Interventions sur "frontière"

266 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je rends moi aussi hommage aux policiers que j'ai pu rencontrer à la frontière franco-italienne, mais je fais l'analyse contraire. Je pense que c'est précisément parce qu'ils tiennent compte de cette vulnérabilité et qu'on leur reproche de ne pas le faire qu'il faut inscrire dans la loi qu'une attention particulière est accordée aux personnes vulnérables. Chacun saura ainsi que l'action des policiers est conforme à la loi et ils ne seront plus soumis à ces polémiques. J'ai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Tout en étant en total désaccord avec cet amendement et en appelant à voter contre, je tiens à répondre aux manipulations auxquelles M. Ciotti s'est livré en le défendant. En effet, les dénonciations des actes commis à la frontière franco-italienne ne sont pas des élucubrations de gauchistes. Elles sont d'abord le fait des autorités italiennes – dois-je vous rappeler les récents incidents diplomatiques survenus à ce propos ? – , ainsi que celui des organisations internationales et nationales de défense des droits de l'homme. On peut évidemment considérer que ces associations sont sous la coupe de la France insoumise, mais c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Comme les forces de police et les gardes-frontières agissent sur l'ordre de l'autorité politique, c'est évidemment celle-ci qui est responsable de leurs agissements. Pourquoi jeter l'opprobre sur les citoyens ? Il n'est pas besoin d'être militant d'extrême gauche pour avoir le sens de l'humanité et accomplir son devoir de solidarité. Je pense notamment à Cédric Herrou ou aux militants d'Amnesty international, qui ont secouru les migrants et, loin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...ère » mentionnée à l'alinéa 8 ne doit en aucun cas permettre d'encourager ces filières clandestines de « faux mineurs ». Je suis particulièrement attentive au sujet, parce que dans mon département, l'Hérault, une filière fournissant de faux documents d'identité à des migrants, leur permettant de se faire passer pour des mineurs et, ainsi, de bénéficier d'aides, a été démantelée par la police aux frontières. Après six mois d'enquête, on a découvert que de faux mineurs, qui avaient tous acheté leur acte de naissance à un faussaire de Daloa, en Côte-d'Ivoire, étaient passés par la Libye puis par l'Italie. Ils faisaient croire qu'ils étaient orphelins, alors que leurs parents, en Côte-d'Ivoire, étaient bel et bien vivants. Résultat : 825 000 euros de préjudice en trois mois.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Cet amendement porte bien sur des refus d'entrée. Il convient donc de prendre en considération la vulnérabilité. Je me suis évidemment aperçue, lors de ma visite à la frontière franco-italienne, que la police aux frontières hésite parfois sur la minorité d'une personne. Toutefois, plutôt que de la relâcher en pleine nuit dans la neige, elle préfère la garder dans le local d'attente avant de la renvoyer en Italie. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Nous voterons contre cet article, qui introduit une suspicion. Monsieur le ministre d'État, vous nous avez apporté des explications et je vous en remercie. Vous avez décrit la gravité de la situation à la frontière franco-italienne, dans les Alpes-Maritimes, où 50 000 migrants ont déjà été interpellés, dont un nombre croissant de mineurs. Vous avez rappelé l'importance du contrôle aux frontières, qui a été rétabli le 13 novembre 2015 à l'occasion de la COP21 et après les attentats qui ont frappé notre pays, notamment au Bataclan. Ces contrôles aux frontières sont très utiles, dans la mesure où ils permetten...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

… et agi comme devrait le faire toute personne face à un autre être humain visiblement en danger. Là-dessus, effectivement, nous sommes en désaccord. Nous avons des propositions. Nous n'appelons pas à une ouverture totale des frontières – nous ne sommes pas des « No Border », vous le savez très bien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine :

Cet article relatif aux procédures de non-admission à nos frontières dans le cadre du rétablissement temporaire des frontières intra-Schengen semble innocent, mais il faut rappeler quelles dispositions en ont été retirées. En effet, l'avant-projet de loi que le Gouvernement avait mis à notre disposition et qui avait particulièrement scandalisé les associations comportait une disposition relative au franchissement de nos frontières. Dans ce qui était alors l'arti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

En effet, monsieur le président, cet amendement vise à supprimer l'article 10 B, lequel prévoit la limitation du périmètre dans lequel peuvent être prononcés les refus d'entrée en cas de rétablissement des contrôles aux frontières intérieures, au sein de l'espace Schengen. En d'autres termes, il entérine dans le CESEDA la possibilité de rétablir les frontières intérieures : à notre sens, il est donc contraire à l'esprit des accords de Schengen.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Nous soutiendrons naturellement cet article essentiel pour l'équilibre et le contrôle des flux migratoires, ainsi que pour nos contrôles aux frontières. Par dérogation au code frontières Schengen, ce contrôle a été mis en place le 13 novembre 2015. Il est aujourd'hui essentiel. Vous avez eu raison, monsieur le ministre d'État, de veiller au maintien de ce contrôle, et je vous en remercie. Nous avions eu des inquiétudes et nous vous avions interrogé cet été, à plusieurs reprises, alors que nous voyions arriver le terme du délai maximal de deux ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

