Interventions sur "génétique"

401 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure :

...écessaire de vérifier l'accord du conjoint, car le don n'aura pas d'incidence sur la vie familiale. J'ai entendu, tout au long de la navette, que c'était votre préoccupation. L'établissement d'une filiation entre le donneur et l'enfant issu de l'AMP, proscrite en 1994, demeure interdite : il n'y a aucune ambiguïté à ce sujet. Cela n'arrivera pas. Les personnes issues d'un don recherchent un récit génétique, non familial. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Si je comprends bien, madame la rapporteure, le récit familial se fonde uniquement, à vos yeux, sur la volonté des adultes, tandis que le récit génétique repose sur des réalités biologiques corporelles. Pour nous, la filiation repose sur trois piliers : un pilier corporel, qui inclut la dimension génétique, un pilier affectif – vouloir élever un enfant – et un pilier social – reconnaître l'enfant devant la société. Nous cherchons l'unité de ces trois éléments. Madame la rapporteure, vous distinguez d'un côté le récit génétique et, de l'autre, le r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure :

Vos propos, monsieur Breton, ont suscité beaucoup d'émotion. J'exprime ma solidarité à l'égard de ceux de nos collègues qui connaissent des situations familiales difficiles. J'estime qu'on ne peut porter aucun jugement de valeur sur les familles, sur la qualité de la parentalité en fonction de l'existence ou non d'un récit génétique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure :

Non, ce ne sont pas des violons, c'est le respect de l'intime, monsieur Breton, et vous n'êtes pas obligé d'être condescendant à l'égard de ceux dont la situation s'écarte de vos stéréotypes. J'ai trouvé vos propos odieux. Dire qu'il n'y a pas de famille en l'absence de pilier génétique revient à mépriser un nombre considérable de familles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure :

Vous dites que la famille repose sur trois piliers – génétique, affectif et social –, ce qui revient à exclure tous ceux qui n'ont pas l'héritage génétique. Vous blessez ceux qui adoptent, qui sont passés par une AMP avec tiers donneur. En France, on estime que 30 % des enfants pourraient ne pas être issus du père dit de la famille. Allez-vous leur dire que l'homme qui les élève depuis dix-huit ans n'est pas leur père ? Sur le fond, il est heureux que, parf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

...eure lors de la discussion en deuxième lecture, pour que la culture change il faut que nous sortions de cette culture du secret. C'est aussi une responsabilité du législateur. L'État doit se préoccuper de l'intérêt de l'enfant, et non de celui de parents qui ne voudraient pas dire qu'ils ont eu recours au don, parce qu'ils en ont honte. Ce débat touche à la crédibilité et à la sincérité du récit génétique, que monsieur Breton désignait à l'instant comme le pilier fondateur de la famille. Beaucoup trop de familles hétéroparentales sont encore construite sur ce mensonge originel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Monsieur Gérard, je n'ai jamais dit que le pilier génétique est le seul fondement de la famille. C'est un des piliers, avec le pilier affectif et le pilier social. Or, quand un des piliers est défaillant, les deux autres sont sollicités. Je suis d'ailleurs contre la levée de l'anonymat du don de gamètes, car je ne suis pas dans une recherche absolue de la filiation biologique. Ne me faites donc pas dire ce qui vous arrange ; on connaît vos techniques d'in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure :

...um de la déresponsabilisation des hommes. En gros, des hommes revendiquent le droit de s'envoyer en l'air sans assumer le risque de devenir pères et surtout, sans se préoccuper de la contraception, qu'ils délèguent à la femme. La contraception n'est pas synonyme d'irresponsabilité totale pour les hommes. Ils sont le fait générateur de la venue au monde de cet enfant ! On ne parle pas des donneurs génétiques ! La tribune ne traite pas du tout du cas des AMP médicales. En l'espèce, les hommes dont il est question dans cet article ne pensaient qu'à leur plaisir sans assumer la moindre responsabilité pour l'avenir. Je ne pense pas que vous vouliez défendre cette posture. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure :

Les hommes relèvent toujours de la filiation volontaire. Ils relèveront de la filiation biologique le jour où les services de l'état civil leur demanderont les résultats de leur test génétique et de celui de l'enfant pour établir leur paternité. Tant que nous n'en sommes pas là, la déclaration reste volontaire. En soi, la filiation n'est ni volontaire ni biologique. Elle est la conséquence d'un engendrement. Son établissement est volontaire ou biologique. En cas de contestation, cela devient le mode de preuve. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure :

En effet, nous les traitons de la même façon car ce n'est ni la nature de l'orientation sexuelle du couple, ni le fait d'être en couple ou seul qui détermine la relation entre le donneur et l'enfant à naître. La prohibition de l'établissement de la filiation est due au fait que le récit génétique n'est pas un engagement familial. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

Les citoyens ont également posé des questions. « En quoi l'édition génétique serait-elle dangereuse ? », « Pourquoi la réglementation actuelle interdit-elle leur usage ? » et « Pourquoi faudrait-il traiter ces substances différemment ? »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Abadie, rapporteure :

... juillet, nous avons auditionné de nombreux universitaires, sociologues et historiens, qui ont essayé de nous expliquer l'histoire du racisme. Mme Schnapper entre autres nous a alertés, dans l'une des toutes premières auditions, sur le risque auquel nous expose le fait d'avoir calé la lutte contre le racisme sur les progrès de la biologie, qui a démontré l'inexistence des races. Les progrès de la génétique permettent désormais de tracer des caractéristiques communes en fonction des origines et des groupes ethniques. La biologie pourrait-elle donc risquer de relégitimer le racisme puisqu'elle a progressé dans sa technicité. Aussi devrions-nous, ou pas, caler le combat contre le racisme sur les avancées biologiques ? Votre éclairage sera pour nous déterminant sur ce point précis. Lors de cette miss...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Abadie, rapporteure :

