si les administrations, conformément à cette convention, acceptent réellement de collaborer ; vous serez d'accord avec moi sur ce sujet. Continuons à faire de la politique, votons ce texte et poursuivons notre lutte contre la fraude fiscale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Je me félicite que nous ayons ce débat, qui permet de mettre le Parlement en phase avec le peuple. Depuis des semaines, que se dit-il dans nos rues, sur nos ronds-points ? Qu'il doit y avoir une justice fiscale, que chacun doit payer ses impôts selon ses moyens, qu'il faut changer la répartition des richesses. Il faut l'entendre. Cela émerge aussi dans les réunions du grand débat, lorsqu'ils ne sont pas trop corsetés. Et on nous propose là un texte qui ne prétend pas être parfait mais est présenté comme un premier pas, un petit pas. Ce n'est pas ce que crie le peuple. Le peuple crie « Ça suffit ! » Po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

Ce texte suscite, c'est le moins que l'on puisse dire, de nombreuses interrogations sur son efficacité pour combattre l'évasion et la fraude fiscales. Il ne répond pas à la nécessité d'harmonisation fiscale. C'est la raison pour laquelle il est essentiel d'en débattre au sein de notre assemblée. C'est notre rôle ; il y va de notre responsabilité et de notre crédibilité à l'égard de nos concitoyens. Pour élaborer de bonnes lois, pour signer de bonnes conventions, nous devons discuter, argumenter et contre-argumenter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

...mblée puisse avoir un vrai débat approfondi sur les enjeux d'importance que cette convention soulève. Ainsi, mes chers collègues, vous comprendrez que le groupe Libertés et territoires ne peut soutenir une motion de rejet qui nous priverait, justement, de cet indispensable débat. Il n'est pas question pour nous de rester dans la situation actuelle, c'est-à-dire une relation basée sur des règles fiscales tronquées, sur une politique fiscale luxembourgeoise agressive, qui nuit à nos concitoyens et à notre pays. Nous devons travailler à l'établissement de nouvelles règles fiscales, plus justes, plus équitables, plus pertinentes, plus efficaces, et non adresser une fin de non-recevoir au Gouvernement, sans plus d'explications. Notre groupe se voulant constructif, nous attendons beaucoup de la disc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Trisse :