...entionnelle. Je crains que cet amendement, sous couvert d'humanité et du fameux « en même temps », ne soit extraordinairement restrictif et ne vous prive de leviers d'action. Il ne s'agit pas ici de discours. Votre texte comporte des mesures d'appel, vous faites de la politique et vous lancez des messages, mais il s'agit ici d'efficacité et de pragmatisme : si vous affaiblissez le contrôle à nos frontières, on ne tiendra plus rien et il y aura une entrée massive car, comme vous le savez, il y a aujourd'hui en Italie de 600 000 à 800 000 étrangers en situation irrégulière. Si les dispositifs mis en place à nos frontières, notamment dans les Alpes-Maritimes et dans les Hautes-Alpes, sont fragilisés, je vous laisse en tirer les conséquences pour notre pays dans quelques semaines.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Valetta Ardisson :

Monsieur Ciotti, en tant que députée de la quatrième circonscription des Alpes-Maritimes, directement concernée par la frontière franco-italienne, j'avais initialement les mêmes inquiétudes que vous sur cet amendement. Après l'avoir attentivement étudié, je peux vous assurer qu'il n'y aura aucun effet sur les fameux points de passage autorisés – PPA – et que les contrôles et les sécurités à la frontière seront bien maintenus. Chers collègues du groupe La France insoumise, vous nous demandez de ne pas jeter l'opprobre sur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Dumont :

L'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers – ANAFÉ – utilise le terme d'« invisibilisation de la procédure en zone d'attente » pour qualifier cet article qui renforce l'idée que les personnes maintenues sont des justiciables marginaux, à éloigner à tout prix, y compris, désormais, des tribunaux. Il s'agit, ici encore, de porter une atteinte aux droits des personnes en se passant de leur consentement pour utiliser la vi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Je ferai deux observations. Tout d'abord, nous nous efforçons, depuis le début, en tout cas pour ce qui nous concerne, de ne pas être caricaturaux. Je demande à Mme la rapporteure et à M. le ministre de ne pas l'être de leur côté. Personne ici n'a proposé que l'on ouvre les frontières ! Personne ! Nous étudions un article instaurant la vidéo-audience, et cela pose un problème. Madame la rapporteure, vous avez cité une députée du groupe majoritaire, qui a fait carrière dans le domaine de la justice. Nous pourrions également citer Mme Vichnievsky, dont l'avis est opposé à celui de Mme Avia. Pour ma part, quand je parle du monde judiciaire, je m'en tiens aux organisations profe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Avec cet amendement, nous souhaitons consacrer un droit à l'admission, lorsque celle-ci est justifiée par la volonté de déposer une demande d'asile. Il s'agit d'éviter les épisodes de refoulement massif, que nous avons constatés à nos frontières. Pour ne prendre qu'un exemple, j'évoquerai le cas du refoulement immédiat d'une enfant de douze ans à la frontière franco-italienne. Le tribunal administratif de Nice, qui a sanctionné l'administration française, constate, dans son ordonnance du mois de janvier, les pratiques illégales de l'administration française à l'encontre d'un mineur et enjoint la préfecture à réexaminer sa situation. Cet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

J'aimerais apporter une précision. Lorsqu'on refoule des gens sans examen, et sans même les informer du fait qu'ils peuvent formuler une demande d'asile, je crois qu'il y a quand même un problème. L'ordonnance du tribunal administratif de Nice appelle à respecter les droits des enfants se présentant à nos frontières et, en l'occurrence, à la frontière franco-italienne. Il me semble nécessaire de prendre en compte ses conclusions dans notre texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Cher collègue, je comprends votre objectif et j'ai moi-même constaté ce problème, lorsque je me suis rendue à Calais ou à la frontière franco-italienne. Mais nous parlons ici de personnes qui ne sont pas encore entrées sur le territoire français, qui se trouvent en zone d'attente et qui peuvent faire l'objet d'une procédure de non-admission. Ils ne peuvent donc pas être inscrits sur le fichier AGDREF, qui concerne les étrangers en France. Le problème que vous soulevez doit certainement être examiné, mais pas ici. Peut-être le m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSéverine Gipson :

...nce a reçu environ 121 200 demandeurs d'asile en guichet unique, soit 50 % de plus qu'en 2014, l'accueil des demandeurs se dégrade pour deux raisons : la pression migratoire et le fait que des déboutés restent sur notre territoire. Le constat est simple : pour un meilleur accueil des demandeurs d'asile recevant une réponse favorable, nous devons être intransigeants concernant les reconduites à la frontière des déboutés. Aussi cet article prévoit-il que toutes les personnes qui n'ont pas vocation à demeurer en France, parce qu'elles ont été déboutées de leur demande d'asile, seront reconduites à la frontière pour un meilleur accueil de ceux ayant vocation à rester. En Allemagne, 500 000 personnes ont été déboutées en trois ans et essaient à l'heure actuelle de gagner d'autres pays, en particulier l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Le présent article prévoit les cas dans lesquels l'autorité administrative compétente peut décider, par arrêté motivé, qu'un étranger sera reconduit à la frontière. Ses dispositions ne comportent pas le cas des étrangers fichés S. L'amendement no 76 se propose de réparer cet oubli. Quant à l'amendement no 77, il vise à insérer un alinéa ainsi rédigé : « 9° Si l'étranger a fait l'objet d'une inscription au fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste au cours des trois dernières années. » » L'amendement no 76 prév...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Le présent article prévoit les cas dans lesquels l'autorité administrative compétente peut décider, par arrêté motivé, qu'un étranger sera reconduit à la frontière. En l'état, il ne dispose pas que les étrangers ayant fait l'objet d'une condamnation pénale au cours de leur séjour en France peuvent être expulsés pour ce motif, à l'exception des cas de contrefaçon, de falsification, d'établissement sous un autre nom que le sien ou de défaut de titre de séjour. L'amendement no 75, dont notre collègue Grelier est le premier cosignataire, se propose de réparer ...