. Merci pour cette réponse très claire qui va dans le sens que j'espérais parce que nous avons tous envie de lutter contre le racisme et si la génétique nous y aide aussi, c'est parfait. Vous parliez d'un processus de hiérarchisation et disiez que ce sont les identités qui se racialisent, et non l'inverse, si j'ai bien compris. Vous pourriez peut-être nous expliquer cela plus précisément. Sur la prophétie de l'auto réalisation que vous évoquiez, une personne l'a soulignée ce matin en traitant du racisme, mais l'a illustrée avec d'autres études ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou, rapporteur de la commission spéciale :

...ment la technique du DPI-HLA. Pour mémoire – et je vous prie d'avance de m'excuser si je répète des choses que j'ai déjà dites – , cette technique, qui existe dans le droit actuel, est déjà très encadrée et la loi prévoit bien qu'elle ne peut être mise en oeuvre que dans des conditions très exceptionnelles. D'abord, le couple demandeur doit avoir donné naissance à un enfant atteint d'une maladie génétique incurable entraînant la mort dès les premières années. Ensuite, toutes les autres possibilités thérapeutiques doivent avoir été épuisées. Troisièmement, le pronostic vital pourrait être significativement amélioré grâce à une greffe de cellules souches hématopoïétiques, celles-ci étant toujours prélevées à partir du sang de cordon, et non pas de la moelle plus tard, parce qu'on peut congeler les c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou, rapporteur de la commission spéciale :

Un receveur affecté de ce type de pathologie a une chance sur 1 million, voire sur 10 millions, ou même sur 100 millions de trouver, en fonction de sa formation génétique, un donneur apparenté dans les banques de sang placentaire – et non sur le registre des donneurs de cellules souches hématopoïétiques – , lesquelles ne sont du reste pas très importantes en France, parce que le Gouvernement en a décidé ainsi voilà quelques années. Même à Besançon, les chances sont faibles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Bono-Vandorme :

...lantatoire avec recherche d'aneuploïdies visant à trier les embryons ayant des anomalies du nombre de chromosomes ? Permettez-moi de rappeler les propos tenus sur ce sujet, lors de la première lecture, par Mme Buzyn, alors ministre des solidarités et de la santé : « On aboutit ainsi au mythe de l'enfant "sain". [… ] L'étape suivante, le glissement naturel c'est d'aller chercher d'autres maladies génétiques fréquentes. ». Elle concluait son audition devant la commission en soulignant qu'il ne fallait pas faire croire aux parents qu'on réglerait tous les problèmes avec ces tests. Concrètement, quelles seraient les maladies à rechercher, et qui en déciderait ? Pour elle, il y avait là, éthiquement, « une dérive eugénique claire », l'analyse génétique des embryons devant aboutir à une société qui n'au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Selon le professeur Stéphane Viville, spécialiste de biologie de la reproduction et de génétique et fondateur du premier centre de DPI en France, à Strasbourg, « cette technique existe depuis 1993. En vingt-sept ans, elle n'a jamais prouvé qu'elle apportait quoi que ce soit. En FIV – fécondation in vitro – , entre une femme à qui on fait un DPI-A et une autre à qui on n'en fait pas, on ne constate aucune différence… si ce n'est pour votre compte en banque. » Il poursuit : « La majorité des f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian :

Il vise lui aussi à supprimer l'article 19 bis, qui autorise à titre expérimental l'extension du DPI-A aux aneuploïdies. Nous savons déjà dépister les trisomies dans le cadre d'un DPI simple, ainsi que celles qui provoquent des fausses couches chez des femmes pour lesquelles on a pratiqué un DPI en raison d'une maladie génétique. Le terme d'« expérimentations » qui figure à l'article 19 bis m'apparaît comme un potentiel contournement de la législation actuelle visant à légaliser le DPI-A. Nous sommes, me semble-t-il, face à une question éthique fondamentale. En autorisant, même à titre expérimental, ce type de DPI-A, puisqu'il est simple aujourd'hui de dépister des trisomies, nous risquons de créer un engrenage qui cond...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...pour une femme seule. Si on légalise le diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies en créant un droit de trier les embryons ab initio en fonction du génome, avec des embryons qu'on pourrait qualifier d'imparfaits, on crée une tentation et on permet finalement une forme de dérive potentielle, le recours à la PMA devant permettre d'être certain, même sans problème de fertilité, d'avoir un enfant génétiquement correct. Monsieur le ministre, je suis un peu surpris par votre argumentaire et, comme dirait Aimé Jacquet à Robert Pirès, j'aurais aimé vous voir muscler davantage votre jeu. En effet, votre prédécesseure nous avait clairement dit qu'autoriser cette pratique conduirait manifestement à une dérive eugénique. Je ne comprends pas pourquoi vous rejetez cet argument, objectivement pertinent. Cet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

...alie, et donc comme une négation de leurs enfants ou comme une violence qui leur est faite. Une réflexion est nécessaire sur les différentes situations au regard de l'AMP, selon qu'il s'agit par exemple du stade préimplantatoire ou d'une grossesse, mais l'élargissement du DPI à la détection d'anomalies chromosomiques ouvre la possibilité et crée la tentation d'aller rechercher d'autres anomalies génétiques, avec tous les glissements potentiels que cela implique. Même si M. le ministre estime qu'il n'y a aucun risque, le problème réside dans cette tentation de vérifier, en cas d'éligibilité au DPI-A, si l'enfant est ou non porteur de chromosomes défaillants. Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de ne pas retenir cet article.