Je me permets de revenir au texte qui nous occupe. De quoi s'agit-il ? D'autoriser l'approbation d'une convention entre la France et le Luxembourg dont les buts sont d'éviter les doubles impositions et de prévenir l'érosion et la fraude fiscales en matière d'impôts sur le revenu et la fortune. Cette convention rectifiée modernise celle signée le 1er avril 1958, devenue obsolète. Conformément à l'article 53 de la Constitution, ce texte doit être approuvé par le Parlement, c'est tout à fait normal. Mais de quoi s'agit-il en réalité ? D'une convention fiscale bilatérale qui se met en conformité avec les accords de l'OCDE et dont, comme l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...oir rien dit que ceux qui partagent votre sensibilité puissent prendre pour des attaques. Je me suis abstenu, dans mon intervention, de critiquer, de quelque façon que ce soit, l'action du Gouvernement sur cette convention, parce que je ne voulais pas mettre qui que ce soit mal à l'aise par rapport à ce qui nous est commun : nous sommes tous ici des partisans acharnés de la lutte contre la fraude fiscale et les contournements fiscaux, je le sais. Vous qui gouvernez actuellement, vous seriez bien contents d'avoir 80 milliards de plus dans la caisse et un budget en excédent. Je ne vois pas comment vous pourriez ne pas être de cet avis. Nous pouvons donc nous retrouver, et j'ai fait attention à le présenter ainsi. Ce qui me semble important, vis-à-vis des États qui nous regardent, c'est d'abord qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Comme je l'ai précédemment souligné, lors de la conférence des présidents du 5 février, le groupe Socialistes et apparentés ainsi que le groupe de la Gauche démocrate et républicaine ont fait valoir l'alinéa 3 de l'article 104 du règlement pour s'opposer à la procédure d'examen simplifiée du projet de loi autorisant l'approbation de la convention fiscale entre la France et le Luxembourg.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...amené à s'exprimer sur ce texte, plutôt que de procéder immédiatement au vote, comme cela a été le cas pour les trois projets de loi précédents. Nous nous sommes opposés à l'application de la procédure d'examen simplifiée pour deux raisons : afin d'être en mesure de souligner tant les avancées que les faiblesses persistantes de cette nouvelle convention, et la nécessité d'une vraie harmonisation fiscale. Avant d'aborder le fond du texte, je tiens à revenir brièvement sur les conditions d'examen des conventions fiscales à l'Assemblée nationale, qui ne me paraissent pas optimales – j'ai un profond désaccord avec M. Waserman sur ce point. Au Sénat, c'est la commission des finances qui est saisie au fond pour l'examen de ce type de conventions ; à l'Assemblée, c'est la commission des affaires étra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Le sujet de la convention étant la fiscalité, il est à mes yeux indispensable – c'est un petit point de procédure – que la commission des finances soit saisie au fond.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Signée il y a bientôt un an, le 20 mars 2018, par la France et le Luxembourg, cette convention vise à éviter les doubles impositions et à prévenir l'évasion et la fraude fiscales. Trois avenants sur quatre ont été pris ces treize dernières années, ce qui montre l'obsolescence de la convention de 1958. Cette obsolescence concerne trois domaines : la définition de la résidence fiscale, qui était insuffisamment précise ; l'absence de règles spécifiques permettant de refuser l'octroi des avantages conventionnels en cas de situation abusive ; l'absence d'une imposition parta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Sujet très important : la convention n'aborde pas la question des rescrits fiscaux. Or c'est la publication de centaines de rescrits fiscaux par l'ICIJ – Consortium international des journalistes d'investigation – accordés par l'administration fiscale du Luxembourg à de grandes entreprises, entre 2002 et 2010, qui a lancé le scandale dit des « LuxLeaks ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Enfin – j'ai insisté sur ce point en commission des finances – , l'étude d'impact de la convention ne comporte aucun chiffre. C'est fascinant, monsieur le ministre : qu'une étude d'impact d'un texte fiscal ne comporte aucun chiffre, ce n'est pas une première – c'est déjà arrivé – mais cela n'en est pas moins scandaleux !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Je vous cite, monsieur le secrétaire d'État : vous arguez que l'article 12, relatif aux redevances, aura « un impact favorable sur les finances publiques ». Nous nous demandons bien lequel, puisqu'il n'est pas chiffré et que la règle de calcul n'est même pas précisée. Ce flou me paraît très préjudiciable à l'établissement d'une vraie transparence fiscale. Si nous reconnaissons que ce texte comporte des avancées, nous n'en regrettons pas moins les nombreuses lacunes. C'est pourquoi nous nous abstiendrons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Lemoine :

Ce projet de loi tend à approuver une nouvelle convention fiscale entre la France et le Grand-Duché de Luxembourg, visant à remplacer l'ancienne convention, signée le 1er avril 1958 et devenue obsolète malgré de multiples avenants. Si les ratifications de conventions fiscales entre la France et les pays partenaires sont une obligation juridique, je tiens à vous rappeler qu'elles doivent également répondre à une exigence politique, dans la mesure où seule cett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Nous avons débattu de cette convention fiscale entre la France et le Luxembourg en commission des finances. En réponse aux questions posées, notre rapporteur pour avis, M. Xavier Paluszkiewicz, a expliqué que le Luxembourg se livrait à une « politique fiscale agressive » mais qu'il ne pouvait être qualifié de paradis fiscal. La première question que nous devons nous poser aujourd'hui est donc : qu'est-ce que le Luxembourg ? Selon la façon do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Par exemple. Ce rapport de force viserait à empêcher tout accord bilatéral avec le Luxembourg si ce dernier ne change pas ses règles fiscales. Le rapporteur du projet de loi au Sénat, Vincent Delahaye, explique que cette convention ne modifie en rien les « différences notables d'imposition des sociétés entre la France et le Luxembourg qui conduisent notamment à ce que certaines sociétés ou véhicules d'investissement français se domicilient au Luxembourg, réduisant ainsi la base fiscale française, alors même qu'en l'absence de ce dif...